LESLIE ET LES ROMAINS Sous le titre " Bagarre de Gaulois ", Leslie de Quillacq, ci-devant journaliste à la Tribune, résume les impatiences des marchés en ces jours de publication de résultats mirobolants pour les banques. Réclamant rien moins que la mise en vente du Lyonnais à la Société Générale ou à BNP-Paribas, elle perçoit d’importantes synergies possibles dans la banque de détail et aussi la perspective d’une empoignade générale incluant le Crédit Agricole, ALLIANZ et BBVA… Ce serait, selon ses vœux, une petite bagarre comme les gaulois les aiment ! En quoi la ci-devant se trompe, car c’est l’invasion romaine qui a transformé la Gaule en province marchande et d’un point de vue historique, ce sont plutôt les romains qui sont les pères d’affrontements mercantiles. Il n’en reste pas moins que la pression augmente au fur et à mesure que s’éloigne la bagarre de 99 et que depuis, aucune mesure efficace n’a été prise par les pouvoirs publics pour empêcher que le secteur bancaire français ne soit l’objet d’appétits et de l’appât de gains immédiats. Nous ne devrons compter encore une fois que sur nous-mêmes. AGACEMENT PRESIDENTIEL Venu plancher devant le comité central d’entreprise le 7 mars, le président a perpétué la tradition solidement établie qui consiste à " relativiser " les bons résultats communiqués à la presse et aux marchés, en gros, il faut continuer à serrer les boulons… Il était d’ailleurs prévu dans la foulée de consulter le CCE sur une série supplémentaire de restructurations dans le réseau. Sur la question de…
EUROLAND Le passage à l’Euro fiduciaire était à l’ordre du jour de la commission paritaire du 1er mars. L’AFB a proposé de reconduire un accord dérogatoire du même type que celui de 98 permettant le travail du week-end ou l’augmentation de la durée quotidienne maximale du travail. Mais le contexte a bien changé et le nombre de salariés concernés sera beaucoup plus important, près d’un tiers dans les agences. Les syndicats ont exigé que l’accord porte sur l’ensemble des problèmes, sécurité, blanchiment, dérogations et contreparties. Il existe en effet des risques sérieux, comme par exemple en matière de blanchiment puisque l’exemption de responsabilité pénale dans les échanges d’espèces francs-euros sera limitée à 10000 euros. La CGT a également averti la délégation patronale qu’on ne nous referait pas le coup de 98 : de nombreux sous-traitants avaient utilisé les dérogations et sur-facturés leurs services sans pour autant verser les contreparties prévues par l’accord à leurs salariés ! Concernés ou pas par la convention collective des banques, tout le monde devra payer les mêmes contreparties pour bénéficier des dérogations. Prochaine réunion le 4 avril. PAN SUR LE BEC Nouvelle gamelle de l’AFB devant la justice : le tribunal de Paris a rendu son arrêt le 27 février. Le 26ème jour de congé, les jours fériés chômés et payés, le droit pour les conjoints de partir en congés annuels ensemble sont des droits individuels acquis au titre de l’ancienne convention collective. Concrètement, ce jugement ne change rien à la Société Générale car notre…
A LA SOUPE La SG n'a pas hésité à ouvrir le bal des annonces des résultats annuels des banques françaises. L'augmentation des résultats (36%) est suivie de près par celle des dividendes (35%) et des frais généraux de la banque d'investissement (33%) principalement liée aux "éléments de rémunérations variables"… Alors que la commission intéressement se réunira le 1er mars, notre PDG dévoile d'ores et déjà dans la presse le grand retour de la participation (320 millions de francs) qui s'ajoutera cette année à l'intéressement (360 millions)... DROIT SOCIAL EUROPEEN L'annonce des résultats est une fois de plus l'occasion pour la presse de se pencher sur la stratégie internationale de notre entreprise…et de ressortir l'étendard des fusions. Ce sont ces mêmes projets européens qui ont motivé la lettre que les 5 syndicats viennent d'envoyer au Président. L'acquisition des activités européennes de financements spécialisés à Deutsche Bank et la réorganisation administrative des 6 succursales de l'union européenne n'ont été accompagnées pour l'instant que de réponses évasives contredites par les faits. Les 5 demandent que les obligations sociales qui s'imposent à notre entreprise en France servent de référence pour la gestion sociale de ses implantations européennes, notamment en termes d'emploi et de reclassement dans le groupe. Un engagement fort, certes, mais qui semble nécessaire pour un groupe qui se veut européen. A suivre… FAUT PAS GACHER "On paye cher pour recruter, ce n'est pas pour mettre fin à des contrats de travail sans bonne raison". C'est en ces termes que la direction répondait…
REPLI STRATEGIQUE Le MEDEF a finalement opéré un repli stratégique prudent en prolongeant de 2 ans le paiement des cotisations à l’ASF qui garantissent la retraite à 60 ans. On notera que la mobilisation des salariés du 25 janvier n’aura pas été inutile, même si la question est loin d’être réglée. En effet, le MEDEF en a profité pour faire signer à la CFDT et la CFTC un texte fumeux à destination du gouvernement qui vise à l’obliger à faire subir au régime général un traitement analogue à celui qu’il réclame pour les retraites complémentaires. Le MEDEF, jamais rassasié, en a également profité pour faire l’impasse sur les cotisations du premier trimestre 2001, soit la coquette somme d’une dizaine de milliards… Certaines entreprises ayant tout de même prélevé les cotisations, c’est le cas de la Générale, elles vont devoir en reverser une partie aux salariés provoquant ainsi un joli cafouillis. Il est vrai qu’au MEDEF, les dirigeants ne brillent pas forcément par leurs qualités de gestionnaires d’entreprises à force de vouloir remplacer les politiques. B TO C C’est la nouvelle religion, prononcez bi tou ci, pour business to consumer, c’est à dire en gros client –fournisseur … C’est ainsi que depuis plusieurs années, tout le monde est devenu client de tout le monde à la Générale, comme ailleurs. Bien sûr, il y a la clientèle, mais les guichets sont aussi clients des services centraux, de SGAM, les services centraux sont les clients de CIM etc… Voilà pourquoi sans doute, emportés…
ORANGE MECANIQUE On retiendra que le délire des campagnes de placement aura atteint des sommets avec la mise sur le marché d’Orange. Toutes les dérives dénoncées par la CGT auront connu un pic, y compris l’achat à découvert, pourtant strictement illégal. On imagine les conséquences si un juge devait rapprocher l’attribution d’un prêt avec la réservation d’actions Orange ! Alors que le nouvel article 24 de la convention collective impose des règles déontologiques, les conseillers de clientèle découvrent qu’ils ont été recrutés pour vendre et non pour conseiller. Encore une fois, les objectifs quantitatifs et autres classements auront déclenché toutes sortes de comportements plus ou moins schizo des accrocs du top 50. Cette mécanique ne manquera pas de provoquer des dérapages, qui viendront s’ajouter à ceux des campagnes précédentes… et laisse en suspens les risques qui pèsent sur les membres du personnel qu’on charge de placer ces produits. La CGT, qui a contribué avec d’autres fédérations à l’existence de l’article 24 de la convention collective ne lâchera pas le morceau tant que ces pratiques dureront, d’autant plus qu’au cas où le gouvernement décide d’appliquer le code de la consommation aux banques, les risques seront encore plus grands pour les salariés. CÉDÉ A 2 BALLES La commission formation du CCE a été informée d’une grande initiative moderne par la Direction : on va tous recevoir une formation internet… Jean-Marie MESSIER, qui veut donner la possibilité à chaque salarié de son groupe de disposer d’un ordinateur perso pour 1 franc ferait-il des…
GEOMETRIE VARIABLE Remises à plus tard pour cause de retard, la question de l’adaptation du temps partiel aux 35 heures n’est toujours pas résolue. Le principe fixé à la réunion de la commission de suivi pour les temps complet est le décompte en journées pour la prise des congés et des jours RTT. Ainsi, quelque soit votre régime de travail, 1 semaine d’arrêt est égale à 5 jours et une journée est égale à 1 jour, quelque soit sa durée … C’est ainsi qu’au nom de ce principe, la direction retient une journée pour le samedi après-midi. On aurait pu croire que ce principe vaudrait pour tous, y compris les temps partiel, or voici que pour eux, on commence à compter les minutes ; à cause des variations de l’horaire de travail dont ils ne sont responsables. C’est ainsi qu’on leur demande de signer un avenant à leur contrat de temps partiel en leur proposant d’opter entre une réduction de salaire et un rattrapage horaire. Il est vrai que la loi a fait l’impasse sur le temps partiel et que rien n’obligeait la direction à leur appliquer une réduction proportionnelle, sauf que c’est ce qu’elle a accepté et signé dans l’accord du 12 octobre. Si faute de temps, on se trouve aujourd’hui dans un imbroglio, ce n’est pas une raison de procéder par oukase en bafouant les principes. Manifestement une négociation s’impose d’urgence et en attendant rien n’oblige les salariés à temps partiel à signer un avenant à leur contrat, qui…
EUROPE SOCIALE Au moment où se réunissait le CCE pour consultation sur le projet de la Générale de racheter les activités européennes de financements spécialisés à Deutsche Bank, le Comité Européen était informé de son côté du suivi de la réorganisation administrative des 6 succursales de l’union européenne… D’un côté un projet d’achat concernant 900 salariés, de l’autre une réorganisation entraînant 400 suppressions d’emplois sur 1900. Pourtant, la Direction en présentant son projet de réorganisation avait parlé de reclassements, de mises en retraite, de postes à Paris afin d’éviter au maximum les départs contraints, appellation politiquement correcte des licenciements. La situation réelle est bien moins jolie…. Ainsi le plan prévoit 80 licenciements à Francfort, tandis qu’à Londres les places sont déjà libérées… C’est bien la peine d’avoir nommé un responsable Europe pour la DRH ; à quoi sert-il ? La CGT a demandé à la direction de proposer des reclassements dans le groupe et aussi chez les partenaires. C’est possible notamment avec les projets européens de croissance externe comme avec la Deutsche Bank pour Francfort, ou avec BSCH à Madrid. Forte de l’absence d’obligations en matière sociale au plan européen, la direction a refusé de faire le moindre geste. Mauvais calcul, car si la Société Générale a des prétentions européennes, elle ferait bien de ne pas se coller la réputation d’un groupe qui débauche aussi vite qu’il recrute, ceci valant aussi dans les établissements qu’il achète : on a vu ce que la mauvaise image de la Générale pouvait lui…
RETRAITE AUX FLAMBEAUX En décidant de ne plus payer les cotisations de l’ASF, c’est-à-dire en déclenchant la guerre contre la retraite à 60 ans, le MEDEF choisit à nouveau l’affrontement, convaincu qu’après un baroud d’honneur, il trouvera des syndicats pour se plier à ses exigences. Décidément, on ne peut pas dire que le baron Ernest et ses sbires aient de l’imagination… on a déjà vu ça dans la banque lorsque la convention collective fut dénoncée et on l’a déjà vu aussi à l’occasion de la renégociation de l’assurance chômage. La différence toutefois, c’est que l’issue n’a pas été la même, les fédérations de la banque étant restées unies jusqu’au bout. C’est pourquoi l’enjeu de la journée d’action du 25 janvier sera d’une importance historique. Soit, à l’appel des 5 confédérations, les salariés du secteur privé feront une démonstration de force qui permettra de poursuivre l’action pour défendre le droit à la retraite à 60 ans … soit nous allons opérer à court terme un recul social de 20 ans !. Car il s’agit bel et bien du droit à la retraite, et pas seulement d’une question de gestion des régimes ou de montant des pensions. Comme le droit à la santé, le droit à la retraite est lui aussi menacé par la rapacité du MEDEF. Au-delà donc d’une querelle de chiffres ou de prévisions démographiques plus ou moins fiables, chacun devra prendre ses responsabilités le 25 janvier, les 5 syndicats ayant pris les leurs. Des manifestations auront lieu un peu partout…
A VOT’BON CŒUR Torchée en deux réunions, la négociation salariale 2000 a chuté sur une prime de 27% d’une mensualité brute avec un minimum de 3200 Frs versée à fin janvier. On notera que la proposition patronale est passée de 25 à 27% et le plancher de 3000 à 3200 Frs pour que la Direction puisse signer un accord avec le SNB et la CFTC… lesquels ont motivé leur signature en vertu du fameux principe que c’est mieux que rien ! De son côté la CGT a refusé de céder à ce chantage en rappelant le contexte dans lequel était attribuée cette prime : une politique salariale d’individualisation forcenée dans laquelle les rémunérations arbitraires constituent des sommes colossales, plus de 20% désormais de la masse salariale et qui seront prochainement encore aggravée par la distribution des bonus et du CGU nouvelle formule en mars… D’un côté, une valse des millions qui finit par chiffrer en milliards, de l’autre un porte-monnaie en peau de hérisson qui n’aura pas l’effet de corriger un tant soi peu les injustices de l’individualisation. Piqué au vif, le DRH Alain PY a une fois de plus utilisé son arme favorite, le chantage : la politique délirante de bonus, 1699 millions en 99, plus de 2 milliards en 2000… ? Si vous insistez, nous pouvons transférer nos salles de marchés ailleurs… la prime hiérarchisée… ? Si vous ne signez pas je verserai moins ! Voilà donc un accord signé pour éviter pire qui ne marquera pas la…
PROCEDURE BUDGETAIRE ET EMPLOI 2001 Le Comité Central d’Entreprise a été consulté, le 12 décembre sur la procédure budgétaire et ses conséquences sur les prévisions d’emploi en 2001. Bien que quelque peu masqué par des événements plus brûlants, tels que les négos salaires et les 35 h , le budget revêt toujours une importance capitale, puisqu’il constitue le fondement de la politique économique et sociale de l’entreprise, et sur cette base, les élus CGT ont donné un avis négatif. Notre appréciation est en effet très mitigée. Bien sûr, pour la première fois depuis plusieurs années, les effectifs augmenteront de 8,8%, dont 420 postes créés dans le réseau du fait de la mise en œuvre de la RTT. Selon PY d’ailleurs, la quasi totalité des engagements d’embauche pris sur 2 ans dans l’accord RTT seront réalisés dès la première année. En tant que signataire de l’accord, la CGT note positivement, bien sûr, l’impact réel sur l’emploi, puisque c’était le but recherché. Mais cette appréciation est toutefois nuancée par plusieurs constatations plus négatives. Ainsi, si les prévisions d’effectifs de la banque de détail augmentent de 4,7% avec 1156 postes, c’est encore et toujours la banque d’investissement qui se taille la part du lion avec 751 postes soit plus 24,9%. SGIB, d’ailleurs, n’a pas jugé utile de chiffrer l’impact de la RTT sur son évolution d’effectifs, c’est dire… Concernant les 420 postes créés dans le réseau, ils résultent, affirme la Direction, de l'addition des demandes des directeurs de groupes !… Aucun refus ni arbitrage n’ayant…
ANNEE SABBATIQUE Probablement épuisée par les derniers jours de la négociation de la convention collective, l’AFB a pris une année sabbatique en 2000. Bilan de la branche pour l’année : que dalle ! Les 2 dernières commissions paritaires des 21 et 22 décembre ont reporté à plus tard la négociation sur les pré-retraites et le temps de travail. Il faut dire que le projet patronal n’est guère attractif pour les candidats à la pré-retraite, seulement 58 et 57 ans avec un revenu de remplacement plafonnant à 55,60%, cotisations de retraites incluses … et il aura fallu quasiment 6 mois pour accoucher de ces propositions minimalistes ! Quant au temps de travail, l’AFB a remis aux fédérations un projet qui constitue une véritable provocation : recueil des exigences des directions des petites banques non couvertes par un accord, il fixe à 1730 heures la durée annuelle du travail ! Les 5 fédérations ont renvoyé l’AFB dans ses 18 mètres en refusant de négocier sur cette base. L’année 2001 va donc commencer dans la confusion, chaque banque fixant de son côté ses propres jours de fermetures… mais c’est promis, en janvier, l’AFB va sortir de sa léthargie. Un quatrième projet va nous être adressé le 15 janvier pour les pré-retraites, et une nouvelle paritaire devrait se réunir le 22 janvier pour le temps de travail. BONS VŒUX Tradition oblige, voici nos vœux pour l’année 2001 : que le baron Ernest et son gros bouffon de Kessler se prennent une veste dans leur entreprise de démolition de la sécu…
QUI VEUT GAGNER DES MILLIONS ? Arrêtez de parler millions… telle fut la supplique du représentant de la direction lors de la négociation salaires du 19 ! Envoyé au charbon pour défendre l’indéfendable, SIN a péniblement ramé pour tenter de justifier le refus de notre revendication d’augmentation générale des salaires de 500 Frs par mois. Estimé à 200 millions par la direction, le coût d’une telle mesure est loin de représenter un effort insupportable au regard des millions distribués sous forme de bonus, CGU, Stocks-options et autres … Plus 34% de progression de la rémunération des dirigeants en 99, c’est pas la diète pour tout le monde ! Tout ceci n’a pas empêché SIN, mal à l’aise tout de même, de parler d’une revendication d’ampleur qu’il n’était pas mandaté pour satisfaire avant de lâcher la proposition de la Direction pour solder 2000 : une prime de 25 % d’une mensualité avec un plancher de 3000 Frs payable à fin janvier… une proposition qui n’a pas soulevé l’enthousiasme car elle ne satisfait pas à la demande syndicale. Même si cette prime pourrait représenter un à-valoir pour 2001 en attendant une mesure générale d’augmentation des salaires l’année prochaine, elle prend le caractère d’une prime hiérarchisée qui sera perçue de surcroît par ceux qui sont déjà passés par la case départ et ont déjà touché 20.000 Frs au Monopoly des millions distribués à discrétion. Le rôle des syndicats et des négociations collectives n’est pas de contribuer à aggraver l’individualisation des salaires de plus…
COMMISSION 35 HEURES La simple perspective de la réunion de la commission de suivi le 12 décembre aura suffit à pousser plusieurs directeurs de groupes récalcitrants à modifier in extremis leurs projets et tenir compte des souhaits des salariés. Au final, il restait très peu de groupes, Fontenay Boucles de la Marne et Poissy dont il a été question. Pour ce qui concerne les services centraux de Paris, une longue discussion a porté sur le très grand nombre de cadres classés au forfait. Py a essentiellement motivé cette généralisation pour des questions de commodités et par le fait que les cadres au forfait bénéficieront de droits quasiment équivalents. Il a proclamé la bonne foi de la direction qui ne vise pas ainsi à obtenir une extension de leurs horaires de travail : " le forfait n’est pas fait pour travailler plus " dixit Alain Py. Il a accepté la demande de la CGT de faire une déclaration dans ce sens par le Président du CE des Centraux qui sera actée au procès-verbal. Autre sujet épineux, celui des temps partiels et notamment le cas de la poursuite des contrats incompatibles avec la nouvelle organisation du travail. En effet, si les contrats en cours vont se poursuivre jusqu’à leur échéance, certains doivent être adaptés rapidement pour pouvoir être prolongés. Des réponses écrites devraient être adressées à la commission de suivi dans les prochains jours sur de nombreuses questions posées et les feuilles de paye de décembre devraient afficher une nouvelle présentation contenant les jours de congés…
1699 … contre 588,7 l’année précédente, c’est ce qu’on appelle une belle plus-value ! Il s’agit de 1699 millions de " primes diverses " comme elles sont pudiquement nommées dans les statistiques remises en vue de la négociation salariale du 15 décembre prochain. C’est pour l’essentiel le montant des bonus distribués en 99, le complément de gratifications représentant sur ce total 170 millions … une misère ! Ces chiffres confirment les critiques de notre organisation sur la dérive de la politique salariale et le fossé qui se creuse entre les uns et les autres. Au 30 juin 2000, le salaire minimum était encore de 120.000 Frs et on recensait encore 1796 personnes qui n’avaient bénéficié d’aucune augmentation personnelle depuis plus de 5 ans. C’est pourtant le maximum de durée prévu par la toute nouvelle convention collective qui garantit une augmentation minimale du salaire de base de 3% tous les 5 ans. Alors que la masse des rémunérations progresse de 15,1%, les salaires de base ne progressent eux que de 0,8%, et ce n’est pas les derniers accords salariaux qui auront beaucoup pesé. Le 15, tout le monde aura en tête ces chiffres et les primes hiérarchisées versées en 98, 99 et après l’OPE, la discussion s’annonce chaude. FERMÉ POUR TRAVAUX Tellement persuadée que la nouvelle convention collective allait permettre de mettre fin à l’encombrante commission paritaire, l’AFB arrive à la fin de l’année 2000 incapable de répondre aux fédérations syndicales. La prolongation de la commission paritaire le 4 décembre n’a rien donné, même sur…
35 HEURES A SUIVRE La CGT a obtenu la réunion anticipée de la Commission de suivi de l’accord 35 heures. Elle va se réunir le 12 décembre et elle aura du travail. Sur les plateformes téléphoniques sortantes, Rennes a débrayé après Lille. A Mantes, le Directeur aussi s’est offert un débrayage. A l’instar de son collègue de Châlon, il s’énerve après la CGT : il ne veut plus discuter avec son représentant, il faudra bien pourtant puisqu’il ne peut choisir ses interlocuteurs syndicaux ! C’est d’ailleurs la mésaventure qui est arrivée à son prédécesseur, devenu depuis patron de Châlon. Auteur d’un poulet qualifiant le représentant CGT de démagogue, il a invité le personnel à en juger… c’était le jour même de l’élection du Comité d’Etablissement où notre candidat est arrivé en tête dans son collège avec 65% des voix. Mais au-delà de ces quelques péripéties, le gros morceau sera constitué par la forfaitisation à la chaîne des cadres des services centraux. Alors que 30% des cadres du réseau seront au forfait, le projet présenté au C.E. des centraux aboutit à classer 95% des cadres de SGIB et plus de 70% des cadres autres secteurs dans les forfaits ! A qui veut-on faire croire que la quasi-totalité des cadres des centraux sont autonomes ? A l’évidence, les directions ont choisi la facilité… comme si elles étaient déchargées des conditions fixées par la loi, qui ne sont pas dérogées par l’accord. Voilà qui pourrait rendre les conventions présentées à la signature contestables. PROCEDURE BUDGETAIRE Les prévisions…
NOUVELLE NOUVELLE FORMULE La consultation des comités d’établissements sur l’application locale des 35 heures a commencé, le gros morceau des services centraux est convoqué le 1er décembre. Comme on pouvait s’y attendre, quelques directions ont déjanté tandis que la plupart présentent des projets qui respectent l’accord et les souhaits des salariés. Citons parmi les mauvais élèves le Directeur de Châlon sur Saône, pourtant représentant des directeurs au CCE qui veut imposer à tout le monde la formule 37 h 22… et qui menace " les fortes têtes et les agents installés dans un certain confort " … ainsi que ses collègues de la Rochelle et Epinal qui ont l’imagination fertile en inventant une troisième formule non contenue dans l’accord pour ouvrir du lundi midi au samedi midi. Les dérapages pourraient bien conduire à des débrayages comme celui intervenu à la plateforme téléphonique de Lille qui s’est invitée à la réunion du comité d’établissement au grand complet ou d’autres qui sont en préparation. La CGT qui est signataire de l’accord n’a pas pour autant signé de renoncement à l’action chaque fois que l’esprit de l’accord est détourné. En tout état de cause, une réunion rapide du comité de suivi s’impose, avant même la fin de l’année, pour faire le point et trancher sur les interprétations. COMMISSION PARITAIRE La commission paritaire AFB du 22 novembre aurait pu se tenir par conférence téléphonique. Sur les 2 principaux points de l’ordre du jour, le temps de travail et les pré-retraites, l’AFB n’était pas prête et elle…
CONSIDERABLE Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre Président ne parie pas sur l’exception française. Le MEDEF ayant tendance à se substituer à la droite parlementaire, Daniel BOUTON se situe clairement dans le triomphe prochain du modèle économique libéral et parie donc sur la fin des 35 heures d’ici 2002. Fort heureusement cette hypothèse dépend moins de lui que celle concernant ce qu’il appelle la " consolidation européenne ". Autrement dit, si personne ne connaît l’échéance et la forme exacte, il est de ceux qui sont convaincus qu’il ne restera que quelques banques au niveau européen…et cela nous concernera : " il y aura d’ici 3 à 6 ans un mouvement considérable à la Société Générale " a-t-il prédit devant les représentants syndicaux nationaux qu’il recevait le 14 novembre. Qu’on se le dise, les partenariats avec BSCH ne sont qu’une phase transitoire. Sur le programme 4D, il s’est voulu rassurant en affirmant que nous étions consultés sur un projet qui n’était pas finalisé, et dont l’objet était d’adopter notre activité dans la banque de détail aux nouveaux comportements de clientèle. Ce n’est pas une restructuration type 93 a-t-il affirmé et l’objectif n’est pas de faire des économies d’emploi. Les inquiétudes que peut susciter le projet sont cependant loin d’être levées. L’outil de gestion informatisé, clé de voûte de 4D, n’existe pas et l’ancien expert du Comité Central d’Entreprise, consulté par la CGT, confirme notre critique ; 4D est un projet qui est défensif et beaucoup inspiré par les structures de la concurrence… un modèle…
LECHE BOTTES BLUES Comme on pouvait s’y attendre, le refus unanime des syndicats de signer un accord prolongeant l’attribution en 2001 du Complément de Gratification Unique a conduit la Direction à concocter un projet unilatéral qu’elle soumet à la consultation de la commission sociale puis au CCE le 17. Cette fameuse gratification dont le montant varie de 0 à plus de 50 000 Frs est attribuée à la tête du client sans aucun autre critère que celui de ne surtout pas déplaire à sa hiérarchie. Au total, le complément représente aux environs de 120 millions de francs tandis que les bonus distribués atteignent désormais près de 2 milliards de francs ! La part de rémunération variable dans la masse salariale atteint ainsi à la Société Générale plus de 20%, le double du reste de la profession. Certes les salaires minima sont aussi plus élevés, mais l’ensemble des salaires est loin de suivre la progression des résultats et de la rémunération des actionnaires. Autant dire que c’est la répartition entre le capital et le travail qui a largement basculé en faveur du capital et que le phénomène est encore aggravé par la répartition inéquitable des rémunérations du travail… La CGT a solennellement mis en garde la Direction à la commission sociale contre un éventuel passage en force. En effet ces rémunérations à la tête du client sont contraires au respect des principes du droit communautaire et constitutionnel, à travail égal, salaire égal ainsi que celui de l’égalité professionnelle hommes-femmes. D’autant plus que…
VIRAGE A HAUT RISQUE Le CCE sera bientôt réuni pour examiner une partie de la réorganisation du réseau, pompeusement appelée "programme 4D"…"Dispositif de Distribution de Détail de Demain". En résumé, constatant le très fort développement des relations clientèles via Vocalia et Logitel, la Société Générale décide d'organiser sa relation commerciale avec les particuliers autour de deux structures communicantes entre elles par les DR et la direction de DIST : Les Groupes d'agences d'une part, rebaptisés Directions d'Exploitation Commerciale (DEC), et les "Centres de Relation Clientèle multimédias" ( CRCm ), d'autre part. Les DEC, c'est à dire la banque en dur dont on nous réaffirme qu'elle resterait au cœur du dispositif commercial, seraient comme aujourd'hui chargées des relations "physiques", Banque/Clients, via les chargés d'accueil et les chargés de clientèle, au prix de certains aménagements… Ainsi, "les chargés de clientèle seraient dégagés de tâches à faible valeur ajoutée " et les appels téléphoniques entrants qui leur sont destinés seraient dirigés vers les CRCm… Par ailleurs, les différentes agences d'un groupe pourraient être regroupées en unités commerciales " en vue de faciliter l'animation commerciale locale au quotidien, ainsi que la gestion des moyens humains locaux…". Un dossier plus complet sur ce sujet sera examiné ultérieurement. Autre fort sujet d'inquiétude, les SAVQ et secrétariats Banque, actuellement logés dans les agences, s'ils continueraient à traiter à la fois les opérations en provenance des agences et des CRCm, font l'objet de réflexions particulières dont la direction ne veut rien dire actuellement. Les CRCm, définis par la…
NOIX D’HONNEUR … à l’auteur, anonyme du mail adressé au personnel de DECC pour l’inviter à une réunion d’information sur la RTT, 3 lettres qu’il traduit pour les analphabètes dans une parenthèse par récupération du temps de travail ! Lapsus révélateur de l’auteur ? On peut aisément y croire tant il est vrai que le responsable de la réunion, M. MARYNOWER, ou bien Franck comme on l’appelle à DECC, ne s’est pas illustré jusqu’à aujourd’hui par son intérêt pour le droit social… Gageons qu’il a oublié de recueillir " les observations et souhaits des salariés " ainsi que le prévoit le préambule de l’article 4 de l’accord. On attend donc avec curiosité le compte-rendu de cette réunion dans le dossier circonstancié qui sera remis lors de la consultation du Comité d’Etablissement. VENTE FORCEE ET OBJECTIFS La multiplication des initiatives, toujours locales bien sûr, de vente plus ou moins forcée aux clients, de fixation d’objectifs délirants, et des campagnes et challenges qui se succèdent commencent à poser de sérieux problèmes de déontologie. Déjà à la limite de la légalité, la prochaine application aux banques du code de la consommation va aggraver encore les risques pour le personnel qui pourra être individuellement et pénalement responsable ! Autant dire qu’il est urgent de mettre un terme à ces pratiques et faire respecter le tout nouvel article 24 de la convention collective sur les principes de déontologie. Rappelons à ce propos que celui-ci permet à tout salarié qui estime que sa hiérarchie lui demande…
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