NOUVELLES DU FRONT
Comme on pouvait s’y attendre, la réunion du 19 septembre n’aura pas duré longtemps ! L’intersyndicale CFDT CFTC et CGT a lu une déclaration et demandé une nouvelle fois si la direction maintenait son préalable d’ouvrir la négociation sur 1 jour max de télétravail. Celle-ci a confirmé sa volonté de n’avoir qu’un jour max et a demandé aux syndicats d’en discuter les modalités d’application. L’intersyndicale a refusé ce préalable et a claqué la porte de la réunion. Le directeur des relations sociales aura juste eu le temps de dire que Slawomir Krupa voulait rencontrer individuellement chaque syndicat avant le 9 octobre, histoire de briser l’intersyndicale qui commence à être un peu trop encombrante pour la direction et lui empêche ainsi de dérouler son plan sans difficultés … L’intersyndicale a refusé ces réunions bilatérales sans être reçues ensemble au préalable pour traiter des suites des négociations «Emploi» et «Télétravail».
REPRESENTATIFS POUR QUOI ?
La direction en rêve depuis longtemps : Avoir un «syndicat privilégié» en capacité de signer tous ces projets. Avant 2008, la question ne se posait pas. Il suffisait qu’un syndicat signe pour qu’un accord s’applique. C’est d’ailleurs comme ça que nous avons failli n’avoir qu’un seul jour RTT, avant que nous nous opposions devant le juge à l’accord signé par le seul SNB et qu’au final, la négociation permette d’avoir les RTT actuels. Depuis 2008, la loi impose aux signataires de représenter 50% des voix aux élections de CSE pour que l’accord puisse s’appliquer. A la SG, aucun syndicat n’a la majorité absolue et heureusement ! La direction appliquerait ce qu’elle veut, sans contrepouvoir. Comme récemment pour les accords les plus néfastes (comme par exemple la diminution drastique des primes liées à la médaille du travail et les indemnités de fin de carrière – cf calculatrice). La représentativité n’est donc pas un gage en soi de responsabilité. Surtout quand certains réclament la majorité absolue et qu’ils signent déjà 99% des projets d’accord de la direction.
LA TARTUFERIE
Les salariés de BNPP et Hello Bank vont aussi faire les frais d’avoir un tel syndicat majoritaire à lui seul. En effet, suite à la présentation de son plan de réorganisation de la banque de détail d’ici 2030 et face à la fermeture programmée de 500 agences, la principale mesure d’accompagnement de l’accord signé par le seul SNB sera une prime de 800 euros pour certains ou un maintien très provisoire de la rémunération variable … et un entretien RH. Les autres syndicats ont dénoncé un accord signé à la hâte, jugé médiocre, incomplet et dangereux. On les comprend !
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