mercredi, 22 octobre 2025 10:11

Compte-rendu CGT de la plénière du CSEC du 16 Octobre 2025

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CSEC – PLENIERE DU 16 OCTOBRE 2025


SOMMAIRE

LES ELUS DU CSEC INTERPELLENT LA DIRECTION EN PLENIERE. 1

SITUATION DU SECTEUR BANCAIRE ET DE LA SOCIETE GENERALE. 2

PRESENTATION DES RESULTATS DU 2EME TRIMESTRE 2025 ET 1ER SEMESTRE 2025. 3

PRIMES TOP PERFORMERS. 3

FERMETURE DE PETITES AGENCES. 4

NON-VERSEMENT DE LA PRIME D'OBTENTION DE DIPLOME POUR ALTERNANTS. 4

NOUVEAU POSTE DE TRAVAIL SGRF : QUEL BUDGET POUR SYNAPSE ?. 5

PART VARIABLE AU QUADRIMESTRE. 5

SOLDE DE TOUT COMPTE. 5

EVOLUTION DU FIL RH, SUITE….. 6

CONSULTATION SUR LE PROJET D’AVENANT DE LA MUTUELLE DU PERSONNEL SG.. 6

 


LES ELUS DU CSEC INTERPELLENT LA DIRECTION EN PLENIERE

Déclaration CFDT/CFTC/CGT le 16 Octobre 2025

Lors de la séance plénière du 3 juillet, les élus du CSEC de la CFDT, de la CFTC et de la CGT vous alertaient sur la brutalité adoptée pour imposer un retour massif sur site et réduire le télétravail à un jour maximum.

Malgré cela, le 7 juillet, la direction dénonçait officiellement l’accord télétravail de janvier 2021.

Le 15 septembre, la direction nous a informés qu’elle se fixait comme objectif de renoncer aux mesures spécifiques de l’accord emploi (actuellement dans le chapitre 3).

L’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT a contesté ces deux positions de la direction et a donc rencontré la DRHG, puis la direction générale, Slawomir KRUPA.

Nous maintenons nos demandes d’élargir le périmètre de négociations sur le télétravail, pour ne pas s’enfermer dans la position de principe d’un jour maximum de télétravail par semaine. 

Concernant l’emploi, les jours passent et nos Organisations Syndicales ne peuvent se satisfaire de repousser les discussions. Nous renouvelons nos demandes : pas de licenciement contraint, maintien d’une mobilité non contrainte,  et maintien des mesures spécifiques en cas de réorganisation massive ayant un impact significatif sur l’emploi.

Après les réunions bilatérales entre chacune des Organisations Syndicales et Slawomir KRUPA, pouvez-vous nous informer des changements que ces rencontres ont pu susciter ?

Anne-Sophie CHAUVEAU GALAS (DRH Groupe) a répondu que la direction avait rencontré les différentes Organisations Syndicales lors des réunions bilatérales et qu’elle avait écouté et entendu.

Entre temps il y a eu une réunion sur la renégociation de l’accord télétravail (à laquelle seul le SNB a participé - NDLR) qui, selon les dires de la DRH Groupe, aurait permis un «certain nombre d’ouvertures». Pour l'intersyndicale, il n'y a pas de négociation possible en raison du refus par la direction d'aller au-delà d’un jour de télétravail maximum.

La direction « regarde aussi l’accord emploi » mais la DRH Groupe ne « pouvait pas en dire plus à ce jour ».

Suite à cette réunion, la direction a transmis aux organisations syndicales un calendrier jusqu’au 15 décembre pour traiter de l’emploi, la mobilité géographique, le télétravail et les NAO.

SITUATION DU SECTEUR BANCAIRE ET DE LA SOCIETE GENERALE

C’est Vincent MISCHLER, responsable de la stratégie, qui représentait la DG, pour le traditionnel exposé en 3 points : environnement, situation actuelle du groupe, perspectives.

Contexte macroéconomique

Vincent MISCHLER a rappelé ce que nous savons concernant le climat général d’incertitudes tant géopolitique qu’économique. Plus directement en relation avec notre activité, il a souligné que l’Europe avait de plus en plus de mal à faire entendre sa voix dans un monde polarisé et que la divergence réglementaire avec les Etats-Unis s’accentuait avec un assouplissement outre-Atlantique face à un maintien strict en Europe.

Position des investisseurs

Vincent MISCHLER a expliqué l'importance de la valeur du titre en bourse, « sans en être obnubilé » car elle est le reflet de l'environnement dans lequel la banque évolue et de sa résilience. Les banques européennes ont été perçues comme une valeur refuge lors des récentes augmentations de tarifs douaniers, ce qui a entraîné une hausse significative de leurs titres.

Plan en deux parties de la nouvelle DG depuis 2023

1️ Reconstruction des bases de capital

C’était la priorité N°1 pour « sortir de l’ornière » dans laquelle se trouvait le groupe : Objectif atteint avec un ratio de capital de 13,5% (contre 12% auparavant)
Cette augmentation a été en partie financée par les actionnaires qui ont reçu moins de dividendes pendant cette période. 

?Certes, mais les salariés ont aussi largement contribué (suppressions de postes, pertes de pouvoir d’achat), l’effort des actionnaires étant présenté comme un exploit.

?Vincent MISCHLER n’a pas évoqué les causes de notre faiblesse en capital, qui relèvent essentiellement de décisions stratégiques, il est vrai, prises par la précédente direction générale : macro-couvertures, Russie, amendes…autant de milliards d’euros qui nous font cruellement défaut.
2️ Recentrage du portefeuille d'activités

Vincent MISCHLER a rappelé la focalisation sur les activités où la banque peut avoir un réel impact et une position forte et par effet miroir la cession des autres. Il a souligné que les ventes ont été faites de manière « responsable » avec des acquéreurs qui ont investi ensuite pour le développement des activités reprises : Maroc, Banque privée en Suisse, SGEF.

?C’est une manière polie, d’expliquer que nous avons laissé ces activités s’affaiblir faute d’investissements et qu’il a donc bien fallu trancher.

La rationalisation des coûts reste une priorité constante

Il a souligné la nécessité de sortir d’une culture en silots, parfois artisanale et de trouver le juste milieu avec une approche plus industrielle. Pour nos clients, il est important de pouvoir faire du « sur-mesure », mais en faisant progresser l’industrialisation, là où c’est possible.

Les coûts IT sont trop importants, trop de projets dispersés.

L’organisation managériale doit aussi évoluer vers des managers encadrant davantage de personnes.

?Nous savons que l’aplatissement de la ligne managériale est dans la boîte à outils des mesures d’économies. Ce sont des mesures déjà utilisées dans différents plans précédents, avec des résultats pas toujours probants : la suppression des RC PRO en est un parfait exemple. L’encadrement n’est pas le même selon qu’on manage des équipes autonomes et déjà expertes, ou des équipes de juniors.

Selon Vincent MISCHLER, ces actions ont permis d'améliorer significativement les ratios financiers du groupe.

La valorisation boursière est passée de 0,3 fois la valeur comptable à 0,8 fois, et le ROTE s’est amélioré.

On est maintenant en capacité de surmonter les turbulences, mais nous restons dans le quart du bas de nos pairs. L’objectif est de rejoindre le milieu du peloton des banques européennnes.

En 2026 et après

Vincent MISCHLER a insisté sur le fait que le travail sur les coûts ne se termine jamais et fait partie de la culture de toutes les banques européennes.

Pour SGRF (Société Générale Réseau France) : réussir le plan ambitieux de reconquête
Nous avons subi des pertes importantes de parts de marché. La fusion avec le Crédit du Nord était nécessaire, mais selon Vincent MISCHLER, elle est intervenue trop tard.

Il souligne que l’IT de SGRF n’est pas bon, les employés sont soumis à des injonctions contradictoires. Il faut réfléchir à la bonne stratégie pour reprendre notre place, notamment sur le segment haut de gamme. Il est conscient que cela prendra du temps, 2 – 3 ans.

Pour CIB (Corporate and Investment Banking) : Investir de façon sélective dans des business additionnels
Développer particulièrement le fix income

Continuer à investir dans des activités à forte croissance et où on est légitime.

  • Boursobank
  • Activités d'épargne, compte tenu du désengagement progressif de l'État de certaines fonctions
  • Actifs digitaux, avec notamment FORGE positionnée comme leader dans ce domaine

Vincent MISCHLER a particulièrement insisté sur l'importance de dégager des marges de manœuvre pour investir dans la technologie :

- Le monde bancaire subit des transformations technologiques majeures         
 - Nécessité d'investir pour rester compétitif face aux banques américaines qui peuvent investir des dizaines de milliards    
 - Importance de l'IA pour permettre aux employés de se concentrer sur des tâches à valeur ajoutée
 - La réduction des coûts vise aussi à dégager des marges pour ces investissements technologiques

Vincent MISCHLER a conclu son exposé en rappelant que les piliers fondamentaux de la réussite de ces ambitions étaient   1/ les clients     2/ le staff.

Il ne pouvait pas nous fournir de meilleur tremplin pour notre intervention :

?Fonds de commerce et savoir-faire des salariés en déclin : que fait la direction ?

Après nous avoir expliqué à quel point les fonds propres conditionnaient la survie de la banque, nous avons rappelé que des éléments « hors-bilan » avaient autant sinon davantage d’importance pour notre survie : notre fonds de commerce et les savoir-faire des salariés. Or dans ces deux domaines nous constatons qu’on perd dangereusement du terrain, et ce qui est encore plus perturbant, sont les mesures prises et les actions demandées qui continuent à aggraver les choses : fermetures d’agences, priorité à la production immédiate au détriment de l’acquisition de compétences approfondies… La CGT considère que la direction sous-estime les pertes de clients liées aux fermetures d’agences, et qu’elle s’abrite derrière un optimisme paradoxal (contre intuitif).

Vincent MISCHLER a indiqué que la nouvelle DG avait résisté à des pressions pour réduire encore plus les employés chez SGRF. Il concède que la vie quotidienne en agence peut avoir un côté désespérant et qu’il faut dégager du temps pour que les personnes en agences puissent faire ce qu’elles aiment (s’occuper des clients) et que s’ils sont satisfaits les clients le seront aussi.

?Quelle répartition du capital excédentaire ?

Eternel débat de la répartition de la richesse, nous ne le lâcherons évidemment jamais. Face aux besoins d’investissement importants, nous voyons les sommes qui sortent aux actionnaires et qui pourraient nous manquer.

Vincent MISCHLER a expliqué que :

- Une partie importante est absorbée par les exigences réglementaires
 - La priorité est d'améliorer significativement le ratio résultats / fonds propres, donc il ne faut pas qu’ils soient trop élevés, donc il faut distribuer : CQFD. Ce raisonnement par l’absurde nous paraît quand même assez osé, face à un parterre de salariés.
 - Des investissements sont prévus dans des métiers porteurs
 - Le "paquet résiduel" sera retourné aux actionnaires

?Remarquable discrétion sur ce qui pourrait revenir aux salariés, de cette création de richesse, dont ils sont les principaux contributeurs. 

PRESENTATION DES RESULTATS DU 2EME TRIMESTRE 2025 ET 1ER SEMESTRE 2025

C’est Philippine MICHON qui s’est attelée à la tâche de nous présenter les résultats du 1er semestre et du 2ème trimestre datant de l’été, alors que la publication des résultats du T3 est proche.

On retiendra les deux punchlines de la communication aux investisseurs :

Rachat d'actions additionnelles mis en place

 ? Notre avis : un rachat d’actions de 1 milliard d’euros et un acompte sur dividendes versé début octobre, effectivement c’est une bonne manière de cajoler les investisseurs.

? Combien cela coûte en capitaux (CET1) ces distributions, soit dividendes, soit rachat              d’actions ?

Au S2, l’activité a généré 37 pb, les cessions et le réglementaire ont généré 18 pb soit un total de 55 pb. 47 pb sont revenus aux actionnaires sous forme de distribution (22 pb) ou de rachat d’actions (25 pb) soit 85 % de la création de capital sur la période.

Il est vrai que le calendrier accentue le trait, puisque les distributions interviennent principalement au 1er semestre, mais il est important que les salariés aient en tête ces ordres de grandeur.

 ✅ Rehaussement des cibles : coefficient d'exploitation désormais strictement inférieur à 65% (contre 66% précédemment)

? Notre avis : Certes il y a un rebond notable des revenus sur ce semestre. Cependant nous avons tenu à tempérer l’enthousiasme de la direction, en soulignant que cette hausse avait une cause importante (bizarrement peu développée) : l’arrêt des effets désastreux des macro-couvertures.

A la fin du T2, les revenus de SGRF ont progressé de 10,7%, ce qui est remarquable, mais si on enlève les effets macro-couvertures et cessions la hausse est de 2,8%, ce qui reste encourageant.

Le véritable défi se jouera en 2026 lorsque les effets mécaniques (positifs) sur les revenus se seront arrêtés.

PRIMES TOP PERFORMERS

Commission Economique

?Nous avions demandé lors des travaux de la commission économique, le montant global de l’enveloppe. La direction nous confirme qu’elle ne nous donnera pas cette information.

Nous y sommes quand même revenus, par pur esprit de sportivité, pour dire que nous ne comprenions pas de telles cachotteries, pour un sujet qui n’a rien de stratégique !

Faut-il en conclure que l’enveloppe est d’un montant soit très faible, auquel cas elle préfère éviter le ridicule, soit très élevée (option que nous écartons) et cela revêtait une dimension stratégique ? ?

FERMETURE DE PETITES AGENCES

Commission Economique

Vos élus CGT ont interpellé la direction sur les fermetures de petits sites dont le cadre avait été présenté en Commission Economique.

À peine quelques semaines se sont écoulées que de nouvelles fermetures de sites, absentes des 81 initialement présentées lors de la Commission économique de juin et de la séance plénière de juillet du CSEC, puis dans les CSEE de région, ont été annoncées. Ainsi, les 81 agences concernées au départ deviennent désormais 95. 

Pour mémoire la direction se présentait à nous avec ce projet comme la grande sauveuse des régions face aux problématiques RH rencontrées dans les AMS et ainsi ne plus avoir de chaises vides. Rappelons à ce stade que la CGT lors de la présentation du projet de création des AMS avait immédiatement soulevé la problématique des petites agences satellites à faible effectif, nécessitant des renforts des plus gros sites en cas d’absences sur le périmètre ou de chaises vides au détriment du bon fonctionnement global des AMS.

La CGT a donc demandé à ce que ce genre de pratique soit stoppé car des suppressions de postes ne sont plus envisageables, l’accompagnement des salariés déplacés sur les agences de repli doit être encadré par les règles établies.

La CGT a aussi rappelé que la fermeture des agences engendre inexorablement de la perte de fonds de commerce ce qui n’est pas du tout en phase avec la stratégie actuelle et les priorités affichée de l’entreprise.

Pour étayer ses propos, la CGT a évoqué la fermeture de l’agence de La Bourboule qui n’entre pas dans les critères, ne s’agissant pas d’un AMS.

La Direction rétorque que lors de la présentation des 81 agences en national les agences qui se sont ajoutées par la suite ne présentaient pas les critères pour être fermées. Elle nous a confirmé qu’il n’y pas d’ambition affirmée de fermer de nouveaux sites et qu’elle s’engageait à faire redescendre le message à ses interlocuteurs en région afin d’éviter ce genre de situation.

La CGT restera attentive comme à son habitude à ce qu’aucune dérive ne remette en cause les droits, les conditions de travail ou l’emploi des salariés.

NON-VERSEMENT DE LA PRIME D'OBTENTION DE DIPLOME POUR ALTERNANTS

Commission Economique

Lors de la session de septembre, la CGT a interpellé la direction au sujet des situations dans lesquelles certains alternants ne sont pas embauchés immédiatement à l’issue de leur contrat d’alternance.
Dans plusieurs cas, une coupure de quelques jours ou semaines intervient avant la signature du contrat définitif.
Si cette interruption n’est pas toujours liée à une volonté d’éviter le versement de la prime d’obtention de diplôme, elle résulte notamment de difficultés RH et de délais rallongés par la Control Tower.

La CGT a néanmoins souligné que ces coupures peuvent avoir des conséquences concrètes pour les salariés concernés, en particulier en matière de reconnaissance de leur parcours.        
Elle a donc demandé la régularisation de toutes les situations et un meilleur encadrement de la procédure, afin d’éviter que ces décalages ne pénalisent les alternants.

Réponse de la direction :

  • Elle a indiqué être en train de recenser les cas concernés et de déterminer dans quel délai les recrutements doivent intervenir.
  • À la demande de la CGT, un point de suivi sera réalisé lors de la Commission économique de novembre, incluant la volumétrie des rattrapages effectués.

La CGT restera attentive à ce que ces situations soient traitées rapidement et que les alternants bénéficient d’un parcours d’embauche fluide et équitable.

NOUVEAU POSTE DE TRAVAIL SGRF : QUEL BUDGET POUR SYNAPSE ?

Commission Economique

Durant la présentation de l’outil Synapse en Commission Economique, vos élus CGT avaient interrogé la direction pour connaître le montant alloué à la création et au déploiement de cet outil. La direction nous avait alors répondu « plusieurs millions » ce qui est trop peu précis pour pouvoir contextualiser cette information avec l’enjeu lié à ce nouvel outil de travail.

Lors de la réunion de plénière, la CGT est revenue sur cette question afin d’obtenir un montant plus précis du budget de Synapse pour avoir une idée plus concrète des moyens déployés. Nous avons alors obtenu une réponse plus pertinente à savoir qu’une enveloppe d’environ 10 millions d’euros a été octroyée au déploiement de cette nouvelle interface pour l’année 2025, tout en nous précisant que c’est un outil évolutif et que d'autres investissements viendront s’ajouter pour plus d’efficacité.

La CGT reconnaît l’effort financier consenti et la volonté affichée d’optimiser les outils informatiques de l’entreprise mais elle jugera avant tout sur les résultats réels pour les salariés.

PART VARIABLE AU QUADRIMESTRE

Commission EPQS

La CGT a souhaité à nouveau alerter la direction sur les effets de bord majeurs générés par la mise en place de la part variable au quadrimestre, dispositif que nous avons fermement contesté dès le départ, notamment en raison de l’absence de véritable discussion préalable avec les Organisations Syndicales et d'un cadre formel.

À ce jour, un outil de calcul automatique – présenté comme une « calculatrice de part variable quadrimestrielle » –  a été déployé auprès des salariés.

Concrètement, les objectifs annuels sont découpés en trois périodes, chacune assortie de taux de réalisation spécifiques, adaptés – selon la direction – aux « saisonnalités ».

Or, sur le terrain, les remontées des collègues font état de deux effets de bord majeurs, générateurs de tensions et de comportements contre-productifs :

1️L’effet FRIGO

Des salariés constatent qu’à la fin du Q2, ils sont déjà à 100 % de leurs objectifs annuels, voire en dépassement.

Conséquence directe : un ralentissement de l'activité (« frigo ») afin de ne pas exploser les compteurs trop tôt.

La direction crée donc un système de rémunération variable qui incite à NE PAS produire quand l'opportunité se présente . La SG a-t-elle vraiment le luxe de se permettre cela au regard de sa stratégie ambitieuse?

2️La performance sous contrainte

Le mécanisme de calcul quadrimestriel exerce ensuite, au troisième quadrimestre (Q3), une pression continue sur les salariés :

  • Ceux qui ont déjà atteint leur R/O se voient contraints de surperformer pour maintenir leur part variable, alors même que les objectifs sont fixés de manière annuelle en début d’année.
  • À défaut de surperformance, leur rémunération variable est impactée, tout comme la composante collective de leur équipe.

Ce système crée une pression constante, alimente des tensions internes et installe un sentiment d’« épée de Damoclès » permanent au sein des équipes.

La direction répondra simplement et avec détachement, que ce sujet est déjà connu, qu'il n'y a pas de surprise…

Pour la CGT, cela n'est pas une réponse acceptable. Il est urgent de se mettre autour de la table et d'apporter les ajustements indispensables à ce nouveau dispositif. 

SOLDE DE TOUT COMPTE

Commission EPQS

La CGT est revenue sur la réponse de la direction concernant sa demande de remettre un solde de tout compte à tout salarié quittant les effectifs qui en ferait la demande. Contrairement à ce qui avait été indiqué lors du précédent suivi — à savoir que le dernier bulletin de paie faisait office de solde de tout compte —, la direction a finalement précisé qu’un solde de tout compte serait bien remis uniquement sur demande du salarié quittant l’entreprise.

EVOLUTION DU FIL RH, SUITE… 

Commission EPQS

Après avoir présenté et imposé en 2024, lors du dernier plan de réorganisation des services centraux, la délocalisation des activités du FilRH à Bucarest, la direction est revenue présenter en Commission EPQS de septembre la suppression de la ligne téléphonique pour joindre le FilRH et la suppression du Kiosque RH. Nous avons appris lors des échanges que 5 postes devaient être supprimés en raison de la suppression de la ligne téléphonique au 30 septembre dernier.  

Nous avions demandé que la direction revienne sur cette décision, car avec la mise en œuvre de la Loi DDADUE, le Fil RH faisait face à une multitude de questions.  Nous avions donc demandé le maintien de la ligne téléphonique du FilRH et des 5 ETP à Bucarest, car la suppression de 5 postes nous semble disproportionnée au regard de l’activité du FilRH. La demande devait être transmise au directeur des affaires sociales, Frédéric CLAVIERE. Sans réponse dans le suivi du rapport, nous avons interrogé la direction en séance.

Celui-ci nous a répondu que « le Fil RH fonctionne de manière conforme et que la moyenne de réponse est de 3 jours, ce qui est tout à fait dans nos standards. Concernant les salariés de Bucarest, compte tenu de la grande polyvalence de l’activité, ils ont tous été repositionnés sur des activités, sans aucune difficulté. Le mode de transmission digitale est beaucoup plus adapté car il laisse des traces formelles, tant dans les questions que dans les réponses ».

La CGT a fait remarquer que d’après les retours des salariés, le délai de réponse approche souvent les 3 semaines et non 3 jours, ce qui a un impact important pour les salariés qui attendent une réponse et confirme la légitimité de notre demande de maintenir les 5 postes.

F. CLAVIÈRE a répondu que la décision a été prise parce qu’il y avait des opportunités de reclassement à ce moment-là, et que la direction a priorisé le repositionnement des salariés, sur la base d’un constat de 3 jours en moyenne.

La CGT a déploré que suite à la délocalisation de l’activité du Fil RH à Bucarest, les élus n’ont plus les moyens ni d’aller voir les salariés sur place, ni de les accompagner.

CONSULTATION SUR LE PROJET D’AVENANT DE LA MUTUELLE DU PERSONNEL SG

Le directeur des affaires sociales, Frédéric CLAVIÈRE, a rappelé le contexte, à savoir que fin 2024, face à la situation de la mutuelle SG, la direction a ouvert une négociation afin de mettre en place un dispositif permettant de sauvegarder la mutuelle dans son fonctionnement actuel. Le régime Prévoyance faisait également partie des discussions pour les mêmes raisons. Suite à ces discussions,  il a été convenu de modifier notamment le taux contractuel de cotisations ainsi que la clé de répartition de financement de la mutuelle et de la Prévoyance.  L’objectif était de faire un apport financier supplémentaire important pour avoir de la visibilité sur plusieurs exercices. 

Dans un second temps,  la direction a également présenté aux Organisations Syndicales des pistes d’économies sur la mutuelle.  La solution retenue fait l’objet d’un projet d’avenant. L’employeur doit consulter le CSEC avant la mise en œuvre et avant la phase de signature du texte. 

La CGT a tenu à rappeler en séance son attachement à notre mutuelle d’entreprise et à son équilibre, afin d’en assurer sa pérennité.

Dans cet objectif, il nous avait paru essentiel que SG assume les impacts de sa politique d’emploi et nous avons obtenu la participation de la direction suite à l’activation par les salariés de la portabilité en cas de départ de l’entreprise.

Nous avons également réussi à faire bouger les lignes, en obtenant une répartition de la cotisation plus favorable aux salariés. La cotisation globale repose dorénavant pour 60% pour la partie employeur et 40% pour le salarié.

En 2024, afin de maintenir les réserves de la Mutuelle à 4 M€, il a été demandé aux syndicats signataires de l’accord du Régime Obligatoire, de travailler sur des pistes d’économies à hauteur de 1M€ pour 2026.

En effet, la situation de la Mutuelle SG est à peu près identique à celle des autres mutuelles en France, en raison du contexte pessimiste lié à l’incertitude sur la fiscalité, le transfert des charges de la CPAM aux mutuelles et à la dérive des prestations. Il faut donc trouver un équilibre entre les dépenses de prestations et les cotisations.

Les pistes proposées par la direction pour trouver le million d’économies étaient : soit une baisse de certaines prestations (forfaits lentilles, médecine douce, chambre particulière pour 1 nuit (hors maternité), orthodontie.), soit la baisse de la prise en charge gratuite des enfants de 20 à 18 ans.

La CGT n’est pas favorable à une baisse des prestations, ce n’est pas le bon signal à nos yeux.   

 

 

 

De plus, si les garanties du Régime Obligatoire baissent, cela impactera les autres régimes (conjoints d’actifs, retraités et leurs conjoints) qui ont vu leur cotisation augmenter plusieurs années de suite et qui risqueraient en plus de voir leurs prestations baisser.

La CGT avait proposé lors de la négociation fin 2024 de travailler sur d’autres axes d’amélioration, notamment de déplafonner les cotisations du Régime Obligatoire au-delà des 2 PASS actuels. A nos yeux, l’équité et la solidarité ne peuvent s’arrêter au-delà de 2 PASS. Nous regrettons que notre proposition n’ait pas été retenue, ni suivie.

Face à la nécessité pour la mutuelle SG d’avoir des réserves structurelles, la CGT opte pour l’abaissement de la prise en charge gratuite des enfants à 18 ans en lieu et place de 20 ans actuellement. Cette solution paraît la plus juste, en l’absence de prise en compte des autres pistes que nous avions proposées. Elle s’inscrit aussi dans une baisse globale des cotisations sur la tranche 18 ans – 28 ans, qui passent de 45,27 € à 38,96 € à partir du 1er janvier 2026.

Pour toutes ces raisons, les élus CGT ont voté favorablement, tout comme les élus CFDT et CFTC. Les élus SNB se sont abstenus tout en précisant que le SNB signera l’avenant technique. 

Frédéric CLAVIÈRE a conclu en expliquant que sur la protection sociale, il y a des enjeux qui portent sur la prévoyance, la santé et la retraite complémentaire, il convient que les décisions ne sont pas toujours faciles à prendre. 

Il a ajouté : “La direction réaffirme son attachement au mode d’organisation que nous avons et les régimes tels qu’ils existent actuellement. S’il y a lieu, nous reviendrons vers vous. Il n'y a pas d’annonce, mais sur ces thématiques, la stabilité n’est pas dans l’air du temps. Il faudra prendre le temps de regarder les différents enjeux que nous serons amenés à traiter.”

 

Lu 883 fois Dernière modification le mercredi, 22 octobre 2025 10:47
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