A HAUTS RISQUES !Décidément, c’est une semaine sociale à hauts risques pour les salariés de la Société Générale ! En effet, sans attendre la réunion du 19 septembre prochain sur le télétravail, la direction vient d’annoncer qu’elle avait bien l’intention de se passer – purement et simplement – des mesures spécifiques SG «en cas de plan». En sabrant le chapitre 3 de l’accord emploi qui existe depuis plus d’une décennie, la direction continue d’avancer avec brutalité et violence. Il faudrait être bien naïf pour croire aussi le bla-bla que nous a tenu le directeur des relations sociales pour tenter de justifier ce choix : «on pourrait gérer les suppressions de postes avec les retraites, le reskilling et les départs naturels», sous les bons auspices d’un «observatoire des métiers»... Pendant plus de 3 heures nous lui avons rappelé les exemples précis des situations qui préexistaient quand ce chapitre 3 n’existait pas (avant 2013) et qu’il est donc hors de question de les revivre pour nous et surtout pour les salariés qui vont être confrontés aux prochaines «réorganisations ayant un impact majeur sur l’emploi» ! Hors de question - pour nous - de lâcher la proie pour l’ombre et laisser s’installer un climat où les licenciements seraient gérés à l’anglo saxonne, avec un carton sans droits et sans garantie ! REDOUBLER D’ENERGIEPour celles et ceux qui se posaient la question de savoir s’ils allaient être grévistes le 18 septembre, nous conseillons vivement de bien réfléchir : sans réaction forte, massive et visible (comme la manif devant les…
DÉJÀ 2700 SIGNATAIRES !C’est le nombre de signataires que la pétition intersyndicale contre la remise en cause du télétravail à la SG a obtenus en 24 heures ! C’est un signal fort, et la preuve que la colère des salariés est toujours aussi vive malgré les congés et le temps qui passe… Si la direction avait pensé en dénonçant l’accord Télétravail juste avant les vacances d’été qu’un coup de canicule aurait suffi à faire baisser la température, elle s’est lourdement trompée. Bien au contraire, plus le temps passe et plus les choses deviennent concrètes pour les collègues concernés qui vont devoir bouleverser leurs vies pour satisfaire un caprice directorial. C’est dans ce contexte que l’intersyndicale CFDT, CFTC et CGT de la Société Générale s’est réunie et a fait le constat que le dialogue social avait pris une très mauvaise tournure et qu’il était urgent de corriger. Contrairement à ce que pensent certains, l’heure n’est pas à la résignation mais bien à la mobilisation si nous voulons que les choses bougent dans le bon sens, celui de l’intérêt général.C’est pourquoi l’intersyndicale a écrit à la direction pour lui faire part de son inquiétude au sujet de l’évolution du dialogue social et de sa volonté de traiter en priorité les sujets qui impactent fortement l’ensemble des salariés, quelle que soit leur position hiérarchique : l’emploi d’une part et le télétravail d’autre part. L’EQUINOXEPeut-être est-ce l’approche des grandes marées d’équinoxe qui annonce un mois de septembre particulièrement agité cette année ? En plus des crises d’autoritarisme improductives…
LA DÉNONCIATIONIl aura donc fallu attendre 15 jours après le mail explosif de Slawomir Krupa pour que les représentants de la direction daignent enfin recevoir les organisations syndicales françaises sur le sujet du télétravail. Le temps de laisser les managers et les RH se débrouiller face à la colère de leurs collègues et au casse-tête de cette injonction inopinée, mais peut-être aussi de préparer le numéro de duettistes avec le SNB au sujet de l’application de l’accord actuel jusqu’à l’expiration du délai légal de 15 mois imposé après sa dénonciation. Car le SNB, pourtant présent uniquement en distanciel à cette réunion, a montré qu’il était disposé à négocier les modalités de mise en œuvre d’un retour sur site d’au moins 4 jours par semaine à compter de la rentrée 2026. C’est exactement la ligne proposée par la direction, pour une pseudo « négociation » qui se déroulerait après l’officialisation de la dénonciation de l’accord d’entreprise (prévue aujourd’hui). Cela a été refusé en bloc par l’intersyndicale CGT-CFDT-CFTC, qui a condamné le mépris affiché envers les salariés par la direction générale, sa destruction méthodique de tout dialogue social et la faiblesse insigne des arguments avancés pour justifier l’oukase énoncé par Slawomir Krupa.  SUR LA BASE DE LA CROYANCEAu-delà même de la forme prise par cette décision, c’est le fond qui pose problème. D’après nos interlocuteurs, la direction générale a l’intime conviction, "à l’échelle mondiale", que le télétravail au rythme de 2 ou 3 jours par semaine n’est pas une forme d’organisation "pérenne et durable…
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