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Les infos du 10 Novembre 2023 : Vox populi, vox dei - Négociations salariales
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll de la semaine : en cours
MERCI ! … VOX POPULI, VOX DEI !
Les élections du réseau ont clos le cycle électoral 2019-2023 et établi la représentativité syndicale pour les quatre prochaines années sur l'ensemble des périmètres de la SG en France. Grâce à votre mobilisation, la CGT est la seule organisation syndicale qui gagne des voix (843) par rapport au cycle précédent en tenant compte du périmètre nouveau de Vision 2025 (SG + CDN). Elle obtient même un score historique en dépassant les 25% de représentativité nationale. Et cela a un premier impact : la direction ne peut plus s’appuyer sur ses deux signataires compulsifs habituels (SNB et CFTC) pour faire valider n’importe quel accord – même les plus désavantageux - car ils n’atteignent plus le seuil des 50%. Par ailleurs, alors que l’accord de régionalisation des IRP signé par la CFDT, la CFTC et le SNB a fait disparaître plus de 800 postes d’élus titulaires en CSE en France et que la direction s’est armée de son côté d’une vingtaine de juristes supplémentaires, les équipes régionales de la CGT SG sortent renforcées du scrutin et seront en première ligne pour défendre vos droits et vos intérêts. L’ensemble des résultats et des détails sont sur notre site. Nous vous remercions de votre confiance et nous allons continuer immédiatement le boulot pour une nette amélioration de nos conditions de travail et qualité de vie.
AU BOULOT !
Maintenant que ses interlocuteurs sont connus, la direction a envoyé une invitation à la traditionnelle négociation annuelle obligatoire sur les salaires (NAO), accompagnée des statistiques annuelles que vous trouverez sur notre site internet. La première réunion de discussions est prévue pour le lundi 13 novembre à 14h00. Ce sera l’occasion pour la CGT de reprendre notamment la demande, portée par notre représentant au conseil d’administration, d’une mesure collective et pérenne qui soit à la hauteur de l’inflation que vous subissez et de vos attentes légitimes après de longues années de réorganisations et de vaches maigres. Mais il y a aussi des mesures simples qui permettraient de maintenir l’engagement des troupes, retenir les talents et plus généralement témoigner des ambitions RSE affichées par la banque. Ce sont, par exemple, la revalorisation du montant de l’avance logement, une bonne prise en charge financière du télétravail, l’allègement de la pression sur les prix de la restauration collective, la révision de la grille des minima d’augmentation salariale, etc. Au-delà de l’augmentation pérenne, la direction va aussi devoir penser sérieusement à une prime de partage de la valeur, ne serait-ce que pour compenser les effets de la perte de pouvoir d’achat provoquée par les 2 derniers accords au rabais.
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Les infos du 18 Octobre 2023 : Ouverture des NAO, télétravail, élections SGRF
Écrit par Philippe FOURNILUNE JOURNEE POUR CA !
Voilà ce que la CGT retiendra de la «conférence sociale» réunie par E. Borne. Alors que l’inflation persistante ne cesse d’accroître les difficultés quotidiennes des salariés, le bidule gouvernemental a une nouvelle fois accouché d’une souris. Dans le secteur bancaire, c’est la BNP qui a ouvert le bal des négociations salariales. Mais l’ambiance n’est pas festive : les syndicats ont claqué la porte devant le refus de la direction d’envisager une augmentation collective alors que l’érosion du pouvoir d’achat des salariés va de pair avec les énormes profits réalisés par la banque. A la SG, la CGT a demandé l’ouverture des négociations le 5 octobre, mais la direction devrait attendre début novembre. Pour se donner le temps de fignoler une belle proposition ?
TELETRAVAIL 2023
Une commission de suivi du déploiement du télétravail se tiendra le 23 octobre. Quelle que soit votre opinion sur le sujet, n’hésitez pas à partager votre expérience, vos demandes ou vos besoins afin que nous puissions les faire intégrer dans ce que sera le télétravail à la SG en 2024 .. et au-delà !
VISION 2025
Marie-Christine Ducholet va recevoir les représentants nationaux des syndicats la semaine prochaine pour faire un point sur la situation de SGRF. L’occasion pour nous de remonter les difficultés que nous rencontrons chaque jour et d’exiger des mesures correctives rapidement. Si vous avez des demandes, propositions ou exigences de votre côté, n’hésitez pas à les partager. Nous ferons passer l’ensemble des retours du terrain que la direction de SGRF a tendance à sous-estimer, voire à nier.
STRATEGIE GROUPE 2026
Quelques jours plus tard, Slawomir Krupa sera présent devant les représentants du CSEC pour venir présenter sa stratégie et répondre aux nombreuses interrogations suscitées par la présentation « all staff » du 18 septembre. Alors que les budgets 2024 sont en préparation et que leurs accouchements semblent difficiles, nous pourrons lui demander de préciser la déclinaison opérationnelle de cette stratégie encore peu définie et éventuellement lui formuler déjà les lignes rouges à ne pas franchir.
REPRESENTANTS 2027
Il reste jusqu’au vendredi 20 octobre (16h00) pour valider votre vote et choisir ceux sur qui compter jusqu’en 2027. Nos 274 candidats, issus de toutes les régions, origines professionnelles et activités diverses se présentent aux élections dans les 11 régions issues de l’ex BDDF et Groupe CDN sous la bannière de la CGT. En cas de difficultés pour voter, contactez-nous.
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Les infos du 5 Octobre 2023 : Pouvoir d'achat, l'heure des comptes
Écrit par Philippe FOURNIL
13 OCTOBRE
Alors que le gouvernement parie sur une «hausse significative» du pouvoir d’achat en 2023 et 2024 (sic), les faits sont têtus. En-dehors de Bercy, les Français sont moins optimistes et subissent de plein fouet le choc de l’inflation. C’est pourquoi l’ensemble des syndicats en France (et en Europe) appelle à une journée de mobilisation le 13 octobre prochain pour la défense du pouvoir d’achat. Il s’agit d’un sujet de préoccupation majeure pour l’ensemble des salariés et il mérite mieux qu’une campagne de communication accompagnée de quelques rustines éparses. Dites-le avec force le 13 octobre dans la rue et nous le répéterons lors des négociations salariales à venir.
L’HEURE DES COMPTES
Pour faire écho à cette mobilisation intersyndicale européenne, la CGT appelle en effet officiellement la direction de la SG à ouvrir sans tarder les négociations salariales obligatoires pour 2024 (NAO). Cette NAO devra aboutir sur un accord bien plus ambitieux que les précédents qui, avalisés par les autres organisations syndicales (CFDT CFTC SNB), vous ont fait perdre en moyenne 15% de pouvoir d’achat. La CGT a publié une calculette pour que vous puissiez mesurer l’évolution de votre rémunération face à l’inflation (elle est accessible sur notre site intra/internet). Faites vos comptes !
ELECTIONS SGRF
274 salariés de SGRF, issus de toutes les régions, origines professionnelles et activités diverses se présentent aux élections dans les 11 régions issues de l’ex BDDF et Groupe CDN sous la bannière de la CGT. L’enjeu est de taille pour ce scrutin du 11 au 20 octobre, car, après les élections des centraux en juin dernier, il déterminera le niveau de représentativité des différents syndicats à la SG. Et c’est ce dernier qui permet de peser lors des négociations avec la direction sur les salaires, l’emploi, etc. La CGT est arrivée en seconde position dans les services centraux (avec seulement 321voix derrière le 1er, sur 20.000 électeurs). Chaque voix comptera dans les 11 régions françaises concernées. Elle pèsera localement, mais aussi dans le rapport de force lors des discussions sur les rémunérations. La direction, en accord avec les autres syndicats, limite le vote au seul poste de travail. Cela exclut déjà les collègues qui seront en congés et/ou en déplacement lointain alors que depuis des années, le vote s’effectue sans difficultés en dehors de SGRF sur le téléphone, PC perso, etc. Ne vous laissez pas confisquer votre voix : on compte sur vous du 11 au 20 octobre !
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Les infos du 20 septembre 2023 : Stratégie : prudence ou véritable rupture ?
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll de la semaine : ici
TROP PRUDENT ?
Au-delà de l’affichage ambitieux mis en avant et revendiqué par la direction générale (déjà repris par certains syndicats), la présentation de la stratégie aux analystes s’est traduite par une chute de 12% de l’action SG, permettant ainsi aux commentateurs de «juger trop prudente» la nouvelle feuille de route. Côté syndical, une convocation pour une réunion avec la direction générale la veille de la présentation officielle, un dimanche soir à 18h30, était forcément porteuse d’annonces importantes, concernant peut-être des ruptures majeures dans la stratégie du Groupe et en particulier dans sa politique sociale. Du moins c’est ce que nous pensions alors que nous pénétrions dans les tours presque désertes dimanche 17 septembre au soir. Nous nous trompions. Pas de Slawomir Krupa pour nous attendre dans la salle du Petit Conseil. Simplement Philippe Aymerich et Anne Sophie Chauveau Galas, la nouvelle DRHG en direct de Londres par Visio. Bon … nous nous sommes dit que les informations qui allaient être partagées étaient tellement sensibles qu’elles ne pouvaient pas l'être par une visio hors des locaux de la banque.
RENCONTRE VIRTUELLE AU 35ème
Nous nous trompions une fois de plus. La présentation du DGA n’a été que celle préparée pour les investisseurs, mais sans aucune donnée chiffrée. Sans aucun intérêt donc. Comment entamer un dialogue sérieux sans avoir la moindre idée des sommes en jeu, qu’il s’agisse des objectifs financiers, des objectifs d’économies ou du partage de la valeur ajoutée avec les salariés ? La CGT a souligné à ce sujet que la promesse du retour à un PMAS annuel ne pouvait remplacer une politique salariale juste et ambitieuse. Depuis, nous avons appris la volonté d’allouer 100 millions d’euros à la réduction des écarts salariaux sur 2 ans. Nous la saluons, car il s’agit d’une rupture bienvenue avec les 2 ou 3 millions généreusement accordés par la direction précédente. Cela ne doit toutefois pas faire oublier que cela ne représente que 5% de la masse salariale de SGPM (France) et que la perte moyenne de pouvoir d’achat de 10-15% au cours des 3 années précédentes a concerné tous les salariés sans distinction de sexe ou autre. Cette enveloppe est donc la bienvenue, mais elle est loin d’être suffisante. Nous attendons encore des avancées significatives lors des prochaines négociations annuelles obligatoires sur les salaires (NAO) et lors de la définition d’une nouvelle formule d’intéressement et participation (P+i) qui mettent enfin SG en ligne avec les autres banques françaises. Nous en sommes actuellement très loin. En attendant, nous n’avons eu aucune réponse au sujet du coût social des importants efforts d’efficacité et donc d’économies demandés aux salariés. La CGT a notamment demandé à la direction de réagir clairement aux articles de plus en plus précis concernant une éventuelle vente de SGSS ou de SGEF. (cf nos infos précédentes). Lors de sa présentation du lundi 18 après-midi, Slawomir n’a pas davantage souhaité répondre à ces interrogations légitimes des salariés concernés, tout en laissant entendre au milieu de circonlocutions obscures que des activités seraient cédées d’ici 2030. Il va être vraiment difficile de mener un dialogue social sincère et éclairé si la presse est mieux informée que les représentants du personnel. Un autre point d’inquiétude que nous avons soulevé est l’impact potentiel des 1,7 milliards d’euros d’économies projeté d’ici à 2026. Encore une fois, nous n’avons eu aucune réponse. L’expérience des 14 dernières années nous a pourtant enseigné que des centaines, voire des milliers d’emplois étaient à chaque fois sacrifiés pour tenter de tenir les promesses faites aux analystes financiers. Ce qui apparaît clair, c’est que les services IT vont prendre une bonne partie de la pression. Mais ils ne seront pas les seuls. Les coûts de restructuration, jusqu’alors portés au niveau du Groupe, vont être affectés aux différentes BU afin de les contraindre soit à augmenter significativement leurs revenus à coûts courants constants soit à tailler dans leurs charges. Dans les deux cas, cela risque de se traduire par un accroissement significatif de la pression sur chacun d’entre nous au niveau de nos objectifs individuels.
Nous demandons un engagement de la direction que ses engagements auprès des marchés ne vont pas avoir pour conséquence immédiate une dégradation supplémentaire des conditions de travail et de rémunération des salariés de SG. Car c'est bien beau de parler d’ESG et de RSE à longueur de présentations, mais tout cela n’est que du vent si au final les salariés du Groupe sont une fois de plus sacrifiés sur les autels du CET-1 et du ROTE.
[voici le document remis le mardi 19 septembre aux élus et représentants du personnel au CSEC]
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Les infos du 14 septembre 2023 : Stratégie : L'appel du 18 septembre - Retraite : Non, c'est non !
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll de la semaine : ici
L’APPEL DU 18
C’est à Londres que la nouvelle direction générale devrait donc présenter ses options stratégiques le 18 septembre. La CGT SG a déjà mis en avant les préoccupations, les attentes et les oppositions qui sont les vôtres. Nous avons par exemple suggéré que "rompre avec le passé" pouvait signifier utiliser les 440 millions d'euros de rachats d'actions en 2023 pour investir dans le développement du Groupe et de ses salariés plutôt que de poursuivre une politique de distribution excessive. La CGT a également rappelé à la direction générale, l'importance des activités de SGSS, ainsi que leur poids social et historique pour le Groupe, alors que des bruits insistants circulent concernant une cession prochaine. La recherche d'une rentabilité à court et moyen termes ne doit pas être le seul critère. L'activité de conservation de titre est - par exemple - stratégique pour la banque et donc reste indispensable. L'éventuelle intervention de Citigroup ne viendrait que conforter nos craintes d'une prise en main américaine sur la SG, après des années de mise sous tutelle des autorités US. D'autres pistes devront être étudiées. D'autres options de réduction d'activités ou de cessions font l'objet de rumeurs persistantes et génèrent une inquiétude importante parmi l'ensemble du personnel. C'est ce que nous rappellerons aussi lors de la rencontre avec la direction générale qui va se dérouler avant la présentation aux marchés de la trajectoire financière. Ces pseudos fuites organisées dans la presse sont récurrentes depuis de nombreuses années et on peut se poser la question de savoir si elles n'ont pas vocation à tester le marché et le niveau d'acceptabilité sociale. En attendant, la direction de la BU a contesté et demandé de tenir les troupes face "aux rumeurs". Sauf qu'après les fuites du plan GBIS - IBFS 2019 (qui donnaient précisément le nombre de suppressions de postes qui allaient être annoncées quelques semaines plus tard), la vente de Lyxor (2 ans avant), l'annonce précipitée de la fusion SG CDN (le lendemain des fuites), c'est devenu une fâcheuse habitude pour les principaux concernés d'apprendre des projets par voie de presse. En tout cas, nous condamnons fermement les fuites et les présumés projets. Il faut en plus ajouter à cela le refrain insistant sur la réduction de coût alors que les plans d’économie successifs ont déjà laissé nombre de services exsangues. L'anxiété est grandissante parmi les collègues, au moment où Il faudrait au contraire s'atteler à reconstruite un pacte social et trouver des relais de croissance.
RETRAITE : NON, C’EST NON !
La réforme des retraites a déjà été douloureuse et couteuse socialement. Mais elle le sera aussi financièrement à plus long terme. En tout cas ce sont les leçons que tire le Comité de suivi des Retraites (CSR) en pleine torpeur estivale. Au lieu des 17,7 milliards d'économies affichées par le gouvernement dans son rapport d'impact, la réforme imposée, contre l'avis de tous, devrait même générer d'après le CRS un surcoût de 9,5 milliards d'euros ! Le gouvernement a par ailleurs la tentation de continuer de faire les poches des salariés en doublant les sommes non remboursables dans les dépenses de santé (franchise médicale et participation forfaitaire). L'objectif affiché est de trouver 1,5 milliard d'euros par an.
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Les infos du 6 Juillet 2023 : Social, le droit d'inventaire - Vox populi, vox trahie - Egalité, l'Arlésienne
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll de la semaine : ici
DROIT D’INVENTAIRE
Exercice rituel, chaque année une expertise indépendante permet aux élus du CSEC d’éclairer leur avis sur la politique sociale au sein de la SG (gestion de l’emploi, conditions de travail, etc). Vous pouvez retrouver sur notre site l’expertise et la déclaration in extenso de la CGT sur le sujet. On note tout d’abord que la baisse des effectifs en CDI se poursuit (-46% de TMB depuis 2010 et +25% de cadres). On constate ensuite en 2022 une hausse de 10% du turn-over et une augmentation de 16% des démissions ! La question de l’attractivité de la SG comme employeur va devenir clé … et ce ne sont pas des pseudos clauses de rétention qui éviteront les départs de salariés lassés par le manque de reconnaissance du travail effectué, la mobilité interne en berne, une politique inadaptée pour les plus de 50 ans, sans même parler des rémunérations à la traîne de l’inflation depuis au moins 3 ans. Tout cela sera au cœur de la prochaine négociation Emploi, déterminante pour l’avenir.
VOX POPULI, VOX TRAHIE
Après un long processus électoral dans les centraux, il ne restait plus qu’à en tirer les conséquences lors de la constitution du nouveau CSE et de ses instances pour les 4 prochaines années. Alors que la CGT avait proposé de tenir compte des choix exprimés par les salariés lors de l’élection pour aboutir à une juste répartition des responsabilités, les élus SNB et CFDT ont mis en place, avec l’appui des voix CFTC, une coalition visant à exclure la CGT (arrivée en seconde position) et donc de spolier les 34% des salariés qui ont voté pour elle. Un nouveau mauvais coup pour la démocratie, «décidé au niveau national» (d’après les élus) et certainement avant même le 1er tour. Bref, vous pensiez voter CFDT (voire CFTC), vous optiez sans le savoir pour une gestion SNB. Cette nouvelle magouille post-électorale ne nous empêchera pas de continuer de travailler avec encore plus de détermination et de transparence pour combattre les mauvais coups à venir et agir concrètement pour la défense des intérêts individuels et collectifs des salariés.
EGALITÉ : L’ARLÉSIENNE
La négociation touche à sa fin et un «ultime» projet d’accord a été soumis le 5 juillet aux syndicats. Vous avez pu lire, dans nos comptes-rendus des 6 négociations, les modifications plus ou moins importantes que nous avons fait acter et celles qui dépendent d’éléments exogènes (notamment une directive européenne non transposée dans le droit français et un contentieux à la BNP), dont les conséquences ne sont pas si clairement avantageuses a priori, dans l’application proposée. Nous y avons donc fait inscrire les bases et des dispositifs qui s’appliquent à tous et des garde-fous pour les discriminations. Pour femmes et hommes : «A travail égal, salaire égal». Pour lutter contre les écarts de salaire non justifiés, une nouvelle méthode va être utilisée et nous pourrons rapidement (mi-2024) en mesurer l’efficacité. En attendant, nous avons exigé et obtenu que la transparence que nous avions sur les rémunérations soit maintenue. Celle-ci permet à tous de se positionner dans l’échelle des salaires, de déceler les biais de la politique de rémunération… et cette transparence ferait partie de la fameuse directive européenne … si un jour, elle est transposée dans le droit français !
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Les infos du 29 Juin 2023 : Accorder les violons - Vox populi, vox dei - Seniors, fin de carrière et retraite
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll de la semaine : en cours
ACCORDER LES VIOLONS
Après la déclaration de Slawomir Krupa sur l’«intérêt général qui doit primer», c’est au tour de Philippe Aymerich de vouloir rassurer lors du Comité de Groupe Européen en répondant à la CGT que «la dimension sociale est au cœur de notre (leur) stratégie». Au-delà des envolées lyriques, il faudra des actes pour refonder un pacte social reposant sur des engagements forts (notamment, pas de licenciement contraint, mais pas seulement). L’épreuve des faits va vite venir. En attendant, certains sujets ne sont manifestement pas au niveau des attentes, ni à la hauteur des enjeux. Après les élections des centraux, celles de SGRF arrivent. Plutôt que de tirer les enseignements d’une trop faible participation dans les centraux, la direction construit une nouvelle usine à gaz pour faire voter les 23.000 salariés du réseau. Il ne sera possible de voter qu’à partir d’un poste de travail SG. De quoi inquiéter les plus réticents, sans motif valable. Slawomir Krupa, qui revendique la simplification, tomberait en PLS en voyant ce type d’archaïsme mis en place pour des élections. Une fois encore les salariés du réseau sont estampillés comme des gamins qu’il faut fliquer et surveiller, même pour un simple exercice démocratique auquel n’importe quel salarié a droit. Cette iniquité est révoltante et inquiétante, d’autant qu’elle est discriminatoire. Ces épisodes que semblent valider partout la CFDT et le SNB font suite à la vague d’autosatisfecit à laquelle nous avons pu assister après la deuxième bascule informatique de la fusion SG - CDN. Ainsi, lors de son passage au CDS de Bordeaux, la nouvelle patronne de DOP (ex OTX) a repris les éléments de langage que tout le monde connait maintenant («réussite», « vision2025 », «on est forts », « blabla », «bravo», «merci»). Ce fut l’occasion de lui rappeler que les attentes des salariés vont bien au-delà des mots de remerciements, après leur investissement, le blocage des congés, la suppression du télétravail, etc. Il faut une reconnaissance sonnante et trébuchante car «pour payer les courses chez Auchan, les bravos ne vont pas suffire». Impossible non plus d’avoir de la visibilité sur le moyen terme, sur la stratégie post 2025 … comme si la terre était plate et qu’après 2025, il n’y avait rien.
VOX POPULI, VOX DEI
34% des salariés des centraux qui se sont exprimés aux élections ont placé la CGT en seconde position (avec seulement 321 voix derrière le 1er, sur près de 20.000 inscrits). Aucune organisation n’obtient la majorité pour gérer seule le CSE des centraux. La CGT a donc écrit à l’ensemble des syndicats représentés au CSE pour leur proposer de constituer, sur la base des résultats, des instances représentatives des salariés qui soient le reflet des choix exprimés lors de l’élection. Cela permettrait une juste répartition des responsabilités et une force de frappe intersyndicale qui ne sera pas un luxe pour les 4 prochaines années !
DISPOSITIFS DE FIN DE CARRIÈRE
L’objectif de la réunion du 28 juin était d’échanger avec la direction sur les impacts de la réforme des retraites imposée à tous et dont les conséquences se font déjà sentir pour certains (le compte rendu complet est sur notre site). La CGT a rappelé la nécessité de faire évoluer les allocations versées pendant les dispositifs seniors et demandé à revoir les indemnités de fin de carrière (que l’accord CFTC SNB a divisées par 2). Travailler plus longtemps et perdre de l’argent, il faut être expert en négociation pour y trouver un avantage.
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Les infos du 9 Juin 2023 : Le style Krupa - L'IA contre l'humanité - Vision 2025
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll de la semaine : en cours
L’INTERET GENERAL
Pour savoir ce que Slawomir Krupa proposera pour «se réinventer», il faudra attendre le 18 septembre. En attendant, le premier all-staff meeting a donné un aperçu du style Krupa et de la manière dont la stratégie sera définie. Pour dépasser «nos faiblesses» passées, il faudra, d’après lui, prendre à l’avenir de «bonnes décisions stratégiques, prises au bon moment» car «les promesses excessives, non tenues, qui génèrent des surcoûts doivent cesser». «L’intérêt général doit primer». Pour commencer, il nous semble que le rachat d’actions (pour ensuite détruire ce capital) reste difficilement compatible avec ces ambitions. Y renoncer serait donc un premier message très puissant. Puisque, comme il le dit lui-même, il n’a «pas de coffre-fort spécifique dans [son] bureau», voilà de l’argent qui serait mieux employé à payer les salariés «au niveau du marché qui est le leur». Nous sommes entièrement d’accord avec le nouveau DG : «C’est une attente absolument légitime». Il faut maintenant passer des paroles aux actes.
CHANGER DE PARADIGME
Et ces actes, ce sera à la nouvelle DRH de les mettre en chantier. Elle devra dépasser le strict cadre de procédures budgétaires contraintes pour enfin tenir compte de l’inflation réelle, qui a fait reculer votre pouvoir d’achat de 10 à 15% depuis début 2021. Vous avez également pu constater ces derniers jours la baisse de votre participation - intéressement 2023, alors même que la direction claironne que 2022 a été une année historique. Certains syndicats s’en satisfont, pas nous. Il faut remettre à plat les modes de calcul et de distribution de la rémunération globale, après 15 années de reculs incessants sous couvert d’approche discriminante dans la répartition des variables en faveur des «performeurs». En réalité, tout le monde y a perdu, sauf quelques happy few qui se sont accaparé une bonne partie du gâteau. La CGT insiste donc sur la nécessité de rebâtir une vraie politique salariale motivante, qui permette de corriger les discriminations (notamment femmes-hommes), retenir les talents, ne pas oublier les seniors, récompenser le zèle et les résultats. Bref, là aussi une vraie rupture avec l’ère précédente est indispensable pour relancer notre entreprise.
L’IA CONTRE L’HUMANITE
Cela n’a échappé à aucun salarié qui travaille dans les tours Alicante, Chassagne ou Granite : la climatisation a échappé au contrôle des humains, qui grelottent, fondent ou étouffent de manière aléatoire selon les caprices de l’entité maléfique qui a la main sur les thermostats. Pour hâter un retour à des conditions de travail normales dans ces locaux, la CGT a proposé au CSE des Centraux de voter le recours non pas à un exorciste mais à un expert dont le rôle serait d’examiner le fonctionnement, les appels d’offres, les contrats et la maintenance des installations d’aération et climatisation des tours.
VISION 2025 : LEGER DÉNI ?
Marie-Christine Ducholet et Bruno Delas ont rencontré les syndicats lundi 5 juin matin, pour partager leur soulagement après la seconde bascule informatique. Nous leur avons tout de même remonté les alertes sur les incidents subis et ceux que vous nous avez rapportés. Mais si la direction écoute, elle ne semble pas entendre. La gestion de projet est en mode industriel et tant qu’il n’y a pas de crash majeur, pour elle tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
[voir aussi : Les résultats de notre étude sur l'accompagnement dans les services centraux]
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Les infos du 26 Mai 2023 : AG 2023, le tournant historique, nos chers actionnaires et le sketch sur les rémunérations
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll de la semaine : en cours
LE TOURNANT
Cette Assemblée Générale des actionnaires de la SG devait marquer un tournant historique. Et cela a été le cas : cette année, les organisateurs ont enfin pensé à la traduction simultanée des débats en langue des signes. Pour le reste le show a été – au moins en apparence – presque identique à celui des années précédentes. Frédéric Oudéa a en effet monopolisé la parole autant que les autres années et c’est à peine si Slawomir Krupa a pu mettre le pied sur l’estrade au cours des 3h de présentation et d’échanges. Malgré les quelques amabilités doucereuses et les compliments de façade échangés, on comprend vite que le processus de succession a laissé quelques traces. D’ailleurs, Sébastien Proto n’est pas venu et a préféré cacher sa déception plutôt que d’assister à l’intronisation de son rival plus heureux.
CHERS ACTIONNAIRES
Pour le reste, nous avons eu droit aux banalités habituelles au sujet de l’environnement macro-économique compliqué et des mutations stratégiques nécessaires. Les résultats 2022 sont présentés par Claire Dumas qui les présente pour la dernière fois en mettant en avant le ROTE (de 9,6%), mesure choisie depuis quelques années pour rendre plus flatteuse la rentabilité de la banque dans la communication. Slawomir Krupa a précisé lors du all-staff meeting ce qu’il pensait de cet indicateur dont pas un investisseur ne faisait grand cas. Mais il a eu au moins le mérite de camoufler le trou de 3,3 milliards d’euros provoqué par la retraite de Russie. Il faut quand même être le roi de la pirouette pour réussir à présenter ce fiasco stratégique prévisible en retraite élastique réussie. Mais pour en revenir aux résultats, la débâcle russe ne va pas empêcher la distribution de 2,25 milliards d’euros aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions. Autre point à relever de la présentation de Claire Dumas, c’est la chute rapide du coefficient d’exploitation au cours des dernières années. Il est passé de 69% en 2019 à 61% en 2022 (en passant par 64,4% en 2021) et s’établit donc à un niveau comparable avec celui de BNP Paribas et à peine supérieur à celui de Crédit Agricole. Il a même continué de baisser au 1er trimestre 2023, à 60,5%. C’est l’effet direct de la baisse réelle de vos rémunérations depuis 2020 sous l’effet de l’explosion de l’inflation tandis que le RBE a bondi de 8,5 milliards à 10,1 mds. Pour simplifier, votre travail a créé 1,6 milliard de richesse en plus pour l’entreprise et l’obstination de la direction générale à ne pas tenir compte du risque géopolitique russe en a détruit 3,3 milliards.
LE SKETCH
La présentation de la politique de rémunération par Jérôme Contamine est ensuite un sketch. Pour détourner l’attention, il sort une statistique affirmant que la rémunération moyenne à la SG est de 88.200 euros et la rémunération médiane de 60.900 euros, le tout en forte progression d’une année sur l’autre. Il n’y a qu’une seule explication possible à ces chiffres difficilement crédibles, les chargés de communication ont additionné tout ce qu’il ont pu trouver, y compris les attributions d’actions gratuites qui ne bénéficient qu’à une petite minorité des employés de la banque. C’est ce que traduit d’ailleurs l’écart important entre la moyenne et la médiane. Quoi que puissent faire croire les statistiques biaisées affichées au cours de l’AG, vous avez perdu en moyenne 15% de pouvoir d’achat en 3 ans. C’est ça la réalité de la politique salariale de la SG. Aussi peut-on se demander pourquoi Slawomir Krupa a encore insisté sur la nécessité de faire davantage d’économies. Les salariés n’ont-ils pas encore été assez pressurés ?
Retrouvez le compte rendu complet ici
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Les infos du 23 Mai 2023 : Collection estivale - Egalité salariale - Coûts de restauration - Manif du 6 juin
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll de la semaine : ici
LA COLLECTION ÉTÉ
Vous n’avez pas aimé la saison précédente ? Celle du froid dans les locaux. Vous allez détester celle qui arrive ! Ce pourrait être le pitch d'une mauvaise série B. Malheureusement la réalité risque de dépasser la fiction. Sous couvert d’appliquer les consignes gouvernementales, la direction a coupé le chauffage l’hiver … et a déjà coupé l’aération et la climatisation pour cet été. Bilan, alors qu’il fait entre 12 et 15° degrés dehors, on monte à plus de 25 degrés dans certains locaux des Tours SG (voire 27° relevés pendant toute la négociation égalité professionnelle – cf ci-dessous). La direction avait appliqué avec beaucoup de zèle le plan énergétique du gouvernement ... dont l'efficacité ne s'est fait sentir qu'en terme de com. La direction y a vu un bon moyen de faire des petites économies supplémentaires sur le chauffage et la clim. Ils ont même misé sur la lassitude des collègues pour les inciter à rester en télétravail et avaient envisagé de fermer les tours historiques pour ne laisser que Basalte ouverte. Bilan : en hiver, si vous pouviez ajouter un pull supplémentaire sous la doudoune sponsorisée par Bruno Lemaire, cet été, la mode devrait être plus proche de Marlène Chiappa dans playboy. L'hiver a vu fleurir des chauffages d'appoint dans différents secteurs, mettant par terre les pseudo économies du plan fumeux. On notera au passage que si certains locaux dépassent déjà les 25,5 degrés (et seulement 15 dehors), la salle du conseil d’administration reste elle bien aérée et à 22 degrés. A croire que nos huiles ne supportent pas la chaleur et que le service VIP leur permet, comme toujours, de bien se protéger des désagréments qu'ils infligent au petit peuple! La CGT va proposer une expertise de tous ces points. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
EGALITÉ PROFESSIONNELLE
Au bout de quelques réunions, la direction insiste pour changer le thermomètre qui permettrait de mesurer les écarts de salaires entre les uns et les autres (cf notre compte rendu). Malgré notre opposition sur la plupart de ses propositions, la direction refuse d’admettre l’évidence. Peu importe l’outil utilisé, il serait illusoire d’espérer qu’«à travail égal, salaire égal» - tant pour les femmes que pour les hommes - si derrière les budgets sont toujours aussi restreints ! Surtout si on veut, en plus, maintenir l’attractivité et récompenser le travail de chacun. La nouvelle DRH va avoir du pain sur la planche pour remettre l’église au centre du village.
ATTENTION, CA VA PIQUER !
Après les aléas de qualité liés à la gestion de la crise Covid puis au développement du télétravail, le coût de la restauration collective des centraux devrait flamber. Ce ne sont malheureusement pas les deux derniers accords salariaux signés par la direction et CFDT - CFTC - SNB qui permettront de faire face aux augmentations envisagées (aux alentours de 10% !). Il va falloir faire mieux ! … et vite !
NON, C’EST NON !
Après les manifestations historiques depuis le début de l’année, le débat parlementaire escamoté, l’ensemble des syndicats appelle tous les salariés à participer massivement aux nombreuses manifestations organisées partout en France le 6 juin. L’objectif est clairement affiché : peser sur chaque député qui aura à se prononcer deux jours après sur la motion Liot. Ce sera une nouvelle occasion de sortir du bourbier dans lequel le gouvernement s’est enlisé … et stopper une réforme dont 90% des actifs ne veulent pas !
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Les infos du 25 Avril 2023 : Elections : Merci ! - Retraite : Marée humaine en vue - AG actionnaires - Décret pension invalidité
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll de la semaine : ici
MERCI !
Nous remercions l’ensemble des collègues qui se sont exprimés lors du premier tour des élections de nos représentants au CSE des Services Centraux Parisiens, qui vient de s’achever. Leur voix aura permis de mesurer, en partie, l’évolution de la représentativité de chaque organisation syndicale (et donc de dégager sa capacité de signer - ou pas - des accords d’entreprise). Dans le nouvel établissement SG des «Services Centraux Parisiens», qui intègre depuis le 1er janvier une partie des collègues issus du groupe CDN, notre liste CGT arrive en seconde position, alors qu’elle n’était pas du tout représentée dans le périmètre CDN précédent. Nous obtenons 32% des voix, tous collèges confondus (42% chez les TMB et 31% chez les cadres). Il aura seulement manqué 244 voix à la CGT (sur 20.000 inscrits !) pour dépasser le SNB arrivé en tête. Le quorum n’ayant pas été atteint, il faudra donc un second tour pour attribuer les sièges et déterminer la majorité du prochain CSE des services centraux parisiens. Ce nouveau scrutin aura lieu du 12 au 20 juin.
UNE MARÉE HUMAINE EN MARCHE
Où que vous soyez, il y aura, le 1er mai, un rassemblement qui permettra de manifester votre refus de se faire voler nos deux plus belles années de retraite ! Familiale, festive et conviviale, la saison 2023 devrait aussi être historique, puisque toutes les organisations syndicales appellent pour la première fois en France à défiler ensemble pour la traditionnelle Fête du Travail ! En tous cas, les 300 manifestations (cf Carte des RDV), organisées sur une journée non travaillée, seront décisives pour la suite du mouvement de mobilisation contre l’application de la réforme des retraites et pour mettre fin au mépris auquel fait face le monde du travail. La Fête du Travail portera particulièrement bien son nom cette année !
RETRAITE À 74 ANS : ERRATUM
Nombre d’entre vous nous ont justement signalé une coquille dans le tableau récapitulatif de nos propositions de vote des résolutions soumises à l’AG des actionnaires (envoyé par mail le 17 avril) et qu’il fallait bien voter CONTRE la résolution 21. L’objectif de cette modification de l’article 9 des statuts est uniquement de permettre à Lorenzo Bini-Smaghi de briguer un mandat supplémentaire en 2026. Vu sa tendance à vouloir faire toujours plus d’économies sur le dos des salariés, tout en les faisant trimer davantage, il est préférable de lui accorder la retraite à 70 ans plutôt que 74 ans … et donc voter contre cette proposition de modification des statuts. Si vous le voulez, vous pouvez d’ailleurs à nouveau donner pouvoir à notre représentant pour cette AG : Emeric Uhring – 17 cours Valmy – 92800 Puteaux.
DÉCRET : NEUTRALISÉ EN 2023
Nous avons saisi la direction sur les possibles conséquences du décret 2022-257 susceptible d’annuler certaines pensions d’invalidité et les prestations de prévoyance qui en dépendent (cf Nos infos du 15 Février 2023). Ces dernières continueront finalement d’être versées au moins jusque fin 2023 par Malakoff Médéric, en attendant une éventuelle évolution législative sur ce sujet. Contactez-nous en cas de problème.
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Les infos du 17 Avril 2023 : La nouvelle gifle - Mikado : le retour - Attention, scrutin en cours
Écrit par Philippe FOURNIL Le scroll de la semaine : ici
LA NOUVELLE GIFLE
C’est donc par une nouvelle provocation que le président et E. Borne ont répondu à la décision du Conseil constitutionnel. Après celles infligées au parlement via le 47-1, le 49-3, le refus d’E. Macron de recevoir les syndicats malgré leur demande unanime expresse, cela commence à faire beaucoup. Et cela se voit y compris de l’étranger. On ne peut impunément gouverner contre son peuple. Et quand plus de 3,5 millions de personnes se rassemblent, font grève, perdent de l’argent, surtout dans un contexte pareil, avec une telle inflation, pour manifester leur opposition à cette réforme injuste et injustifiée, contestée aussi par 70% de la population, la sagesse serait de savoir renoncer. Renoncer à infliger une telle réforme aux seuls salariés (et parmi eux, seront principalement touchés les femmes, les plus précaires et ceux dont les métiers sont les plus difficiles). C’est ce qu’a répété une nouvelle fois l’ensemble des syndicats en France, dignes et unis, à la tête de ce mouvement de contestation historique depuis près de 5 mois maintenant. On peut le constater, ce qui se joue actuellement, ce n’est pas seulement le vol des deux plus belles années de notre retraite, c’est aussi le rapport que les dirigeants ont avec les français. Après la crise sociale se joue une crise démocratique. Et celle-ci pourrait bien laisser des traces, que nous ne souhaitons pas et que nous combattons aussi. C’est précisément pourquoi l’intersyndicale espère un éclair de lucidité de la part d’E. Macron et exige encore l’arrêt de cette réforme.
MIKADO : LE RETOUR
La direction avait pourtant présenté le projet Mikado en ligne avec le programme «Ambitions 2015» (réductions de coûts tous azimuts). Le projet de transfert de gestion de titres chez Accenture se voulait être un projet indispensable et précurseur, que «les autres opérateurs suivront tellement il était bon»… Cette externalisation chez APTP avait alors généré un conflit avec la direction qui aura marqué les esprits de ceux qui l’auront vécu, voire subi. Si d’aucuns, «partenaires sociaux raisonnables» avaient été jusqu’à faire venir le DRH d’Accenture pour vanter l’eldorado, la CGT avait organisé amphi sur amphi pour construire avec les salariés les conditions pour que les 400 collègues impactés ne fassent pas les frais de cette opération d’externalisation. Quelque temps plus tard, la BCE a exigé un «plan de réversibilité» pour ces activités. En 2019, la direction avait donc déjà ré-intégré une partie des opérations. Nous avions alors demandé le bilan financier de cette brillante opération. Nous n’avons jamais eu de présentation d’éléments financiers, pas plus que ceux démontrant une pseudo efficacité opérationnelle. Ces derniers jours, Accenture annonce le plus gros plan social de son histoire, avec 19.000 licenciements ! Le précurseur a du plomb dans l’aile. Le retour à la SG des opérations logées à l’extérieur va donc tourner une nouvelle page - historique elle aussi – même si, au final, on va certainement constater que les emplois de 2012 à Paris auront été délocalisés à l’autre bout du monde en 2023. A moins que le régulateur, là aussi, ne mette son nez dans ces affaires.
ATTENTION, SCRUTIN EN COURS
Pour éviter une autre crise de la représentation (évoquée plus haut) et des conséquences type Mikado, le meilleur moyen reste donc de «bien» choisir ses représentants le moment venu. C’est précisément le cas actuellement pour l’ensemble des salariés des services centraux parisiens. Ils doivent choisir avant le 20 avril (16h00 max), leurs représentants pour les 4 prochaines années !
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Les infos du 21 Mars 2023 : Retraite, victoire à la Pyrrhus ou retrait ?
Écrit par Philippe FOURNIL Le scroll de la semaine : ici
VICTOIRE A LA PYRRHUS
La réforme des retraites aura - pour l’instant - «évité» le précipice à quelques 10 voix en CMP (commission mixte paritaire) et 9 petites voix lors du vote de la motion de censure trans-partisane à l’Assemblée Nationale ! Pourtant cette réforme pourrait s’appliquer à des millions de gens qui s’y opposent à 70% (des citoyens français) et pire encore à plus de 90% des salariés actifs, les principaux concernés (pourtant sous représentés à l’Assemblée Nationale). L’ensemble des syndicats a alerté depuis presqu’un an sur cette dérive démocratique et plus précisément à l’unisson depuis plus de 3 mois sur la réforme des retraites. Les dangers d’une réforme qui concerne le monde du travail, décidée malgré l’opposition de tous (la démocratie sociale, l’opinion publique et la représentation nationale), sont maintenant réels. «On ne méprise pas impunément les gens» a répété l’ensemble des syndicats unis (malgré les pièges grossiers tendus contre eux depuis quelques mois). Après de multiples artifices pour escamoter les débats à l’Assemblée Nationale et au Sénat, après avoir tenté de diviser vainement les syndicats, il n’aura donc fallu qu’une dizaine de voix pour clore cette séquence parlementaire dont on aurait pu se passer dans un tel contexte ! Les conséquences seront sensibles, y compris pour les salariés SG (notamment ceux qui vont perdre les impacts de la surcote qu’ils pouvaient avoir après l’âge légal, les départs anticipés qu’ils espéraient, etc.) ! Tous les syndicats en France le martèlent depuis 3 mois : « cette réforme est injuste et injustifiée ! ». Ils demandent d’une seule et même voix que la loi ne soit pas promulguée ! Le Conseil Constitutionnel va maintenant devoir se positionner. D’autres initiatives vont être prises (une demande de référendum par exemple) en attendant qu’E. Macron daigne descendre dans l’arène. Il devrait maladroitement le faire mercredi au JT de 13h00. Ce choix n’est pas anodin et pourrait être sans surprise destiné à rassurer les retraités sur le « rétablissement de l’ordre et la sécurité » (réclamer le ramassage des poubelles et condamner les pénuries) plutôt qu’à prendre le recul nécessaire sur les enjeux réels de la situation actuelle (notamment la responsabilité du gouvernement sur la fracture sociale créée, l’inflation croissante, la flambée du carburant, la réforme de l’assurance chômage, etc). Quoi qu’il en soit, l’ensemble des syndicats en France, représentants des salariés et de la jeunesse nous ont appelés à participer aux différentes manifestations organisées partout dans le pays.
L’AVENIR, C’EST NOUS ?
Si vous ne voulez pas travailler deux ans de plus «pour rien», si vous pensez que "64 ans, c’est trop tard", ou si vous envisagiez de travailler plus longtemps avec une surcote (que vous allez perdre avec la réforme), rejoignez les manifestations organisées partout en France ! D’autant qu’il n’aura pas fallu attendre longtemps pour avoir la suite du programme. Dès le lendemain de la motion de censure rejetée à quelques députés près, les mêmes voix s’élèvent déjà dans le camp des «vainqueurs» pour s’attaquer au «travail», au «sens du travail» et reprennent souvent en chœur le refrain revanchard des «français qui ne travaillent pas assez». Le temps est venu, pour eux, de s’attaquer aux 35h. Bref, si vous tenez aux jours RTT (et au pire à leur monétisation), il est temps de rejoindre les manifestations prévues le jeudi 23 mars, organisées partout en France.
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Les infos du 13 Mars 2023 : Retraite, la french touch - Double peine - Avertissements
Écrit par Philippe FOURNIL Le scroll de la semaine : ici
LA FRENCH TOUCH !
Décidément, l’élégance est à la mode cette année. Après les bras d’honneur du gouvernement à coup de 49-3 pour faire passer son budget, ceux d'Eric Dupont Moretti, le président himself s’est livré à l’exercice en répondant à l’ensemble des syndicats français : Circulez ! … Avec 3,5 millions de personnes dans la rue, c’est osé. Non seulement la réforme est injuste pour plus de 90% des actifs, mais les épisodes de mépris se succèdent les uns aux autres. La prochaine journée de mobilisations et de manifestations organisées partout en France sera donc regardée de près par tout le monde. Tout comme l’ensemble des syndicats en France, nous ne pouvons que vous inviter à participer à ces manifestations, signer la pétition contre cette réforme et même saisir votre député pour lui expliquer tout le bien que vous pensez de la nécessité de devoir travailler deux ans de plus.
DOUBLE PEINE
Comme si le fait de devoir travailler deux ans de plus ne suffisait pas, il y a aussi d’autres conséquences en chaîne à connaitre et à prendre en compte. L’allongement de la durée de travail vient aussi par exemple se cumuler avec l’impact du dernier accord sur les indemnités de fin de carrière (signé en 2018 par le SNB et la CFTC). Cet accord diminue quasiment par deux les indemnités de départ. Forcément, plus la retraite est loin, plus leur montant est élevé, plus l’impact de l’accord est fort et douloureux. Avant cet accord, avec une rémunération et ancienneté moyennes à la SG (50K€ et 13 ans), si vous partiez à 62 ans, vous perdiez 1282 euros. En y ajoutant deux ans de plus, comme le veut la réforme, vous pourriez perdre 3205 euros (effet combiné de l’accord de 2018 et de la réforme des retraites), soit 1923 euros en moins. Pour vous faire une idée précise de ces impacts sur votre situation, nous avons publié une calculatrice disponible sur notre site.
AVERTISSEMENTS
Juste avant la présentation par Slawomir Krupa de sa future commission exécutive, Philippe Aymerich est venu plancher devant les représentants du CSEC SG. L’occasion pour les élus CGT de l’alerter sur l’évolution des effectifs. En effet, la sous-réalisation budgétaire, terme pudique pour décrire les chaises vides, formule beaucoup plus parlante à nos yeux, est encore un fait marquant de l’exercice 2022 avec des effets particulièrement prégnants chez SGRF. Ce sont 5% de postes vacants qui perdurent, auxquels cette année, s’ajoutent 831 postes supprimés au titre du programme 2023 de Vision, soit 4 % des postes. « Cela veut dire que vous vous apprêtez à aggraver une situation de sous-effectif patent » avons-nous averti P. Aymerich. Si on ajoute à ce panorama des hypothèses de taux de démissions optimistes, on risque de se retrouver dans une situation inextricable. La préoccupation majeure pourrait bien rapidement être de disposer de suffisamment de salariés pour faire fonctionner la banque plutôt que de supprimer des postes. Mais ce fut aussi l’occasion pour la CGT de revenir – pour la quatrième fois – sur les clauses de non concurrence que BDDF a déployée en douce l’été dernier. Finalement, la direction tergiverse et ne propose, qu’une faible augmentation de la compensation financière (passant de 33% à 40% de la rémunération – cf compte rendu sur notre site). Ces clauses, telles qu’elles sont rédigées ne sont pas correctement dimensionnées, ni même proportionnées au but recherché. Ce n’est pas la faible modification de la compensation financière qui les rendra légales, licites et justifiées. En tout cas, le problème reste entier. Elles vont accélérer les départs de ceux qui n’en veulent pas et vont freiner les mobilités en interne. On dit ça, on dit rien.
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Les infos du 2 Mars 2023 : Salaire, c'est reparti ! - Retraite, le 7 mars ! - Elections du 12 au 20 avril
Écrit par Philippe FOURNIL Le scroll de la semaine : ici
C’EST RE - PARTI !
Voici venu le temps des « annonces 2023 » des éventuelles augmentations et du variable. Après les zigs et les zags de 2020 et 2021 (année plombée par la crise sanitaire), puis une saison 2022 très disparate, le contexte actuel reste fortement marqué par la guerre russe en Ukraine dont les conséquences ne frappent pas tout le monde avec la même intensité. Nous faisons tous face à une inflation qui se maintient au-dessus de 6% et l’accord salarial n’en couvre même pas la moitié. C’est bien la raison pour laquelle nous avons refusé de le signer et exigé de la direction qu’elle revoit sa copie. Malgré des résultats 2022 exceptionnels et un résultat sous-jacent en hausse de 8% à 5,6 mds d’euros, les prochaines annonces de P+i (participation – intéressement) seront en-dessous de l’an dernier si l’on ajoute à la comparaison, le supplément d’intéressement. Globalement, la direction va économiser 15 millions d’euros. Par ailleurs, nous ne pouvons que saluer le retour d’un nouveau PMAS. Bien plus gâtés encore, nos actionnaires empocheront 90% du résultat net sous forme de dividendes (ou de rachats d’actions). Quant à la partie variable de votre rémunération, elle reste soumise à l’arbitraire le plus complet et sans critère objectif ! Cet aspect aléatoire et discriminant revendiqué par la direction devient parfois discriminatoire malgré les garde-fous. C’est bien pour cela que la CGT réclame depuis des lustres une négociation pour définir ces critères objectifs, les voies de recours efficaces et un soupçon de transparence plutôt que l’opacité actuelle ! En attendant, nous avons mis en ligne un sondage pour donner une tendance précise au ruissellement 2023.
LE 7 MARS !
Après la trêve liée aux congés scolaires, la bataille contre la réforme des retraites va reprendre et bien malin celui qui connait la chute de cette histoire. Rarement les syndicats unis n’auront envoyé autant d’avertissements et de sommations, avant d’appeler ensemble tous les salariés à bloquer la réforme injuste et inefficace par des mobilisations et des grèves à partir du 7 Mars. Nous avons republié sur notre site, le mode opératoire pour faire grève, la carte des mobilisations organisées partout en France … et pour ceux qui ne l’ont pas encore signée, la pétition qui a déjà dépassé le million de signataires !
DU 12 AU 20 AVRIL
C’est dans ce contexte particulier que s’ouvriront les élections des représentants du personnel des services centraux parisiens. Celles-ci auront lieu par vote électronique du 12 au 20 avril. Bien sûr, comparés à l’ensemble des autres sujets, les enjeux de ces élections peuvent apparaître mineurs. Que nenni, ce sont bien ces élections (et votre voix) qui vont acter, pour les quatre prochaines années, les représentants qui pourront aller négocier en votre nom. Par votre bulletin, vous choisirez qui peut entrer (ou pas) dans la salle de négociation pour faire face à la direction, sur l’emploi, les conditions de travail et votre rémunération. Pour pouvoir voter, vous allez recevoir chez vous vos identifiants et par mail (professionnel) vos codes personnels. Si d’ici là, pourraient survenir un congé maternité, une absence sur la période, ou tout autre évènement qui pourrait vous empêcher de vous exprimer, n’hésitez pas à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).
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Les infos du 15 Février 2023 : Solde de tout compte 2022 ? - Réforme des retraites - Handicap
Écrit par Philippe FOURNIL Le scroll de la semaine : ici
MERCI PATRON ?
Exceptionnellement la direction a envoyé précipitamment un mail urbi et orbi juste après l’annonce des résultats 2022, en citant le SNB, la CFDT et la CFTC pour légitimer l’évolution de votre rémunération financière (participation intéressement, censés partager la richesse créée en 2022). Sur la forme, c’est le retour de bâton d’une signature hâtive d’un accord NAO 2023 et de la formule de calcul de la participation intéressement en juin 2021 (comme l’indique effectivement la direction). Après le mécontentement lié à la signature d’une augmentation collective très en-dessous de l’inflation, des prorata de la prime de partage de la valeur (les 1.700 euros), voici maintenant que la direction communique sur une enveloppe de 9 millions d’euros (environ 200€ par salarié) pour solde de tout compte 2022, qui, d’après la direction «maintiendrait la part (liée aux dividendes) de la formule au même niveau qu’en 2022 » (mettant de côté que l’enveloppe globale baisserait au final de 15 millions). La veille, F. Oudéa minimisait sur BFM Business les 90% du résultat net distribués aux actionnaires. Le choc de ces annonces en laisse plus d’un perplexe. Et il y a de quoi ! Dans ce contexte, la CGT-SG, conformément à sa pratique constante et régulière, consulte l’ensemble des salariés (qui sont les premiers concernés, mais restent aussi les premiers actionnaires) avant de signer – ou pas – la proposition de cette enveloppe de 9 millions d’euros via un petit supplément d’intéressement. Le texte soumis à la signature des syndicats jusqu’à mercredi prochain (le 22 Février) est disponible sur notre site ainsi que le formulaire pour vous permettre de voter et de laisser un commentaire. A vous de trancher !
LE MILLION !
Ca y est ! Le premier million de signatures sur la pétition contre la réforme des retraites a été dépassé ! Après le revers du gouvernement sur son index senior en carton (aussi inefficace que celui sur les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes), le fiasco continue. L’ensemble des syndicats appelle demain à participer aux manifestations prévues partout en France – y compris en faisant grève. La carte des manifestations est disponible ici. Bien sûr, la pétition reste ouverte pour les procrastinateurs. Nous avons même publié le mail type de contestation de la réforme à envoyer à votre député (et ses coordonnées) pour qu’il vous écoute … à défaut de vous entendre.
TRIPLE PEINE
Nous sommes intervenus fin janvier sur les conséquences de la parution du décret 2022-257 applicable depuis décembre 2022 qui avait pour but affiché de favoriser l’emploi de personnes pensionnées invalides « grâce à une meilleure formule de calcul » des revenus - pensions. Néanmoins, ce décret porte préjudice à certains salariés handicapés. (Cf l’article sur note site). Ainsi, les personnes invalides dont les revenus d’activité dépassent le plafond de la sécu (soit 43.992€ en 2023) voient leur pension lourdement diminuée, voire même risquent d'en être privées. Ce qui, en plus, pouvait entrainer une perte de la prévoyance. Nous avons donc demandé à la direction de voir avec Malakoff pour corriger le tir et nous attendons confirmation que la SG va opter pour une « application dérogatoire du fameux décret pour ne pas pénaliser les salariés concernés.
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Les infos du 14 Février 2023 : Les soldes - Vers le retrait - C'est parti !
Écrit par Philippe FOURNILLES SOLDES
Avec des revenus en hausse de 10%, qui atteignent des niveaux records, les résultats 2022 nous valent une nouvelle et dernière fois, les remerciements de Frédéric Oudéa – qui solde la retraite de Russie dans ces comptes annuels (pour près de 3,6 milliards). Les actionnaires resteront gâtés avec la distribution d’un dividende à 1,70€ par action et un programme de rachat d’actions d’environ 440 millions d’euros. Côté salariés, beaucoup ont déjà compris que le régime sera différent. Le premier étage de l’accord NAO («La prime de 1.700 euros») a souvent été raboté, pour certains par un arrêt maladie, pour d’autres par un congé lié au décès d’un proche, etc. L’inflation continue en parallèle son travail de sape de votre pouvoir d’achat en se maintenant à 6% sur une base annuelle. Les « prochaines annonces » de début mars (fixe et variable) ne devraient pas compenser ces hausses de prix continues. Pour éviter, dans un tel contexte, que la pilule soit encore plus amère, la direction générale a proposé au conseil d’administration de valider le principe d’un supplément d’intéressement (destiné à combler le manque généré par la baisse du versement du dividende par rapport à 2022). Cette proposition minimale d’un montant d’environ 10 millions d'euros n’empêche pas une diminution de l’enveloppe globale (participation, intéressement, supplément) de près de 15 millions d’euros ! Ce sont encore une fois les salariés qui paient les pots cassés par la direction…
VERS LE RETRAIT
Pour l’instant, 2,5 millions de manifestants ne suffisent pas à faire entendre raison au gouvernement qui s’entête à croire que son salut passe par la « communication ». Un peu comme à la SG… Plus il communique, et plus les choses sont claires dans la tête des Français. Les enquêtes d’opinion montrent clairement que 9 salariés sur 10 se disent opposés à cette « réforme » ! Plus personne ne croit maintenant - par exemple - à la fable des pensions de retraites à 1.200 euros minimum. 990 000 personnes ont déjà signé la pétition s’opposant à cette réforme. En parallèle, le débat parlementaire raccourci a quand même ceci de productif : il éclaire les flous dans les éléments de langage, faute d’élever le niveau des échanges ou de revoir la copie. A la veille de la 5ème journée de manifestations partout en France, le climat se tend. L’ensemble des syndicats, unis depuis le début, le dit clairement : «si les parlementaires et le gouvernement restent sourds, nous mettrons la France à l’arrêt à partir du 7 mars ». C’est un avertissement inédit dans l’histoire sociale de ces dernières décennies. Le sous-estimer produirait des conséquences significatives pourtant prévisibles. Sans retrait de la réforme, il y aura plus de grévistes et de manifestations, mais aussi moins de transports, donc moins de salariés … et plus d’activités dans les moments critiques (par exemple lors des bascules informatiques). Il serait temps que la direction fasse aussi son lobbying auprès du gouvernement pour éviter le pire.
C'EST PARTI !
Par 2 fois, la direction a reçu l’ensemble des syndicats des services centraux parisiens pour mettre en place le renouvellement des instances représentatives du personnel. Si vous voulez nous aider et/ou vous porter candidat, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Le dépôt des listes doit se faire mi-mars (après les « fameuses Zannonces » !).
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Les infos du 3 Février 2023 : Réforme des retraites, la pilule happiness
Écrit par Philippe FOURNIL Le scroll de la semaine : ici
UN REJET TOUJOURS MASSIF
D’enquête d’opinion en enquête d’opinion, l’opposition à cette réforme des retraites s’accroît. Au-delà des sondages, les effets sont de plus en plus visibles dans les rues un peu partout en France. Plus de 200 rassemblements, y compris dans les villes, petites et moyennes, qui mobilisent près de 2,8 millions de personnes, cela en dit long sur l’ampleur et la détermination de la contestation. De plateau tv en plateau tv, les ténors du gouvernement ressassent les mêmes arguments dont tout le monde a pu mesurer la véracité pour se faire sa propre opinion. Comme ce ne sont pas les sondages qui feront reculer le gouvernement, l’ensemble des organisations syndicales en France (MEDEF excepté) appelle à une nouvelle journée de manifestations le Mardi 7 février. La carte des lieux de rassemblement est accessible sur notre site (https://www.cgtsocgen.fr) ou sur https://mobilisations-en-france.cgt.fr/. En attendant, la pétition contre cette réforme va atteindre le million de signataires. Si vous ne l’avez pas encore signée, vous serez peut-être le millionième signataire ?
ATTENTION ! ON RESSORT LES SENIORS
Chacune des précédentes réformes des retraites a connu son passage par la case « on ne soigne pas assez les seniors », « les seniors doivent être mieux traités », etc. Dans les faits, une fois la couleuvre de la réforme avalée, le sujet est mis au rancart. A la SG, la vingtaine de plans sociaux depuis 2011 reposait en grande partie sur des dispositifs de départ des plus anciens (3 ou 4 ans avant l’âge légal de départ). Cela correspondait à un « besoin » de l’entreprise (supprimer des postes, parmi les mieux payés) et à la volonté de bon nombre de collègues, à qui l’on dit souvent que l’entreprise n’investira plus sur eux (en variable, en formation, etc). L’argument du gouvernement ne tient pas la route. En tous cas, c’est l’histoire qui nous l’enseigne. Mais c’est aussi, le sens de l’histoire.
LA PILULE HAPPINESS
Après la signature du nouvel accord sur la qualité de vie et des conditions de travail (par SNB, CFDT et CFTC), nous revoila à la case départ, celle de 2007. Face au stress qui montait vertigineusement, la direction avait imposé aux syndicats la nécessité de passer par un diagnostic partagé sur le stress, puis par le recours aux travaux de l’ANACT (agence nationale des conditions de travail) pour traiter les zones les plus concernées. Le temps que tout cela se passe, la même direction avait travaillé sur la fermeture de 6 des sites concernés (à l’époque les PSC), rendant les travaux de l’ANACT, à peine présentés, complètement désuets. Comment, dans ces conditions, croire qu’un nouvel expert (Empreintes Humaines), quel qu’il soit, pourrait apporter des réponses aux bouleversements du monde du travail que nous connaissons à la SG ? Les conditions de travail découlent en grande partie des décisions de restrictions budgétaires de la DG. D’autant plus que les gouvernements successifs, la direction et les signataires des accords internes ont fait sauter 2/3 des élus et les principales protections sur lesquelles pouvaient s’appuyer les salariés jusqu’à présent. Ce sera tout l’enjeu des élections qui arrivent, tant dans les services centraux que dans les régions du nouveau réseau bancaire (SGRF).
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Les infos du 23 Janvier 2023 : Un rejet massif, une pétition, le welcome pack
Écrit par Philippe FOURNIL Le scroll de la semaine : ici
UN REJET MASSIF
Avec plus de 2 millions de manifestants partout en France, la démonstration est faite qu’un mouvement peut être massif dès lors que le combat est juste et que l’ensemble des syndicats est uni. Le gouvernement aurait tort de persister sur le report de la retraite à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation (qui touchent tout particulièrement les femmes). Ce n’est pas en reprenant les sempiternelles éléments de langage («la grève est prématurée», «la réforme est légitime») que la sentence changera : cette réforme est injuste et inefficace. C’est un contresens historique et le rejet de l’opinion publique est à la hauteur de la colère qu’il risque de générer. A la SG, la direction recense offciellement peu de grévistes. Il faut savoir que ce recensement s’est fait en amont (un relevé fait par la DRH dans la matinée… sans ceux qui ont décidé de débrayer pour faire la manifestation de l’après-midi). Et bien sûr, personne ne pourra distinguer les jours de télétravail, les jours RTT ou de congés qui auront servi à couvrir l’absence du 19 janvier. On notera que ce chiffre est proche de celui affiché par la même direction lorsqu’il y a quelques semaines la CGT appelait seule à la grève pour les salaires à la SG. Quoiqu’il en soit, si vous n’avez pas pu participer aux manifestations organisées partout en France, le gouvernement vous offre une seconde chance. A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales en France (MEDEF excepté), une nouvelle journée de manifestations est prévue le Mardi 31 janvier.
AVEZ-VOUS DEJA SIGNÉ LA PETITION ?
En attendant le 31 janvier, plus de 720.000 personnes ont déjà signé la pétition. Elle s’oppose au report de l’âge de la retraite à 64 ans et rappelle que cette mesure est injustifiée. Cette réforme est inacceptable. Pour exiger une autre réforme et s’opposer à celle-ci, nous vous invitons à signer la pétition … si ce n’est déjà fait. Lien vers la pétition
LE WELCOME PACK
Chaque jour génère sa surprise depuis l’intégration juridique des salariés du CDN. Difficile de s’y retrouver dans le décompte des jours RTT, du paiement des indemnités de garde, nouveau rythme de télétravail, etc. Si d’un côté, la consigne a été donnée de ne pas aligner les objectifs commerciaux entre les natifs et les collègues du CDN pour leur permettre de s’adapter plus en douceur (et surtout éviter l’hémorragie rapide), la nébuleuse RH s’opacifie. Un point a été fait. Il est disponible sur notre site internet. N’hésitez pas à nous contacter en cas de difficultés ou de demandes d’explications sur tel ou tel sujet.
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Les infos du 3 Janvier 2023 : Bonne année 2023 !
Écrit par Philippe FOURNILTOUS NOS VŒUX
Rarement, au moment de vous présenter nos meilleurs vœux, l’année qui s’ouvre ne s’est annoncée a priori si décisive. Elle l’est bien évidemment pour l’ensemble des salariés SG, regroupant dorénavant les «anciens salariés» du groupe CDN et ceux de Société Générale. Nous resterons une équipe combative et une force de travail au service de tous et de chacun d’entre vous dans cette nouvelle aventure. Au-delà du groupe, «les cérémonies des vœux ont ceci de particulier, elles nous obligent à parler d’un avenir que l’on ne connaît pas» aura tenté de plaider le président de la République lors de son allocution de 20h le soir du réveillon. Certains spectateurs, qui l’auront vu en direct, se seront certainement étouffés ou auront avalé de travers leurs petits fours en l’entendant s’interroger : «qui aurait pu prédire la crise climatique de cet été ?», notamment après six rapports du GIEC et 27 COP. Ou encore, «qui aurait pu prédire la vague d’inflation ?», alors que ces prévisions étaient justement sur la table bien avant, y compris avant la guerre que la Russie allait lancer en Ukraine. Comment ne pas mesurer les conséquences si prévisibles d’un décret paru le 23 décembre sur l’assurance chômage, qui aurait aggravé la misère et la précarité en diminuant de 40% les ressources des personnes les plus fragiles, si le tollé et l’indignation suscités n’avait pas obligé le gouvernement à le reporter ... D’autant que 10% de la population (soit plus de 6 millions de personnes) sont déjà à la soupe populaire, comme le déplorent les associations caritatives débordées. En réalité, le monde du travail paye déjà un très lourd tribut dans cette crise économique, sanitaire et sociale.
BONNE RÉSOLUTION
C’est dans ce contexte si particulier que nous vous appelons à prendre une première bonne résolution en ce début d’année. Nous sommes salariés SG, des femmes et des hommes, d’horizons divers, indépendants de la direction, de tout parti politique et de toute religion, qui ne pouvons détourner les yeux de ces questions, ni laisser d’autres y répondre à notre place. Or 2023 sera l’année où vous aurez à choisir vos représentants à la SG pour les 4 prochaines années. Face au cynisme, au fatalisme et aux renoncements que certains nous présentent comme «raisonnables», nous vous proposons de nous rejoindre pour tenter de redonner un chemin vers le progrès et un équilibre plus juste à cet environnement qui en a tant besoin.
L'ENJEU
Dans quelques jours, le gouvernement va présenter sa réforme des retraites, dont la totalité des syndicats et la grande majorité des français ne veulent pas. Comment accepter de travailler obligatoirement jusqu’à 64 ou 65 ans, alors qu’actuellement la moitié des salariés seniors ont déjà été sortis du marché du travail et que cela correspond précisément à l’espérance de vie en bonne santé. Nous refusons de nous y résigner et cette bataille s’annonce, elle aussi, décisive pour notre qualité de vie et notre avenir.
EN ROUTE VERS 2023 … ET AU DELA !
Forts de ces ambitions et de ces constats, nous continuerons plus particulièrement à la SG à œuvrer en 2023 pour rester utiles, concrets et efficaces. Mais rien ne se fera sans vous. L’avenir va s’écrire. Si nous le souhaitons radieux, nous devrons écrire cette nouvelle page ensemble pour qu’elle soit belle et heureuse. C’est tout ce que nous pouvons vous souhaiter pour cette nouvelle année 2023 !
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Les infos du 16 Décembre 2022 : Bonnes fêtes de fin d'année !
Écrit par Philippe FOURNILLE GRAND ORAL
Pour cette dernière plénière de l’année 2022, Slawomir Krupa était présent, en sa qualité de membre de la direction générale, mais aussi pour une première prise de contact avec le CSEC, en amont de son «changement de casquette» en mai 2023. Après un rappel de son parcours au sein du groupe SG qu’il poursuit depuis 26 ans, il a tenu à mettre le projecteur sur son expérience du réseau en tant que jeune inspecteur, expérience dont il a précisé que, même si elle fut courte, elle l’a profondément marqué dans sa compréhension de la banque. Évidemment, cocher la case «connaissance de la banque du détail» devant une instance comme le CSEC était un passage obligé.
EN QUETE D'EQUILIBRE
Le Groupe fait preuve de résilience dans le contexte troublé actuel et aborde 2023 en s’efforçant de naviguer au mieux au milieu de ces contraintes et dans un contexte de transformation profonde. “Equilibre” aura été le mot du jour. Équilibre délicat face aux inconnues 2023, équilibre entre les attentes des salariés et celles des actionnaires du Groupe (mais vous êtes les premiers actionnaires !). Nous avons saisi cette perche pour rappeler une nouvelle fois que ces sujets, d’équilibre et de répartition de la richesse créée par le Groupe, sont souvent au cœur des échanges dans cette instance. Nous considérons que, pour l’instant, la situation est en défaveur des salariés. Nous avions demandé dès mars 2022 la réouverture de la NAO afin de rééquilibrer cette iniquité flagrante. A la question de savoir «qui paye l’inflation ?» la dernière NAO, dont la CGT n’est pas signataire, a clairement répondu au détriment des salariés. Les résultats SGPM Q3 2022 marquent un effet de ciseau positif entre des coûts contenus (la masse salariale est prépondérante) et un PNB en hausse, ce qui profite à l’entreprise et in fine aux actionnaires.
INSUFFLER L'ESPOIR
A la veille d’un évènement marquant pour les réseaux mais aussi pour le Groupe, avec la création d’une nouvelle banque, le moins qu’on puisse dire, c’est que la direction n’insuffle pas un vent d’enthousiasme. Ce serait pourtant la posture attendue pour un projet qu’elle a lancé pour ne pas dire propulsé, malgré les mises en garde. C’est plutôt un climat de tristesse générale, sur fond de nouvelles négatives qui tombent sur les salariés : blocage des congés, clause de non-concurrence introduite en catimini pour intimider les salariés qui auraient trop d’envies de démissions… Slawomir Krupa semble avoir entendu ces deux messages que nous souhaitions lui passer en priorité alors qu’il se prépare à ses futures fonctions.
DIALOGUE SOCIAL
Il a ensuite décrit comment il envisageait ses relations avec les élus dans ses futures fonctions. Il souhaite être un interlocuteur à l’écoute, respectueux et empreint d’humilité, mais qui saura dire les choses, même s’il est bien conscient que nous ne serons pas toujours d’accord. Slawomir Krupa a insisté sur un point : dans le dialogue social, «il faut de la franchise et de l’authenticité». Il a ajouté : «Je suis sûr que vous serez directs et francs. J’ai promis d’être à votre écoute et j’ajoute à cette promesse ma propre authenticité et ma capacité à dire les choses sans ambages. Ce sont les caractéristiques d’une relation réussie». «On ne cherche pas à emballer les choses dans la farine». Nous en prenons bonne note, alors que ces dernières années ont été marquées par des épisodes peu reluisants en la matière de la part de la direction. C’est pourquoi nous avons insisté sur ces points : la loyauté des échanges, l’arrêt des coups fourrés et le respect des engagements. Ce n’est que dans ces conditions que nous pourrions partager l’espoir d’avoir une bonne base pour travailler.
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Les infos du 8 Décembre 2022 : Mariage à l'Américaine - Ministère des pénuries - Baromètre en panne - Retraite : pas touche !
Écrit par Philippe FOURNILMARIAGE A l’AMERICAINE
Après des années de coupes sévères qui ont risqué de faire imploser ces métiers, la SG semble enfin reprendre le chemin de la croissance dans les activités de la recherche et du cash actions. C’est une très bonne nouvelle ! Cependant la coentreprise envisagée avec Bernstein Alliance va avoir pour conséquence de faire sortir 73 collègues du périmètre SGPM et donc aussi de son cadre social fait de nombreux accords d’entreprise. C’est très légitimement qu’ils attendent des réponses rapides à toutes les questions que cela soulève. A la direction de réagir vite et, en attendant, nous sommes à leur disposition pour échanger et préparer ces discussions sur leur avenir.
MINISTERE DES PENURIES
Après avoir agité la menace de coupures dans le système énergétique, le gouvernement s’est ensuite empêtré dans ses contradictions en déclarant qu’il ne fallait «pas jouer avec les peurs». Du Macron dans le texte tandis que, «en même temps», les consignes ont bel et bien été passées pour baisser la consommation d’énergie et éviter toute rupture d’une filière énergétique mise à mal depuis des années par les politiques absurdes des gouvernements successifs (tout comme le secteur de la santé et des transports qui sont aussi à la limite de la rupture). Une réunion entre la direction et les syndicats était prévue le lundi 5 décembre pour examiner la «gestion des préconisations énergétiques par la SG», mais celle-ci a été reportée sine die au dernier moment. Impossible donc, pour l’instant, de traiter en amont la manière dont chacun pourra gérer les enfants (en cas de fermetures des écoles), de la continuité de l’activité en cas de délestages (et par exemple, de coupures chez les particuliers qui peuvent affecter le télétravail). En attendant, on ne compte plus les locaux où la température est insuffisante pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions.
UN BAROMETRE EN PANNE
En attendant que les températures remontent, la direction a présenté les premiers résultats du dernier baromètre SG. Celui-ci s’est déroulé en pleine négociation salariale en France. Les verbatims ont certainement permis de s’exprimer sur cet aspect que les questions avaient pudiquement mis de côté. Les points positifs perdurent : à la SG, on sait qu’on peut compter sur le soutien de ses collègues et que les managers de proximité sont disponibles. A contrario, la stratégie du Groupe pose problème, le stress continue de progresser et l’avenir est source d’inquiétudes. Cela mériterait bien un bon travail de terrain pour challenger toutes les pistes qui pourraient plus ou moins rapidement corriger ces «forts dysfonctionnements», mais en quatre années, la direction a préféré décimer les IRP, réduire de 2/3 les représentants qui pouvaient déceler les difficultés opérationnelles et apporter ce soutien salutaire qui reste une ligne de force, bien utile en période de fortes transformations.
RETRAITE : PAS TOUCHE !
C’est suffisamment rare pour être souligné, l’ensemble des organisations syndicales françaises est uni face à la volonté du gouvernement de reporter l’âge de départ à la retraite ! Tout comme 70% de la population active. L’ensemble des syndicats a prévenu le gouvernement qu’en cas d’entêtement, celui-ci prendrait la responsabilité d’un conflit social majeur. D’autant qu’ils soulignent – comme l’a fait le COR récemment - que notre système de retraite par répartition n’est pas en danger, y compris pour les jeunes générations.
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Les infos du 21 Novembre 2022 : Slawomir Krupa, premiers contacts - Salaires, la carotte
Écrit par Philippe FOURNIL Un petit scroll ?
PREMIERS CONTACTS
Le 17 Novembre a eu lieu une première rencontre avec Slawomir Krupa, DG désigné et encore loin d’être aux commandes. « C’est en toute humilité » qu’il s’est donc présenté pendant 2 heures aux représentants nationaux des syndicats. Il en a profité pour mettre en avant sa longue expérience SG qui lui a « forgé son attachement très profond à cette entreprise », « issu du même moule que le vôtre ». Au-delà, « conscient des désaccords », il espère être un interlocuteur ouvert et sincère en vue d’un « dialogue nourri, transparent et efficace ». Soit. Slawomir Krupa a d’ailleurs souvent mis en avant durant la discussion la nécessité de « trouver des équilibres, en-dehors de toute posture idéologique éloignée des enjeux opérationnels » sur lesquels nous serons tous jugés. « La transformation pour la transformation ne fait pas une stratégie » a aussi ajouté notre hôte du 35ème. Il a ainsi mis en avant son bilan à la tête de GBIS, deux années au cours desquelles, sans réorganisation, la rentabilité aura été rétablie. C’est cette façon de faire qu’il envisage d’étendre désormais à l’ensemble du Groupe, en appliquant méthodiquement une vision de long terme clairement établie. Il envisage la longue transition avec Frédéric Oudéa qui durera jusqu’en mai prochain comme une période de discussion avec les équipes, avant d’envisager d’éventuels amendements de structures. La CGT lui a alors rappelé que ce qui restait du pacte social à la SG a reposé jusqu’à présent sur l’engagement de ne pas recourir aux licenciements contraints. Il faut restaurer ce pacte social largement écorné ces dernières années (politique salariale, conditions de travail, suppressions de 2/3 des IRP…). Tout cela impose de trouver, très rapidement, le bon profil à la tête de la DRH Groupe. Le rétablissement d’un pacte social solide nécessite de nouvelles orientations de la part de la future équipe de direction : moins de com, moins d’entourloupes et plus de prises en compte de la parole des salariés. C’est seulement à cette condition que pourront être rétablis leur confiance et leur engagement (qu’il juge être « la clé du succès ») et que sera stoppée l’hémorragie actuelle qui touche la quasi-totalité des activités (y compris l’Inspection ou les équipes de RISQ). Et nous avons encore insisté sur la situation de BDDF qui reste au centre de toutes les inquiétudes dans le cadre du projet de fusion Vision 2025. Slawomir Krupa nous a répondu qu’il travaillait sur le profil du (ou de la) DRH Groupe, à trouver en interne ou en externe, afin que la désignation soit rapidement faite. Il a enfin répété que, en ce qui concernait les questions sociales ou salariales, il n’avait pas encore de mandat pour s’exprimer, mais qu’il notait notre demande d’engagements comme une attente fondatrice du pacte social à venir.
LA CAROTTE
En attendant ce nouveau pacte social, les entourloupes à l’ancienne connaissent un accès de créativité. La direction actuelle a fini par trouver 2 organisations syndicales complaisantes (sur les 4 représentatives que compte la SG) pour parapher le pacte faustien que nous avons dénoncé ces derniers jours : 35 petits millions promis en 2024 à la moitié des salariés (puisque la quasi-totalité des services centraux est exclue) – sous conditions notamment de hâter les regroupements/fermetures d’agences et la suppression d’emplois… en 2023 ! En attendant, les résultats 2022 ont permis de provisionner 2 milliards pour que les actionnaires profitent des économies réalisées… dès 2023 !
[Retrouvez l'accord signé ici]
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Les infos du 19 Octobre 2022 : Salaires, pas contents ! - NVBQ, les congés bloqués payés
Écrit par Philippe FOURNILPAS CONTENTS !
Rarement une consultation des salariés organisée par la CGT sur la signature d’un projet d’accord n’aura reçu autant de réponses en si peu de temps ! C’est d’autant plus significatif qu’à l’heure actuelle, 91% des salariés qui nous ont répondu, nous demandent pour l’instant de ne surtout pas succomber au sempiternel chantage de la direction («prenez, même les miettes, sinon il y en aura encore moins»). Certains salariés commencent à mesurer la lourde perte sur les primes liées à la médaille du travail et celles des indemnités de fin de carrière, qui s’élèvent à plusieurs milliers d’euros à cause de l’accord SNB CFTC de décembre 2018. Le sujet est d’autant plus sensible qu’il fait résonnance avec l’actualité nationale. Sur Twitter, le PDG de Total pleurniche avec indécence du haut de ses 5 millions d’euros de rémunération par an et tente de se justifier en publiant l’évolution de ses 5 dernières rémunérations, qui se monte quand même à un total de 28 millions d’euros ! … au même moment, l’assemblée nationale rejette majoritairement le rétablissement de l’impôt sur la fortune, le gouvernement envisage de passer en force son budget par 49-3 et la SG continue de gâter ses actionnaires. Dans ce contexte explosif, face à un tel niveau de rejet en interne, la direction ne peut rester sourde et aveugle. Nous lui avons écrit pour exiger qu’elle prenne bien en considération ces différents éléments, les attentes et les besoins des salariés (ne serait-ce que pour faire face au niveau de l’inflation depuis 2021) …. Et qu’elle revoie sa copie pour faire une nouvelle proposition digne de ce nom. Une ultime réunion est prévue le vendredi 28 octobre. Nous écouterons avec beaucoup d’attention les réponses qu’elle pourra apporter. En attendant, nous vous invitons à participer massivement à notre consultation sur la négociation salariale (ici), à lire les verbatims sur notre site (ici) et la CGT a suspendu toute participation aux différentes réunions, négociations et autres rencontres. L’urgence et la priorité restent focalisées pour la CGT sur la problématique du pouvoir d’achat et donc de l’évolution de nos rémunérations. Et pas en juillet 2023 ! L’avenir, c’est nous … et maintenant !
LES CONGÉS BLOQUÉS PAYÉS
Sébastien Proto est courageusement descendu dans l’arène. Devant les élus du CSEC, il est venu présenter l’actualité de la banque. Ce fut aussi pour lui l’occasion de prendre quelques engagements sur la gestion des congés lors des bascules informatiques au premier semestre 2023 et la descente chaotique des informations. Après avoir rappelé que les périodes de congés scolaires seront sanctuarisées, que les bascules informatiques étaient traitées minutieusement en amont, et limitées à 2 phases, il en a fait le passage incontournable de la réussite du projet. Il a insisté sur la nécessaire solidarité de tous. La direction a confirmé les engagements que nous lui avions demandés, notamment que puissent être inclus dans les exceptions au gel prévu : les événements familiaux, les engagements individuels pris en amont de l’annonce des 2 fois 3 semaines de congés gelées, les congés pris pour les révisions de l’ITB, les parents célibataires (ou les couples SG) pourront bénéficier du pont du 19 Mai. Sébastien Proto a pris sa part de responsabilité au sujet de la communication qui doit être améliorée. Cette réunion aura aussi été l’occasion pour la CGT de rappeler la nécessité d’indemniser cette «contrainte de calendrier» et de prévoir une compensation financière pour les salariés concernés – quel que soit le nom que portera cette prime liée à la fusion.
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Les infos du 14 Octobre 2022 : Salaires, partage et rapport des forces - Changer le climat
Écrit par Philippe FOURNILPARTAGE ET RAPPORT DE FORCE
«Toutes les entreprises qui le peuvent doivent augmenter les salaires». C’est Elisabeth Borne qui le dit et, pour une fois, nous sommes d’accord avec elle (au demeurant première ministre d’un gouvernement dont fait partie la femme de notre actuel DG). La Société Générale, tout comme Total Energies, a affiché en 2021 des «résultats historiques» qui ont officiellement justifié, comme chez celle-ci, une très forte augmentation de la rémunération de son DG. En revanche pour les salariés, des miettes… sauf lorsque ces derniers usent du principal moyen permettant de rétablir un rapport de force plus équitable : la grève. C’est peut-être difficile pour ceux qui en pâtissent le plus directement mais c’est le seul moyen de faire entendre raison aux dirigeants qui font la sourde oreille et leur rappeler que, sans le travail des salariés, il n’y a plus de profits à partager. La direction de la SG fait-elle partie de ces durs de la feuille ? L’expérience des 10 dernières années en fait la démonstration. Aussi avons-nous été surpris de ne pas avoir été suivis dans notre appel à la grève le 29 septembre dernier par les autres organisations syndicales. Et très surpris qu’elles soient étonnées du peu de cas que la direction a fait de leurs revendications. Ont-elles enfin compris que les augmentations ne sont que rarement octroyées de bonne grâce par les employeurs et qu’elles sont souvent conquises de haute lutte ? On pourrait le croire si l’on prenait au mot leurs dernières déclarations. Si lundi 17 octobre, la direction de la SG ne met pas sur la table de la NAO de vraies propositions d’augmentations de salaire pérennes et générales compensant au moins la flambée de l’inflation depuis plus d’un an, nous renouvelons notre proposition d’inverser ensemble le rapport de force et les accueillerons bien volontiers à nos côtés pour poursuivre le bras de fer qui rétablira votre pouvoir d’achat.
CHANGER LE CLIMAT
Dans le contexte actuel, il est urgent de donner en interne des signaux clairs et d’éviter les provocations. La CGT SG est intervenue auprès de la direction pour qu’en pleine pénurie de carburant, un certain nombre de mesures soient rapidement déployées. L’extension du télétravail par exemple, mais aussi donner de la souplesse en termes d’horaires aux collègues qui doivent trouver du carburant. Nous avons aussi exigé que le chantage entre télétravail et harmonisation des horaires variables dans les CDS cesse. Le télétravail était déjà prévu dans l’accord signé il y a plus d’un an .. et «conditionné aux outils nécessaires» (pas à une «harmonisation des horaires variables» !). Enfin, il va falloir lors du CSEC du 19 octobre des engagements clairs sur la gestion des congés durant les bascules informatiques … et certainement une compensation financière de cette astreinte qu’impose le projet de fusion.
CLAUSE DE NON-CONCURRENCE
La généralisation des clauses de non-concurrence chez BDDF a amené la CGT à rappeler à la direction que nous les jugeons abusives et nous conseillons aux salariés de ne pas les signer. Nous avons obtenu de la direction qu’elle confirme que cette signature n’était pas obligatoire et que la non-signature de cette clause n’entraînait pas de conséquences, et ce contrairement à ce qui est indiqué sur le terrain. Nos collègues de BDDF qui ont déjà été contraints de signer cette clause peuvent demander à leur DRH de leur confirmer par écrit la renonciation du groupe SG à l’exercice de cette clause car leur consentement ne peut être légalement qualifié de libre et éclairé. Et comme toujours, pour celles et ceux qui auront besoin de nous à leurs côtés pour faire valoir ce que de droit, nous répondrons présents.
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Les infos du 6 Octobre 2022 : Aléas climatiques - Salaires, en attendant le 21 Octobre
Écrit par Philippe FOURNILALÉAS CLIMATIQUES
Le pouvoir d’un dirigeant s’affaiblit à mesure que s’approche la fin programmée de son règne. Il devient alors ce que les Anglo-Saxons appellent un canard boiteux. Est-ce ce qui arrive à la SG ? On pourrait le croire après la nomination de Slawomir Krupa alors que Frédéric Oudéa avait dessiné le portrait d’un successeur ayant les traits de Sébastien Proto. Et voilà que tous les plans édifiés par les clans qui pensaient avoir misé sur le bon cheval s’effondrent ! Alors que les départs se multiplient à la direction, Slawomir Krupa devra pourvoir rapidement les postes-clefs avec des personnalités capables de remettre la banque sur de bons rails. Et pour commencer, nous attendons comme tous les salariés un signal fort au niveau de la DRH : la future (et proche ?) nomination sur cette fonction clé sera déterminante et donnera le ton pour l’avenir. L’humanité dans la gestion du personnel reste notre principale exigence (au lieu de chercher sans cesse à lui faire les poches). En attendant, si les premiers échos internes ont salué la fin d’une ENArchie aux décisions trop souvent hors-sol avec l’arrivée d’un profil plus opérationnel que politique, les inquiétudes ne vont pas se dissiper tout de suite. D’autant que ces dernières sont alimentées par les récentes déclarations de L. Bini Smagghi, qui prône en public toujours plus de rentabilité et en interne toujours plus d’économies sur le dos des salariés. La fin de l’ENArchie doit être aussi celle de la stratégie des cost killers de la peau de chagrin ! Dans l’immédiat, effet collatéral, il y a un vrai sujet d’inquiétude coté BDDF : comment avancer sereinement dans un projet de fusion, lorsque le capitaine pressenti n’est pas celui qu’on attendait ? D’ailleurs, qui dit que Sébastien Proto ne va pas suivre l’exemple de ses petits camarades oudéistes qui se sont déjà éparpillés un peu partout en Europe ? Ces incertitudes supplémentaires viennent s’ajouter aux efforts exigés du personnel et aux contraintes imposées par BDDF et le CDN (notamment sur le gel des congés par ex) tandis que la faiblesse de la proposition salariale dans la NAO 2022 ne fait rien pour apaiser un climat social extrêmement tendu au sein de notre entreprise. Il faudra, lors du CSEC du 19 Octobre, des engagements fermes sur les congés et une compensation financière de cette contrainte pour éteindre une partie du brasier qui s’étend.
EN ATTENDANT LE 21 OCTOBRE
S’il y a bien un domaine dans lequel nous attendons une évolution rapide, c’est celui des rémunérations. Car les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) sur le sujet sont censées se clore le 21 octobre prochain sur une proposition finale de la direction. L’équipe en place possède une méthode bien rodée, qu’elle compte bien encore mettre en œuvre cette année : ouvrir par une proposition ridiculement faible pour ensuite la « muscler » de façon à en faire une proposition extrêmement faible en espérant trouver des naïfs qui estimeront que « c’est mieux que rien » et qui signeront un accord de NAO indigne de votre travail. C’est pourtant ce travail qui alimente les bons résultats de la banque tandis que ce sont les erreurs de jugement de la direction sortante qui les ont plombés au cours de toutes ces années. Bref, il est vraiment temps de prendre un nouveau départ. Rendez-vous le 21 octobre pour voir si l’ancienne direction a décidé de saboter le climat social jusqu’au bout ou bien si la nouvelle est en capacité de partir sur des bases plus saines. En cessant les entourloupes au détriment des salariés.
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Les infos du 22 septembre 2022 : salaire, Trop, c'est trop - Point d'étape sur le télétravail
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : en cours
ENOUGH IS ENOUGH
Les syndicats anglais ont suivi ce mot d’ordre venu de la base : « Trop, c’est trop ! ». Pourtant pas réputés pour être des grévistes récidivistes, ils ont fait savoir que leurs adhérents en avaient assez d’être pris pour des idiots, pris entre le marteau de l’inflation et l’enclume de dirigeants sourds à leurs revendications. De ce côté de la Manche, à la SG, les sujets de mécontentements ne manquent pas et il n’y a pas un jour sans une mauvaise nouvelle supplémentaire, chez BDDF : gel des congés annuels et RTT pendant les bascules informatiques de la nouvelle banque en 2023, modification des horaires variables dans les CDS, clauses de non concurrence abusives et dans les services centraux, délocalisations en cours (SGSS, DFIN, GTPS, etc). Un joyeux cocktail qui vient s’ajouter aux revendications salariales et qui a motivé notre appel à la grève le 29 septembre – qui n’est certainement pas prématuré. La coupe est pleine, à défaut de vos poches. Cette grève ne servira pas seulement à peser sur la négociation salariale (qui s’ouvre exceptionnellement par anticipation le 23 septembre), mais aussi sur les conditions de travail, la hausse de la charge de travail, l’équilibre vie pro/vie perso, les incertitudes de la fusion, les changements d’horaires, le blocage des congés en 2023, les délocalisations, etc. Le 23 septembre sera d’abord l’occasion pour la CGT d’exiger une mesure de rattrapage de l’inflation 2021 et 2022, une mesure pérenne d’augmentation collective significative. Nous examinerons aussi ce qui peut être utile dans l’usine à gaz qu’est la loi «sur le pouvoir d’achat ». Un projet de texte a été remis aux syndicats pour débloquer l’épargne générée par la participation et l’intéressement (avant 2022). Si cela peut aider, cela n’en fait pas pour autant une augmentation du pouvoir d’achat telle que nous la réclamons via une augmentation salariale. Cela fait un an que la direction nous raconte que « l’inflation est temporairement haute, mais qu’elle redescendra bientôt à moins de 2% »... C’est faux et cela le restera un bon moment. Elle est actuellement de 6,56% (IPCH) et ne cesse de grimper. Sur deux ans, elle sera sans doute de 10%, 10% de perte de pouvoir d’achat ! Alors que la banque engrange des profits historiques ! Pour aider la direction à comprendre qu’elle doit vous rémunérer à votre juste valeur – et pas seulement elle-même et les actionnaires – il est essentiel de participer à la grève du 29 septembre. Pour peser sur les négociations. Des rassemblements sont prévus dans certaines entités. Et pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez rejoindre les manifestations nationales prévues dans les grandes villes puisque ce sera aussi une journée interprofessionnelle de mobilisation sur le pouvoir d’achat.
TELETRAVAIL
Lors de la commission de suivi du déploiement du télétravail, la direction est venue nous présenter son bilan depuis la signature de l’accord début 2021. Au-delà des statistiques qui confirment le plébiscite du télétravail, ce fut pour nous l’occasion de revenir sur les enseignements de notre enquête menée avant l’été et de rappeler quelques demandes restées pour l’instant en suspens (cf notre compte rendu), notamment celles visant à améliorer les contraintes des retours sur site (bruit, promiscuité, parfois manque de sens de la présence sur site) et les élargissements nécessaires sur certaines fonctions de BDDF.
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Les infos du 8 septembre 2022 : Reconversion éclair de F. Oudéa - la goutte d'eau dans les CDS - NAO le 23 septembre
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : en cours
RECONVERSION ECLAIR
L'annonce du «non renouvellement» de Frédéric Oudéa au poste de DG alors que nous sommes en plein projet de fusion de la SG et du groupe CDN nous paraissait prématurée. Mais la suite est encore plus hallucinante : malgré ses assurances répétées, voilà que le capitaine annonce déjà qu’il a de facto lâché la barre pour préparer son atterrissage à la tête de Sanofi. Difficile de trouver un message plus négatif alors que son successeur n’est même pas trouvé ! Ca grince donc des dents en interne. Les centaines de salariés des centraux et du réseau dont le poste va être supprimé ou délocalisé (ou qui est menacé de l’être) ont de quoi être amers après cette annonce. D’autant qu’elle suit celle de l’explosion des profits mais aussi de la rémunération de Frédéric Oudéa (+34% !) tandis que la moitié des salariés avait dû se contenter d'une augmentation «collective» de 0,7%, prise sur l’enveloppe globale des augmentations individuelles. On parle toujours d’entreprise RSE !? Sans compter qu’en quittant aussi abruptement le navire, le DG donne un bien mauvais signal au pire moment. On peut s'attendre à d'autres démissions. L'hémorragie risque de se propager aux troupes, voire aux experts et aux talents, mais aussi parmi la DG. Les plus optimistes y verront la possibilité d’apporter du sang neuf, d'autres que - paradoxalement - les résultats n'ont jamais été aussi bons… Nous, nous sentons la cocotte qui bout et la tension qui monte. La grève du 29 septembre sera donc aussi un bon indicateur du baromètre employeur.
LA GOUTTE D’EAU
Dans un contexte déjà difficile pour les salariés, la direction de BDDF aurait pu chercher à améliorer la situation… mais c’est l’inverse qu’elle a choisi en décidant de modifier en plein été les horaires des CDS. Officiellement, il s’agit d’harmoniser les horaires de la filière. Mais la direction n’a pas manqué l’occasion d’y ajouter une dose de chantage : « ces modifications d’horaires permettraient 2 jours de télétravail » (ce qui était déjà prévu par ailleurs…). Résultat, ça grogne partout ! Et pour cause : les horaires généreraient des difficultés de transports (horaires de train, bouchons, etc), des frais supplémentaires (garde d’enfant, surcout de déplacement, etc). A Marseille, 100% des salariés consultés par les syndicats locaux sont contre les modifications. Au CDS de Viry (dont la fermeture a déjà été annoncée, gelée puis repoussée, créant un vrai traumatisme parmi les salariés concernés), il est hors de question d’en rajouter en vue de la migration vers Arcueil. En cumulant fermeture, suppression de postes et changements d’horaires, la direction de BDDF semble choisir la politique de la surenchère. Pour tous les CDS concernés, voici une bonne grosse raison supplémentaire de faire la grève le jeudi 29 septembre et d’envoyer à la direction le carton rouge qu’elle mérite.
LA FIN DE L’ABONDANCE
Alors que le gouvernement tente de calmer la grogne sociale en France, en répétant à tout-va que «toutes les entreprises qui le peuvent doivent augmenter leurs salariés», la grève du 29 septembre va aussi servir à faire comprendre à tout ce beau monde que le problème, ce n’est pas qu’elles peuvent - ou pas - mais plutôt qu’elles ne veulent pas. Les profits de la SG n’ont jamais été aussi élevés. Nous verrons bientôt quelle est la position de la direction car la négociation annuelle sur les salaires va s’ouvrir le 23 septembre et ce ne sont pas des mesurettes transitoires que nous attendons, mais une augmentation collective pérenne à la hauteur de l’inflation subie depuis 2 ans !
3,40% en 2021 et plus de 6,50% attendus en 2022 (IPCH), cela fait +10% pour tous !
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Les infos du 25 Août 2022 : Pouvoir d'achat, le joueur de flûte, Carton rouge
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : en cours
POUVOIR D’ACHAT
Décidément, les chiffres sont têtus. Lors de la négociation annuelle sur les salaires fin 2021, la CGT avait demandé une augmentation significative des salaires en soulignant la menace d’une inflation durablement au-dessus de 5%. La direction de la SG a évacué notre revendication en parlant de « phénomène transitoire » et fait accepter aux autres syndicats une augmentation de 0,7% pour les rémunérations les plus basses … contre l’avis des 70% de salariés qui refusaient une signature à ce niveau de propositions après des résultats 2021 «exceptionnels» et «historiques» ! Certes, l’augmentation de Frédéric Oudéa aura, elle, été historique (+34%), mais pas celle du reste de la troupe. Alors que l’inflation continue de s’envoler (6,8% pour l’IPCH en juillet), les collègues nous interpellent en continu pour exprimer leur indignation et le sentiment de mépris ressenti. Où est la reconnaissance alors que les résultats opérationnels ne cessent de briller ? Ce qui plombe les comptes, ce sont les erreurs stratégiques de la direction en Russie ! Pour manifester clairement votre désapprobation, peser ainsi sur les prochaines négociations salariales et éviter qu’elles ne finissent pareillement en eau de boudin, nous vous invitons à participer à une grève nationale le 29 septembre prochain. Plus cette grève sera massive, et plus elle pèsera sur les prochaines négociations salariales : il y a maintenant 10% de pouvoir d’achat à rattraper !
LE JOUEUR DE FLÛTE
Si nous insistons sur l’importance des augmentations pérennes dans le cadre de la NAO, c’est pour éviter le piège des stratégies de communication gouvernementale, qui mettent en avant des mesures provisoires ou tout simplement illusoires. Il en est ainsi de la soi-disant « prime Macron », qui serait triplée. Mais cela ne reste qu’une éventualité totalement à la main de la direction. A la SG, nous n’avions même pas atteint le plafond précédent… Quant au déblocage anticipé du PEE, ce n’est pas un gain de pouvoir d’achat puisque le salarié est invité à taper dans son épargne et non à profiter lui aussi des profits réalisés par l’entreprise. Sans compter que ce n’est sans doute pas une bonne idée de vendre ses titres en plein creux boursier… Bref, puisque le gouvernement reste adepte des écrans de fumée, Il va vraiment falloir pousser très fort à la SG pour que la montagne n’accouche pas d’une nouvelle souris. Et que le partage de la richesse créée par les salariés soit enfin équitable.
CARTON ROUGE
Les dossiers des réorganisations liés à la fusion SG CdN ont été adressés aux élus locaux. Parallèlement, les syndicats CFDT CFTC et SNB ont signé un accord qui prévoit la régionalisation des CSE et des IRP. Diminuant ainsi de plus de la moitié le nombre d’élus pouvant défendre les intérêts individuels et collectifs de chacun d’entre vous. C’est pourquoi, là où la CGT est majoritaire, les élus locaux ont refusé de mettre à l’ordre du jour les réorganisations envisagées pour 2024. Chacun le voit bien, les conditions ne sont vraiment pas réunies pour que les réorganisations puissent être véritablement bien traitées et les salariés solidement épaulés. C’est d’ailleurs une autre bonne raison pour que chacun participe à la grève du 29 septembre. Il est temps de sortir le carton rouge !
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Les infos du 2 Juin 2022 : Vision 2025, 1327 postes en moins - Etude sur les salaires
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : en cours
1327 POSTES
Difficile de croire «L’avenir, c’est vous !» avec 1327 postes de commerciaux et managers en moins (malgré 451 créations) dans le réseau dès 2023 ! Annoncée à grand renfort de tambours et trompettes comme fer de lance du projet Vision, une telle saignée qui va toucher un périmètre de 7540 postes concernés et tailler dans les effectifs, y compris sur un marché entreprises, est incompréhensible ! La direction avait pourtant pris soin d’envoyer tous les documents de consultation officielle … la veille de l’Ascension. C’est une véritable poussée de tension qu’elle a ainsi provoquée. Même les agences qui ne sont pas directement concernées par la fusion SG CDN payent un lourd tribut dans ce projet, y compris en termes de suppressions de postes : démonstration que l’on a bien affaire à un projet plus vaste qu’une simple fusion. C’est un programme de productivité destiné à augmenter les tailles de portefeuilles à des niveaux irréalistes, ce que l’expertise Sécafi avait pourtant nettement mis en lumière. Les métriques de portefeuilles ont été définies en central et les cibles sont lunaires. Y compris pour les agences qui sont déjà en souffrance ! Que l’on ne vienne pas nous parler ensuite de «satisfaction clientèle» avec de telles propositions, et encore moins de «qualité de vie au travail». Avant même la présentation des «dossiers officiels» aux élus, des architectes étaient venus voir certains locaux, les mesures à prendre pour s’adapter à la cible. En droit, ça s’appelle du délit d’entrave. Et dans la vraie vie, c’est juste du mépris. Avec en moyenne 12,5% des effectifs en moins en 2023 (mais 18% de suppressions de postes), des portefeuilles plus importants, il ne manquait plus dans le décor qu’un message de la direction de BDDF – dénué de toute empathie - pour rappeler la promesse clientèle d’un «ancrage local fort» («une augmentation de 15% des points de vente» malgré 157 agences fermées en 2023 sur un total de 650 jusqu’en 2025 !) pour faire déborder le vase. Dans un tel contexte, le travail syndical va être colossal pour éviter le pire et tenter de revenir à quelque chose de plus réaliste ! Et l’intervention du personnel sera indispensable pour ramener tout ce beau monde sur terre !
MAUVAIS COUPS
C’est bien dans de telles conditions que la CGT reste déterminée et vent debout depuis le début pour éviter qu’en plus des suppressions de postes, les salariés ne se retrouvent pas - en plus - sans représentants locaux pour les aider ! «En régionalisant les élus», la direction espère bien les éloigner – un peu plus – des salariés dans la détresse. On a vu dans les Centraux les effets néfastes de cette stratégie. Ce serait un très mauvais service à rendre aux salariés du réseau, surtout dans le contexte de restructurations qui s’annoncent par vagues successives ! On se demande où sont passés les engagements RSE de l’entreprise… mais peut-être ne sont-ils là que pour la com ?
6ème ETUDE SUR LES SALAIRES
Notre étude annuelle sur les salaires permet de mesurer l’évolution de l’égalité professionnelle, mais aussi de vous situer individuellement en termes de rémunération. Bien sûr, vous pouvez saisir nos délégués pour qu'ils vous aident, vous conseillent et éventuellement les faire intervenir pour corriger une inégalité ou une injustice. Ce sont ces statistiques qui, en ce moment, permettent de mesurer si une femme a plus de 5% d'écart avec les hommes à "situation comparable". Dans ce cas et faute d'explications à l'écart constaté, une régularisation doit être faite sur la paye de juillet (avec date de valeur au 1er avril).
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Les infos du 21 Avril 2022 : Risque zéro - La grogne - Aux urnes !
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : en cours
RISQUE ZÉRO
Bien sûr, tout ceci aurait pu être évité depuis bien longtemps. Pronostiqué depuis les élections de 2017, le second tour attendu (et espéré par certains) «Macron - Le Pen» pouvait être évité. Chacun y aura porté sa part de responsabilité et pourtant, maintenant, au final c’est à vous de trancher. «Attention, danger» aura déclaré un tas de gens que personne n’avait entendus avant le premier tour. Certes, ce n’est pas notre cas, nous avons suffisamment alerté sur le mépris généré par le décalage entre les élites, les oligarques et le reste de la société, pour ne pas être accusés d’«ambiguïté» dans ce second tour des élections présidentielles. Nous avons contesté – entre autre et souvent bruyamment - la démolition du code du travail, des prud’hommes, de notre protection sociale (notamment de la sécurité sociale), de l’assurance chômage, de la retraite, la perte de pouvoir d’achat, du système de santé, etc, en précisant qu’au-delà des dégâts sociaux, ces choix politiques alimentaient le terrain de l’extrême droite. Dans le contexte actuel, en toute cohérence, la CGT l’a déclaré dès le 12 avril : «pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite !». Au niveau national, les «patrons» de la CGT et de la CFDT ont même fait un communiqué commun pour dénoncer le risque et les dangers d’une telle aventure. Au final, ce n’est pas seulement «la présidentielle» qui va décider de notre vie dans les cinq prochaines années. Le futur gouvernement devra porter la responsabilité des lois votées par l’Assemblée (et donc par les députés). Ce sont ces députés que vous allez élire qui feront le véritable sens de l’histoire. Il reste donc tout à fait possible que les lois qui seront votées soient en cohérence avec vos choix et vos intérêts. Si, les 12 et 19 juin prochains, vous élisez des députés qui défendent vos choix, ceux de vos proches et de vos enfants, l’avenir sera plus radieux. En attendant , il faut éviter le pire. Pas une seule voix du monde du travail pour l’extrême droite !
ATTENTION A LA GROGNE
La direction devrait prendre garde à la contagion. Au-delà des conditions de travail de plus en plus difficiles, la présentation de nouveaux horaires d’ouvertures des agences aura été le fait déclencheur de la grève sur la DRC de Chessy Marne la Vallée. 90 grévistes ont été recensés parmi l’ensemble des métiers de la DCR (des CC premium et essentiel, des chargés d’accueil, aux DAI, PRO, CBP, y compris les top performers). Alors que la direction sonnait le rassemblement de ces troupes pour éviter, comme d’habitude, les fermetures d’agences (au détriment de la sécurité et du risque opérationnel), le rassemblement des grévistes devant la DCR était un signal clair et fort que la direction du réseau ne devrait pas sous-estimer. Elle devrait entendre le message fort et clair lancé par les collègues de la DCR de Chessy Marne la Vallée.
RAPPEL, AUX URNES !
Les consignes de vote de la CGT pour l’AG des actionnaires du 17 mai ont été publiées sur notre site internet. Vous êtes les premiers actionnaires de la SG et vous pouvez peser jusqu’à 20% des voix ! C’est le moment de faire entendre notamment ce que vous pensez de la politique salariale du Groupe, bien plus généreuse pour ses dirigeants que pour ses troupes. Alors à vos bulletins !
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Les infos du 14 Avril 2022 : Dialogue social de sourds - La retraite de Russie - Séniors - Aux urnes !
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : en cours
DIALOGUE «SOCIAL» DE SOURDS
Alors qu’au niveau national les enjeux de la présidentielle sont connus de tous (retraite, pouvoir d’achat, etc.), la direction de la SG poursuit la «négociation» avec les syndicats pour les faire entrer dans le cadre d’une régionalisation de la représentation du personnel de BDDF. «Maintenant, les directeurs régionaux auront les mains dans le cambouis … ce qu’ils n’ont pas encore» aura-t-elle tenté de nous expliquer. Au-delà de la fusion de 9 périmètres SG et CdN (et donc de la suppression des doublons de représentants du personnel), la direction espère faire avaler aux syndicats une régionalisation des instances, passant ainsi à la SG de 90 CSE à 11, en divisant par 3 le nombre d'élus dans les CSE. Autrement dit, la coupe sera sévère pour les gens qui sont censés pouvoir vous défendre, vous aider, vous répondre et surtout représenter vos intérêts localement et nationalement. Pour la CGT, que les salariés puissent choisir des élus qu’ils connaissent et qui les connaissent constitue à la fois un gage de sérieux et de proximité. De réunion en réunion, la direction campe sur ses positions et espère bien obtenir des signatures sans trop revoir sa copie. Ce serait une victoire à la Pyrrhus qui, ainsi que nous l’avons martelé à Frédéric Oudéa, «tuerait le dialogue social». Ce n’est en effet pas parce que l’on supprime les messagers que les problèmes disparaissent. Il suffit de voir la dérive dans les autres entreprises qui ont fait ce choix. Nous avons de plus souligné que «Ce serait une erreur stratégique et politique …qui pèserait sur le déroulement opérationnel du projet de fusion». Le dialogue de sourds va-t-il finir une nouvelle fois en marché de dupes ? … Et le projet en Bérézina ?
LA RETRAITE DE RUSSIE
Face à la guerre menée par les autorités russes contre le peuple ukrainien, le Groupe aurait finalement réagit rapidement. Un désengagement total a été trouvé en 1 mois. A contrecœur, la solution la moins pire dans un contexte aussi compliqué a été trouvée, tout en préservant les intérêts des 12.000 salariés de Rosbank. Il reste que la facture sera de 3 milliards et pèsera sur le Groupe. Il serait raisonnable de revenir sur les 2,6 milliards en dividendes ou rachats d’actions que la direction s’apprête à verser alors que les projets en cours (notamment la fusion SG CDN, mais pas que…) nécessiteraient davantage d’investissements. Et surtout que la direction ne vienne pas se servir de l’argument Rosbank pour encore saboter la NAO en fin d’année !
SENIORS
L’arlésienne, c’est bien ce que semble devenir l’engagement de la direction sur le taux de révision des seniors (engagement pourtant renouvelé par sa signature le 13 Mars 2022). Nous en avons donc exigé un suivi réel ainsi que du budget qui lui est affecté et qui est réellement engagé. Sinon, on resterait dans de la com pure, donnant raison au passage à l’adage, devenu célèbre, «les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Mais dans ce cas, il n’y a pas besoin d’accord d’entreprise.
AUX URNES, LES ACTIONNAIRES !
Les consignes de vote de la CGT pour l’AG des actionnaires du 17 mai ont été publiées sur notre site internet. Vous êtes les premiers actionnaires de la SG et vous pouvez peser jusqu’à 20% des voix ! C’est le moment de faire entendre notamment ce que vous pensez de la politique salariale du Groupe, bien plus généreuse pour ses dirigeants que pour ses troupes. Alors à vos bulletins !
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Les infos du 31 Mars 2022 : La fragmentation - La discorde - La cuisine au beurre
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UN MONDE FRAGMENTÉ
Comme toujours épaulé de la directrice de la communication et des ressources humaines, Frédéric Oudéa a rencontré les organisations syndicales afin de faire un rapide tour d’horizon. Il s’est d’abord félicité du «fort rebond connu en 2021» et de la «bonne avancée des chantiers fondamentaux» que sont la fusion des banques de détail, l’acquisition d’ING France et de LeasePlan afin de renforcer respectivement Boursorama et ALD. Ce sont ensuite naturellement les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui ont occupé une bonne partie de la réunion, la SG étant particulièrement concernée par le biais de sa filiale et de ses 12.000 salariés. Il n’est pas possible d’abandonner ces derniers, ni de fermer des agences bancaires comme des magasins de luxe ou d’électronique, tout comme il est impossible d’ignorer les sanctions ordonnées par les autorités occidentales à l’encontre de la Russie. La direction s’efforce donc de suivre une ligne de conduite «équilibrée» entre ces exigences parfois directement contradictoires. Ce qui est à peu près certain, c’est qu’il s’agit là d’un tournant important qui va probablement entraîner une fragmentation plus grande du monde avec les risques associés à cette nouvelle instabilité.
LES DÉSACCORDS INTERNES
Pour 2022, la direction espère une poursuite des tendances de 2021 sur les différents métiers du Groupe mais s’attend à ce que la crise provoque un coup d’arrêt sur la reprise économique et, par le jeu notamment des goulets d’étranglement dans certains secteurs (dont l’énergie), une poussée inflationniste qu’elle espère voir se résorber fin 2022. Elle l’espère en tout cas suffisamment pour repousser toute discussion sur le pouvoir d’achat des salariés, fortement entamé par la flambée des prix des carburants, de l’électricité et des produits alimentaires. Frédéric Oudéa nous a répondu que le «maximum» a été fait en matière de rémunérations «compte tenu de la bonne année» et il a conclu la discussion en estimant qu’à son «niveau les retours sont positifs partout». Il est évident que l’évolution de sa rémunération est très satisfaisante, nettement supérieure à une inflation qui pourrait flirter avec les 5% en 2022. Les salaires à la SG sont en revanche très à la traîne (cf les commentaires reçus). Un autre irritant qu’il a préféré éviter est la question de la représentation des salariés de la banque de détail en France après la fusion avec le CdN. La CGT l’a mis en garde contre l’erreur stratégique et politique que serait d’éloigner physiquement les salariés de leurs représentants via la «régionalisation des IRP». Au-delà de réduire fortement le nombre d’élus, cela ne fera que nuire gravement à la «qualité du dialogue social» qu’il ne cesse de mettre en avant.
LA CUISINE AU BEURRE
Ce dialogue social de qualité s’est ensuite poursuivi l’après-midi par la présentation enthousiasmée des chiffres de la participation et de l’intéressement (P+i) qui seront versés au titre de l’«exceptionnelle année 2021». D’après la direction, les salariés seront particulièrement gâtés grâce une «amélioration significative de la formule de calcul», qui serait «mieux-disante que celles des concurrents». La CGT, qui a refusé de signer l’accord entérinant cette nouvelle formule, les a immédiatement repris en mettant en avant la fausseté de cette affirmation : à RAGB équivalente, nos concurrents touchent toujours en moyenne deux à trois fois plus de P+i. Il n’y a donc pas de «mieux-disance». D’après la représentante de la direction, ce serait dû à un différentiel au niveau des résultats. Voilà qui semble étonnant alors que la banque n’a cessé de vanter ses propres résultats historiques pour 2021. Nous avons donc de nouveau demandé une comparaison complète et honnête des plans de participation et d’intéressement du secteur bancaire en France. Pas sûr que nous soyons plus entendus que lors des discussions sur cette nouvelle formule l’année dernière …
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Les infos du 24 Mars 2022 : Du beurre dans les épinards - Il est où le bonheur ?
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BEURRE OU EPINARDS ?
Pour certains la question ne se pose pas : grâce à des taux de réalisation de leurs objectifs proprement nord-coréens – du moins selon l’estimation quasi-unanime du conseil d’administration, où seul l’élu présenté par la CGT défend une répartition plus favorable aux salariés - notre bien-aimé directeur général et ses délégués vont toucher cette année des rémunérations globales en forte hausse (>+30%), bien supérieure à l’augmentation de 0,7% généreusement accordée par cette même équipe de direction lors de la NAO de fin d’année au vulgum pecus … soit seulement la moitié des salariés de la SG en France. Cette mesure ne pèse ainsi en réalité que 0,3% sur la masse salariale. Elle est en plus prise sur l’enveloppe d’augmentation individuelle. Quant à l’inflation que nous mettions en avant pour justifier notre demande d’augmentation significative pour l’ensemble d’entre nous, la direction l’écartait d’un revers de main en la qualifiant de «transitoire». Au contraire, elle s’est envolée à +4,5% en février (indice IPCH) et promet de continuer sur cet élan au moins jusqu’à la fin de l’année 2022. Autant dire que le coup de bambou est sévère pour les salariés, qui ont créé davantage de richesse en 2021 mais voient leur pouvoir d’achat être inexorablement mangé par la hausse des prix afin de sacrifier au culte du dividende et des rachats d’actions. Cela va devenir difficile de mettre du beurre dans les épinards, et même Popeye risque de se retrouver au régime sec. Et la participation intéressement (P+i) nous demanderez-vous, ne va-t-elle pas sauver notre année ? elle va certes être en forte progression après la dégringolade historique de 2021. Mais loin d’être aussi musclée qu’essaie de le faire croire la direction, qui s’est farouchement opposée l’année dernière à l’adoption d’une formule plus équitable, elle apparaît plutôt rachitique comparée à ce qui va être distribué à nos collègues des enseignes concurrentes. Pour vous donner une idée, le maximum individuel qu’il sera possible d’espérer à la SG correspond au minimum garanti chez la banque de la rue d’Antin. A croire que tous les épinards ont migré vers les enseignes à leur couleur. Et le beurre aussi.
Il EST OÙ LE BONHEUR ?
Les incertitudes politiques liées à la retraite auront fait couler beaucoup d’encre depuis l’accord emploi SG de 2019 qui renouvelait les dispositifs de départs à 36 mois de la retraite à taux plein (mi-temps senior-MTS et congés fin de carrière- CFC). Cet accord devrait être prorogé pour 2 ans et étendu à 250 possibilités par an (Vs 120 auparavant) pour tenir compte de l’arrivée des salariés du Crédit du Nord. Mais, si le projet d’accord soumis à la signature des syndicats est plus favorable, il faut noter que bien évidemment, le choix du prochain président aura une conséquence décisive. Tout ceci tombe si la retraite passe à 65 ans, comme le promettent quelques candidats. En dehors d’être une régression et un mauvais coup social, ce changement pénaliserait les salariés qui entreraient dans ces dispositifs sans en connaitre les pénalités financières en cas de départ au moment de la retraite à taux plein (la réforme qui a été stoppée prévoyait une décote dans ce cas précis pouvant durer toute la retraite…). D’où la nécessité de ne pas aller voter pour la retraite à 65 ans, surtout si on espère ne pas être obligé de travailler jusque-là.
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Les infos du 3 Mars 2022 : Stop the war ! Hет Bойне! - Travail : Il est où le bonheur ? - variable : Le ruissellement
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STOP THE WAR - Hет Bойне!
Alors que Poutine a mis son pays au ban des nations en agressant ses voisins, la position de la SG – présente en Ukraine via ALD, mais plus encore en Russie avec Rosbank – est fatalement difficile. Nous apportons tout notre soutien aux collègues concernés et à leur famille, victimes directes ou indirectes de ce conflit. La position du Groupe (malgré le boycott économique de la Russie qui se généralise) pèse sur les équipes, qui non seulement ne peuvent répondre à toutes les questions des clients mais qui en outre commencent à demander si la direction prendra les décisions courageuses qu’impose la situation et suspendra les activités en Russie tant que durera le conflit (cf Appel des salariés).
Il EST OU LE BONHEUR ?
«On ne fait pas le bonheur des gens malgré eux», a-t-on coutume de dire. C’est pourtant l’ambition d’une partie de BDDF qui se lance dans une nouvelle croisade. Pour changer d’ambiance et détendre l’atmosphère à quelques encablures de la fusion SG/CDN, des groupes de travail apparaissent pour cogiter sur ce qui pourrait faire le bonheur des salariés. Pas l’argent bien entendu, puisqu’il faut toujours surveiller les frais de gestion. A défaut de vraies augmentations, il aurait été plus judicieux de ne pas sabrer les CHSCT qui contrôlaient la responsabilité de l’employeur à veiller à la santé physique et mentale de ses salariés plutôt que de jeter de la poudre aux yeux dans un exercice de com’ qui apparaît au mieux comme une farce sombre. En effet, dans le même temps, les promoteurs de ces usines à gaz sont les mêmes qui maintiennent volontairement un sous-effectif de 15 à 18% pour mieux gérer « en douceur » l’arrivée des salariés CDN. Sauf que d’ici au 1er janvier 2023, cette politique des chaises vides reporte sur les salariés concernés tout le poids du surcroît de travail lié à la fois aux absences et aux préparatifs de la fusion. Pas le temps de philosopher sur le bonheur ! Plutôt que de monter des gadgets, la direction ferait mieux d’être attentive aux propositions concrètes que les salariés et leurs représentants remontent chaque jour pour améliorer les conditions de travail.
LE RUISSELLEMENT
Après les zigs et les zags de 2020 et 2021 (plombé par la crise sanitaire), les annonces des variables et des éventuelles révisions individuelles commencent à tomber dans les différents secteurs. Enfin, presque tous, car certains attendent les retours de congés pour se livrer à l’exercice. S’il est naturellement compliqué dans les années de crise, il ne semble pas plus simple après les « excellents résultats » publiés récemment. D’après les 1ers retours que nous avons, les situations sont disparates et les hausses de variables par rapport à la référence de 2020 ne sont pas forcément à la hauteur des attentes, ni de l’engagement consenti au cours de ces années difficiles et encore moins des bénéfices exceptionnels réalisés par la banque dans un contexte fortement inflationniste. Cette partie variable de votre rémunération reste qui plus est soumise à l’arbitraire le plus complet, sans aucun critère objectif ! Cet aspect aléatoire et discriminant revendiqué par la direction devient parfois discriminatoire malgré les garde-fous. C’est bien pour cela que la CGT réclame depuis des lustres une négociation pour définir des critères objectifs, des voies de recours efficaces et de la transparence plutôt que l’opacité actuelle !
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Les infos du 17 Février 2022 : Heu-reux ! - Télétravail - Emploi : votre avis ?
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : Heu-reux
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HEU - REUX !
C’est le sentiment que Frédéric Oudéa aura tenté de partager dans sa communication interne liée aux résultats 2021. Comme cette dernière ne mettait en avant que les excellents résultats et l’avalanche de dividendes prévue en 2022 (plus de 2 milliards), alors qu’en interne les dents grinçaient après la NAO n’aboutissant qu’à une augmentation de 0,7% pour une partie des salariés (soit bien en-deçà de l’inflation et qui au final ne devrait pas dépasser 0,3% d’augmentation de la masse salariale), une autre communication a rapidement mis en avant la hausse mécanique de la participation-intéressement (P+i). Nouvelle maladresse, les exemples donnés dans le mail excluent 60% des femmes et 100% des TMB. Des esprits chagrins regretteront que même après cette augmentation, la P+i sera encore très inférieure aux standards du secteur. En attendant le PMAS prévu en juin et alors que se profilent les prochaines annonces (variables et rémunération fixe), l’assemblée générale des actionnaires mettra à nouveau en lumière le décalage de rémunération entre les salariés et les dirigeants - sujet ô combien d’actualité ! - et nous sommes étonnés de constater que, seul l’administrateur salarié présenté par la CGT s’est opposé lors du CA aux petits cadeaux entre happy few (augmentation des dirigeants, jetons de présence, rachats d’actions) tandis que le régime sec perdure pour les salariés lambda.
POUR QUELQUES METRES DE PLUS
L’accord télétravail aura bientôt un an, même si la crise sanitaire a retardé sa mise en œuvre dans les centraux tandis que les difficultés techniques ont ralenti son déploiement dans le réseau là où cela aurait été possible. Et maintenant que le virus devrait permettre le retour à la normale, se posent les questions pratiques reléguées au second plan. La philosophie de l’accord avait laissé l’organisation à la main de chaque BU/SU, via un échange entre le salarié et son manager. Un an plus tard, et même si la crise sanitaire a biaisé la mise en œuvre, force est de constater que les locaux sont assez déserts le lundi et le vendredi, fluides le mercredi, et souvent surpeuplés le mardi (voire le jeudi). Il y a certes la question de la fréquentation en période de difficultés sanitaires, mais il faut aussi réinventer l’organisation collective. La pérennité et la stabilité de la qualité de prestation de la restauration collective deviennent également plus difficiles à assurer. Sans lissage de la fréquentation des locaux, tous ces points seront très problématiques. Et pour y parvenir, il faudrait réfléchir à des incitations et non pas à des injonctions ou obligations car l’accord repose sur le volontariat. Par ailleurs, nous sommes très préoccupés par les projets de certaines directions qui programment des densifications immobilières pouvant atteindre un rapport de 0,6 poste de travail par salarié, soit quasi la moitié des pratiques antérieures. Chacun mesure les économies attendues, mais peut aussi anticiper les difficultés pour se retrouver en équipe les jours d’affluence ou de problèmes techniques… Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., les difficultés que vous pourriez rencontrer. Une commission de suivi devrait traiter ces difficultés prochainement.
PROJET EMPLOI - RAPPEL
Il vous reste jusqu’au vendredi 18 février (au soir) pour participer (sur notre site) à notre consultation sur la signature – ou pas – du projet d’«accord emploi» encadrant la fusion SG CDN et les 3700 suppressions de postes qu’elle va provoquer. En parallèle, le cabinet d’expertise Secafi a remis aux élus du CSEC son rapport sur le modèle opérationnel et relationnel prévu pour la « nouvelle banque ». Après analyse, les élus du CSEC seront consultés le 25 février.
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Les infos du 14 Janvier 2022 : Bonne année ! - BookMe, Ganesh, Lucca & Co
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : disponible ici
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ET SURTOUT ... UNE MEILLEURE ANNÉE !
Après une année 2021 qui s’est achevée en queue de poisson par un accord NAO au rabais conclu la veille de la trêve hivernale et un contexte sanitaire qui ne s’y prête guère, nous vous adressons néanmoins tous nos vœux pour cette nouvelle année. Que 2022 soit l’année d’une sérénité retrouvée, d’un travail enfin considéré à sa juste valeur et d’une accalmie sur le plan sanitaire. Sur le plan syndical, on vous concocte quelques nouveautés pour rester une organisation syndicale proche de vous, déterminée à représenter vos intérêts et continuer à nous défendre des mauvais coups !
C’EST CADEAU !
La nouvelle version de BookMe, notre doctolib syndical, a été livrée. Vous pouvez la retrouver sur notre site internet/intranet (www.cgtsocgen.fr) ou sur notre application à télécharger sur android ou apple store. En cette période de travail distant ou de difficulté à obtenir des informations fiables et à jour, nous mettons tout en œuvre pour vous permettre de rester informés. Indispensable si l’on ne veut pas être largués entre 2 protocoles sanitaires ou 3 Q&A.
GANESH 2022
Pour résumer la situation, la direction a rédigé un projet de texte soumis aux organisations syndicales pour traiter de l’évolution de l’emploi, de la mobilité (fonctionnelle et géographique), des conditions de départs de l’entreprise ou de départs anticipés à la retraite. Ce texte est disponible sur notre site. Il a déjà fait l’objet d’une réunion le 10 janvier et une autre est programmée pour le 17 janvier. L’objectif de la direction est de parvenir à un accord au mois de février afin de commencer les opérations au second trimestre. Dans le même temps, elle entend aussi faire avaler aux organisations syndicales qu’il serait plus souhaitable d’avoir des IRP au niveau régional, calées sur l’organisation pyramidale de la nouvelle banque, c’est-à-dire avec des instances régionales réduites et bien éloignées des salariés. Autant dire que c’est à l’opposé de notre diagnostic et des besoins, d’autant que le précédent des services centraux parisiens illustre les effets néfastes d’IRP sous-dimensionnées. Bref, malgré 13 ou 14 réunions, la conclusion d’un accord satisfaisant semble encore lointaine. En attendant, l’accord emploi de 2019 qui définit les congés seniors et les congés projets devrait vraisemblablement être prorogé jusqu’en décembre 2023 (ou avril 2024). La fusion SG CDN aura avancé d’ici là. Les élections présidentielles seront passées et les éventuelles réformes de la retraite seront clarifiées … en bien ou en mal, ça dépendra de chacun de nos votes.
MY NAME IS LUCCA
Lucca est le nom de code du dernier projet de la direction générale, qui vise à fusionner ALD et Leaseplan. Pour une fois, il s’agit d’un projet de développement ce qui est assez rare pour être souligné. C’est une bonne chose. A côté de tout le blabla sur le digital, l’électrique et les autres trucs à la mode, il faut se rappeler que le leasing auto est avant tout une forme de crédit qui peut être particulièrement rémunératrice. La question est de savoir si le prix payé est juste. Il y a également un point d’attention important : Leaseplan est une société basée aux Pays-Bas, où la gouvernance d’entreprise n’est pas particulièrement exemplaire. Ce n’est pas pour rien que Stellantis y a implanté son siège social, pour distribuer de gros bonus à ses dirigeants avec un minimum de supervision ou bénéficier d’un régime fiscal avantageux par exemple … il faut donc avoir des assurances sur le fait que le nouvel ALD restera une société de droit français. Meilleurs vœux de santé, bonheur et gros bonus à tous !
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Les infos du 26 Novembre 2021 : Salaire, quelle dérive ? - Le grisbi d'un euro - SG CDN, en terre inconnue
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LA DERIVE
Il n’est pas ici question de la stratégie illisible de la direction générale mais de sa vision de l’évolution de la masse salariale. Pour elle toute augmentation est une dérive qu’il est important de contrôler au plus vite ou, mieux, de ramener à son point de départ si ce n’est pas en-deçà. Nous avons déjà pu en sentir les effets au cours des années passées. En utilisant ce mot de dérive dès l’ouverture de la 2e réunion de négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires, autant vous dire que les représentants de la direction avaient donné le ton. Nous avons donc eu droit de leur part à une complainte pénible digne d’un Harpagon de comédie au cours de laquelle ils nous ont abondamment reproché notre ingratitude. Quoi ! Aurions-nous oublié les largesses des derniers mois ?! Le directeur des relations sociales est en effet particulièrement habile pour additionner de nombreuses fois les mesurettes affichées pour masquer les grands reculs des avantages sociaux des salariés SG au cours des 10 dernières années. Sans oublier la dérive – bien réelle celle-ci – des prix à la consommation qui atteint plus de 4% cette année. Autant dire que les «mesures pérennes hors NAO» artificiellement rassemblées, pour afficher un chiffre de +2,4% dont la réalité paraît très contestable, ne compensent pas la perte de votre pouvoir d’achat et récompensent encore moins tous les efforts auxquels vous avez consenti dans des conditions de travail de plus en plus pénibles.
LE GRISBI : 1 EURO PAR JOUR
Mais revenons à la NAO. Lors de la 1ère réunion, les organisations syndicales avaient unanimement demandé une augmentation générale de 1,5% avec un plancher de 500 euros et un supplément d’intéressement de 1000 euros. Soit une enveloppe globale d’environ 70 millions d’euros, à mettre en rapport avec les 220 millions de baisse des «frais de personnel» au sens large enregistrés entre 2019 et 2020 (où est l’augmentation affichée par la direction ??). Pas de quoi non plus couler la banque quand celle-ci a réalisé plus de 4 milliards de bénéfices sur les 9 premiers mois de l’année… et pourtant ! A en juger par la réaction de la direction c’était beaucoup trop puisqu’elle ne propose qu’une «augmentation générale pour la moitié des salariés» (ceux dont la RAGB est inférieure à 45keuros) de 0,5% avec un plancher de 200 euros – et un plafond de fait de 225 euros ! Soit environ une augmentation de 1 euro brut par jour de travail, de quoi prendre un café au comptoir dans le meilleur des cas. Pour résumer, les 4 milliards de bénéfices affichés sur les 3 premiers trimestres de 2021 conduisent la direction à lancer un programme de rachats d’actions pour un montant de 470 millions d’euros et à proposer à ses salariés une enveloppe de 4 millions d’euros. 12% du résultat pour les actionnaires, 0,1% pour les salariés. Le message est clair : pour la direction, vous ne comptez pour (presque) rien. Pour en revenir au thème de la dérive, s’il y en a une qui est véritablement choquante c’est le comportement de plus en plus inapproprié de la direction vis-à-vis des salariés. Il est encore temps de corriger cette dérive.
EN TERRE INCONNUE
Il n’y avait pas moins de 14 représentants de la direction lors de la dernière réunion sur la fusion SG-CDN. Venus pour prêcher aux syndicats les bienfaits d’une académie des compétences, la messe a duré quatre longues heures. Cette plongée vers un univers inconnu est résumé dans le compte rendu disponible sur notre site. Les choses en termes d’emploi se préciseront plus tard … notamment lors de la prochaine réunion prévue le 2 décembre.
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Les infos du 16 Novembre 2021 : Emploi - Salaire : le juste prix - Retraite : dernier rappel - Horaires
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : scroll
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EMPLOI
La réunion qui a eu lieu le 15 novembre au sujet du projet d’absorption du Crédit du Nord a été l’occasion pour la CGT de souligner que ce dernier est d’une ampleur sociale bien plus considérable que les réorganisations connues dans le réseau SG depuis 2016. En affichant 3.700 suppressions nettes de postes, la direction sait très bien qu’en ciblant plus de 6000 postes, elle bouleverse la quasi-totalité des structures actuelles et que les recettes habituelles (retraites anticipées et chèques de départ) ne suffiront pas à absorber le choc. La pérennité des activités et de nos emplois va donc non seulement reposer sur la capacité de l’entreprise à repositionner les salariés concernés sur des postes qu’ils jugent convenables mais aussi à veiller à ce que la charge de travail reste compatible avec la sérénité et la qualité de vie au travail. C’est à ces conditions que la satisfaction clientèle augmentera… et pas le chiffre des démissions.
SALAIRES : LE JUSTE PRIX
C’est dans ce contexte tendu que se sont ouvertes les NAO 2021 (négociations salariales annuelles obligatoires). Aux annonces de la fusion absorption du Crédit du Nord, du retour de la rémunération des actionnaires à un niveau (trop) élevé et à la publication de «résultats exceptionnels» (voire «historiques») s’est ajouté une reprise spectaculaire de l’inflation qui dépasse les 3% annuels. C’est donc le bon moment pour la direction pour montrer aux salariés qu’elle sait reconnaître leur engagement à son juste prix. Ne pas accepter les demandes des organisations syndicales (1,5% d'augmentation collective avec un minimum de 500€ et un supplément d’intéressement de 1.000 €) signifierait clairement que l’engagement RSE de la banque n’est qu’un slogan vide de sens. La prochaine réunion est fixée au 24 novembre.
DERNIER RAPPEL
Sans l’action de la CGT, c’est dès le 15 novembre que votre épargne retraite Valmy aurait basculé automatiquement et sans véritable campagne d’explications vers un mécanisme de PEROB qui ne présente pas que des avantages. Mais vous avez désormais jusqu’au 23 novembre pour vérifier que la suspension de ce transfert ne serait pas plus avantageuse pour vous et en particulier pour vous permettre une sortie en capital pouvant atteindre jusqu’à 40.000 euros au moment de votre retraite. Il vous faut donc agir avant cette date si vous voulez garder vos options ouvertes. En cas de besoin, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. La CGT organise une réunion d’information pour clarifier le sujet le jeudi 18 novembre de 14h30 à 16h00. Pour participer à la réunion, connectez-vous par téléphone au 01 55 12 08 00 (ID de conférence : 58118989907# ) ou en suivant le lien en interne ici (ou disponible sur le site).
CHANGEMENTS D’HORAIRES
Nous étions lourdement intervenus en septembre dernier lorsque la direction avait proposé au CSEC de modifier les horaires d’ouvertures des agences. Finalement, la direction était revenue vers les organisations syndicales pour amender les projets et les modalités de déploiement. Les nouvelles versions qui seront examinées mercredi après-midi sont disponibles sur les sites intranet et internet de la CGT SG et nous restons à l’écoute de vos éventuels retours.
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Les infos du 29 Octobre 2021 : Salaire, RSE ou pipeau ? - Votre capital avant le 15 novembre
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info 29 Octobre 2021
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SALAIRE : RSE OU PIPEAU ?
Nous ne sommes plus en 2020, avec ce contexte si particulier de la pleine pandémie. C’est ce constat, déjà rendu célèbre par Sébastien Proto – cf nos infos hebdos précédentes – qui a réuni toutes les organisations syndicales de la SG pour aborder les prochaines négociations annuelles sur les salaires (NAO). Nous avons demandé ensemble « l’ouverture rapide de négociations » et exigé des « mesures significatives et durables en cohérence avec les efforts fournis par les salariés et les excellents résultats », d’autant que la SG est bonne dernière en matière de revalorisations salariales dans le paysage bancaire français et ces effets sont sensibles en termes d’attractivité. Il va falloir maintenant patienter jusqu’à la prochaine réunion fixée le 9 Novembre pour voir si la responsabilité sociale d’entreprise est vraiment «au cœur de la stratégie du Groupe» comme le prétend la direction sur papier glacé.
L’AVENIR, C’EST FLOU
Décidément, les slogans SG ont tendance à devenir prémonitoires. Après «l’esprit d’équipe», qui a démontré rapidement ses limites à coups de restrictions budgétaires, c’est au tour de «l’avenir, c’est vous» de devenir nébuleux et périlleux. Aux incertitudes concernant le projet de fusion avec le Crédit du Nord, s’ajoutent d’autres sujets d’inquiétudes. Le sujet de l’épargne retraite n’aura malheureusement pas échappé à cette malédiction … pour l’instant. Il n’est pas trop tard pour finalement corriger le tir : reporter le transfert collectif, le temps que chaque salarié puisse véritablement prendre connaissance du sujet, avec une information complète et loyale, afin de prendre une décision purement individuelle en toute connaissance de cause. Cette décision (la vôtre), même très éloignée de la date de votre retraite, peut vous permettre de maintenir une porte ouverte vers un capital pouvant atteindre 40.000 euros. Sans action de votre part d’ici le 15 Novembre, le risque serait pour certains d’entre vous de ne pouvoir sortir qu’en rente viagère au moment de faire valoir vos droits à la retraite Il vous faut donc agir avant cette date si vous voulez garder vos options ouvertes. Le choix de la direction de ne transmettre que des informations vagues et approximatives sur le sujet, qui plus est en période de vacances scolaires, rend l’exercice encore plus compliqué. Et il n’est pas facilité par le site Sogéretraite : il n’est pas accessible à partir d’un poste de travail de BDDF. Et c’est encore pire pour les salariés absents de l’entreprise (maladie, congés, maternité, etc) entre la communication officielle de la direction le 21 octobre et la date ultime pour agir (le 15 novembre). Il est très probable qu’ils n’aient même pas reçu de courrier pour les informer de toutes les options disponibles. Bref, dans de telles conditions et face à cette opération hasardeuse (et potentiellement coûteuse pour pas mal de salariés), nous avons demandé à la direction de reporter le transfert collectif d’un milliard d’euros de notre épargne retraite (dont nos cotisations) qu’elle a décidé avec les autres syndicats dans le cadre de l’accord du 29 juin 2021. Cerise sur le gâteau, dans son souci de transparence, la direction a bien prévu des réunions d’informations sur le sujet, mais qui se déroulent les 16 et 17 novembre. Soit le lendemain de la date limite. Si on a le choix dans la date, ce serait mieux avant.
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Les infos du 22 Octobre 2021 : Le risque d'exécution - La fabrique de l'acceptation - Allégorie salariale
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info 22 Octobre 2021
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LE RISQUE D’EXECUTION
Il y a 10 ans, Sébastien Proto expliquait à la commission des finances que le «gros défi» de la fusion sur laquelle il travaillait à l’époque au Ministère des Finances résidait, en bonne partie, sur la réaction des agents concernés. A l’époque, les fameux agents étaient ceux de la direction des impôts et l’enjeu tournait autour de la réforme de l’Etat (sous la houlette d’Eric Worth puis de Valérie Pécresse, dont il fut directeur de cabinet au ministère du Budget). Pile poil 10 ans plus tard, entendre Sébastien Proto reprendre devant les représentants syndicaux nationaux, les mêmes éléments de langage (ou presque) pour présenter son projet de fusion absorption du groupe Crédit du Nord par la Société Générale a quelque chose de stupéfiant. En 2011, la fusion permettait d’être «moins chère, plus efficace, sans parler du quantum de suppressions de postes». Certes, on est loin des 150.000 suppressions de postes dont se vantait Sébastien Proto devant la commission des finances à ce moment-là (cf vidéo sur notre site), mais il s’agit quand même cette fois-ci de 6000 suppressions de postes à la cible de la fusion de la Société Générale et du groupe Crédit du Nord. Soit environ 3700 suppressions nettes de postes, dont 430 dans les services centraux ! Derrière la stupeur générée par ces annonces, il y a donc effectivement un vrai risque d’exécution qui pourrait être décisif pour l’ensemble du groupe Société Générale. C’est précisément sur ce point que la CGT SG est intervenue lors de la rencontre avec Sébastien Proto le 18 Octobre 2021.
LA FABRIQUE DE L’ACCEPTATION
Depuis l’annonce, il y a un an, par Frédéric Oudéa (en son temps directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy) et Sébastien Proto, nous n’avons pas noté de grandes inflexions entre le scenario mis sur la table et le modèle cible retenu. Le scenario initial est passé par la fabrique de l’acceptation en 15 ateliers, pour aboutir à un dossier de 1500 pages déposé devant les I.R.P. Si nous pouvons comprendre qu’il y a eu débats et arbitrages, nous sommes effarés que ceux-ci aient pu avoir lieu, pendant 10 mois, sans un point d’étape ou un échange avec les représentants du personnel sur ces points. Pourtant, l’histoire aura démontré, particulièrement à la Société Générale, que les opérationnels et leurs représentants avaient souvent le sens pratique (ou le bon sens) qui manque dans le cadre d’une fusion technocratique … que l’on soit à la direction des impôts ou dans une banque.
ALLEGORIE SALARIALE
La réunion du 18 Octobre, avec Sébastien Proto, avait donc, pour la CGT surtout un intérêt : faire comprendre à la direction générale que nous ne sommes pas là pour négocier à la marge (et pour l’instant, à la baisse) les conséquences sociales d’un tel projet. Nous avons listé les irritants qu’il faut corriger en urgence (sous-effectif, télétravail déceptif, salaire en berne, etc) et plaidé pour redonner du sens aux collègues qui subissent trop souvent des injonctions contradictoires. Nous avons demandé que l’ouverture des prochaines négociations annuelles sur les salaires (N.A.O) soit l’occasion de donner un signal, parmi d’autres, qui permette de se tourner vers l’avenir (et non vers la porte). Sur ce point, Sébastien Proto nous a répondu en braille – ou en fin politique - «dans le cadre de la N.A.O., nous ne sommes plus dans le contexte si particulier de 2020».
Il reste à voir ce que cela donne dans la vraie vie.
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Les infos du 15 Octobre 2021 : Fusion SG CDN - Marche arrière - Alerte sur votre contrat
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info 15 Octobre 2021
LE TOUR DE FRANCE
Les annonces ont eu lieu comme prévu. Le concert des «éléments de langage» autour du projet SG-CDN a retenti partout pour vanter le «modèle offensif» de la «nouvelle banque» (NVBQ, devenu tristement célèbre tant l’acronyme écorche les yeux). Si l’«ambition stratégique offensive» n’a pas persuadé les marchés, le plan de com visait principalement à rassurer les équipes en répétant partout les mêmes choses (pas de licenciement, etc) mixant la dimension nationale avec les enjeux locaux. Même le fameux «champion français» (si cher à Pébereau lors de l’OPA hostile de la BNP) est ressorti de la naphtaline. On aura aussi entendu que les nouveaux horaires d’agences étaient actés par les troupes de la direction, tout comme les CSE par régions. Alors que les négociations sur ces sujets ne sont même pas ouvertes, ça en dit long sur la marge de négociation. La direction de BDDF a entamé son tour de France des entités locales. En passant par le CDS de Viry, nous espérons qu’elle a entendu le message des salariés, exaspérés d’avoir eu l’annonce de la fermeture du site il y a plus de 2 ans et de devoir attendre 2 ans de plus pour savoir comment ils vont être gérés. La direction reçoit le 18 octobre les syndicats. Ce sera aussi une bonne occasion pour faire passer les messages et les irritants que la situation génère. Encore faudrait il qu’il y ait une volonté de les prendre en compte. Faute de quoi, l’intervention des salariés ne sera pas seulement une option, mais cela deviendra une nécessité.
MARCHE ARRIÈRE
En septembre, la CGT avait interpellé la direction de BDDF sur ses «exigences de réduction de véhicules de services», descendues brutalement dans les entités locales et qui ont logiquement exaspéré tout le monde. L’ambition s’étalait sur deux ans, mais cette manière de procéder frappait par sa contradiction avec la création de «modèles mutualisés» qui nécessitent des déplacements : AMS, experts. Présenter ces nouvelles organisations avec des moyens (dont les «véhicules de service») et faire aujourd’hui une politique d’économie à bas bruit, nous parait totalement déloyal et se cumule aux «irritants actuels». Lors du CSEC d'hier, la direction a donc fait marche arrière et repoussé cette mesure à plus tard (2023), ou à l'occasion de la mobilité du collègue concerné. Nous avons salué cette décision de sagesse, tout en faisant confirmer que la règle du jeu n'allait pas changer durant cette période, s’être assurés que ceux qui se sont vu supprimer leur véhicule récemment, puissent le récupérer car ce n’est pas un élément de confort mais la base pour pouvoir opérer une bonne exécution de leur travail. La direction nous a répondu qu'elle allait "faire un mail en ce sens dès ce jour aux RRH, que nous avons pris cet engagement auprès de vous".
ALERTE - ADDENDUM
La direction a prévu d’effectuer un transfert automatique et collectif des contrats détenus par les salariés sous l’appellation « Article 83 » (ex-IP Valmy) vers le nouveau dispositif PEROB. Elle va communiquer sur ce sujet à partir du 21 octobre. Or, la loi prévoit que les retraités détenteurs de l’art. 83 peuvent débloquer leur épargne en capital, à condition que la rente mensuelle soit inférieure à 100 euros. Par le cumul des deux dispositifs en un seul, ce transfert pourrait empêcher certains salariés de récupérer leur capital et les obliger à percevoir une rente viagère à leur retraite. Pour éviter cela, si ce n’est pas votre choix personnel, vous pouvez vous opposer à ce transfert en envoyant avant le 15/11/2021 un courrier recommandé AR à Société Générale HRCO/SMF/APM/PAI – A l’attention de M. BOCIAN (Immeuble Cristallia – 4e étage) 189 Rue d’Aubervilliers 75886 PARIS CEDEX 18
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Les infos du 8 Octobre 2021 : Evaluations - Rémunération - Fusion SG CDN
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info 8 Octobre 2021
BULLETINS DE NOTES
Après une décennie d’évaluations avec un «formulaire unique pour tous», les problématiques restent les mêmes. A cause des niveaux de notations, l’exercice reste très scolaire. Il est surtout potentiellement générateur de frictions et de déceptions car il reste principalement utilisé pour justifier des variables à la tête du client … Il reste très éloigné de l’argument de vente de Frédéric Oudéa : «permettre, au moins une fois par an, au manager et au salarié d’avoir un moment d’échange franc et sincère pour faire le point des feedback réguliers de l’année écoulée afin de se tourner vers l’avenir». Pour la direction, lors de la commission paritaire du 1er octobre sur les évaluations (cf compte rendu sur notre site), il n’y a «pas de corrélation directe entre les évaluations et la rémunération». Pourtant dans les CRC, on ne s’embarrasse pas de ce genre de nuances pudiques. Et si effectivement partout à la SG, être «au-dessus des attentes» ne garantit rien, être «au-dessous» signifie au minimum la fonte d’une bonne partie de son variable, voire pire, un réchauffement climatique ciblé et une porte ouverte vers la sortie. Si les statistiques officielles sont relativement stables d’une année sur l’autre, il ne faut pas sous-estimer l’exercice d’évaluations qui arrive. Il reste le prélude inavoué aux variables du printemps suivant.
«TOUT AUGMENTE »
C’est le concert alarmiste qui résonne actuellement un peu partout : gaz, électricité, carburants, dépenses contraintes, porte-containers remplis de produits chinois, les profits, etc. Même la mutuelle SG risque de subir une augmentation à 2 chiffres des cotisations pour les actifs, contrecoup direct des annonces d’E. Macron et de l’évolution à la baisse de l’emploi à la SG (cf explications sur notre site). Tout augmente donc, sauf les salaires. Aucun argument de la direction ne pourra nous convaincre que demander une augmentation collective dans un tel contexte est déraisonnable, d’autant que les résultats s’annoncent très bons. Alors qu’un record historique va être établi en termes de démissions, on ne pourra même pas nous sortir l’argument habituel que les hausses salariales pénalisent l’emploi. A la SG c’est plutôt l’inverse : l’absence d’augmentations collectives depuis 10 ans et le refus obstiné de la direction d’investir dans le capital humain de l’entreprise ont des effets dévastateurs sur les troupes et la productivité. Que de PNB perdu pour cause de sous-effectifs liés aux démissions !
LA BANQUE DE DEMAIN … D’HIER
Au moment où le dossier officiel de la fusion-absorption du CDN par la SG devrait être remis aux représentants du personnel, la direction prépare vaillamment sa campagne de communication. Le mot d’ordre dans le réseau est de se préparer pour que tout le monde soit sur le pont «le jour J à l’heure H» au moment où les équipes de direction relaieront la bonne parole. Le problème – sans parler de tenter de rassurer tout le monde face à un tel projet - reste que les outils de communication ne sont pas suffisants. Nous avons beau le dire depuis des lustres, l’équipement informatique ne suit pas et ne permet pas de faire face. Après quelques tests par-ci, par-là, (et des échecs partout à chaque réunion all staff), les messages des directions locales en appellent alors les salariés du réseau à installer sur leurs propres pc ou smartphones de quoi suivre les conférences en ligne. Ce ne sont pas les 150€ qui viennent d’être versés pour bien (?) s’équiper dans le cadre du télétravail qui vont permettre d’absorber un tel retard des infrastructures ... en si peu de temps. Bref, même sous l’eau de Ganesh, c’est pas gagné.
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Les infos du 24 septembre 2021 : Rencontre au 35è - irritant majeur - les pépettes
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info Hebdo CGT SG 24 septembre 2021
RENCONTRE AU 35e
Comme chaque semestre, Frédéric Oudéa a reçu le 23 septembre les représentants nationaux des syndicats pour échanger sur la situation en général et sur la Générale en particulier. L’occasion pour nous de revenir sur la nécessité de trouver des solutions aux problématiques que le déploiement du télétravail a générées, notamment à BDDF. Caroline Guillaumin nous a répondu qu’elle allait « regarder de près avec les gens de BDDF ». Ce fut aussi l’occasion de revenir sur les difficultés actuelles d’organisation dans le réseau posées par un sous-effectif qui s’accentue en attendant le projet de fusion avec le CDN. « On ne peut pas être suicidaire en embauchant pour 2 ans » a déclaré Frédéric Oudéa, avant d’ajouter qu’il n’avait « pas de recette miracle pour faire nettement mieux ». Nous lui avons rétorqué que nous avions quelques propositions simples pour cela, déjà en faisant nettement mieux sur les rémunérations et les conditions de travail et ensuite en évitant de sortir des irritants majeurs supplémentaires…
IRRITANT MAJEUR
Après une présentation pour le moins mitigée du déploiement du télétravail dans le réseau, la direction de BDDF a justement remis le feu aux poudres avec « quelques » propositions de modifications d’horaires. Alors que la fusion entre le CDN et la SG promet plusieurs milliers de suppressions de postes et que les chaises vides dans le réseau provoquent surmenage et fermetures exceptionnelles, l’extension des horaires d’ouvertures est un « irritant majeur ». Nous avions pourtant prévenu Marie-Christine Ducholet lors de notre dernière rencontre et lui avions conseillé de renoncer à agiter ce chiffon rouge dans un contexte actuel très tendu. Il faut être vraiment déconnecté du terrain pour ne pas voir les difficultés quotidiennes des salariés et charger sans cesse la barque avec de telles mesures. La CGT, CFDT et CFTC ont donc exigé que le sujet soit reporté et fasse l’objet d’une négociation dans le cadre du projet cible avec le CDN. Seul le SNB s’est démarqué en acceptant de traiter le sujet dans une commission du CSEC SG, ouvrant ainsi la boite de Pandore. Un mauvais coup quelques jours à peine après la signature par le SNB (comme 100% des projets de la direction) et la CFTC de l’accord qui définit les conditions dans lesquelles les salariés du CDN seront basculés sous statut SG. Les choses vont se compliquer encore un peu plus lorsque la direction va présenter l’addition en termes d’emplois d’ici quelques jours.
LES PEPETTES
Alors qu’un milliard et deux cents millions ont été provisionnés pour les dividendes versés l’an prochain, la direction viendra certainement nous rabâcher lors des prochaines négociations salariales qu’« il n’est pas raisonnable de demander des augmentations de salaire ». La « discipline » prônée par Frédéric Oudéa ne vaut en effet selon lui que pour les salariés, qui doivent se contenter de la promesse de variables moins minables en 2022 qu’en 2021, d’une participation/intéressement toujours à la traîne par rapport à nos pairs et d’un PMAS qui est loin de bénéficier à tous. Alors que l’inflation repart de plus belle, nous réitérons donc notre demande d’une augmentation générale et significative de la RAGB de tous les salariés.
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Les infos du 10 septembre 2021 : SG/CDN, à vous la parole - PSE centraux, été indien à Ithaque - Télétravail, le jour J
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info Hebdo CGT SG 10 septembre 2021
AGORA : A VOUS LA PAROLE
Après sept réunions de négociation sur les conditions d’intégration des salariés du Crédit du Nord au sein de la SG, la direction a envoyé le 3ème projet d’accord - dit définitif. Celui-ci risque bien d’être le dernier, même si le directeur des relations sociales a pris une ultime précaution en laissant sa porte ouverte. Une réunion de signature est proposée aux syndicats représentatifs le 20 septembre. La CGT a proposé d’étendre la consultation des salariés concernés par le biais d’un référendum organisé par toutes les parties prenantes (direction et syndicats) pour valider les dispositifs proposés. Et les sujets qui seraient ainsi soumis à consultation ne sont pas minces : il y a la participation-intéressement, la rémunération variable et probablement le 13ème mois de tous les salariés (SG et CDN). Cette proposition a rapidement été balayée par la direction. Difficile de concilier ce refus avec l’optimisme de Nicolas Isidore (le directeur des relations sociales du CDN), euphorisé par les « retours des équipes qui sont épatées par ces engagements très forts ». Comme il est préférable de donner soi-même son avis plutôt que de laisser la direction le faire à votre place, nous vous proposons de participer à notre consultation sur la signature de l’accord portant sur les dispositifs d’intégration proposés. Elle restera ouverte sur notre site jusqu’au 19 septembre au soir. Avec les informations que nous vous avons données tout au long des discussions et votre connaissance directe du terrain et de vos besoins, vous êtes naturellement les mieux placés pour juger le projet final de la direction. Beaucoup mieux que Nicolas Isidore en tous cas. Il nous semble bien logique de laisser le dernier mot aux principaux concernés et impactés par le projet d’accord : les salariés eux-mêmes.
L’ETE INDIEN D’ITHAQUE
Un an après sa présentation aux syndicats, le projet Ithaque (724 suppressions de postes dans 7 BU/SU des services centraux à Paris et Nantes) touche à sa fin. Il y aura eu près de 300 départs volontaires, 150 reclassements et une cinquantaine de départs en retraite anticipée (appelée pudiquement « transition d’activité »). Seule la suppression d’une poignée de 33 postes (concernant 132 salariés) prévue par la direction n’a pu être menée à bien, faute de possibilités de reclassements internes ou de volontaires supplémentaires au départ sur les postes concernés. Chaque situation individuelle va maintenant être regardée à la loupe dans les différentes BU/SU concernées (cf détail sur notre site). A la loupe, ok, mais sans pression. C’est en tous cas l’équilibre de l’accord que nous avons signé avec la direction. Et nous saurons le lui rappeler en cas de difficultés.
LE JOUR J
Ce sera le 4 octobre. C’est la date retenue par la direction pour plonger dans le grand bain. Une « commission de déploiement » a eu lieu ce matin et le compte rendu est disponible sur notre site. Elle a été l’occasion de traiter vos demandes remontées cette semaine (temps partiel, titres restaurant, choix du nombre de jours, etc). L’apprentissage de cette nouvelle organisation du travail se fera au fil de l’eau. Au passage, la prime forfaitaire de 150 euros va enfin être versée aux collègues de BDDF (paye de fin septembre). Et une clause de revoyure sur la prise en charge des frais de télétravail par la direction est prévue en 2022, à la lumière des économies (notamment immobilières, mais pas que) générées d’ici là côté direction.
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Les infos du 3 septembre 2021 : Télétravail - Retraite, les frais - SG CDN, Ganesh saison 2 Ep 1
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : https://spark.adobe.com/page/a2wPft6ornSQp/
TELETRAVAIL
Alors que le 30 août, la ministre du travail a sifflé précipitamment la fin du télétravail (travail à distance en période covid), à la Société Générale, les syndicats vont être reçus le 10 septembre pour examiner les modalités retenues par les différentes BU/SU dans le cadre de l’accord négocié et signé par tous les syndicats le 7 janvier 2021. «Cet accord est une bonne base» nous avait dit Caroline Guillaumin lors de la réunion de signature de l’accord qui fait suite à 7 années de télétravail pour quelques milliers de salariés des centraux. Le «nouveau» télétravail ne s’inscrit plus dans un mode artisanal mais va s’industrialiser, avec les espoirs et les risques liés à tout changement radical d’organisation du travail. C’est bien pour cela que la CGT avait exigé et obtenu que les BU/SU viennent plancher devant les signataires de l’accord afin de vérifier que les règles négociées étaient bien appliquées et respectées avant le déploiement. Nous avons déjà observé des dérapages ici ou là et la réunion du 10 septembre sera l’occasion de corriger tout ça. Donc, si d’ici là, vous avez des interrogations sur les modalités de déploiement du nouveau régime de télétravail, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Au-delà de la réunion de septembre, nous avons fait inscrire une clause de revoyure dans l’accord pour re-discuter de la prise en charge des frais permettant de télétravailler dans de bonnes conditions.
LES RAPETOU
Alors qu’est paru cet été un rapport détaillé du Conseil Consultatif du Secteur Financier (CCSF) sur les nouveaux plans d’épargne retraite (PER) et les enjeux de leurs tarifications, nous avons pu passer cette semaine aux travaux pratiques à la SG à l’occasion d’un conseil de surveillance de l’épargne retraite Valmy. Pour ceux qui auraient suivi les épisodes précédents, la loi PACTE instaure de nouveaux PER individuels et collectifs. A la SG, cela signifie que les contrats qui ont remplacé l’IP Valmy en 2017 vont disparaître à la fin de cette année pour être transformés en PEROB. Peu de changements en pratique pour vous, si ce n’est un toilettage des fonds proposés en « gestion libre » et surtout une grande campagne de promotion de cet instrument d’épargne prévue à la fin de l’année. Ce que nous attendons également, c’est un toilettage de la structure de frais qui pèse sur vos avoirs car leur accumulation rend le coût total du dispositif obscur, sans compter que cela doit peser sur le rendement de votre épargne retraite. Ce constat n’a rien d’exceptionnel puisque le CCSF fait le même pour l’industrie dans son ensemble. Cependant il note aussi l’émergence d’offres plus claires et moins onéreuses et nous avons donc demandé à Sogecap d’être à la pointe en la matière pour les salariés de la SG. Le représentant de la direction a d’ailleurs remarqué qu’il pouvait en effet être temps de revoir les termes du contrat signé en 2017. Il reste maintenant à passer aux actes : l’innovation n’est-elle pas au coeur de la raison d’être du Groupe ?
GANESH – SAISON 2, Ep. 1
Un an après l’annonce du projet SG-CDN, la direction a reçu le 3 septembre les syndicats pour définir le cadre de la gestion de l’emploi lors de ce projet … et au-delà, puisque la discussion qui a eu lieu semble impacter l’ensemble de SGPM. Ce fut l’occasion pour la CGT d’exiger quelques engagements supplémentaires (au-delà de l’absence de licenciement contraint et de la priorité au reclassement interne). Face à l’hémorragie actuelle, il faut notamment acter le maintien des effectifs permettant de faire face à la charge de travail dans des conditions convenables et les compétences indispensables pour répondre aux attentes de la clientèle. C’est aussi l’enjeu principal pour la pérennité de nos emplois.
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Les infos du 27 Août 2021 : Covid, le casse tête Delta - Ganesh, saison 2
Écrit par Philippe FOURNILLE CASSE TETE DELTA
Le 23 août, la direction avait convié les syndicats pour discuter des changements internes générés par le pass sanitaire, la vaccination obligatoire et la modification de la définition des cas contacts (vaccinés ou pas). Vous pouvez retrouver le compte rendu détaillant cette réunion sur notre site. Nous avons alerté la direction sur la nécessité d’être plus vigilant et restrictif que ne l’impose le gouvernement sur les possibilités de retours sur site. Certes, le vaccin protège mais le variant delta a réduit les espoirs d’avant l’été, les gestes barrières ne suffisent pas toujours… la situation lasse et la colère monte. Ce n’est donc pas le moment de relâcher la garde en faisant revenir sur site d’éventuels cas positifs (sans les tests négatifs nécessaires jusqu’à présent). Sauf à s’en mordre les doigts dans quelques jours une 5ème fois.
GANESH – SAISON 2
Il y a presque un an déjà que Fréderic Oudéa et Sébastien Proto lançaient le projet d’absorption du Crédit du Nord, après une fuite inopinée (mais trop habituelle) dans la presse. Au bout d’un an, une expertise menée par un cabinet indépendant (Secafi) a confirmé les craintes de l’ensemble des syndicats : ce projet défensif vise surtout à faire rapidement des économies. S’il faut partager les frais (informatiques ou autres), les syndicats ont privilégié un scenario alternatif autour du maintien des enseignes auxquelles sont attachés clients et salariés. A y regarder de loin, on pourrait penser que le rythme n’est pas précipité. Les groupes de travail (de la direction) n’ont pas dévoilé les fruits de leurs réflexions, les diverses négociations sont en cours et les premiers projets opérationnels ne devraient pas tomber avant la conclusion de ces négociations. A y regarder de plus près, la direction tient fermement son cap, sans précipitation et tout cela mobilise beaucoup d’énergie. Les négociations progressent un peu. Mais les compensations proposées aux collègues du CDN restent bien éloignées des situations salariales qu’ils connaissent actuellement. D’un côté, la SG peut espérer 400 millions d’économies à l’horizon 2024 (rien qu’avec la tendance actuelle de départs naturels non remplacés) qui pèseront alors sur le périmètre « BDDF et CDN ». De l’autre, elle propose dans le cadre de la négociation une enveloppe sur 3 ans de 40 millions pour compenser les pertes des salariés CDN. Cette proposition ne couvre même pas une année de participation / intéressement au CDN ! Concernant l’emploi, l’expertise de Secafi met en avant le risque de voir disparaître 5.000 postes de travail d’ici 2024. Bien sûr, il est difficile de comparer avec ce que pourrait donner le maintien des réseaux dans un contexte de bouleversement du monde bancaire. Une seconde négociation sur le sujet aura lieu le 3 septembre. Enfin, cerise sur le gâteau, alors que cette transformation majeure va nécessiter d’avoir des représentants sur lesquels on doit pouvoir compter, Secafi met aussi en avant qu’une large partie d’entre eux (SG et CDN) vont «naturellement» disparaître avec la fusion ... Et les reclassements seront parfois difficiles. C’est sans compter sur la volonté de la direction de régionaliser les activités. La mise en place des ordonnances Macron avaient diminué le nombre de représentants à la SG. La fusion des DEC et la fermeture de CDS ont significativement accentué cette diminution. Il va donc falloir être extrêmement vigilants pour qu’à la négociation qui s’ouvre sur le sujet, un nouveau coup de rabot ne vienne diminuer trop fortement la task force de proximité dont les salariés ont tant besoin en période de crises ou de transformations.
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Les infos du 2 juillet 2021 : Ceinture et bretelle, SG-CDN la guerre des blocs, But !.. contre son camps
Écrit par Philippe FOURNILCEINTURE ET BRETELLE
Une nouvelle fois, pour se préserver de sanctions de l’AMF, la SG a sorti les contre-feux. Les salariés concernés (version très élargie, XXL voire, XXXXL) sont appelés à demander l’autorisation préalable à leur manager avant de passer des opérations personnelles … y compris pour le fond E. On voit, d’une part, les dérives que cela peut donner pour couvrir les risques de la banque. Mais les réactions ont été aussi très vives sur les risques d’ingérence que ce type de demandes, non proportionnées à l’objectif recherché fait courir aux collègues concernés. Il faut corriger le tir, en précisant et clarifiant le dispositif, pour ramener la population concernée à une juste proportion et ajuster le tout à l’objectif recherché : l’absence de conflit d’intérêt.
SG – CDN : LA GUERRE DES BLOCS
Il faut rester assidus pour tenter de suivre la série de négociations dans le cadre du projet d’absorption du CDN par la SG. Après l’accord de méthode pour définir comment négocier (6 réunions), 4 autres réunions ont déjà eu lieu sur l’harmonisation des statuts (« bloc 1 »). Après avoir amusé la galerie avec la QVT, les RPS, la mutuelle, la prévoyance ou encore la retraite, la direction a fini son tour de piste sur l’harmonisation des statuts par le « maintien de la rémunération globale » le 1er juillet. Cf les comptes rendus détaillés sur notre site pour ceux qui veulent. En parallèle, pour ne pas perdre de temps, malgré le nombre de réunions, la négociation sur l’emploi et l’accompagnement social a débuté le 28 juin (« bloc 2 »). Ce que nous retenons pour l’instant, ce sont les difficultés qui s’amoncellent, tant sur l’emploi que sur la rémunération (ou le statut) dans le cadre de ce projet. D’autant plus qu’il y a une vraie asymétrie de l’information (les syndicats ne connaissent pas la cible sur laquelle les groupes de travail de la direction doivent officiellement travailler). C’est pratique pour la direction pour avancer sur les sujets qui l’intéressent, mais cela fait monter la défiance et le mécontentement des troupes qu’on envoie la fleur au fusil. La direction commettrait une grave erreur (et ceux qui la suivraient) en pensant que tout ceci peut se régler en pleine période estivale … pendant que les salariés sont en vacances. Les salariés ne le pardonneraient pas. Et ils auraient bien raison !
BUT ! ... CONTRE SON CAMPS
C’était pourtant bien parti. L’intersyndicale avait pris ses responsabilités et émis une vive protestation dès l’ouverture de la négociation sur le renouvellement de la P+i (Participation, intéressement et Plan d’épargne entreprise). Malheureusement, avec les nouveaux accords signés pour 3 ans par la CFDT, CFTC et le SNB, il semblerait que la faiblesse de notre P+i perdure, même si, en théorie, le montant devrait augmenter. Pourtant, il existe un tel décalage (avec la concurrence, les promesses répétées de la DG et la rémunération des actionnaires) qu’une marge de manœuvre existait. Près d’un milliard va être distribué aux actionnaires (en dividendes et en rachat d’actions !) ... alors que nous devrions nous contenter d’environ une centaine de millions de P+i distribuée à la SG. Sans compter que les collègues du CDN ont 2 ou 3 fois plus. Bref, les signataires des accords semblent avoir marqué contre leur camp, juste avant la fin du match. Et pourtant, il y a longtemps que la coupe est pleine.
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Les infos du 18 Mai 2021 : Le partage (participation intéressement) - SG/CDN, l'inventaire
Écrit par Philippe FOURNILLE PARTAGE
Entre les dividendes et les rachats d’actions prévus cet automne, ce sont 950 millions d’euros que la direction prévoit de distribuer aux actionnaires cette année, écartant sa formule de distribution habituelle pour les préserver de l’impact des difficultés de 2020. Rien de tel pour les salariés qui, après avoir subi un coup de rabot en mars, doivent maintenant faire avec une participation et un intéressement (P+i) au rabais. C’est pourquoi l’ensemble des syndicats représentatifs de la SG ont pris unanimement position dans le cadre de la négociation sur le renouvellement de l’accord P+i et le plan d’épargne entreprise SG. Cela aura incité la direction à améliorer un tout petit peu sa proposition initiale, mais nous sommes encore très loin du compte. Non seulement vis-à-vis des standards du secteur bancaire, mais aussi vis-à-vis des engagements de la DG, qui nous assure depuis des années vouloir compenser la baisse des enveloppes de rémunération par le versement d’une rémunération variable collective « musclée ». Sans entrer dans l’aspect technique de la formule de calcul, on reste très dessous des attentes : la proposition de la direction n’ajouterait que 10 millions d’euros là où il en manque au moins 100 pour ne plus être ridicules par rapport à nos collègues des autres enseignes. Et cela avant l’arrivée des 8000 salariés du CDN. Il reste à la DG jusqu’au 30 juin pour entendre la demande unanime des syndicats. Faute de quoi, elle porterait la responsabilité d’être le seul groupe du CAC40 qui n’aurait plus d’accord sur le sujet. Pas très vendeur comme bilan, surtout en pleine fusion des enseignes. D’autant qu’il reste encore à aborder la question de l’abondement lors de la négociation du 21 juin.
L’INVENTAIRE
Après la négociation sur la méthode de négociation (6 réunions quand même !), la direction déroule actuellement la négociation sur l’harmonisation du statut de tous les salariés qui pourrait résulter du rapprochement des enseignes SG et du groupe Crédit du Nord. A nouveau, deux réunions ont permis pour l’instant de lister les différences écarts entre les groupes sur le temps de travail et sur la parentalité La prochaine réunion, le 24 juin, devrait aborder la retraite, la santé, la prévoyance, la QVT. Force est de constater à ce moment de l’histoire que sur les aspects opérationnels, le silence de la direction reste assourdissant. Rien ne filtre des groupes de travail qui, officiellement planchent sur les sujets. Cela tranche avec sa propension habituelle à présenter sous ses meilleurs auspices la moindre petite souris qui sort du chapeau. Comme nous l’avons déjà écrit, plusieurs sujets qui concernent les salariés SG et CDN sont sur la table. Par exemple, l’inversion du calendrier des congés annuels (la SG propose d’anticiper le droit à congé annuel, tout en garantissant le maintien des droits actuels) ou encore le paiement de la rémunération annuelle RAGB sur 12 mensualités (au lieu des 13 à la SG). Fidèles à nos convictions, nous soumettons ce dernier point – qui concerne directement votre budget - à votre avis (et/ou retours d’expérience pour les collègues CDN). Dans la période qui s’ouvre, chacun d’entre nous aura une bonne partie de la tête dans les congés mérités et tant attendus. Pour autant, nous ne saurions trop vous conseiller de continuer à suivre de près les différents sujets. Et en attendant, vous pouvez donner votre avis sur l’éventuelle modification du versement de notre rémunération annuelle : 12 mois ? 13 mois ? autre ? N’hésitez pas, c’est le moment.
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Les infos du 5 Mai 2021 : épistolaire SG / CDN - Ballon d'essai GTPS - Les mots bleus
Écrit par Philippe FOURNILEPISTOLAIRE
Dans le cadre du projet SG CDN, les relations épistolaires continuent. En tout cas, côté direction. Car la CGT est toujours blacklistée des échanges mails directs avec les salariés du CDN. De son côté, S. Proto a donc répondu (par lettre) à l'ensemble des élus. L’unanimité a voté contre le projet et lui avait surtout demandé de travailler un «scenario alternatif à la fusion» basé sur la coopération plutôt que l’absorption (un système informatique au service des différentes enseignes). Sa réponse de 4 pages (cf site CGTSG) balaye ce scenario alternatif qui, d'après lui, a bien été examiné et conclut par la nécessité d’une fusion par absorption. Le «projet alternatif» aurait aussi eu des impacts sociaux plus importants sans cette fusion. Certaines enseignes, faute de taille critique, n'auraient pas pu faire face aux investissements nécessaires (au-delà de l'informatique, comme la réglementation, la digitalisation ou l'expertise). Enfin, le courrier fait surtout la part belle à l'opportunité que représenterait ce projet. Le plaidoyer repose principalement sur l'ambition clientèle PRO, premium et patrimoniale, voire assurancielle. En attendant, aucune transparence sur l'évolution des groupes de travail de la direction. Bref, il faut des garanties, bien sûr. Mais au-delà de ces exigences sociales (emploi, mobilité, statut, etc), il faut aussi des actes concrets qui, sans attendre, démontrent aux équipes qu’elles auront bien les moyens d’une ambition tournée vers le développement et pas seulement vers la réduction de coûts de la stratégie du déclin. Or, pour l'instant, la situation actuelle dans les deux enseignes et les enseignements des réorganisations précédentes ne prêtent pas à rendre audible l'ambition "d'offrir le meilleur des 2 enseignes aux 10 millions de clients" dans le cadre d’ "une dynamique de conquête". Une série de réunions devrait avoir lieu. Elles seront autant d’occasions de mettre carte sur table.
BALLON D’ESSAI
En attendant d’avoir des explications claires et précises sur les nouvelles ambitions de délocalisation de GTPS, la CGT a retoqué les consultations des CSE des centraux et de Lille Rihour. D’autant que la direction de GTPS déclarait en juillet 2020, qu’ «à ce stade, il n’y a pas d’offshorisations supplémentaires prévues». Bien sûr, depuis la situation a changé. Le travail à distance est bien rôdé (et la distance peut être très longue). Mais c’est surtout, comme l’a rappelé la direction de GTPS, «l’importance de plus en plus grande que prend la nécessité de maîtriser les coûts » qui impose à GTPS d’«être solidaire des efforts du Groupe». Alors que la BU est rentable et contribue favorablement aux résultats SG, elle ambitionne de délocaliser plusieurs centaines de postes ! Ca mérite bien quelques sérieuses explications ! Et pas une simple formalité devant les CSE (sans impact sur le projet). D’autant que le bilan des réorgs précédentes n’a même pas été attendu et que tout ceci se fait sans plan social. Ce qui ne veut pas dire sans heurts ! Laisser passer ce type de projet en douce serait donner une carte blanche à la direction pour traiter des BU - SU dont les résultats sont loin d’être aussi bons.
LES MOTS BLEUS
Rien à voir avec la célèbre chanson, ni avec la crise sanitaire actuelle. Il s’agit d’une formation interne dont l’ambition est de «redonner l’espoir» ou de «relancer une dynamique positive après un plan de départs volontaires» (sic). Mystique ou comique, l’initiative interne – à retrouver sur notre site - donne quelques conseils aux managers désarçonnés par la démobilisation et la désertion des troupes après une réorg saignante. En attendant, pour soigner les états d’âmes, il reste la chanson de Christophe. C’est bon ? Vous l’avez bien en tête ?
…. Sinon, à part ça, et la crise sanitaire, tout va bien. Portez vous bien.
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Les infos du 23 avril 2021 : Lyxor, garanties sur Orion - CdN, exigences sur Ganesh - Surchauffe à GTPS
Écrit par Philippe FOURNILGARANTIES SUR ORION
La partie de poker menteur de la direction au sujet de la cession de Lyxor a eu un effet collatéral : les salariés concernés peinent à prendre pour argent comptant les déclarations leur annonçant un avenir radieux chez Amundi (dans ce projet baptisé Orion). La P+i y est certes alléchante (2 mois de RAGB) mais beaucoup se demandent s’il n’y a pas un loup caché quelque part. C’est pourquoi l’ouverture - réclamée depuis longtemps par la CGT - de discussions sur cette cession est une bonne nouvelle. Aucun sujet n’est tabou, même si certains posent d’évidentes difficultés. C’est le cas par exemple d’un éventuel droit au retour des salariés transférés. Pour la direction, il ne serait possible qu’avec l’accord d’Amundi et à condition que des postes adéquats soient encore disponibles à la SG. En cette période de pénurie et reclassements à faire en provenance d’autres entités victimes de coupes, ce ne sera pas simple. Il en est de même pour les mobilités, gelées «de» et «vers» les équipes concernées par la vente à Amundi. Un certain pragmatisme pourrait cependant prévaloir dans certains cas. Autre sujet d’inquiétude, comment va être déterminée l’enveloppe des variables pour l’année 2021 ? Payée par la SG, sera-t-elle réduite à la portion congrue ? La DRH de GBIS s’est voulue rassurante : «Elle sera en ligne avec les résultats de l’activité». Encore faudra-t-il s’assurer que les objectifs auront été revus pour prendre en compte cette situation nouvelle. Il ne faudrait pas que l’effondrement des variables vienne «compenser» le droit à une P+i enfin digne de ce nom ! En attendant, il reste une foule de sujets opérationnels à régler. Nous verrons si les groupes de travail annoncés permettront d’y voir rapidement plus clair.
EXIGENCES SUR GANESH
Après la consultation des IRP sur la fusion-absorption du Crédit du Nord et la fin proche de la négociation d’un accord de méthode (pour aborder les conséquences de ce projet), les choses vont entrer dans le dur. La proposition intersyndicale de travailler à une alternative moins risquée et moins coûteuse socialement n’a pas encore reçu de réponse de la part de la DG. En tout cas, c’est ce qu’a rappelé la CGT lors de la réunion du 19 avril. Nous avons aussi protesté contre les méthodes de la direction (qui a coupé les accès des salariés Crédit du Nord aux informations par mail de la CGT SG) et exigé à nouveau une réunion pour traiter notamment du sous-effectif actuel de BDDF. Une rencontre devrait avoir lieu le 26 mai.
SURCHAUFFE CHEZ GTPS
C’est, encore une fois, en pleine crise sanitaire (et de congés) que les salariés de GTPS auront appris la mauvaise nouvelle : la délocalisation d’une bonne partie de leur activité (une cinquantaine de postes). De quoi être en colère, mais aussi inquiets, car le projet remis aux CSE des centraux et Lille Rihour parle de «poursuivre la mise en œuvre de son fonctionnement dual équilibré (sic), visant à maintenir à terme au moins 50% de la charge de traitement de ces fonctions en France ». On est bien loin du ratio d’activités actuellement offshorées par GTPS (8% !) présenté aux syndicats quelques jours avant le dépôt de ce projet (pour les rassurer et peut être les endormir ?). Comme les délocalisations vont concerner plusieurs CSE, nous avons renvoyé l’examen du projet au niveau du CSEC (comité central). Ce sera l’occasion de faire préciser les engagements sociaux pris auprès des syndicats, alors même que le dossier était présenté devant les IRP à Paris et Lille. Mais aussi d’examiner les enjeux de satisfaction clientèle qui ne sont pas à la marge, avec des exigences extrêmement fortes !
…. Sinon, à part ça, et la crise sanitaire, tout va bien. Portez vous bien.
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Les infos du 9 avril 2021 : Cessions, fin de partie - CDN, la grande muette - Envoyé spécial à l'AG
Écrit par Philippe FOURNILCESSIONS : FIN DE PARTIE
Le poker menteur de la DG a pris fin ce mercredi : la SG est entrée en négociations exclusives avec Amundi afin de lui vendre Lyxor pour un montant de 825 millions d’euros. Il ne restera pas longtemps dans les caisses car il servira à financer dividendes et rachats d’actions. D’après la direction, la SG ne serait plus «l’actionnaire idéal pour financer la croissance de Lyxor». Il est vrai que la question se pose en repensant à l’abandon dans lequel a été laissée cette ancienne pépite au cours des dernières années : pas ou peu d’investissements, aucune volonté d’imposer ses produits au sein des différents canaux de distribution du Groupe… Mais il est trop tard pour déplorer le choix de la direction. En revanche, il est encore temps de discuter des garanties pour nos collègues concernés par cette opération. La communication des directions de la SG et d’Amundi a beau répéter qu’il n’y aura pas de départs contraints, il n’en reste pas moins que l’acquéreur se vante en même temps de réaliser rapidement 30 millions d’euros d’économies en frais de personnel. Combien est-ce que cela représente de postes supprimés à l’arrivée ? Lesquels ? Quels seront les choix pour les salariés visés par ces suppressions ? Leur sera-t-il possible de revenir à la SG, alors que le gel des mobilités annoncé bloque nos collègues sur des postes peut-être condamnés ? Autant de questions sans réponses, qu’il n’a d’ailleurs pas été possible de poser à Valérie Baudson, future DG d’Amundi lors de la conférence visio organisée jeudi. Aujourd’hui comme depuis déjà plusieurs semaines, la CGT demande que des discussions sérieuses s’engagent.
FUSION : LA GRANDE MUETTE
Il aura encore fallu 3 heures pour «négocier un accord de méthode de négociations» dans le cadre du projet de fusion SG-CDN. C’est au cours de cette 3ème réunion que l’annonce a été faite du passage de 13 à 12 mensualités pour l’ensemble des salariés SG. La fin du 13ème mois (qui serait donc payé en avance chaque mois) a généré pas mal de tumultes chez nos concurrents qui l’ont déjà adopté et serait, d’après la direction, la solution pour éviter une perte de rémunération mensuelle pour les salariés du CDN, actuellement déjà payés sur 12 mensualités. Au-delà de cet effet collatéral, l’ensemble du projet d’absorption du CDN (du choix stratégique aux conséquences prévisibles en termes d’emplois) va maintenant être examiné et soumis au vote du CSEC (comité central) via l’expertise remise par SECAFI. Les 3 tomes de l’expertise de 1600 pages ont toutes été estampillées «confidentiel défense» par la direction … une stratégie contestable lorsqu’on affiche l’ambition, malgré la complexité du projet, de fonder une culture commune. Pour l’instant, elle est plus proche de la grande muette.
FINANCE RESPONSABLE
L’Assemblée Générale des actionnaires de la SG approche et, comme tous les ans, vous pouvez déléguer vos droits de vote à Emeric Uhring (N° et libellé de rue : 17, cours Valmy, localité : Paris la Défense) qui représentera la CGT. C’est l’occasion notamment de dire non aux dividendes injustifiés mais aussi plus généralement aux choix de gouvernance défaillants de notre entreprise.
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