SENS UNIQUE Le " grand projet de la banque de détail " selon la formule d’Alain PY " mérite un dialogue social "… on attendait donc de Messieurs Ogier et Launay, venus plancher devant les délégués syndicaux nationaux, qu’ils nous exposent quelles hypothèses étaient possibles dans le projet 4D et … qu’ils écoutent nos propositions et nos observations. C’est en général de cette façon qu’on conçoit un dialogue. Ceci est d’autant plus vrai que depuis fin 2000, la direction ne cesse de répéter que 4D n’est qu’un projet amendable … Malheureusement la réunion du 9 Avril n’a débouché que sur un constat : en fait de dialogue, nous ne sommes autorisés qu’à discuter des mesures d’accompagnement … et encore, l’état d’avancement de 4D est tel qu’un bon quart devrait être réalisé en 2002 selon le plan de marche de la direction ! C’est ce qu’on appelle dialogue à sens unique … Ceci ne semble pas gêner outre mesure le directeur du réseau qui verrait bien les syndicats venir chaque année d’ici 2007/2008 signer les accords sociaux nécessaires à la gestion des variantes du projet ! On peut toujours rêver … La suite de la réunion aura eu un effet positif avec la lettre ouverte adressée par les 5 syndicats à Alain PY, c’est la première expression commune intersyndicale sur le sujet. INTERESSEMENT Au moment où l’épargne salariale revient au premier plan de l’actualité, la Générale va renégocier son accord d’entreprise le 16 avril. On souhaite qu’elle soit meilleure, car elle…
J’L’AIPASDIT Conséquence probable de la réduction du temps de travail, les gens n’ont plus le temps d’être malade. Le bilan social 2001 fait apparaître une baisse régulière de l’absentéisme pour maladie qui est passé de 5.28% des journées travaillées en 99 à 3.93% en 2001. C’est une première indication qui conforte l’opinion des partisans de la RTT en montrant qu’elle n’a pas un effet négatif sur la productivité. Ces chiffres confirment aussi le bien fondé de la demande de la CGT de maintenir le paiement des jours de carence au cours de la négociation sur le statut social que nous avons signé en juillet 2000. Rappelons que la Convention Collective disparue fin 99 prévoyait le paiement des 3 premiers jours de chaque arrêt sous réserve de produire un justificatif médical. La nouvelle Convention ne prévoit que le paiement des 2 premiers arrêts, mais nous avons obtenu que le statut social Société Générale rétablisse le paiement sans limitation sous la même réserve que l’ancienne Convention. La Direction avait demandé une clause de revoyure en 2002 au cas où cette concession généreuse provoque un dérapage… En fait, le nombre de jours d’arrêts de 3 jours et moins a dégringolé de 21133 à 12310 ! Si l’on considère d’ailleurs le pourcentage de ces arrêts, il était de 0.5% des journées travaillées en 99, 0.34% en 2000 et 0.2% en 2001… Pas de quoi en faire une maladie ! Ces excellents résultats en matière d’absentéisme justifient d’autant mieux que la Direction rétablisse le niveau…
EMPLOI PRÉCAIRE Les statistiques de l’emploi à la Société Générale vont faire l’objet de la prochaine consultation du C.C.E. La direction met l’accent sur la progression des embauches et l’augmentation en solde net de l’effectif… dont acte, il est vrai qu’en 2001 particulièrement, le passage effectif aux 35 heures a eu un effet bénéfique sur l’emploi. Mais ce tableau cache une réalité moins reluisante, l’augmentation de l’emploi précaire depuis plusieurs années. Cette augmentation marque une tendance de fond qui a véritablement explosée à partir de 199. Le nombre de CDD est passé de 280 à 1397, dont seulement 40% sont transformés en CDI. C’est un moyen, au travers des contrats de qualification notamment, de faire financer à bon compte la formation des jeunes au métier, de les sous-payer … et de faire son marché en fin de contrat après une sorte de période d’essai de longue durée ! Cette tendance est aussi illustrée par la hausse du recours à l’intérim qui passe de 313 en effectif moyen en 97 à 798 en 2001, sans que cela ne soit justifié par le passage à l’euro. Autre moyen de gestion de l’emploi qui prend de l’ampleur, la démission est en très forte hausse, particulièrement en 2000 et 2001 et le départ avant la fin de la période d’essai. Ce sont les centraux qui battent le réseau pour décourager les jeunes qui font trois petits tours et puis s’en vont, 6,5% de turn over contre 3%. Le tableau ne serait pas complet si l’on…
CHARTE INTRANET, LA SUITE Les représentants des organisations syndicales ont été reçues par le Directeur départemental du travail de Nanterre à leur demande pour donner leur opinion sur la charte intranet. La direction départementale devra donner son feu vert pour que cette charte entre en application. Les représentants syndicaux ont mis en évidence les ambiguïtés et les imprécisions du texte. Le fait par exemple que la direction envisage la possibilité de sanctionner un agent en invoquant le contenu de ses messages est contradictoire avec l’interdiction de lire et d’archiver la correspondance d’ordre privé. D’autres imprécisions ont été relevées, comme celle concernant un message syndical dont il n’est pas dit s’il faut le considérer comme un message privé. Pour notre part, nous avons longuement insisté sur le fait que les conditions de travail dans les agences comme dans les centraux ne permettaient pas d’invoquer l’identifiant personnel comme preuve de l’identité d’un agent supposé fautif. La direction départementale du travail s’est engagée à examiner le dossier, relevant elle aussi des ambiguïtés qui devront faire l’objet d’éclaircissements de la part de la direction. BLANCHIMENT GRAVE Il aura fallu presque un mois pour que le ministère des finances reçoive les fédérations syndicales de la profession, la date coïncidant curieusement avec la mise en examen pour blanchiment aggravé de la Société Générale – en qualité de personne morale … le représentant du ministre a indiqué que la démarche des pouvoirs publics consiste à élaborer un code de déontologie validé par l’ensemble des parties prenantes ……
RTT Le DRH Alain PY n’aura pas attendu la commission de suivi de l’accord RTT que nous lui avions demandée, pour annoncer le sort réservé au désormais fameux "reliquat des jours de congés annuels 2000"…C’est devant le CCE qu’il a présenté les propositions qui permettront aux salariés de solder leurs congés conformément à l’accord et sans subir l’incurie de Gershwin. La date butoir est reportée jusqu’au 30 avril 2003 en concordance avec celle des congés annuels 2002…Une autre possibilité, qui vaut ce qu’elle vaut, reste celle du compte épargne temps. Et pour en finir avec ce reliquat, le paiement à concurrence de 10 jours. Voilà qui devrait permettre aux uns et aux autres de remettre les compteurs à jour. Côté patronal, par contre, les choses se compliquent en ce qui concerne les 6 jours RTT à leur disposition…L’annonce en fin d’année 2001 de la fermeture collective du 16 août avait été accompagnée de fermetures spécifiques pour le seul réseau. C’est la même stratégie poussée à l’extrême qui aura finalement été utilisée pour fixer les jours employeurs dans les centraux. L’annonce de la fermeture du 29 mars de la majorité des services centraux (hors SGIB et quelques autres…), a été suivie de certaines fermetures atypiques telles que le mardi 21 mai pour la DROP et la DREP, le 26 décembre pour SBAN/STI et l’Agence des Banques…Sans même parler des fermetures nationales du 24 et 31 décembre par demi journées! On relèvera quand même que c’est un métier d’aller au devant de…
SED LEX La procédure engagée à l’encontre de nombreux articles de l’accord RTT Société Générale est terminée. Le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son jugement le 19 février. Il a annulé seulement deux dispositions de l’accord dont l’une n’est pas appliquée. Il s’agit de l’article sur la modulation, qui ne prévoit pas suffisamment clairement d’exposer les motivations économiques et sociales d’un projet de modulation. Par contre, le tribunal a annulé le paragraphe 3 de l’article 10 qui ouvrait la possibilité pour les cadres au forfait de travailler à temps partiel, suivant en cela le ministère qui réserve le temps partiel aux salariés en horaire hebdo. Il va donc falloir trouver très vite une solution pour les 353 cadres concernés, dont 300 femmes. Enfin, le juge a interdit à la Société Générale de décompter une journée entière pour prendre un repos sur une demi-journée travaillée…mais il s’agit là d’une interprétation de la direction très contestée en commission de suivi, et non d’une disposition de l’accord lui-même. La CGT qui fut signataire de l’accord se félicite que le tribunal ait relevé le nombre important de jours RTT à disposition des salariés et la grande liberté de choix pour les utiliser ainsi que les dispositions plus favorables que la loi pour le temps partiel. Sed lex, c’est la loi, il va falloir maintenant aller de l’avant. Relevant que l’économie générale de l’accord n’est pas remise en cause par le jugement, la CGT a écrit au DRH pour lui demander de…
PICAILLON ET GROBIFTON C’est l’histoire de 2 compères comme au cinéma, le maigre et le bien gras… ou la dérive d’un système qui s’affole. Picaillon travaille dans le réseau, il va recevoir incessamment une sorte de bonus qu’on peut chiffrer à un peu moins de 3% du résultat net de la banque de détail, 1041 millions d’euros. Grobifton travaille à SGIB, son bonus a baissé, mais le total distribué fera aux alentours de 40% du résultat net, 654 millions d’euros. L’intéressement d’Avril ne calmera pas non plus Picaillon, il est en baisse, de 55 à 51 millions d’euros distribués, malgré la hausse de l’indice d’activité du réseau. Il n’est pas certain d’ailleurs que le discours de la direction, genre c’est la loi du marché, suffise très longtemps à calmer Picaillon. De ce point de vue, l’échec complet de la négociation sur les rémunérations variables augure mal de l’avenir sur le sujet. La direction préfère sans doute essayer d’occuper Picaillon en lançant " un challenge national SOGECAP " pour Avril … 4D, LE FEUILLETON Dernier avatar du feuilleton judiciaire, le tribunal a annulé la consultation du comité central d’entreprise sur le projet 4D. Théoriquement, tout est stoppé, en attendant une nouvelle consultation… que la direction a fixée à la prochaine réunion du comité, le 13 mars. Cela ne devrait pas avoir de conséquence sur les vraies négociations, celles qui doivent s’engager avec les syndicats après la rencontre du 20 février. Les dates sont fixées, le 9 avril pour la première, baptisée…
CONSTRUIRE L’AVENIR C’est le 20 février qu’a débutée la série de négociations sur 4D arrachée à la suite de la grève du 2 janvier…Sous la houlette du DRH Alain PY, cette première réunion a été l’occasion pour nous de développer les aspects qui devront être traités pour que l’avenir soit préservé et les diverses inquiétudes levées. Sur un plan général : le maintien du niveau global de l’emploi, l’engagement que les services clients et les CRCm demeurent à terme des entités Société Générale et ne soient pas filialisés… Ils devront s’accompagner d’un volet social précisant par exemple, les modalités des mobilités individuelles ou collectives, et d’une définition claire des nouvelles fonctions. L’occasion aussi d’exprimer les craintes d’une spécialisation à outrance de certains métiers, notamment des téléconseillers, qui leur ferait courir des risques pour l’avenir. De même qu’il semble nécessaire d’adosser à la généralisation des moyens de communications intranet et GRC , un certain nombre de garanties pour éviter les dérives et les abus de pouvoir…Pour la direction, ce sont essentiellement la complexité du projet et le long terme sur lequel il va s’inscrire, qui seront sources de difficultés dans la négociation. Mais comme l’a dit Alain PY : " c’est le projet de la banque de détail, il mérite un dialogue social "…Ce " travail nécessaire avec les organisations syndicales " va donc s’entamer dans un état d’esprit que la direction veut rassurant et constructif. Ainsi, le DRH précisait que la situation ne nécessitera pas de plan social, que les…
COCKTAIL MOLOTOV La négociation sur la rémunération variable ne semble pas avoir un brillant avenir… Certes, la Direction a capitalisé 2 h 30 de plus dans ses statistiques de réunions baptisées " négociations ", mais le 15 février ne sera pas marqué d’une pierre blanche. Après avoir laissé les représentants syndicaux s’éreinter, François Sin a conclu d’un lapidaire : " mon texte ne peut être modifié qu’à la marge "… illustrant ainsi un sens peu commun du dialogue ! Aucune proposition n’a trouvé grâce : ni fixer une règle de calcul claire, ni fixer de plafond raisonnable, ni définir précisément des critères objectifs d’attribution, ni prévoir un plancher pour reconnaître la contribution de tous au résultat collectif. La CGT a pourtant chiffré précisément à 450.000 euros, le coût d’un plancher fixé au minimum distribué à chaque niveau … sur un total de plus de 32 millions d’euros, on ne peut pas dire que ce soit considérable. On ne voit pas bien à quoi pourra servir l’envoi d’une ultime version du projet aux syndicats s’il est de la même veine, et si finalement, la direction poursuit dans la dangereuse voie qu’elle semble choisir. Ce qu’elle baptise la rémunération variable est un cocktail Molotov qui va finir par lui exploser dans la figure. Car à force de comparaison, tout le monde commence à comprendre qu’à ce jeu-là, tout le monde se fait avoir… Mais si explosion il y a, nous serons beaucoup plus exigeants pour signer un accord ! A CONTRE COEUR…
A VOT’ BON COEUR Officiellement, les rémunérations à la tête du client sont destinées à récompenser les efforts individuels qui ne seraient pas justement reconnus par les salaires …Liées aux résultats, ces primes sont donc globalement en chute, bien que le Président ait annoncé cette semaine au CCE un très bon 4ème trimestre prometteur d’un ROE dépassant l’objectif. Premiers annoncés, les bonus seraient en moyenne inférieurs de 50% à ceux de 2001 tandis que l’ex-CGU serait promis à une réduction du tiers. D’une certaine manière, c’est une façon d’éponger rapidement la prime de 600 € qui avait au moins le mérite d’être versée à tous. Une fois de plus, la distribution suscite beaucoup de mauvaise humeur, tant les critères d’attribution sont aléatoires et obscurs. On peut ainsi passer à zéro brutalement, premier signe de disgrâce, ou appartenance à un secteur promis à la disparition … mais on peut aussi voir le bonus varier du simple au triple à résultats égaux pour cause de n’importe quoi. Mais cette fois-ci, le nombre de mécontents est en forte hausse, et cela ne va pas s’arranger avec bientôt l’annonce du montant versé au titre de l’ex-CGU hors SGIB et dans le réseau. Bien entendu, les masses distribuées n’ont rien à voir, les bonus de 150 000 euros sont courants, ceux de 300 font figure d’aumône ! Côté CGU, la fourchette variait plutôt de 5500 à 150 euros en 2001, sans compter les 1330 exclus. Les très mauvaises raisons qui ont justifié le développement de…
ARRACHES-TOI ! La réunion du 1er février a débuté la négociation sur le système de rémunération variable concédée le 11 janvier par Alain PY après la grève du 2. Il s’agissait en fait de revenir sur la rémunération des conseillers en gestion de patrimoine créée en 2001, et première rémunération officiellement liée à des objectifs quantitatifs individuels… mais aussi du mode de distribution de l’ex-CGU, distribué à la tête du client en mars, à l’exception de SGIB. Le cours de la réunion a vite montré que sur les deux sujets, ce système de rémunération répondait aux mêmes critères et à la volonté d’individualiser les salaires … selon le constat habituel digne du café du commerce : il faut bien rémunérer ceux qui bossent et punir les fainéants. François Sin, chargé de conduire la négociation est même capable de quantifier les différentes catégories : " 10% qui s’arrachent… 80 % autour de la moyenne… et 10% qui ont zéro parce qu’ils le méritent ". C’était pas très bien parti ! Nous avons quand même rappelé que notre objectif était de parvenir à un accord qui encadre ces rémunérations dans la transparence, le maximum d’objectivité et d’équité et aussi la garantie d’un minimum pour tous au titre du travail collectif, ainsi qu’un plafond fixé en regard du salaire de base … toutes ces choses étant souvent d’ailleurs des obligations prévues par le code du travail. Nous avons aussi souligné que faute d’accord, nous ne pourrions pas laisser ce type de rémunération se…
4D…2002 La commission économique du CCE a été l’occasion pour la direction sous la houlette du directeur du réseau J.J. OGIER, de présenter d’une part un bilan d’étape des différents tests effectués dans le cadre de 4D…et d’autre part l’avenir proche de ce projet structurant. Au chapitre des tests effectués (DEC,Unités Commerciales, CRCm), les résultats se résument par un satisfecit tout juste nuancé par quelques bémols. Il en va ainsi du reroutage systématique des appels des agences vers les CRCm…l’abandon du caractère systématique de cette mesure est plutôt rassurante en ce qui concerne la relation avec la clientèle. Dans le cadre de la procédure budgétaire 2002, la direction avait annoncé une dizaine de restructurations de groupes. Lille Nationale, Rennes, Saint Quentin en Yvelines, Evry, Massy, Neuilly sur Seine, Courbevoie, Paris Jemmapes, Lille MNE, Montpellier et Caen seraient donc transformés dans la foulée d’anciens groupes restructurés baptisés DEC. A ceux-ci viendraient s’ajouter 13 autres nouvelles DEC sans modification de structure : Bordeaux-périphérie, Bayonne, Pau, Saint-Etienne, Grenoble, Franche Comté (Besançon), Haut Rhin (Mulhouse), Berry-Nivernais (Bourges), Cergy, Orléans, Paris Seine Amont, Melun et Roissy. La grande nouveauté sera plutôt francilienne, puisque la direction annonce la création de 2 " pôles services clients " (plateforme administrative) qui gèreront chacun les tâches de plusieurs DEC. Du " Pôle services clients OUEST " basé à Nanterre, dépendront les DEC de Neuilly (ex Neuilly et Villiers) et de Rueil (ex Rueil et Courbevoie)…du " pôle Essonne " dépendront les DEC d’Evry (ex Evry et Juvisy) et Massy…
TRUE STORY Après la grève du 2, la CGT a proposé aux autres O.S. d'écrire à la direction pour demander des négociations sur les sujets de mécontentement qui avaient motivé les grévistes. Cette lettre , envoyée le 9 janvier, a reçu une réponse le 11, lors d'une réunion prévue pour la signature d'un avenant au statut social Société Générale. Alain Py a accepté, comme nous le soulignions sous le titre MESSAGE REÇU de reprendre la négociation salariale le 15 janvier, et de fixer une réunion de concertation sur les autres sujets pour fixer des objectifs de négociations et un calendrier. Le 15 janvier, la négociation a donc repris, sur la base d'une proposition de la direction reçue le 14 janvier dans la soirée, proposition consistant à attribuer une prime de 600 euros purement et simplement. Les 5 syndicats ont donc, en ouverture de négociation, avancé une contre-proposition, basée sur d'autres accords dont un concerne le groupe SG, celui du Crédit du Nord. Cette contre-proposition, consistait en une augmentation de 1% des salaires, avec un minimum mensuel touchant tous les niveaux de techniciens (soit 25 euros), et une prime exceptionnelle de 700 euros, incluse dans un accord salarial 2002. La discussion s'est engagée , Alain Py refusant toute négociation au-delà de l'attribution d'une prime (et renvoyant la négociation salariale 2002 en septembre), jusqu'à ce que la direction demande finalement le report au lendemain 16 au matin, pour conclure, en proposant "une nuit de réflexion". A ce stade, une nouvelle concertation entre…
MESSAGE REÇU La rencontre entre les syndicats de la Générale et Alain PY le 11 était le premier contact après la grève du 2 janvier. Elle aura permis de commencer à mesurer comment la direction entend y donner suite au delà des déclarations à destination médiatique. Les syndicats avaient adressé au DRH une lettre commune à cet effet pour obtenir des réponses sur les questions posées par les grévistes. Message reçu semble-t-il, puisque le DRH a admis qu’il y avait besoin de répondre aux préoccupations listées dans la lettre, et exprimées le 2 janvier. Plus précisément, il a affirmé sa préférence pour un accord salarial, ce qui a conduit à ce que la réunion du 15 janvier change d’ordre du jour. Elle sera consacrée à l’examen d’une nouvelle proposition de la direction qui sera adressée aux syndicats la veille. Les autres questions portant sur 4D , les restructurations, la sécurité vont faire l’objet d’une réunion de concertation entre syndicats et direction afin de définir précisément les sujets de négociation, les priorités et le calendrier. Pour la première fois sur les réorganisations liées à 4D, A. Py a admis que la négociation était nécessaire… et ceci n’est pas une coïncidence tant les préoccupations sont fortes dans le réseau. Ces intentions affichées montrent que l’ouverture de négociations est possible, et cela peut être porté au crédit de ceux qui ont agi le 2 janvier… La CGT ne pouvait pas ne pas le relever à destination de ceux qui ont préféré ne rien…
ON R'MET CA ? La grève du 2 janvier a été particulièrement bien suivie à la Société Générale où la Direction affiche officiellement 20% de grévistes, ce qui, congés, malades et autres déduits, confirme l'estimation syndicale de 40%, plus proche du chiffre de radio couloir DRH. De nombreux groupes ont été fortement en grève dans toute la France, du nord comme à Lille MNE 50%, Valenciennes 50%, au sud, Marseille Prado 65%, Canebière 55% dont l'agence mère a fermé, Perpignan 63%, Béziers 70% et tous les bureaux fermés… en passant à l'ouest à Rennes 50%, Nantes centre et agences 50% etc… La direction avoue avoir fermé plus de 600 agences, et dans le réseau, tout le monde sait comment elle a ouvert les autres, quitte à recourir à des contrats d'alternance laissés seuls comme dans le groupe de Rennes qui a fermé 10 agences sur 25. La fureur du patron local, qui a accusé les grévistes de désertion, illustre le débat. Ereintés par les média, le ministre, les grévistes, bien que quantité négligeable selon ces derniers, déchaînent la foudre. L'histoire dira plus tard qui des grévistes ou des autres défendaient le mieux son métier. Avant le 2 janvier, rien ne justifiait de se battre pour cause d'euro, après le 2, rien ne justifie de continuer à se battre pour cause d'échec proclamé. Malgré tout ce battage, les fédérations ont annoncé la couleur, en tenant compte de la volonté des grévistes favorables à de nouvelles étapes d'actions rapides mais pas à…
KNOCK OUT Le message diffusé par la DRH après le refus unanime des syndicats de la Générale de signer le projet d’accord salarial illustre l’incertitude de la direction au fur et à mesure que s’approche le 2 janvier. Certes le communiqué proclame la " clôture " de la négociation …mais il ne dit mot de ce que la direction va faire. S’agit-il de ne pas énerver un peu plus de futures grévistes en punissant les syndicats de leur indiscipline par l’annonce d’une mesure unilatérale inférieure ? Nous préférons penser qu’il s’agit de prudence et de la volonté de ne pas couper les ponts en vue d’une négociation qui pourrait s’imposer d’elle-même dans la première semaine de janvier. Expliquant notre refus de signer, nous soulignions notre volonté d’obtenir une revalorisation des salaires de base plutôt qu’une prime… Et critiquions le fait que la direction consacre plus d’argent à l’ex-CGU qu’aux négociations salariales avec les syndicats ! C’est bien ici que le bât blesse sur cette politique d’individualisation forcenée d’un salaire qui pourrait varier aussi à la baisse… la brosse à reluire critère de qualification ? Nous voilà donc revenu à la case départ du match entamé lors de la dénonciation de la convention collective et qui avait été arrêté par l’arbitre début 2000. Le problème est que l’arbitre, c’est-à-dire la nouvelle convention, les banquiers l’ont signé sans avoir l’intention de la respecter sur ce point. Début janvier 2002, un nouveau round débutera, mais cette fois-ci, le match finira par un knock-out.…
J – 20 Reçues à Bercy à J-20 du 2 janvier, les 5 fédérations syndicales de la profession ont prévenu les pouvoirs publics : il ne faudra pas critiquer un corporatisme étroit de notre part ce jour-là. Il ne reste plus qu’une vingtaine de jours pour négocier et on n’est pas parti pour … les banques se sont répandues dans la presse pour jouer les fiers à bras en pariant sur l’échec de l’appel des 5 syndicats à la grève. On a bien vu aussi que derrière les rodomontades, elles se précipitaient pour convaincre leurs syndicats d’entreprises de leur bonne volonté, certaines n’hésitant pas à lâcher ce qu’il faut pour signer un accord salarial. Derrière le groupe CIC, 1% d’augmentation générale avec un mini de 20 € par mois et une prime de 600 €, le Crédit Agricole vient de concéder une augmentation de 1,7%. La direction de la Générale a quelques inquiétudes elle aussi, elle a transmis une nouvelle proposition d’accord, le 14 décembre, sur la base pour l’essentiel d’une prime de 12% d’une mensualité et d’une prime de 400 € (au lieu de 10 % et 300€)…La réunion de signature est convoquée le 19 par la DRH, certainement pour se rassurer. Aucune chance pourtant de s’en tirer à si bon compte pour la direction : personne ne comprendra qu’elle fasse moins que le CIC. Ce premier recul est quand même un motif de confiance et un encouragement à poursuivre la pression. A voir aussi les efforts déployés pour…
SALAIRES A côté de la proposition du CIC, celle de la Société Générale fait un peu pingre … la Générale propose 10% d’une mensualité et 300 €, le CIC 600 €. La Générale propose d’augmenter les salaires de 0,7% aux niveaux B et C et 0,5% aux niveaux D et E, le CIC augmente tous les salaires de 1% avec un minimum de 260 € par an. Voilà qui n’a pas facilité la tâche du représentant de la DRH pour vendre son projet d’accord à la réunion de négociation du 7 décembre. Ceci ne l’a pas empêché de camper sur ses positions et d’aller tout droit à l’impasse tant il est éloigné des revendications syndicales. Sans même parler de la revendication des 5 fédérations, 1000 euros pour tous par an, il aura du mal à obtenir une signature sur le texte " définitif " qui devrait parvenir aux syndicats dans la deuxième quinzaine de décembre… un texte qui sera " proche de la proposition déjà faite " et que personne n’a trouvé signable. Il faut dire qu’il planait sur la réunion une atmosphère électrique après que notre gaffeur président ait déclaré au journal Les Echos qu’il ne comprenait pas les motifs de mécontentement et que les salaires des non cadres avaient augmenté de 7,8 % en 3 ans à la SG ! La mission confiée à la DRH pour mettre la Générale à l’abri du mouvement du 2 janvier a tourné court, elle ne pourra pas se vanter d’avoir signé un accord salarial, du moins…
ÇA VA CHAUFFER GRAVE On aura rarement vu un tel déferlement depuis l’annonce de l’appel à la grève le 2 janvier. La presse dénonce la prise d’otages, l’éditorialiste de la Tribune pousse le raisonnement à son terme et qualifie les syndicalistes de maîtres chanteurs. Revers de la médaille, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre … on n’avait pas vu ça fin 99 quand 30000 employés de banque manifestaient dans la rue le 30 novembre pour la convention collective. Amalgamés avec leurs patrons, les salariés de la profession ont mauvaise presse : des nantis qui bénéficient de privilèges et qui refusent de travailler le 1er janvier. Même le ministre des finances s’y est mis, lui dont on aurait pu penser en sa qualité de ministre de gauche qu’il apporte un peu de soutien aux personnels. A vrai dire, ça n’est jamais le bon moment pour faire grève depuis le 11 septembre jusqu’aux prochaines élections. C’est aussi accorder beaucoup de pouvoir aux syndicats des banques de bloquer le passage à l’euro… certes le choix de la date est symbolique, mais il reste 30 jours pour négocier, et le franc aura cours jusqu’au 17 février. Les larmes de crocodile versées sur les populations fragiles, l’appel à la conscience professionnelle des banquiers et l’éternel argument du respect de notre clientèle font bon marché des dégâts que nos clients subissent, et en premier lieu les moins fortunés, de la dictature du ROE. C’est cette dictature qui a tout droit conduit aux fermetures…
SALAIRES Il aurait été surprenant qu’en matière de salaires, la négociation à la Société Générale soit une véritable négociation. Après la réunion du 12, où la direction a poliment écouté les syndicats formuler leurs propositions, celle du 20 a été consacrée à y répondre négativement. Scénario désormais classique qui devrait déboucher sur quelques millions distribués sous forme de prime, avant une dernière réunion baptisée de signature en décembre. Pour l’heure la direction annonce une prime de résultat de 10% d’une mensualité en décembre et… une prime baptisée Euro en février dont elle refuse de donner le montant. Qu’on se le dise, ce ne sera en tout état de cause qu’un montant bien inférieur aux 1000 € réclamés. Quant à la remise à plat de la politique salariale promise, elle s’arrêtera cette fois-ci à un exposé d’un responsable sur la rémunération variable des cégépistes. Ultime provocation, le représentant de la DRH s’est interrogé sur la méthode de répartition de la prime euro, uniforme ou attribuée à ceux qui se seront mobilisés pour l’euro ? … Voudrait-il laisser l’impression aux syndicats que leur avis compte pour quelque chose en obtenant une répartition uniforme de la primette ? Ce ne sera pas notre avis, d’autant que ces propositions représentent à peine une cinquantaine de millions … Une misère comparée aux autres primes, 2,5 milliards de bonus et 200 millions de CGU distribués en 2000. Il sera difficile dans ces conditions à la direction d’arracher une signature comme elle avait pu le faire l’année…
Page 94 sur 102