RETRAITES : LE CHOC L’échéance approche en même temps que le mois de mai qui pourrait être finalement le mois de l’explication sur un malentendu. Pascal Aubert, éditorialiste de la Tribune, probablement adepte des méthodes de l’administration Bush, part lui aussi en guerre. " Le soldat Raffarin " doit sortir de la " tranchée " pour conduire cette " offensive majeure " … car " l’issue de la bataille sera décisive pour la suite "… Quelle suite ? " Celle de la réforme du système de santé et du recalibrage des missions de l’Etat " ! Bien entendu, ceux qui ne sont pas d’accord ne sont que " résistances, forces du statu quo, états-majors syndicaux, lobbies corporatistes "… langage de guerre soigneusement évité par le gouvernement mais finalement illustrant bien le malentendu entre la politique d’une majorité parlementaire élue dans les conditions que l’on sait, mais pas légitimée pour bazarder la retraite à 60 ans et la répartition, la santé et la sécurité sociale, et les services publics ! Pascal Aubert, obscur porte-plume, ne fait la guerre que par procuration, il n’aura pas à affronter ce qu’il appelle " la mitraille ", le gouvernement, ce sera autre chose. Il a déjà reçu 2 avertissements, 1er Février et 3 avril. Quoi qu’on pense des " privilégiés " du secteur public, leur reprocher de défendre et tenir à un système de retraites que tout le monde considérait légitime il y a 20 ans n’entamera en rien leur détermination, qui est très grande à l’évidence. Il ne sera pas non plus facile au gouvernement d’endormir le secteur privé très longtemps. Dès lors que chacun…
PAX AMERICANA Après les attentats du 11 septembre 2001, l’espoir fut grand que le début du 21ème siècle ouvre une nouvelle ère des relations internationales. On est en droit de se demander aujourd’hui qui en tire les bonnes leçons … Du côté de la lutte contre le terrorisme, nous sommes restés sur notre faim, car pour lutter contre l’argent du terrorisme, il faudrait aussi supprimer l’opacité des circuits financiers et les paradis fiscaux, ce qui en gênerait plus d’un. Du côté du principal foyer d’instabilité dans le monde, le conflit israélo-palestinien, on attend toujours l’application des résolutions de l’ONU ou une initiative du conseil de sécurité. Et pour finir, l’opération " libération du pétrole d’Irak " qui sera forcément victorieuse mais débouchera forcément aussi sur une pax americana. On a déjà vu ce que donnait, aux lendemains de la seconde guerre mondiale, le monopoly des maîtres du monde. Heureusement, la nouveauté, c’est qu’en ce début de siècle, les opinions publiques ont démontré leur capacité à exiger ensemble, au travers des continents, la paix et le respect du droit international ; bel exemple, notamment en Europe où les citoyens ont su faire leur unité politique. LE FOND DE L’AIR EST FRAIS Premier pôle services clients de l’Ile de France, le PSC de Nanterre devrait bientôt ouvrir dans les locaux retenus dans le quartier de la préfecture… mais les candidats ne se bousculent pas au portillon. La direction a bien trouvé un directeur, M. Trabuc, mais il n’est pour l’instant que directeur…
LE MILLION… Les trois petits tours qui résument la négociation salariale 2003 se sont soldés au final par la signature d’un accord par le seul SNB…adepte de l’"art d’avoir raison tout seul ". Après avoir refusé de signer l’accord 4D, c’est une nouvelle fois seul qu’il clôt les négos. L’ensemble des autres syndicats ont jugé les mesures proposées insuffisantes, voire insatisfaisantes pour la CGT. En effet, ce n’est pas une prime hiérarchisée qui va venir corriger les dérives d’un système salarial individualisé. 15% des salariés n’ont eut aucune augmentation durant les 3 dernières années ! 10% sont exclus de la part variable alors que la masse globale a doublée en 10 ans, et que celle des bonus a été multipliée par 10 sur la même période!…le gouffre entre bas et hauts salaires grandit année après année. Même la revalorisation des minima salariaux définis à la SG a été refusé par la direction, alors que l’AFB venait elle de les augmenter. C’est un tout autre choix, celui demandé par la direction du réseau, qui sera finalement retenu dans l’accord salarial : l’augmentation de la rémunération de certaines fonctions du réseau. Cette " prime d’expertise " est donc une mesure de gestion dont il y a fort à parier que les effets seront automatiquement rattrapés sur les augmentations individuelles. Pour les contrats de qualification, la direction a même abattu de 30% le plancher de la prime, le ramenant ainsi à 280 euros…Il n’y a pas de petite mesquinerie ! Pour la CGT,…
4D Que l’on soit clair, la question n’était pas de savoir si les syndicats étaient pour ou contre la réorganisation du réseau que la direction a baptisée 4D : nous étions tous opposés et critiques. L’impact de la mise en place de CRCM et de PSC sur notre clientèle est sujet à incertitudes, au point que Bernard De Talancé soulignait au cours de la réunion de signature que Daniel Bouton avait l’intention de suivre de très près la mise en œuvre du projet de la direction du réseau à Nanterre, 1er CRCM et 1er PSC d’Ile de France. Dès lors que " le pouvoir de dire non " n’empêche nullement les choses de se faire, la question reposait sur la capacité des syndicats à obtenir des garanties essentielles tant au plan économique que social. Celles obtenues, notamment le maintien de l’intégrité de l’entreprise et la priorité donnée aux droits des salariés compte-tenu de la possibilité de refuser de suivre son poste sans risque de licenciement, sont tout à fait extra-ordinaires, au sens propre ! Aucun autre accord dans aucune autre banque ne va aussi loin. Fidèles à nos engagements, nous avons négocié puis consulté le personnel avant de signer l’accord. Certes, avec à peine plus d’un millier de réponses, nous sommes loin du résultat de nos consultations précédentes sur la convention et la RTT… la démocratie est un exercice difficile mais cela ne nous empêchera pas de poursuivre dans cette voie. Avec 849 voix pour la signature et 186 contre,…
PROVOCATION POSITIVE La publication du rapport de l’expert mettant en évidence l’énorme pression quotidienne pesant sur le personnel du réseau sera peut-être à l’origine de mesures positives, mais le chemin sera long. Présenté à la direction en séance du comité central d’entreprise le 26 février, le rapport a suscité les inévitables contestations de sa légitimité de la part de la direction. Daniel Bouton, venu présenter la marche de l’entreprise a répondu à la CGT qui l’interpellait : cette enquête a-t-elle une valeur réelle ? Un peu osé comme question de la part d’une direction qui a fait tout ce qu’elle a pu pour empêcher que cette enquête n’aille à son terme, allant jusqu’à interdire à l’expert de rencontrer les salariés à l’intérieur des agences. Plus tard, le nouveau DRH, Bernard De Talancé, a poursuivi sur le thème du caractère excessif du rapport d’enquête amalgamant allègrement les opinions du " psychosociologue " auteur de l’enquête, et l’exposé des faits par les salariés interrogés, qui sont rIgoureusement authentiques. C’était oublier que son prédécesseur avait refusé toute participation ... pressentant évidemment ce que mettrait l’enquête en lumière. En effet, si le stress n’a fait que s’aggraver au travail ces dernières années, cela ne doit pas apparaître, quitte à serrer les boulons. La tentative des médecins du travail de la SG de mener une enquête sur ce sujet il y a quelques années avait été promptement étouffée par l’ex-directeur des relations sociales. Il existe donc une sorte de chape que ce rapport a le…
LE MILLION .. SUITE Traditionnellement, les négociations salariales SG se déroulent selon un protocole désormais classique. A la première réunion, les syndicats font part de leurs propositions. A la seconde, la direction n’en tient bien sûr aucun compte et annonce ce qu’elle a décidé de concéder sous un concert de protestations. L’année dernière, le scénario a été quelque peu bousculé par la grève, mais au final, la dernière réunion, en général la troisième se conclut par la signature d’un accord qui consiste à répartir l’enveloppe décidée en haut lieu. En millions d’euros, l’enveloppe en question a varié ainsi, 10 M€ en 97, 13,7 en 98, 28,2 en 99, 19 en 2000, puis 2001 fut zappé par l’accord 2002 qui a coûté 28,2 M€ à la direction... pendant qu’elle distribuait 172 M€ de Bonus en 2001 et 38,4M€ de complément variable à la tête du client ! La première réunion s’est donc tenue le 20 février avec le traditionnel tour de table. La CGT a relevé l’aggravation des dérives de la politique salariale de la direction. Ainsi, dans la répartition globale des rémunérations, la part variable continue de prendre de plus en plus d’importance, 16% de la masse salariale, le nombre d’exclus augmente et les écarts grandissent, les plus mal servis touchent moins et les plus hauts encore plus. Il y a désormais près de 3000 exclus, 10% du personnel, et certains reçoivent un complément variable à peine supérieur à une centaine d’euros. Quant à prétendre que les augmentations individuelles sont…
4D : A VOUS DE DECIDER L’ultime réunion de négociation sur 4D s’est conclue par un projet d’accord qui sera soumis à la signature des organisations syndicales au lendemain de la consultation du comité central d’entreprise du 5 mars. Comme cela devrait être toujours le cas, la direction a annoncé qu’elle n’appliquerait l’accord que s’il était majoritairement signé... mais aussi qu’en absence d’accord, elle reviendrait sur la totalité de ses engagements ! Il faut se souvenir du chemin parcouru, même si la direction a toujours refusé de renoncer à son projet de réorganisation du réseau. Dès la fin novembre 2000, la CGT avait posé des conditions qu’elle a récapitulées dans un cahier revendicatif publié en avril 2002, lorsque les négociations se sont enfin engagées. On y trouvait notamment l’exigence de voir l’intégrité de l’entreprise garantie et le droit pour les salariés de rester sur place. Il aura fallu passer par de nombreux épisodes incluant les débrayages dans plusieurs agences comme à Valenciennes et Charleville, et la résistance organisée lors de la première opération 4D réalisée à St Brieuc. Le texte final acte bon nombre d’engagements qui vont modifier en profondeur la physionomie du projet initial, aussi bien au plan de la cartographie que dans la gestion de l’emploi. Ce n’est pas commun par les temps qui courent de faire écrire à une direction qu’elle s’engage à maintenir le statut Société Générale à toutes les entités, ne pas externaliser, et qu’elle s’engage à ne pas licencier sur le fait que des…
CLAUSES ABUSIVES L’évolution de la jurisprudence a finalement contraint la direction à réviser sa politique, un document a été remis à la Commission Sociale listant les métiers susceptibles de justifier une clause de non-concurrence et sa contrepartie financière. Problème, de telles clauses ont été massivement introduites dans les contrats individuels depuis plusieurs années, au mépris de la convention collective et de la loi... et la direction refuse d’informer individuellement les salariés qu’elles sont sans valeur. Il faut dire que c’est une habituée de la clause abusive, et que des clauses de mobilité géographique ambiguës ont aussi été introduites dans les contrats de travail individuels ou dans les formulaires d’inscription aux formations sans plus de valeur que les clauses de non-concurrence, au sens qu’elles ne peuvent en aucun cas permettre de déplacer quelqu’un contre son gré. Elles traduisent une tendance à l’abus de pouvoir préoccupante... Il aura fallu aussi batailler ferme pour obliger le représentant de la direction à la commission sociale à s’engager à adresser un rappel au règlement aux hiérarchies sur la conduite des entretiens annuels d’évaluation. La recrudescence d’entretiens expéditifs rédigés à seule fin de préparer un licenciement pour insuffisance a alerté la CGT qui a exigé le respect de la convention collective : l’entretien doit être préparé et programmé à l’avance, le salarié doit pouvoir y exposer son point de vue, puis, après cet entretien, l’évaluation est formalisée par écrit et le salarié dispose d’un délai de 48 heures pour y inscrire ses observations. CONDOLEANCES Le rapprochement…
PAS DE DEUX La réunion de négociation sur 4D du 30 janvier a principalement débouché sur ... la décision de tenir le 11 février une ultime réunion " au finish " qui devra aboutir soit au constat d’échec définitif des négociations, soit à un nouveau texte qui permettra aux syndicats de consulter sur la signature d’un accord. En effet, le texte qui avait été remis aux syndicats après la reprise des négociations le 14 janvier a laissé en l’état plusieurs revendications essentielles, il a donc fallu revenir encore dessus. La direction a, de son côté, réaffirmé sa volonté de parvenir à un accord, en lâchant quelques concessions, mais elle a aussi durci le discours. La carotte ou le bâton ! On a l’impression que le pas de deux devient une méthode de négociation pour 4D. Ainsi, pour la première fois, le directeur du réseau a concédé qu’il pourrait, en plus de l’augmentation du nombre de PSC de 2 ou 3, accepter la création de services clients locaux supplémentaires à titre transitoire... mais dans le même temps, le DRH précisait que l’absence d’accord pourrait remettre en cause tous les engagements unilatéraux que la direction a pris devant le CCE. Ce que l’on pourrait traduire par le rétablissement de la menace de licenciements pour cause de refus de mobilité et par un nouveau choix tactique, celui d’un plan social. Autant dire que la réunion du 11 février sera décisive, et que les conséquences de son issue devront être assumées. Côté direction, si…
RESTONS MODESTE L’élection du Conseil d’Administration du 14 janvier est désormais la seule élection nationale qui mesure la représentativité des 5 organisations syndicales de la Société Générale. Cette année, l’arrivée de la Sogénal a augmenté notablement le nombre d’inscrits et d’exprimés, mais le taux de participation a baissé d’environ 4%. Depuis l’élection de 1991, CGT, CFTC, et CFDT ont augmenté leur nombre de voix en valeur absolue et en pourcentage tandis que le SNB perdait un millier de voix et près de 4%. Le résultat de 2003 est un encouragement pour la CGT qui rassemble sur ses candidats 12,33% des suffrages, soit 15,3% dans le collège techniciens. Pour la première fois depuis longtemps, nous passons la barre des 5% dans le collège cadres. La CGT est en outre première dans le collège cadre de DEFI qui n’a certes pas beaucoup voté ! Pour une organisation dont l’ex-directeur des relations sociales prédisait la disparition il y a 10 ans... On peut dire qu’elle fait mieux que de l’acharnement thérapeutique. Plus que des remerciements à nos électeurs nous y voyons un encouragement à poursuivre dans la voie du syndicalisme rénové que la CGT veut pratiquer désormais. NOIX D’HONNEUR C’est sans doute à la suite d’une erreur que près de 200 participants se sont rendus à la Tour Société Générale au lieu d’aller sur les plages du golfe de Gascogne... C’était en effet pour l’Oil Day, la journée du pétrole ! Organisée par nos spécialistes maison ceux-ci ont été certainement assaillis de remords…
LE MILLION Faut-il l’attribuer à la force de l’habitude, nombreux sont ceux qui s’interrogent pour savoir quand auront lieu les négociations salariales et donc le versement de la prime qui les accompagne habituellement. Un rafraîchissement de l’affichage s’impose donc. Début 2002, s’est tenue la négociation salariale 2001, qui s’est terminée par un accord signé par SNB, CFTC et FO qui comprenait le versement d’une prime. Mais, pour la première fois, le rattrapage de l’année 2001 fut zappé et l’accord fut considéré comme portant sur l’année 2002… En ce début d’année 2003, il n’est donc point question de rattrapage pour 2002, et la direction n’a aucune raison de se presser pour engager la négociation salariale 2003, car il n’est écrit nulle part qu’elle est tenue de le faire en début d’année car la loi l’oblige seulement à négocier une fois l’an… jusqu’en décembre. On comprend que d’aucuns aient la mémoire qui flanche. A propos de mémoire, il faut aussi souligner que notre ex-DRH, devenu président du Crédit du Nord, a lui aussi oublié ce qu’il avait négocié à la Générale début 2002. Alors que chez nous, il avait refusé une augmentation des salaires uniforme, il vient de faire le contraire dans son nouvel établissement, en accordant une augmentation générale annuelle des salaires de 250 € et une prime unique de 300 €… Du coup, c’est la CGT et la CFDT qui ont signé l’accord salarial, et le SNB qui a refusé. EXTERMINATOR Tout à sa soif de vengeance, l’Exterminator d’Avantages Sociaux,…
RETRAITES L’intervention il y a quelques jours de Jacques CHIRAC sur la question des retraites a sonné comme le coup d’envoi d’une offensive dont l’issue est prévue fin juin. Avec un art et une expérience consommés, le chef de l’état a affirmé son attachement à la répartition et à la retraite à 60 ans tout en préconisant de faire tout ce qu’il faut pour les remettre en cause... Ce n’est pas pour rien que la totalité des syndicats appelle à manifester le 1er Février. En clair, si le droit de partir à 60 ans n’est maintenu qu’avec un niveau de pension amputé de plus de 20% et qu’il faut souscrire à un complément " volontaire " de retraite auprès des compagnies d’assurances pour pouvoir obtenir un niveau de ressources décent à la retraite, autant dire qu’il ne restera plus grand monde qui pourra se permettre de partir à cet âge ! C’est d’ailleurs ce que préconise le MEDEF qui verrait bien le retour aux 65 ans et qui s’est toujours opposé à ce que les caisses de retraites complémentaires payent une pension à taux plein dès 60 ans. Rappelons que sur ce point, la compensation n’assure un financement du régime que jusqu’à fin juin 2003, pur hasard de calendrier. La manifestation du 1er février sonnera donc comme un nouveau coup de semonce après le vote du personnel d’EDF qui vient de refuser le projet de réforme de son régime de retraites... commentaire désabusé d’un chroniqueur : " le climat social est peut être beaucoup plus orageux…
VŒUX 2003 L’exercice est formel, en ce début 2003, l’hypocrisie   des cérémonies officielles est couverte de bruits de bottes et   quelque peu engluée dans le pétrole. Mais nos vœux syndicaux sont   sincères, nous ferons tout pour que 2003 ne soit pas l’année du   grand chambardement bancaire, celle du grand bond en arrière de nos retraites   et de notre santé. 35 HEURES Trois années après la signature de l’accord 35H,   une nouvelle commission de suivi s’est réunie le 13 décembre 2002.   L’occasion pour la direction de présenter une rafale de statistiques   et pour la CGT, signataire de l’accord de vérifier que l’apocalypse prédite   par les non signataires ne s’est pas produite. Les formules d’ouvertures - fermetures   exotiques ont vocation à disparaître et les problèmes de   mise en application qui subsistent sont peu nombreux. La CGT est revenue sur   2 d’entre eux. En premier lieu, tirant les leçons de 2002, la direction   a adopté pour fixer les jours employeurs RTT, 2 nouveaux principes : - plus de demie journée RTT employeur - fixation du calendrier (national et local) avant fin février   2003. Mais la direction n’a pas fait que des progrès, puisque   le calendrier qu’elle a annoncé ne fixe pas de fermetures nationales   mais une ribambelle de fermetures par branche, par activité et par service…    Devant l’impossibilité de justifier ces choix économiquement,   rendez-vous a été pris pour discuter des projets de fermeture   en local, notamment pour les agences entreprises (qui n’ont pas toutes les mêmes   fermetures), ainsi que les directions ACHAT & SEGL……
VA CHERCHER BONHEUR C’est avec un " grand bonheur " que Jean Peyrelevade a mis à la disposition du nouveau groupe Crédit Agricole Lyonnais ses compétences dans une interview au lendemain de l’accord entre les 2 banques ! L’homme brûle les étapes après avoir pris son temps. Il faudra encore que les actionnaires du Lyonnais souscrivent et que le CECEI donne son accord. Reçues par le secrétaire du CECEI le 16, pendant la manifestation devant la Banque de France, les 5 Fédérations de la profession ont mis en garde l’organisme de régulation en l’invitant à tenir compte des critères sociaux dans ses décisions. Dans la foulée, le comité central d’entreprise de la Société Générale s’est réuni le 18 en présence de Daniel Bouton. Les syndicats ont pris les devants en lisant une déclaration commune dont la presse a fait état … au cas où le projet de fusion avec BNP Paribas referait surface. En réponse à nos questions, notre PDG a affirmé ne pas connaître l’origine des mouvements sur le titre Société Générale… mais il a éludé toute réponse précise à propos de BNP Paribas. Le discours officiel ne change pas. " nous sommes capables de vivre seul " mais " nous regardons toutes les opportunités ". Estimant probable la constitution du nouveau " mastodonte ", le Crédit Agricole Lyonnais, Daniel Bouton ne croit pas à une alternative européenne, trop compliquée, pas assez de synergies … et il voit un concurrent dangereux au plan des coûts de production apparaître à…
RETOUR VERS LE FUTUR Le CECEI prendra la décision le 16 décembre d’autoriser – ou non – BNP Paribas à acquérir les actions du Crédit Lyonnais appartenant à l’état. Depuis la vente éclair du ministre des finances, Michel Pébereau a révisé ses ambitions à la baisse. Il ne s’agirait désormais que de prendre une " participation significative ", entre 10 et 20%, " amicale ", et de réfléchir à des " projets communs "… Bref, c’ est à se demander pourquoi tout ce chambard et pourquoi 58€ ! Fort heureusement, les temps ont bien changé depuis août 99, plus personne n’ose faire le coup du champion français. Au Lyonnais, on ne croit pas plus aux intentions amicales de Michel Pébereau que nous en 1999. Il y aura donc une nouvelle manifestation devant la Banque de France le 16 à 11 H 30, à l’occasion de la réunion du CECEI à cet endroit …un goût de déjà vu pour nous ! On se félicitera que cette fois-ci les 5 fédérations de la profession soient à l’initiative et qu’elles appellent des délégations de toutes les banques à participer avec le personnel du Crédit Lyonnais. Comme l’indique le communiqué commun, c’est l’avenir de tout le secteur bancaire qui est en jeu ! PRUD’HOMMES Pas de surprise, le taux de participation aux élections prud’homales est resté faible. Lorsque nous parlions de sabotage la semaine dernière, on n’imaginait même pas à quel point. Rien que pour les électeurs du site de la Défense, le vote…
PIQUE ASSIETTE C’est en substance le message adressé à Michel Pébereau par le Conseil d’Administration du Crédit Lyonnais qui voulait s’inviter personnellement à la table : " demande de cooptation prématurée " du candidat à l’acquisition " d’une participation très significative au capital du Crédit Lyonnais ". Le ciel s’assombrit pour les supporters de la mégafusion tandis que le personnel du Crédit Lyonnais se mobilise, une journée de grève et de manifestation est prévue pour le 12 décembre. Interrogé par le représentant de la CGT au comité central d’entreprise européen, Michel Pébereau a affirmé disposer d’un matelas de 9 milliards d’euros destinés à une opération de croissance externe… loin des 20 milliards nécessaires pour s’offrir le Crédit Lyonnais. Embarrassé, le PDG de BNP Paribas a dû lâcher : " si ça ne marche pas, on changera de plan ", les militaires appellent ça un repli stratégique sur des bases préparées à l’avance. ON N’EST JAMAIS SI BIEN SERVI Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour prévoir les commentaires que nous entendrons d’ici quelques jours sur l’abstention massive des salariés aux élections prud’homales. On entendra même le MEDEF s’en inquiéter… après avoir tout fait pour se débarrasser d’une juridiction unique en Europe, y compris en entravant délibérément la participation au vote. Combien de commentaires sur le recul du syndicalisme, le faible taux de syndicalisation etc … ? A moins que ce scénario ne soit démenti par les faits. Bernard Thibault l’a rappelé : " ce scrutin a pour objet d’élire…
LE LAMINEUR ET LE MEGALO L’entrée en force de BNP Paribas dans le capital du Crédit Lyonnais a-t-il réveillé les ardeurs avortées du projet SBP défunt en 99 ? C’est là toute la question, au-delà de la méthode cavalière employée par le gouvernement. Le contribuable notera au passage que le sauvetage du Crédit Lyonnais a coûté 11 milliards d’euros, ce qui relativise les satisfecits d’aujourd’hui. Interrogé, le lamineur de Bercy parle en orfèvre : quant à une éventuelle fusion bancaire, " elle s’accompagnera des modalités sociales adéquates, comme dans n’importe quelle industrie ". Venu de la sidérurgie, Francis Mer sera-t-il le ministre qui réalisera la prédiction d’Alain Minc : " la banque sera la sidérurgie de demain " ? C’est que notre profession occupe 400.000 salariés dans le pays qui risquent le passage au laminoir… De son côté, le président mégalo de BNP Paribas a vite tombé le masque. Interviewé lundi, Pébereau parlait de ne rien modifier dans le contrôle du Crédit Lyonnais. Mais il est très vite apparu que les propos rassurants sur la qualité des relations, le dialogue étroit, et les coopérations ne pèseraient pas lourd devant le fort potentiel de création de valeur. Devant le comité central d’entreprise, Pébereau a été parfaitement clair, son objectif est de devenir le patron de la méga banque qu’il a ratée avec la Société Générale et qu’il espère faire avec le Crédit Lyonnais… avec la même promesse de conserver les deux marques et les deux réseaux … cette promesse à laquelle…
PARADOXE MENTAL La CGT l’a réaffirmé au cours de la réunion du 22 novembre, elle ne signera pas un accord sur 4D réduit à la question du sort des comités d’établissements et des délégués du personnel. C’est un curieux paradoxe de proclamer son refus total du projet de la direction et d’exiger un moratoire tout en négociant ses conséquences pour les 5 prochaines années sur le devenir des institutions représentatives du personnel. Remarquant l’absence du DRH, Bernard De Talancé à cette séance, nous avons rappelé les 3 conditions fixées par le communiqué intersyndical pour parvenir à un accord global - maintien de services locaux partout où des salariés refusent leur mutation, volontariat exclusif pour les déplacements à l’intérieur des DEC et des UC, droit à une formation de reconversion anticipatrice. C’est le directeur des relations sociales qui a répondu qu’il ne voyait pas l’intérêt de reprendre la négociation sur ces bases. Si cela devait se confirmer lors des prochaines réunions début décembre, nous avons annoncé que la CGT cesserait de participer à ces pseudo-négociations. 35 HEURES La prochaine réunion du Comité de suivi institué par l’accord SG sur les 35 H va se tenir le Jeudi 12 décembre. Ce sera l’occasion pour la CGT de revenir sur les problèmes qui subsistent … Ainsi, au premier rang figurent toujours le positionnement des jours RTT employeurs… Malgré plusieurs mises en garde de la CGT sur l’utilisation des jours employeurs, l’année 2002 aura été le modèle des choix à ne pas faire : positionnement…
IL FAUT SAVOIR DIRE NON Mauvaise pioche pour la direction du réseau qui a voulu parier sur la peur pour contraindre le personnel à suivre ses réorganisations. La CGT lui avait promis rendez-vous sur le terrain lors de la suspension des négociations 4D, et nous nous sommes effectivement retrouvés à St Brieuc … Premier groupe promis à la transformation en unité commerciale, les agents des bases arrières devaient suivre leurs postes dans les bureaux aménagés tout spécialement pour eux à Rennes. Les pressions n’ont pas manqué, mais, contrairement aux prévisions des directeurs locaux et du CRH, 5 d’entre eux ont tenu bon et ont su dire non sur la lettre collective de refus qu’ils ont signée. Rien n’y a fait, même pas la convocation du patron de St Brieuc qui tenta d’exiger de leur part une lettre de refus individuelle motivée. Voilà pourquoi ces 5 là vont recevoir une lettre récapitulant les tâches qui leur seront désormais confiées à … St Brieuc ! 5 à 0 sur le premier test match serions-nous tentés d’écrire à la direction du réseau qui a cru pouvoir se passer d’un accord. Et elle peut faire confiance à la CGT, son problème n’ira pas en s’arrangeant. Les opérations prévues en 2003 ne se passeront pas selon son beau plan de marche. A Béziers par exemple, dont les bases arrières doivent rejoindre le pôle service clients de Montpellier, le sous-préfet n’était pas mécontent d’annoncer aux élus que " seulement " 13 personnes sur 25 allaient devoir…
CHARTE INTRANET La " Charte d’Utilisation des Moyens de Communication Electronique " a fait l’objet d’une consultation du CCUES le 3 juillet 2002 et a recueilli un avis négatif unanime. Présentée pour information dans les CE locaux courant Octobre/Novembre, elle sera intégrée aux règlements intérieurs des établissements au 1er décembre 2002.Présentée par la direction comme un texte équilibré entre les besoins de sécurité de l’entreprise et le respect des libertés individuelles et collectives, elle n’en reste pas moins un instrument de sanction entre les mains de la hiérarchie. L’usage à titre privé de la messagerie et d’Internet est autorisé sous de nombreuses réserves déclinées tout au long des 10 pages de la charte dont il convient que chacun prenne connaissance complètement par ses propres moyens puisque la direction générale a refusé sa diffusion individuelle. D’une manière générale la consultation des sites Internet et l’utilisation de la messagerie doivent avoir un rapport direct avec l’activité professionnelle. La charte accorde, comme la loi l’impose d’ailleurs, " Un usage raisonnable à titre privé des moyens de communication électroniques, dans le cadre des nécessités de la vie courante et familiale ", ce qui exclut les sites ou messages à caractère pornographique, raciste etc… Les messages à caractère privé, comportant la mention [Prv] relèveront donc de la responsabilité de l’émetteur, au vu de son identifiant. Si le texte confirme que comme toute correspondance personnelle, ils ne pourront pas être lus par la hiérarchie, par contre leur fréquence et leur " poids excessif ( photos, mini-vidéos…) …
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