KNOCK OUT Le message diffusé par la DRH après le refus unanime des syndicats de la Générale de signer le projet d’accord salarial illustre l’incertitude de la direction au fur et à mesure que s’approche le 2 janvier. Certes le communiqué proclame la " clôture " de la négociation …mais il ne dit mot de ce que la direction va faire. S’agit-il de ne pas énerver un peu plus de futures grévistes en punissant les syndicats de leur indiscipline par l’annonce d’une mesure unilatérale inférieure ? Nous préférons penser qu’il s’agit de prudence et de la volonté de ne pas couper les ponts en vue d’une négociation qui pourrait s’imposer d’elle-même dans la première semaine de janvier. Expliquant notre refus de signer, nous soulignions notre volonté d’obtenir une revalorisation des salaires de base plutôt qu’une prime… Et critiquions le fait que la direction consacre plus d’argent à l’ex-CGU qu’aux négociations salariales avec les syndicats ! C’est bien ici que le bât blesse sur cette politique d’individualisation forcenée d’un salaire qui pourrait varier aussi à la baisse… la brosse à reluire critère de qualification ? Nous voilà donc revenu à la case départ du match entamé lors de la dénonciation de la convention collective et qui avait été arrêté par l’arbitre début 2000. Le problème est que l’arbitre, c’est-à-dire la nouvelle convention, les banquiers l’ont signé sans avoir l’intention de la respecter sur ce point. Début janvier 2002, un nouveau round débutera, mais cette fois-ci, le match finira par un knock-out.…
J – 20 Reçues à Bercy à J-20 du 2 janvier, les 5 fédérations syndicales de la profession ont prévenu les pouvoirs publics : il ne faudra pas critiquer un corporatisme étroit de notre part ce jour-là. Il ne reste plus qu’une vingtaine de jours pour négocier et on n’est pas parti pour … les banques se sont répandues dans la presse pour jouer les fiers à bras en pariant sur l’échec de l’appel des 5 syndicats à la grève. On a bien vu aussi que derrière les rodomontades, elles se précipitaient pour convaincre leurs syndicats d’entreprises de leur bonne volonté, certaines n’hésitant pas à lâcher ce qu’il faut pour signer un accord salarial. Derrière le groupe CIC, 1% d’augmentation générale avec un mini de 20 € par mois et une prime de 600 €, le Crédit Agricole vient de concéder une augmentation de 1,7%. La direction de la Générale a quelques inquiétudes elle aussi, elle a transmis une nouvelle proposition d’accord, le 14 décembre, sur la base pour l’essentiel d’une prime de 12% d’une mensualité et d’une prime de 400 € (au lieu de 10 % et 300€)…La réunion de signature est convoquée le 19 par la DRH, certainement pour se rassurer. Aucune chance pourtant de s’en tirer à si bon compte pour la direction : personne ne comprendra qu’elle fasse moins que le CIC. Ce premier recul est quand même un motif de confiance et un encouragement à poursuivre la pression. A voir aussi les efforts déployés pour…
SALAIRES A côté de la proposition du CIC, celle de la Société Générale fait un peu pingre … la Générale propose 10% d’une mensualité et 300 €, le CIC 600 €. La Générale propose d’augmenter les salaires de 0,7% aux niveaux B et C et 0,5% aux niveaux D et E, le CIC augmente tous les salaires de 1% avec un minimum de 260 € par an. Voilà qui n’a pas facilité la tâche du représentant de la DRH pour vendre son projet d’accord à la réunion de négociation du 7 décembre. Ceci ne l’a pas empêché de camper sur ses positions et d’aller tout droit à l’impasse tant il est éloigné des revendications syndicales. Sans même parler de la revendication des 5 fédérations, 1000 euros pour tous par an, il aura du mal à obtenir une signature sur le texte " définitif " qui devrait parvenir aux syndicats dans la deuxième quinzaine de décembre… un texte qui sera " proche de la proposition déjà faite " et que personne n’a trouvé signable. Il faut dire qu’il planait sur la réunion une atmosphère électrique après que notre gaffeur président ait déclaré au journal Les Echos qu’il ne comprenait pas les motifs de mécontentement et que les salaires des non cadres avaient augmenté de 7,8 % en 3 ans à la SG ! La mission confiée à la DRH pour mettre la Générale à l’abri du mouvement du 2 janvier a tourné court, elle ne pourra pas se vanter d’avoir signé un accord salarial, du moins…
ÇA VA CHAUFFER GRAVE On aura rarement vu un tel déferlement depuis l’annonce de l’appel à la grève le 2 janvier. La presse dénonce la prise d’otages, l’éditorialiste de la Tribune pousse le raisonnement à son terme et qualifie les syndicalistes de maîtres chanteurs. Revers de la médaille, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre … on n’avait pas vu ça fin 99 quand 30000 employés de banque manifestaient dans la rue le 30 novembre pour la convention collective. Amalgamés avec leurs patrons, les salariés de la profession ont mauvaise presse : des nantis qui bénéficient de privilèges et qui refusent de travailler le 1er janvier. Même le ministre des finances s’y est mis, lui dont on aurait pu penser en sa qualité de ministre de gauche qu’il apporte un peu de soutien aux personnels. A vrai dire, ça n’est jamais le bon moment pour faire grève depuis le 11 septembre jusqu’aux prochaines élections. C’est aussi accorder beaucoup de pouvoir aux syndicats des banques de bloquer le passage à l’euro… certes le choix de la date est symbolique, mais il reste 30 jours pour négocier, et le franc aura cours jusqu’au 17 février. Les larmes de crocodile versées sur les populations fragiles, l’appel à la conscience professionnelle des banquiers et l’éternel argument du respect de notre clientèle font bon marché des dégâts que nos clients subissent, et en premier lieu les moins fortunés, de la dictature du ROE. C’est cette dictature qui a tout droit conduit aux fermetures…
SALAIRES Il aurait été surprenant qu’en matière de salaires, la négociation à la Société Générale soit une véritable négociation. Après la réunion du 12, où la direction a poliment écouté les syndicats formuler leurs propositions, celle du 20 a été consacrée à y répondre négativement. Scénario désormais classique qui devrait déboucher sur quelques millions distribués sous forme de prime, avant une dernière réunion baptisée de signature en décembre. Pour l’heure la direction annonce une prime de résultat de 10% d’une mensualité en décembre et… une prime baptisée Euro en février dont elle refuse de donner le montant. Qu’on se le dise, ce ne sera en tout état de cause qu’un montant bien inférieur aux 1000 € réclamés. Quant à la remise à plat de la politique salariale promise, elle s’arrêtera cette fois-ci à un exposé d’un responsable sur la rémunération variable des cégépistes. Ultime provocation, le représentant de la DRH s’est interrogé sur la méthode de répartition de la prime euro, uniforme ou attribuée à ceux qui se seront mobilisés pour l’euro ? … Voudrait-il laisser l’impression aux syndicats que leur avis compte pour quelque chose en obtenant une répartition uniforme de la primette ? Ce ne sera pas notre avis, d’autant que ces propositions représentent à peine une cinquantaine de millions … Une misère comparée aux autres primes, 2,5 milliards de bonus et 200 millions de CGU distribués en 2000. Il sera difficile dans ces conditions à la direction d’arracher une signature comme elle avait pu le faire l’année…
9 ANS FERMES 32 000m2 dans un immeuble baptisé Euroatrium, c’est le bail de location signé pour 9 ans par la Société Générale à la porte de Saint-Ouen… où personne ne veut aller pour des raisons justifiées de sécurité. L’affaire a coûté pour l’instant 13 millions de francs … le groupe Générali, propriétaire ne s’inquiète pas tant que la SG paye le loyer. Encore vides aussi, les tours de Cœur Défense, qui devaient un temps accueillir les salles de marché et qu’on cherche à remplir finalement avec qui voudra bien y aller ! Il est loin le discours sur les synergies, l’efficacité, les économies qu’allait générer le regroupement dans les tours Valmy. De déménagements en restructurations incessants, il y a plus d’une dizaine de sites où on trouve des services de la Générale, éparpillés à la Défense, sans oublier le pôle Est à Val de Fontenay ! L’un des éminents responsables de cette superbe gabegie vient de partir à la retraite, mais il semble que son intérêt reste grand puisque à peine parti, il s’est fait bombarder consultant sur le même sujet. Nous voilà donc conseillé par Pierre BABIN, indétrônable et installé à…la Tour Pacific ! Le personnage est fort connu pour ses actions impérissables de réduction des coûts, comme le recours forcené à la sous-traitance, les prestataires comme il les appelle, toujours en exerçant une pression permanente par un chantage à la poursuite des contrats… Apparemment, il a oublié de s’appliquer à lui-même cette rigueur ! 1ER JANVIER FERIE…
CONSENSUS MOU La CGT a décidé de quitter toutes ses responsabilités au comité central d’entreprise, notamment au bureau. Depuis plusieurs années, le CCE est devenu un " machin " institutionnel exploité par la direction. Que surtout rien ne bouge est sa raison d’être ! Constitué par les 5 organisations syndicales, le bureau du CCE avait traduit pendant de longues années une action commune efficace au service du personnel, par exemple en 93 contre le plan de licenciements. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Sur les grands dossiers qui ont marqué ces dernières années, convention collective, RTT, programme 4D, passage à l’euro, la direction a pu utiliser un CCE qui s’englue en permanence dans des débats juridistes dont il ne ressort rien. Le président du CCE qui représente la direction ne s’y est pas trompé en déclarant " la rupture de l’unanimité marque un tournant "… de ce point de vue, notre départ aura le mérite de retirer au CCE une légitimité tirée d’une unanimité qui n’existe plus, du moins pas sur l’essentiel. AU PIED DU MUR … on ne va pas tarder d’ailleurs à connaître une nouvelle étape avec la négo sur les salaires 2001 qui s’ouvre le 12 novembre à la SG. Dans toute la profession, le constat est identique : explosion des rémunérations arbitraires, baptisées " variables " par le patronat, et laminage des augmentations collectives qui garantissent un peu de pouvoir d’achat à tous. Deux ans après la signature de la nouvelle convention, les 5 fédérations syndicales…
UN BANQUIER AVERTI Les 5 fédérations syndicales de la profession ont réitéré leur avertissement au patronat des banques. Si le blocage persistait, l’accumulation des motifs d’insatisfaction jusfierait une grève dans la période de passage à l’euro. L’inquiétude persiste sur la charge de travail que l’euro va entraîner, les problèmes de sécurité tandis que la pression ne relâche pas, par exemple sur les objectifs.. La réunion de la dernière chance se tiendra le 23 novembre à l’AFB, mais avant, la première séance de négociation salariale est convoquée le 12 novembre à la Société Générale. La CGT a rappelé à la direction l’engagement qu’elle a pris de " remettre à plat " le système salarial lorsque nous avons critiqué la création d’une nouvelle rémunération arbitraire pour les " cégépistes " (conseillers en gestion de patrimoine). Nous ne nous contenterons pas de faire 3 petits tours de négociation avant de n’avoir le choix que de signer ou non le versement d’une primette. CHARTE INTRANET La Charte Intranet/Internet devait faire l'objet d'une consultation des élus lors du CCE du 24 octobre. Refusant toute négociation, la direction avait toutefois accepté de faire évoluer le texte en fonction des demandes syndicales. La CGT avait donc écrit le 26 septembre pour lui demander plusieurs modifications allant dans le sens d'une meilleure protection des salariés contre l'arbitraire, et d'un meilleur respect des libertés individuelles. Après plusieurs heures de discussion, le dossier avance positivement. La direction a en effet renoncé à l'archivage des messages d'ordre privé et a accepté…
DELÉGUÉ HORS-CLASSE En quadruplant ses voix dans le collège cadres, à l’élection du CE et des DP des centraux parisiens, la CGT confirme sa progression du 1er tour. La vraie nouveauté de cette élection sera l’élection de plusieurs délégués CGT cadres dont celle de Jean-Pierre BOUET, cadre hors-classe. Ce résultat traduit un nouveau regard vers le syndicalisme. En travaillant à rétablir le respect des droits des gens chez SGIB, à faire intégrer ceux qui travaillaient depuis des années pour le compte de la S.G., en consultant le personnel sur la Convention Collective et l’accord RTT… la CGT essaie de répondre à ses attentes. Avec de nouveaux délégués nous pourrons y répondre encore mieux. LA GRANDE MIGRATION Nous avons obtenu l’accord de principe pour organiser un véritable exercice d’évacuation complet des tours de la Défense. Les mesures de sécurité prises jusqu’à présent apparaissent de plus en plus comme plus spectaculaires qu’efficaces… Serait-ce parce qu’elles ne sont destinées qu’à répondre à la pression des pouvoirs publics ? L’inspiration en est manifestement de la même veine que celles présentées à l’assemblée Nationale … contre lesquelles notre Confédération met en garde à cause des risques de dérives. Les tracasseries inutiles commencent d’ailleurs à agacer quand il s’agit de prendre son badge pour aller au toilette par exemple. La seule vraie mesure utile pour l’instant aura été prise à notre initiative, pour le reste le Président du CHS s’est réfugié dans un silence embarrassé. Reste à faire l’exercice dans un délai raisonnable, après qu’eut été…
TU POUSSES LE BOUCHON… …un peu trop loin, Laurent ! C'est en substance, ce que pourrait inspirer la sortie du Ministre des finances, Laurent Fabius, à la réunion du comité national de l'euro du 15 octobre. Le ministre, fort satisfait de ses services qui envoient pourtant des kits euros mal façonnés, s'en est pris au personnel des banques, accusé de "faire le pont" et d'être en congé le 1er janvier. On se souvient qu'en matière de passage à l'euro, on a failli être écouté par les pouvoirs publics qui nous ont laissé nous débrouiller pour négocier un accord de branche. D'une certaine manière, s'il n'y avait eu réactivation du plan vigipirate, ces mêmes pouvoirs publics n'avait d'ailleurs rien prévu de particulier pour assurer notre sécurité physique. Il aura donc été nécessaire de négocier un accord qui permette de garantir des conditions de travail décentes tout autant que la sécurité physique et pénale des personnels. Cette provocation a été dénoncée par un communiqué de presse des 5 fédérations syndicales de la profession, lequel a rencontré un mur du silence impressionnant. Il est vrai qu'il était plus dans l'air du temps de flinguer "les banquiers", traités de "race à part" sur RTL le lendemain de l'intervention de Fabius, sans parler des pages des Echos et de La Tribune… Nous ferons respectueusement remarquer au ministre que le problème qu'il soulève n'a rien à voir avec la fermeture du 1er janvier, mais plutôt avec son incapacité d'obtenir de la Banque Centrale Européenne l'autorisation de…
BON ANNIVERSAIRE Un an après la signature de l’accord 35 heures Société Générale, la CFDT demande au tribunal de grande instance de Paris, l’annulation de 9 articles de l’accord, pas moins, arguant de leur non conformité à la loi… Cette fois-ci, elle est seule, contrairement à l’homérique bataille judiciaire qui avait abouti à la demande des 4 fédérations syndicales non signataires, à l’annulation de l’accord de branche signé en janvier 99 par le SNB sur le même sujet. La méchante langue que nous n’avons pas dira que la CFDT n’a pas demandé au tribunal d’annuler l’accord signé à la BNP par elle-même et qui n’a pas pourtant la réputation d’être plus avantageux… Plus inquiétant est le risque que nous fait courir cette vision très juridique de l’action syndicale. En effet, la caractéristique de l’accord que nous avons signé est qu’il laisse un très grand nombre de jours à disposition du salarié, jours qui peuvent être accolés aux week-ends, aux congés annuels par exemple. Il est, de loin, un de ceux qui accorde le plus grand nombre de jours aux cadres au forfait parmi les accords existants et il a également prévu d’appliquer aux temps partiels une RTT à due concurrence, ce que la loi avait soigneusement écarté. La direction pourrait être saisie de la tentation du talion en réponse à la procédure engagée contre elle. Bref, si aujourd’hui, il existe d’indiscutable sujet de débats pour la bonne application de cet accord, c’est à la commission de suivi qu’il est nécessaire…
LES BROUSSARDISES Le climat général d’inquiétude consécutif aux attentats sert, comme nous l’avions souligné, de prétexte pour restreindre les libertés. Il y a l’anecdotique, comme les mesures prises à Valmy, il y a aussi plus dangereux… Comment ne pas faire le parallèle entre les mesures envisagées par le gouvernement, lecture du courrier électronique, autorisation donnée aux vigiles d’effectuer des contrôles, ouverture des coffres… et celles mises en œuvre par la Générale ! S’agit-il vraiment de notre sécurité ? On peut en douter, car nous n’avons toujours pas de réponse à notre demande d’effectuer un exercice d’évacuation réel des tours ; réponse embarrassée : on ne sait pas où mettre les 6000 personnes dehors. Autre exemple, le projet de charte intranet qui ne garantit pas le secret du courrier électronique. En quoi l’attentat a-t-il quelque chose à voir avec le droit pour l’employeur de lire le courrier privé du personnel sur intranet ! Le sénat américain lui-même a refusé ces glissements … CROCODILE TEARS Trois jours après avoir pleuré à la télévision, Howard Hutnick, président de Cantor Fitzgerald a éliminé de ses livres de comptes les victimes du World Trade de telle sorte que " ses 700 familles " n’ont jamais reçu le dernier chèque de la paye. Il faudra qu’elles s’adressent à la Croix Rouge, convaincue par Howard de leur faire des prêts pour assurer le quotidien. Peut-être certaines de ces familles subsisteront grâce au don de 500.000 $ fait par la SG et annoncé dans le message du patron…
VIGIRATÉE Une bonne quinzaine après l’attentat du World Trade Center, une rangée de vigiles chargés de fouiller les sacs a été mise en ligne devant les tourniquets d’entrée des tours de la Défense. Outre l’efficacité douteuse du dispositif, il est comme d’habitude l’occasion de dérapages non contrôlés et sert de justification à une remise en cause des libertés individuelles, comme celle par exemple de refuser la fouille ou celle accordée à chaque membre du personnel justifiant de son identité d’entrer dans la tour sans être obligé de dire où il va, … ne serait-ce que pour consulter un syndicat en toute confidentialité. Quitte à faire dans le sécuritaire, pourquoi ne pas avoir mis à profit ces quinze jours pour s’équiper de détecteurs de métaux ? On notera aussi que le même zèle a du mal à se manifester pour faire respecter les consignes de sécurité de l’accord euro, par exemple l’obligation de stocker les pièces dans les agences équipées de salles fortes. On notera enfin que depuis qu’elles existent en 1995, aucun exercice d’évacuation réel de la totalité des tours n’a été réalisé… mais nous sommes sûrs que satisfaction sera donnée à la demande de la CGT de procéder à cet exercice dès la prochaine réunion du CHS, ce qui nous permettra de savoir combien de temps il faut pour évacuer entièrement la tour. COUPE-GORGE La décision d’implanter le 1ER centre de relations clientèle multimédia de la région parisienne à Nanterre-Préfecture a été prise comme d’habitude sans aucune concertation. Les…
@FLICAGE La direction a présenté à la commission sociale du CCE, une " Charte d’utilisation des moyens de communication électronique " qu’elle entend appliquer au personnel. Cette charte, urgente selon la DRH pour pouvoir sanctionner des dérives ou abus déjà observés, va réglementer l’usage d’internet et d’intranet sur les postes de travail. Nombre des règles qui y sont édictées, sont justifiées. C’est le cas des connexions à des sites pédophiles ou pornographiques, de l’échange de contenus à caractères xénophobes, racistes, injurieux, etc…D’autres dispositions sont plus discutables. Or, la mise en place d’une telle charte et son intégration au règlement intérieur, constitue en fait le passage obligé et préalable aux sanctions disciplinaires. De plus, à ce catalogue de devoirs et de contraintes pour le salarié, il eut été utile que l’on adosse une définition stricte de ses droits et libertés. Les conditions d’information des salariés ne sont pas très bien définies et la soi-disant garantie offerte par l'utilisation de son identifiant est utopique. Bref, dans ces conditions, bien que l’établissement d’une charte relève juridiquement de la responsabilité de l’employeur, la CGT a demandé qu’elle fasse l’objet d’une négociation avec les organisations syndicales. Un règlement librement consenti par toutes les parties vaut mieux qu’un diktat. Un peu gênée, la direction nous a proposé de lui faire parvenir des propositions de modifications avant la séance plénière du CCE, le 24 octobre. Nous ferons même plus, car si elle ne tient pas compte de nos propositions, nous demanderons au juge l'annulation de la charte,…
AU BOUT DE LA HAINE, L'ESPOIR Les attentats de New York et Washington nous ont choqué. Ils marqueront l'histoire des hommes et le début du 3ème millénaire. C'est un crime contre l'humanité et l'aboutissement d'un processus de haine qui ne frappe pas seulement le peuple américain. Nul ne sait aujourd'hui ce qu'il adviendra, nous ne pouvons que formuler le vœu que la communauté internationale entre dans une nouvelle ère fondée sur la paix et le respect de la vie humaine. La CGT a adressé un message de solidarité au syndicat américain des banques, et particulièrement, notre syndicat partage l'émotion de ceux qui travaillent avec nous à La Défense. 35 HEURES La commission de suivi des 35 heures s’est réunie le 10 septembre. La vision apocalyptique de la mise en œuvre des 35 heures ne s’est pas vérifiée dans les statistiques transmises à la commission… Pas d’ouvertures sauvages ou d’organisation de travail exotique dans le réseau, et des conséquences non négligeables sur l’emploi, 1679 embauchés à fin juillet 2001. La CGT a néanmoins insisté sur quelques problèmes non résolus, dont celui du chevauchement des congés spéciaux attribués en cas de décès avec des congés au titre de la RTT. Les règles et les prévisions d’application commençant à devenir nombreuses et éparpillées, la direction va établir un document récapitulatif. Il sera adressé aux syndicats dans la seconde quinzaine de novembre pour être validé à la prochaine réunion de la commission fin novembre. AD-HOC ! Tout arrive… Nous avions annoncé, après la bataille boursière…
CONTRAT LEONIN ? La signature d’un banquier vaut-elle quelque chose ? C’est la question qu’on peut se poser au sortir de la négo salariale de branche 2001… 3 h 30 de simulacre de négociation à l’AFB pour n’aboutir au final qu’à faire la même proposition qu’en 2000, augmentation des minima par niveau de 0,5% ! Autant dire rien du tout, puisqu’en cas de revalorisation des minima, seuls sont touchés les salariés qui sont à ce niveau. Le simple maintien du pouvoir d’achat de ces minima fixés lors de la signature de la nouvelle convention collective exigerait une augmentation d’au moins 5% ! Cette nouvelle convention prévoit pourtant en toutes lettres dans son article 42 que " les mesures salariales de branche garantissent aux salariés une évolution de leur rémunération ". L’attitude de l’AFB équivaut à renier sa propre signature dans un contexte général économique qui donne les moyens aux banques de décider de mesures salariales significatives… cela d’autant plus que l’austérité salariale ne concerne pas tout le monde ces 3 dernières années ! Les fédérations syndicales de la profession ont publié un communiqué commun pour protester contre le blocage de l’AFB et doivent se rencontrer le 12 pour tenter de construire une réponse commune d’ici la fin de l’année. VIGIE-EURO L’aggravation des risques , soulignée par le drame de Cergy, a conduit l’AFB à répondre enfin à des demandes déjà anciennes. De Massy a fait part des démarches engagées par les banques auprès des pouvoirs publics pour obtenir une protection…
PRÉRETRAITES Le projet de la direction est parvenu aux organisations syndicales en vue de la réunion du 4 septembre. Le texte instaure un dispositif de cessation d’activité en application de l’accord de branche signé en janvier dernier par l’AFB, la CFTC et FO. Comme il fallait s’y attendre, l’accord de branche signé à minima engendre des propositions minimales qui tranchent brutalement avec la situation qui a duré plusieurs années… alors que moins de la moitié des salariés devaient attendre 60 ans pour partir en retraite, l’accès aux départs anticipés se fera désormais au compte-goutte, et dans des conditions beaucoup moins favorables. Le texte de la direction limite à 58 ans, et à condition de pouvoir prétendre à une retraite à taux plein à 60 ans, les candidats éventuels au départ. Si ces conditions sont remplies, les quelques dizaines d’élus pourront postuler et bénéficier d’une allocation de remplacement équivalente à 65% du salaire de base… moins les cotisations prévoyance, mutuelle et retraite complémentaire ! La direction n’a même pas voulu utiliser la possibilité prévue par l’accord de branche de descendre à 57 ans, seuls quelques rares exceptions sont prévues pour les anciens des équipes ayant travaillé de nuit qui pourraient postuler à 56 ans, mais avec une allocation réduite. Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, le dispositif est limité au 31 Décembre 2003, et le texte contient un plafond maximum de bénéficiaires, au cas où la direction aurait fait une erreur de calcul dans ses estimations et que les…
4D : LA PRESSION MONTE Initialement prévue début juillet et empêchée du fait d’un mouvement d’humeur de la DRH, la consultation du CCE sur l’organisation des services clients dans le projet 4D a enfin pu avoir lieu lors de la séance du 23 août du CCE. Rentré de vacances tout exprès pour la circonstance, PY a pu voir se dessiner l’annonce d’une convergence de vue des représentants du personnel sur le sujet. Tous ont en effet profité de l’occasion pour préciser leurs critiques qui portent tout autant sur l’efficacité commerciale que sur les conséquences sociales. La CGT a notamment rappelé qu’au fur et à mesure des consultations, le projet apparaissait bien comme une véritable et profonde restructuration destinée à améliorer les profits à réalisés des gains de productivité, et non comme une simple adaptation aux nouvelles technologies. Sur le plan économique, elle a contesté l’efficacité de l’articulation DEC/CRCM, et le regroupement des services clients, qui, globalement tendra à éloigner le client du centre de décision, et par là même, nuira à la qualité du service rendu. Sur le plan social et organisationnel, nous avons à nouveau pointé quelques problèmes sur lesquels, hormis par des propos conventionnellement rassurants, la direction n’a pas de réponse. C’est le cas concernant la création de filières métiers distinctes mettant en cause la globalité du métier de banquier, c’est le cas de l’impact sur l’emploi et les effectifs, c’est le cas des conditions de travail particulièrement sur les CRCM, c’est le cas des problèmes des objectifs,…
QUESTION VITALE Le drame qui s’est déroulé à la Caisse d’Epargne de Cergy est venu brutalement rappeler à quoi pouvait mener la dégradation de la sécurité dans les agences bancaires. Cette question avait déjà été au centre des discussions de l’accord de branche pour le passage à l’euro, puis lors des négociations Société Générale. La stricte limitation de l’échange francs-euros aux agences sécurisées et les autres mesures reprises dans l’accord ne seront pas de trop. Les syndicats de la Caisse d’Epargne font observer que les négociations n’ont pas abouti dans leur secteur et s’interrogent sur l’efficacité du système de sécurité confié à la sous-traitance. C’est aussi notre avis, sachant que ces risques sont la plupart du temps générés pour des questions de gros sous. Certes l’augmentation du nombre de hold-up et de la violence peut avoir des causes externes… mais tout n’est pas de la responsabilité de la police et des pouvoirs publics. Les banques, en exerçant une pression continue sur les effectifs dans les agences depuis plusieurs années ont rendu les dispositifs de sécurité plus ou moins efficaces faute de moyens humains… elles ont fait multiplier les risques en rendant impossible le respect des consignes de sécurité. La sécurité des personnes peut elle être soumise aux lois du marché ? Telle est la vraie question, à laquelle avait d’ailleurs brutalement répondu Daniel BOUTON il y a quelques temps ; en déclarant qu’il serait obligé de fermer certaines agences pour cause de coût si le gouvernement l’obligeait à respecter le…
AU PAYS DES 35 HEURES Le manuel encyclopédique de l'application des 35 heures à la Société Générale vient encore de s'enrichir de quelques pages supplémentaires. En fait, ce document que vient de nous faire parvenir la direction reprend les questions et réponses qui avaient été traitées lors de la première séance ordinaire de la commission de suivi du 6 juillet. Il apporte des précisions sur les temps partiels (congés payés, jours de fractionnement,…), sur les congés payés en cas d'absence de longue durée, sur le décompte des jours RTT en cas de modifications de régime, etc… Il confirme que la prise du solde des congés au 30 avril 2000 n'aura pas d'impact sur le décompte des jours RTT et qu'un rappel à l'ordre sera fait à ceux qui voudraient interdire les jours RTT en juillet-août, le lundi, le mercredi ou le vendredi. Par contre, il tente de justifier les aberrations des "ponts différents" en région parisienne. En attendant le document de synthèse que la direction devrait établir de tous les écrits sur les 35H (issus soit du CCE, soit des commissions de suivis, etc.) vous pouvez les trouver sur notre site… Prochaine réunion sur le sujet, le 10 septembre avec au menu un examen du bilan statistique de l'application de l'accord. ALLOCATIONS ETUDES L'instruction N°3824 du 13 juillet fixe les montants et les modalités d'attribution de l'allocation pour 2001. Rappelons qu'elle est versée aux agents sur le bulletin de salaire d'août pour les enfants âgés de 6 à 15 ans…
Page 90 sur 97