les Infos Hebdo - Le Site Officiel de la CGT de la Société Générale

LE PERMIS DE CONDUIRE

Il était ravi, Frédéric Oudéa de recevoir les organisations syndicales le 6 novembre. Près de 2 heures durant, l’hôte du 35ème nous a présenté la situation dans son Nouveau Monde, en insistant régulièrement sur les « changements nécessaires et les transformations attendues », qui nécessitaient d’en définir le cadre ensemble. Pour le Président, le fait d’avoir démontré notre capacité d’adaptation depuis 2 ans, a permis de retrouver un niveau de confiance qui remet le Groupe dans le peloton de tête. Mais, d’après lui, la transformation est loin d’être terminée pour une avalanche de raisons (politique, économique, réglementaire, sectorielle, européenne, etc.). Il convient donc pour la direction de « finaliser la trajectoire vers 2013 » pour « garder notre permis de conduire dans ce Nouveau Monde ».

LA CAMIONNETTE DU 35ème

Nous lui avons donc expliqué que si nous pouvions être en accord sur la nécessité de conserver le permis, il nous importait tout autant de savoir combien de monde resterait dans la camionnette de Frédéric Oudéa. Par ailleurs, l’annonce récente du projet de fermeture des 2 PSC a démontré que ce n’est pas seulement de visibilité dont nous avions besoin, mais de sincérité et d’écoute. Avant de clore l’entretien, la CGT a demandé au Président de préciser jusqu’où portait son ambition sur la mobilité : allez-vous jusqu’à vouloir imposer la mobilité ? Dans le cadre d’une réorganisation par exemple ? De concert, mais franchement dissonant, le directeur des relations sociales s’est précipité : « ça fera partie des discussions », pendant que Frédéric Oudéa le plaquait : « je ne pense pas qu’on ait le droit ».

MONSIEUR PLUG ‘N PLAY

L’adaptateur rapide, tel est le surnom que nous aurions pu attribuer à Frédéric Oudéa, en sortant de la rencontre. Ce sentiment repose essentiellement sur une stratégie : nous devons nous adapter, et même anticiper ces adaptations pour être en position de montrer nos muscles aux marchés, aux analystes, aux médias de la presse économique et autres faiseurs d’opinions. Après la BFI promptement « allégée » par un PSE en 2012, les autres branches du groupe sont dans le collimateur : BDDF principalement, mais aussi les services centraux, GIMS, DSFS, BHFM… Adapter principalement en réduisant les coûts, un objectif qu’il pense pouvoir gérer sans résistance sociale et sans conflit en s’appuyant sur un dialogue social accéléré lui aussi. D’où sa demande appuyée de « gérer ensemble ». La recette miracle repose sur 2 ingrédients : les départs massifs « naturels » de 2013, et « la mobilité interne », pour laquelle Frédéric Oudéa voudrait bien obtenir des syndicats un cadre formalisé avant la fin de l’année afin qu’il soit opérationnel dès le début 2013. Le très gros problème génétique de cette stratégie, c’est qu’elle repose sur une sorte de course à l’échalote : donner des gages aux marchés qui, une fois la main obtenue, ne manqueront pas de demander le bras. Il manque donc singulièrement une réflexion sur le devenir de la banque, au sens de nouvelles orientations pour sa BFI et sa banque de détail. Pour la CGT, il ne peut être question de s’engager dans une gestion commune qui ne nous réserve que l’accompagnement social sans que nous ayons voix au chapitre pour le reste. Frédéric Oudéa et son nouveau DRHG se sont dits prêts à engager la discussion, nous verrons bien quelle sera leur capacité à nous écouter et à nous entendre.

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cgt436 permis de conduire

ÉVALUATIONS

Dans ses habituels communiqués, dont la com officielle a le secret, le groupe se félicite de la fin du déploiement du dispositif d’évaluation et de son impact sur la culture managériale… Quel succès ! Prétendre évaluer selon les mêmes critères les français, les anglais, les russes, les roumains, les chinois, les égyptiens (à vendre) ! … et vanter l’émergence d’une culture commune, de l’évaluation, on nage en plein fantasme planétaire des multinationales qui rêvent à diriger la planète. Plus prosaïquement, la CGT a demandé de rouvrir le chantier, au vu des dérapages observés précédemment malgré l’instauration des règles écrites dans le marbre de l’instruction 13672 et du droit de recours. Nous proposons d’abandonner définitivement les échelles de classement, source principale de toutes les dérives et des discussions. Comment interpréter la formule « au niveau des attentes » par exemple, « fait juste son boulot » ou bien « fait ce qu’on attend de lui » ? De la réponse à cette question dépend le variable ou le bonus, c'est-à-dire du salaire, et ce qui permet donc toutes les pressions abusives. Et on ne parle pas des pires dérapages comme Roméo. Au final, ce classement ôte toute crédibilité aux proclamations lénifiantes de la Direction : dialogue, accompagnement des collaborateurs…

EXPERTISE OPER

Décidée par les CHSCT concernés sur proposition de la CGT en octobre, l’expertise sur les conditions de travail chez OPER va bientôt démarrer, le 19 novembre, un record de rapidité ! Elle a été acceptée par le patron de SGCIB, Didier Valet et le nouveau DRHG du groupe Edouard-Malo Henry, c’est que le climat n’est pas au beau fixe, et qu’il devient urgent de faire quelque chose. Un mail va être envoyé pour présenter un questionnaire mis en ligne le 19 novembre, qui permettra à tous les salariés d’OPER de s’exprimer en toute confidentialité jusqu’au 10 décembre. Des entretiens vont ensuite commencer avec un échantillon représentatif du personnel, dès après le 10 décembre chez OPER/LIP, où s’est déroulé l’incident qui est à l’origine de la décision de procéder à une expertise. Rappelons que la direction et le RH d’OPER n’ont tenu aucun compte de nos mises en garde répétées, jusqu’à ce qu’une salariée « pète les plombs » et crêpe le chignon d’une autre ! En janvier les entretiens se poursuivront dans le reste d’OPER et l’expertise se terminera fin janvier en préconisant des mesures dont nous devrons discuter avec la Direction.

NOIX D’HONNEUR

… à la direction de la DEC Champs Élysées, experte pour sentir l’air du temps, elle se félicite de sa participation au « Trophée de la parisienne » (SIC), sur le green de Saint Nom la Bretèche, mazette ! L’article publié sur « l’espace métier » s’émerveille du prix d’élégance de la parisienne qui « symbolise l’allure à la française » et « encore plus innovant », le prix de… « la meilleure confiture maison ». A vos bassines, Mesdames ! Au temps de l’égalité professionnelle, en cours de négociation, le rédacteur semble tout droit sortir des archives du régime de Vichy, oublié là peut-être depuis la fin dudit régime. Mais ce n’est pas tout, emporté par l’élan, le plumitif s’envole : le Trophée représente les valeurs chères à notre groupe » ! Voilà qui fera plaisir à ces dames de «  Société Générale au féminin ».

 

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cgt435 la parisienne

CRIME OU CHÂTIMENT

Ce n’est pas la fin de l’histoire, puisque Jérôme Kerviel se pourvoit en cassation, mais on s’en approche. Pour le personnel du groupe, il est important que la justice ait tranché et conclu qu’il a agi seul, en première instance et en appel. Les salariés de la Société Générale ont été trop longtemps victimes de l’image d’une banque de spéculateurs irresponsables dont Kerviel aurait été un modèle. Qu’il ait sollicité « le pardon des salariés », mais en précisant « du réseau », est révélateur de son incapacité à admettre sa faute et à renoncer à son ex-statut de candidat au titre de trader star. Cette attitude ne l’a pas aidé à obtenir la clémence des juges. Reste qu’aujourd’hui, les scories de l’affaire Kerviel font figure d’épiphénomène en regard des dégâts causés par la politique de la Direction générale. Nous sommes plus préoccupés par ses projets.

ENGRENAGE DU DÉCLIN

Il y a une force qui subsiste dans la culture de la Société Générale, c’est la capacité de ses organisations syndicales à se rassembler sur l’essentiel quand son avenir est mis en danger. C’est précisément ce qui a conduit à la décision commune de s’opposer aux projets annoncés par le Directeur du réseau pour 2014 et 2015. Partie de ce qui apparaît de plus en plus comme une stratégie globale de réduction des coûts tous azimuts, ces projets engagent un volet de réductions des moyens humains dans les « back-offices » de BDDF, les PSC, et un volet de réduction du réseau de la banque par des fermetures d’agences. Un tract intersyndical va alerter le personnel et une pétition est lancée. Ce détricotage se met en place dans tous les secteurs et menace aujourd’hui l’intégrité du groupe. À l’instar d’OPER pour SGCIB, la réduction des moyens humains dans les PSC, projets de spécialisation et de fermeture de Paris Réaumur et Bercy, posent les mêmes problèmes de qualité de service, … et portent en gènes l’étape suivante d’externalisation des activités. On compatit aux efforts de Laurent Goutard qui s’est échiné à faire passer cette stratégie pour une stratégie cohérente de croissance à la sauterie de Deauville. Rupture, besoin de s’adapter aux évolutions de comportement des clients, d’adapter nos organisations et nos structures… Qu’en termes galants ces choses-là sont dites ! C’est sûr, c’est beaucoup moins vulgaire que de parler de fermetures d’agences et de PSC, noblesse oblige entre « top managers » à Deauville. L’appel intersyndical a pour titre « non à l’engrenage du déclin » !

ROMÉO EXISTE…

… je l’ai rencontré ! Cruelle vérité, les statistiques, remises au CE des centraux (s/intranet CGT), font nettement apparaître un pic de licenciements non disciplinaires correspondant presque exactement à notre chiffrage du nombre de salariés de SGCIB victimes de l’opération ROMÉO. Niée farouchement par la Direction, contre l’évidence des preuves dont nous disposons, l’opération consistait à éjecter un quota de salariés classés « en dessous des attentes » d’après une courbe de Gauss. Cette année, juré, pas de quota, les instructions ont été données pour la campagne d’évaluation qui commence. Autres chiffres 2012 révélateurs sur l’ambiance, on dénombre 383 démissions, 33 licenciements disciplinaires, 778 licenciements économiques (PSE) au 30/09.

 

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cgt434 appel kerviel

NÉGOS SALAIRES

Obligation de par la loi, la négociation annuelle des salaires va s’engager à la Société Générale le 22 octobre et devrait se terminer le 10 décembre. La première réunion se limite à la remise des statistiques et à recueillir les propositions des syndicats… un exercice de style purement formel tant la Direction générale s’assoie dessus ! C’est ainsi que cette dernière a fait adopter par le conseil d’administration, en catimini, une politique salariale 2012 extrêmement restrictive dont l’effet commence à se mesurer dans les tableaux statistiques. Outre l’absence totale de toute augmentation générale des salaires, l’une de ces décisions consiste à limiter les hausses individuelles une fois l’an, indépendamment des changements de postes, sauf quand vraiment une disposition des accords salariaux les y contraint, et encore ! L’impact des mesures individuelles sur la masse salariale, y compris la partie réservée à la suppression des écarts salariaux F/H, a chuté de 2,6% en 2011 à 1,8% en 2012 ! En clair, la saignée s’aggrave, emploi, salaire, tout y passe. Au fil des ans, pour que le salaire ne soit pas érodé par l’inflation, il est devenu indispensable d’être bénéficiaire d’une augmentation individuelle, ce ne serait même plus suffisant donc… d’une certaine manière ce pourrait être la martingale qui permet de contourner l’interdiction légale de faire baisser les salaires. L’autre question posée par cette politique qui n’a de sociale que le qualificatif, c’est qu’elle distille un sentiment fondé d’injustice : tandis que quelques-uns protègent leurs intérêts, les autres passent à la lessiveuse. Drôle d’esprit d’équipe quand le coach se protège du régime sec qu’il impose à tous. Dans ces cas-là, c’est à l’équipe de se ressaisir elle-même, c’est pourquoi la CGT a proposé aux autres organisations syndicales de faire le point le 22 après la négo, il est temps de prendre l’initiative.

LE PACTE DES LOUPS

Frédéric Oudéa va finalement recevoir les syndicats le 6 novembre à 11h, en gros une heure de son temps de Président si précieux. L’exercice ne sera pas simple, car il aura perdu un argument de poids : le risque de séparation de la banque de détail et de la BFI est désormais proche de zéro. Cela ne l’empêchera pas de nous dérouler son, couplet classique sur « l’environnement incertain » et le bien-fondé de sa stratégie de régression. La CGT n’ira pas pour entendre ses explications, on les connaît et on a compris : il y a une bande de loups au conseil d’administration, ils ont les yeux rivés sur le ROE et les dividendes et veulent nous imposer un pacte de leur cru, un pacte qui n’a plus rien de social. La « crise » a bon dos, ce qui est en jeu, c’est leur volonté de revenir au plus vite à des taux de rentabilité attendus par les marchés, quitte à faire payer l’addition au personnel tant ils ne restent plus que la réduction des coûts en guise de stratégie. Ces financiers n’ont rien de banquiers, ils mettent en danger l’avenir du groupe qu’ils prétendent diriger et défendre par des décisions à courte vue. Nos critiques du PSE de SGCIB étaient fondées, notre critique des projets « d’outsourcing » est fondée, notre critique des fermetures de PSC est fondée, notre critique de la stratégie de la banque de détail est fondée (et depuis longtemps !). Nous ne sommes pas de son « équipe », et avons quelque légitimité à le lui dire. C’est ce que nous ferons le 6, et ce sera pour Frédéric Oudéa la dernière chance de faire le choix du personnel.

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cgt433 nego 2012

UNE IDÉE « INTÉRESSANTE »

On ne saurait mieux rapporter ce qui est en train de se jouer pour l’avenir de la banque de détail. Devant les élus du CCE, Séverin Cabannes s’est piégé lui-même en parlant des projets en cours pour le réseau dont la fermeture des PSC de Réaumur et Bercy : ce serait des « idées intéressantes ». Rien d’étonnant à ce que ce financier trouve intéressant l’idée de rétablir au plus vite une rentabilité supérieure à 10% en taillant dans les coûts, quitte à commencer à fermer des agences et à continuer de fermer des PSC. Ces derniers ne sont pas loin d’avoir perdu le tiers de leurs effectifs depuis leur création il y a 10 ans. Le 13 octobre 2011, la direction déclarait devant les élus du CCE ne pas avoir d’autres projets de fermeture, seulement des projets de spécialisation par métiers ! Un discours très apprécié par les agents de la cellule de recouvrement de Bercy, créée tout spécialement et qui découvre que son activité doit être transférée entre Lille et Montpellier. La CGT déclarait ce même 13 octobre à propos de la fermeture de Nanterre : cette première servira d’exemple. Il n’a pas fallu plus d’un an pour que l’exemple soit suivi. Qui croira aujourd’hui le discours lénifiant de la Direction générale et de la Direction du réseau qui jurent qu’ils s’arrêteront là ? Ce revirement stratégique risque de mettre dangereusement en cause la place de la Société Générale parmi les « grandes ». Il doit se heurter à un front syndical uni. La CGT a proposé aux autres organisations de se rencontrer pour en discuter. Face à une direction qui n’a d’autre horizon que de redistribuer au plus vite des dividendes, nous devons mobiliser le personnel pour imposer une véritable stratégie d’avenir, en restaurant l’image de professionnalisme de la banque. Ce qui passe par un effort de formation bancaire sans précédent pour transformer les agences en véritables « pôles de compétence » et en consacrant les gains de productivité dans les back-offices du réseau (les PSC) à améliorer la qualité du service, pas vraiment conforme à nos pubs télé !

PASSE, OPER, ET GAGNE

Au cœur de la tourmente depuis le PSE, OPER est devenue le terrain de tous les dérapages : des pressions brutales à tous propos, une charge de travail et une amplitude d’horaires démesurée, des réorganisations et déménagements qui se succèdent… Coincés entre la direction d’OPER et sa RH qui se croient en mission et un quotidien qui se dégrade gravement, de plus en plus de salariés craquent, d’autres, qui n’ont pas fui à l’occasion du PSE, démissionnent aujourd’hui. Estimant impossible de rester sans rien faire d’autre que de tenter de réparer les plaies, la CGT a fait voter dans les CHSCT une expertise sur les conditions de travail chez OPER afin de mettre en lumière les « dysfonctionnements » et proposer les mesures et moyens qui s’imposent pour rétablir un climat de travail normal. Ca, c’est la partie émergée, reste la partie immergée, le projet Mikado, qui vise à transférer nombre d’emplois, 400 selon radio moquette, dans une société créée avec Accenture, d’abord à Paris puis à Bangalore dans un second temps. Tandis que les milieux autorisés s’activent à tirer leur épingle du jeu, le reste de la troupe ploie sous le harnais en attendant de connaître son sort. Mais ce plan tordu a une faiblesse : nous ! Et disons-le, cette stratégie ne peut conduire qu’à un conflit social grave.

 

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cgt432 bangalore

NOIX D’HONNEUR…

… au patron du PSC de Réaumur, Jacques Mauchand. Il faut reconnaître que ça partait d’un bon sentiment, son RRO (double zéro ?) a envoyé un mail aux 49 agents reclassés de Nanterre, qui ferme, à Réaumur. Un mail qui les dispense généreusement de badger le 1er jour, et pour cause puisque leur badge ne leur a pas encore été remis, et qui les invite à un petit dej’ pour faire connaissance… Las ! Tout le monde sachant que Réaumur est à son tour promis à la fermeture, le couplet qui suit sur le tapis de souris labellisé aux valeurs « spécifiques » à Réaumur concoctées par « l’équipe de direction » a un léger goût d’amertume : « synergie et efficacité… ce qui colle plutôt bien avec les fermetures, … ensemble pour avancer » !!! Tels les moutons de Panurge ?

RÉFORME BANCAIRE

Les fédérations syndicales de la profession étaient invitées à une consultation sur la prochaine réforme bancaire au ministère des finances le 4 octobre. Le représentant de la direction du Trésor, Ramon Fernandez, a d'abord exposé le calendrier du projet sans attendre la mise en oeuvre de décisions au niveau européen pour faire adopter une loi au plus tard à la fin de l'année. On a compris que le ministère des finances pensait que si décisions européennes il y avait, cela prendrait un temps certain. Il a précisé que la position du ministère était plutôt favorable à la règle « Volcker » (interdiction du trading pour compte propre) qu'à la règle « Vickers » (séparation de la banque détail de la banque d'investissement). Le ministère pense de plus que l'Angleterre vide de son contenu cette séparation au fil du temps. Par ailleurs, la séparation n'a pas de justification à l'expérience, le modèle de banque universelle intégré ayant au contraire prouvé sa solidité. Quant aux préconisations du rapport « Liikanen », elles n'apparaissent pas incompatibles avec, mais le ministère ne croit pas que le fait de concentrer toutes les activités de marché dans une filiale à capitaux propres renforcés soit la bonne approche. Le cadre de la réforme repose donc sur « comment déterminer ce qui est utile aux clients » (au sens large, c'est à dire à l'économie). Pour notre part, nous avons tenu à rappeler que les ratios prudentiels type « Bâle 3 », fondés sur un rapport entre les fonds propres et l'activité de la banque ne présentaient pas de réelles garanties de stabilité du système bancaire, et qu'au contraire leur renforcement allait entraîner de fortes contraintes qui pouvaient avoir des effets négatifs sur les coûts et le financement de l'économie. Ces contraintes ne pèsent de surcroît que sur les banques et laissent de côté ce qu'il est désormais convenu d'appeler « la finance de l'ombre ». Nous avons rappelé aussi que la norme « Bâle 3 » et la crise poussent à la mise en place de stratégies dans les banques qui mettent en danger l'emploi avec de l'externalisation, des délocalisations, des « mutualisations », des fermetures d'agences, après le retrait du financement de secteurs clés de l'économie comme l'aéronautique et la construction navale. Ramon Fernandez s'est dit frappé par le fait que tous les interlocuteurs consultés s'étaient déclarés hostiles à l'abandon du modèle de banque universelle intégré. Il a conclu en précisant que nous aurions un nouvel échange après la rédaction du projet. Le scénario critique d'une filialisation des branches et les conséquences sur les personnels semble avoir perdu encore un peu plus de crédibilité.

 

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cgt431 psc reaumur

À L’HORIZON 2015 !

Le morceau de choix de la commission «BDDF» du 26 septembre aura été l'annonce de la fermeture de deux PSC de Paris intra-muros : Bercy et Réaumur, soi pas loin de 400 emplois qui s'ajoutent aux 200 déjà supprimés à Nanterre. Poussée dans ses retranchements par la CGT, la direction du réseau a précisé "qu'à l'horizon 2015" elle conserverait les PSC d'Ile de France et celui de Jemmapes, en plus des 14 PSC de province. Mais quel crédit apporter aux "engagements" d'une direction qui s'offusquait de procès d'intention dans les épisodes précédents et notamment en janvier 2012 lors de l'annonce de la fermeture de Nanterre ? La CGT a souligné que la crédibilité de la signature de la direction était sujette à caution au sortir du PSE de SGCIB, et que pour nous, la fermeture des PSC de Paris n'était pas acquise, d'autant qu'elle n'est justifiée que par des arguments de seconde zone (le coût des locaux pour Bercy, comme à Nanterre, et pour Réaumur leur "inadaptation"). Nous avons également mis en cause la valeur des engagements de la direction sur le terrain social, en rappelant que la fermeture de Nanterre avait été "négociée" sans prendre l'engagement fondamental de reclasser sans condition les salariés sur un poste qui leur convienne. Ce ne sera pas la même chanson à Bercy où la direction nous trouvera en face.         

FRONTALISATION

L'autre annonce portait sur l'implantation des ARC dans les DEC, c'est-à-dire sur l'implantation d'une fonction support de "middle" avec le "front", les conseillers de clientèle commerciale PME/PMI. L'expérience était tentée dans les DEC et dans les PSC, le choix final se porte donc sur les DEC. Le positif, c'est que la direction du réseau a pris conscience de certaines conséquences négatives de l'organisation 4D, tels que "les nombreux allers et retours pas toujours justifiés" entre DEC et PSC, "source d'insatisfaction client". Le négatif, c'est que le projet comporte donc des transferts de postes depuis les PSC pour un total de 250 à 300 postes à terme (un ARC pour 3 CCPME début 2014), le transfert débutera en 2013 pour les 20 plus grosses DEC. Selon une formule désormais consacrée depuis le regroupement des chargés de recouvrement amiable, "ce n'est pas un projet de productivité" nous a assuré Laurent Goutard. La direction a présenté également un projet de regroupement des successions sur 5 plateformes (PSC).Elle a juré qu'il n'y avait pas d'autre plan de spécialisation des PSC que ceux en cours et annoncés "en toute transparence", qu'elle tenait à maintenir "un dispositif de proximité", que la baisse continue des effectifs dans les PSC n'avait d'autre cause que les gains de productivité initiés par l'usage des nouveaux outils tels qu'Orchestra, et que, de toute façon, il y aurait 2500 départs en retraite entre 2012 et 2014, dont 60 à 70% dans les PSC, largement de quoi absorber de nouvelles suppressions d’emplois. D’ailleurs, on peut observer sur le moyen terme une tendance qui va dans le sens d'une décroissance de l'emploi dans les PSC, des transferts de charge vers les DEC, un mouvement de baisse du nombre d'agences classiques. Sur les CRCM, le programme de recrutement est en retard, très en retard. Pour un recrutement, il faut solliciter en moyenne 27 candidats, et 45% des recrutés ne finissent pas leur période d'essai ! Un aboutissement que nous avions prédit depuis longtemps, et dont la cause se trouve évidemment dans la mauvaise réputation des conditions de travail sur les CRCM, le flicage, le traitement infantilisé, les déplacements géographiques, etc. Au final, si les rumeurs de coup de barre violent à venir chez BDDF ont été démenties, ça y ressemble en version soft. Ce serait une faute de ne pas alerter les salariés et de laisser carte blanche à la Direction générale, dans laquelle d'aucuns ne manqueraient pas de s'aiguiser l'appétit si nous nous contentions de "gérer" la pilule pour la rendre moins amère. Prochain épisode, une nouvelle commission en décembre … Mais d’ici là, le débat avec le personnel des PSC promis à la fermeture va avoir lieu.

 

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cgt430 panne sgss

VA DOUCEMENT !

C’est un étonnant message de rentrée que Frédéric Oudéa vient d’envoyer aux « Ambassadors », vous savez, l’élite maison. Après les bons vœux de rentrée, genre « bien reposés ? », le Président leur sort un couplet hallucinant à propos de la filiale égyptienne, NSGB. Celle dont la Com annonçait fièrement mi-juin qu’elle était nommée meilleure banque en Égypte, grâce aux efforts et au dévouement de tous ses collaborateurs. Le PDG est lui aussi satisfait des performances exceptionnelles de cette filiale et du travail remarquable des équipes. En foi de quoi, il annonce qu’il est sensible au gros chèque que lui propose une banque qatarie pour la racheter… bien qu’il se défende de remettre ainsi en cause la stratégie de développement de la banque de détail à l’international, on est tenté de conseiller à tous de ne pas trop en faire, pour éviter un risque accru d’être vendu !

ÉGALITÉ PRORATÉE

La seconde réunion de négociation sur l’Égalité s’est donc tenue le 19 septembre. L’occasion d’un premier échange sur le projet de la direction remis aux organisations syndicales (dispo sur l’intranet CGT). Comme prévu, les sujets d’affrontements ne manquent pas : les retours de congés maternité mal préparés, l’impact négatif de ces « coupures » avec la vie de l’entreprise sur l’évolution professionnelle, mais aussi, le régime sec quasi généralisé sur la rémunération variable lors des retours maternité, etc. Près de 4 heures durant, nous avons fait des propositions pour dépasser les simples constats et ne pas s’en tenir à de simples campagnes de Com ou de sensibilisation. Nous pourrons juger si, d’ici la prochaine réunion prévue le 23 octobre, le nouveau projet marque des pas en avant significatifs ou s’il a vocation à n’être qu’un texte de plus sur le sujet. Nous avons par exemple demandé que soit clairement inscrite l’obligation (légale) de ne pas impacter le variable lors des congés maternités. Comme pour le « ni oui - ni non », le directeur des relations sociales aura de son côté respecté la consigne passée aux lignes RH de ne pas parler avec la CGT d’un prorata tenant compte de la durée du congé légal. Le motif, pour justifier des parts variables rabotées sévèrement serait une « moindre contribution aux résultats de l’entreprise ». Nous lui avons donc rappelé que diminuer la part variable d’une salariée en congé maternité était discriminatoire puisqu’il ne risquait pas de subir cette diminution du seul fait qu’il était un homme !

EN MAI, NE FAIS PAS…

… ce qui te plaît. La commission de suivi RTT du 5 septembre s'était terminée sur une éventuelle fermeture dans la semaine des 8 et 9 mai 2013.Sans grande surprise, la direction a confirmé son refus, arguant de la "mauvaise image de marque" que véhiculerait une période de fermeture aussi longue.. Le calendrier 2013 soumis le 5 septembre est donc maintenu dans son intégralité. La CGT a malgré tout tenu à rejeter le prétexte en rappelant que l'image de la banque était dégradée certes, mais pas par le calendrier de fermeture des agences. C'est aussi une insupportable façon de considérer le personnel et ses représentants comme des tires au flanc qui ne pensent qu'à travailler le moins possible sans se soucier de l'entreprise.

 

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cgt429 sg egypte

C’ÉTAIT ÉCRIT

La nouvelle a vite fait le tour, s’est étoffée, déformée… une collègue d’OPER a « disjoncté » et s’est jetée sur une autre. Mais ce n’est pas une rumeur cette fois-ci, c’est un fait, dont on peut dire qu’il n’est que la conséquence d’un climat que nous dénonçons depuis longtemps, de méthodes et d’une organisation du travail qui mettent sous pression le personnel bien au-delà du tolérable. OPER/LIP particulièrement, fut un bon client de la méthode ROMÉO, cette méthode qui consiste à établir un quota annuel de personnes à dégager en massacrant leurs évaluations et est promis à l’externalisation façon MIKADO. Ce n’est pas par hasard si la CGT avait obtenu de la DRHG l’annulation des 2000 évaluations d’OPER en 2011, et ce n’est pas non plus sans rapport avec le climat d’OPER si cette annulation a été sans effet et que la décision d’Anne Marion Bouchacourt y a été traitée par le mépris : c’est la racine du mal qui va faire précipiter vers la porte de sortie du PSE bon nombre de salariés d’OPER. La gestion calamiteuse du PSE ne va rien arranger, au contraire ! Certes, ceux qui sont partis sont libérés… mais ce n’est pas le sort de ceux qui restent ! OPER a programmé la suppression de 200 postes dans le PSE, soi-disant justifiée par l’arrêt de certaines activités et les gains de productivité générés par la réorganisation. On peut dire que les suppressions ont été scientifiquement calculées, depuis la fin des départs, OPER a recruté 40 intérimaires, ajouté un supplément de 40 autres, plus une vingtaine de consultants. Une centaine de renforts soit une bonne moitié des suppressions de postes du PSE ! Dans ce grand bazar, la direction d’OPER a choisi le bâton pour « remettre tout le monde au travail » après la page du PSE, pour exaucer le vœu de la DG au plus vite et s’en faire remarquer par son zèle peut-être. Au nom du « risque opérationnel », la pression s’est accentuée sur le personnel, ceux qui n’ont pu partir sont menacés de représailles s’ils ne montrent pas suffisamment d’empressement au travail, les demandes de mobilité sont renvoyées à la Saint-Glinglin, les réorganisations et déménagements se succèdent… La CGT a alerté la direction de SGCIB et la DRH depuis longtemps, en s’appuyant sur de nombreux exemples et témoignages, l’expertise menée a souligné les risques du grand nombre de suppressions d’emplois dans un secteur déjà sous tension après Team Up, rien n’y fait. Ainsi, c’était écrit : il se passerait forcément des dérapages non contrôlés, une « perte opérationnelle », des démissions, quelqu’un qui « pète les plombs » ou pire encore. Ce n’est pas non plus un hasard que dans le même secteur, ce manager qui refusa de désigner les candidats à roméoter, se retrouve sous pression avec une charge de travail qui l’oblige à rester tard le soir, comme sa collègue qui a disjoncté, dont les journées pouvaient se prolonger jusqu’à 23h ! Cette fois-ci, la coupe est pleine, la direction est responsable de cette situation et elle va devoir prendre les mesures pour y remédier au plus vite.

ÉGALITÉ

Le nouveau projet d’accord sur l’égalité professionnelle vient d’être remis aux organisations syndicales. En attendant la prochaine négociation du 19 septembre, vous pouvez retrouver le document sur le site intranet de la CGT.

 

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cgt428oper team spirit

SUIVI RTT

Lors de la réunion de la commission du 5 septembre dernier, la direction a confirmé ce que nous écrivions : l’augmentation des jours épargnés dans le CET résulte de deux tendances : pour les seniors, la volonté de partir plus tôt, pour les autres la monétisation pour un complément de revenu. Cette tendance à la hausse des jours investis traduit une augmentation de la charge de travail, et même une sorte d’obligation de mettre quelques jours en CET pour faire preuve de son engagement au service de l’entreprise. Le débat a aussi porté sur le choix des ponts, de plus en plus réduit en nombre. La CGT a critiqué cette tendance en rappelant que l’esprit de l’accord, tout autant que le bon sens économique, préconisait de fixer 2 à 3 jours de collectifs au niveau national.

Tout le monde a évidemment relevé que la direction avait « oublié » qu’un pont pouvait être fixé le 7 mai pour les agences ouvertes du mardi au samedi et le 10 mai pour celles ouvertes du lundi au vendredi. En fait, elle n’avait pas oublié ! C’était juste parce qu’elle a considéré que la période de fermeture des agences serait trop longue… car, c’est évident, avons-nous remarqué, dans cette semaine de mai où par hasard du calendrier, le mercredi 8 (victoire 1945) et le jeudi 9 (ascension), tous deux fériés, sont contigus, la France préférera aller causer avec son conseiller bancaire plutôt que de prendre le large. La décision finale revenant à la commission, la direction doit revoir la proposition syndicale de fixer un jour RTT national cette semaine-là. Il y aura donc une nouvelle réunion de la commission pour fixer le calendrier définitif.

CHINOISERIES

Les Échos s’alarment que le « plafond de verre » bloque l’accès des femmes aux hautes fonctions et ne se fissure que lentement grâce aux politiques volontaristes des grands groupes, la SG étant citée, ainsi que d’autres banques. L’article rappelle que la BNP et la SG ont déjà été condamnées pour « discrimination sexuelle » par le passé, mais que la politique de nos patrons a bien changé depuis, que la carrière des femmes est la préoccupation de tous… dont acte !  A la SG, la négo, engagée en avril 2012, sur le renouvellement de l’accord égalité entre les Femmes et les Hommes se poursuit le 19 septembre, ce sera le moment de voir si les belles paroles citées dans les Échos sont bien appliquées dans les banques,  notamment sur des sujets sensibles et non résolus dans notre entreprise, comme la rémunération variable dans l’entreprise suite à un congé maternité, souvent réduite à presque rien… les conditions de réintégration dans l’entreprise des salariées, rendues encore plus difficiles lorsqu’il y a une demande de retour à temps partiel… et bien d’autres sujets à discuter le 19. Sans compter que pour les deux derniers accords nous avons du batailler régulièrement pour les faire appliquer, face à certaines résistances de responsables en local…

SVP MAROC

La plateforme SVP des services centraux avait été transférée à la sous-traitance, ce qui est commode pour ensuite la transférer au Maroc : pas de comptes à rendre, puisque la SG n’y est pour rien ! C’est une autre histoire pour les transferts vers Bangalore et ailleurs repartis de plus belle.

 

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LA BRADERIE DELA DÉFENSE

La frénésie de satisfaire aux nouveaux ratios de capital prudentiels dont on ne rappellera jamais assez qu’ils sont d’inspiration de la finance anglo-saxonne, finit par ressembler à la grande braderie de Lille. Après SGAM en 2009, TCW il y a peu, la semaine a été marquée par l’annonce de la mise en vente de la filiale grecque, GENIKI, et de celle de la filiale égyptienne, NSGB. Frédéric Oudéa sera celui qui a infléchi la courbe du groupe. Certes, une stratégie ne se construit pas forcément sur la taille, mais les cessions grecque et égyptienne marquent un retrait de la présence du groupe dans le monde, qui pourraient bien, en se poursuivant, le faire passer du statut international au statut régional.

UN PIED DEDANS

Comme il se doit, notre Président s’est rendu à l’université d’été du MEDEF, dont il est un membre éminent. L’a-t-il choisi ? Sa participation consistait à être de la conférence-débat baptisée fort poétiquement : « Par-delà l’en dedans et l’au dehors » !!! Une somme de questions existentielles sur l’au-dessus, l’en-dessous, et l’au-delà… toutes questions parfaitement indispensables et d’urgence qui méritaient son implication. Seules de méchantes langues pourraient comparer ce débat avec celui qui porte sur sa stratégie à la tête du groupe !

BOULETTE

La direction vient d’adresser à la commission ad hoc du CCE le document l’informant du calendrier RTT 2013… sauf que la commission chargée de fixer ce calendrier, en application de l’accord RRT signé en 2000, ne se réunira que le 5 septembre ! Si le nombre de jours ne se discute pas, puisqu’il s’agit d’arithmétique, la fixation des ponts est par contre souvent l’objet de débats, et souvent modifiée à la demande des syndicats. Sans être gravissime, la boulette n’en est pas moins révélatrice d’une DRH qui a de plus en plus de mal à respecter ses engagements et ses interlocuteurs syndicaux.

LES NOUVELLES DU FRONT

La commission de suivi du PSE de SGCIB s’est réunie le 30, la rentrée en quelque sorte, après la tourmente des départs volontaires d’avant les congés. La prolongation du suivi du PSE ne se fait pas sans mal. La direction ne pense qu’à tourner la page, remettre tout le monde au boulot. Sauf que ça ne tourne pas si rond que ça. Même avec des œillères, les cicatrices sont bien visibles… c’est en centaines que l’on compte les demandes non satisfaites de rupture conventionnelle. Quant aux reclassements, rebaptisés depuis mobilités, nous devons faire le forcing à la commission pour obliger la direction à prendre en compte les demandes. Poussés dans leurs retranchements par la CGT, forte des 50 dossiers qu’elle a inscrits à l’ordre du jour, le Directeur de l’espace emploi et le représentant de SGCIB ont fini par admettre qu’il fallait donner aux salariés les raisons exactes du report de leur départ et une perspective pour l’obtenir. La CGT a mis en garde la direction si elle ne respecte pas sa signature et ses engagements et joue la stratégie du pourrissement, nous agirons. Première étape, la saisie d’une nouvelle demande de recours à l’intérim chez OPER et ACFI au CE des centraux la semaine prochaine.

 

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FILER A L’ANGLAISE ?

La rumeur circulant dans les salles nous était parvenue, les annonces gouvernementales sur la fiscalité seraient sur le point de concrétiser cette antienne de l’exode des traders vers Londres… Nous l’avions surtout considérée comme l’espoir de quelques pratiquants de la méthode du bon docteur Coué. Les autres, bien plus nombreux, savent que Londres n’a pas que des avantages, en matière d’emploi, de protection sociale et de santé notamment. Le « Front » a pu récemment le vérifier avec le PSE, selon que le contrat était français ou anglo-saxon ! Les Échos sont allés plus loin, en titrant même que c’est « la Société Générale qui envisagerait de transférer ses traders à Londres ». Ce serait « plusieurs sources interrogées en interne par l’agence Reuters », sûrement les mêmes adeptes de Coué, qui espèrent que l’idée deviendra réalité. Le journal admet cependant que ce n’est guère crédible à quelques mois de l’ouverture de l’immeuble Basalte, que SGCIB a bien du mal à remplir après le PSE. Pour notre part, nous préférons deux autres idées qui n’ont rien à voir avec Coué. La première est qu’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre : quand on bénéficie d’un régime protecteur, il faut en accepter le coût, et sa juste contribution à son fonctionnement. La seconde est que la maison a encore raté une occasion de parler : alors que la SocGen, à l’inverse de sa concurrente de toujours, a privilégié Paris pour implanter ses salles de marchés, elle se refuse de réagir à cette rumeur au lieu de réaffirmer ce choix citoyen. Elle n’échappera pas par contre à une interpellation des élus du personnel.

MÉTÉO MITIGÉE

La commission de suivi de l’accord RTT se réunira le 5 septembre. Son rôle principal est de fixer le calendrier des jours RTT « nationaux ». A l’occasion, la direction remet les statistiques prévues par l’accord. Encore une fois en 2012, elles font apparaître les grandes tendances d’une politique sociale pas forcément affichée aussi fièrement que les habituels communiqués de la DRH. Sans surprise, les recrutements de SGCIB, au 30 juin, ont dramatiquement diminué, 38 pour 693 fin 2011… mais la chute est sensible aussi dans le réseau, 517 contre 1310 aux mêmes dates. En fait, le ralentissement est général et montre une politique de réduction des emplois qui s’est mise en place en 2012, bien au-delà de SGCIB. Les stats sur le temps de travail et notamment celle sur le CET sont aussi révélatrices. La tendance à la hausse du nombre de jours investis en moyenne se poursuit. Autrement dit, la charge de travail s’alourdit et pèse de plus en plus sur la prise des congés. Exception à cette tendance, SGCIB, qui continue néanmoins à exploser le compteur avec une moyenne de 4,33 jours. Mais le nombre de jours investis en 2012 chute de près de 3.000 (plus de 10%) marquant peut-être un changement de culture et pas seulement l’impact du PSE. Autre signal fort, une hausse générale du nombre des jours monétisés, + 8.000 sur le réseau, + 1.200 à SGCIB, + 13.000 en tout… un signal qui en dit long sur le pouvoir d’achat et l’évolution des salaires.

 

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DÉGRAISSEZ LE MAMMOUTH !

La vente de TCW sonne la fin d’une aventure américaine qui aura coûté un bras au groupe, les principaux bénéficiaires étant les associés gérants de TCW, dont Jeffrey Gundlach, qui a rajouté une couche de beurre sur la confiture après son licenciement. L’affaire devrait renforcer les fonds propres, ce qui fut salué par la bourse, l’action frise désormais, voire dépasse les 20€… quasi la valeur d’achat de la dernière augmentation de capital du Fonds E, veinards que nous sommes ! Fruit de la gestion avisée de notre Direction Générale, cette spectaculaire remontée de confiance des marchés conforte le discours auto satisfait de nos dirigeants. Notons que cette auto satisfaction était tout aussi grande lors de l’acquisition de TCW puis lors de l’acquisition par TCW de Metlife, l’addition finale chiffrant en centaines de millions d’euros. Un peu de modestie serait donc la bienvenue, y compris à propos du climat maison, où « l’esprit d’équipe » ferait merveille et où le PSE aurait juste donné à des jeunes bardés de diplômes l’occasion de rebondir ailleurs grâce à la générosité de nos patrons. Il en est un qui fait moins dans la dentelle cependant, où qui est moins maîtrisé par la COMM, c’est Séverin Cabannes, qui s’est ouvert à Reuters début août. Tandis que son confrère Jean François Sammarcelli tentait d’endormir les élus du Comité Central d’Entreprise en assurant qu’aucun PSE n’était en vue, « dans le réseau », Séverin Cabannes répondait à Reuters. Selon une élégante appellation de son cru, « la cure d’amaigrissement » lire le programme de réduction de bilan, est réalisée à 60%, 80% à SGCIB, et elle va se poursuivre, « cela aura un impact » a-t-il précisé. Quand on se souvient qu’il fut l’un des premiers partisans d’un PSE à SGCIB, bien avant qu’il fût annoncé, il y a lieu de s’interroger sur ses déclarations à propos de nouvelles suppressions de postes : « il est trop tôt pour en parler » ! La crise et ses incertitudes ne sauraient excuser ces façons de procéder, qui laissent planer le doute sur la préparation de mauvais coups. Malgré le vernis, il n’y a finalement pas grande différence entre les patrons de l’automobile, de l’acier et les nôtres pour détruire des emplois, délocaliser en loucedé. La dernière fois que Frédéric Oudéa a rencontré les syndicats, c’était en novembre 2011 pour leur annoncer un PSE à SGCIB, à croire que c’est pour lui l’unique objet de dialogue avec nous.

Wissen woher man kommt

Dans le ripolinage lénifiant, il y a aussi les archives historiques qui fêtent en août leurs « 18 ans déjà », sous le titre « Savoir d’où l’on vient ». Il compte sur chaque « collaborateur » pour mener sa mission (SIC) ! À la veille de l’anniversaire de la libération de Paris, la SG jette toujours un voile pudique sur son côté obscur lors de l’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. Il y aurait pourtant beaucoup à faire, en s’appuyant sur les travaux d’historiens reconnus et les archives maison, et à apprendre certainement, notamment en éclairant les motivations de la collaboration avec le régime nazi, tant du point de vue de son financement que de « l’aryanisation des banques» dont le PDG de l’époque, Henri Ardant, ouvertement antisémite, fut acteur. Où alors du choix de la Bourboule, pour déménager sa conservation des titres, peut-être parce que c’est pas loin de Vichy ? À chacun ses racines, le secrétaire général du syndicat CGT de la SG était en 44 sur les barricades de la libération.

 

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cgt426 vacances 2012 n3

L’ALTERNANCE

Pour sa dernière présidence de CCE, la DRH Anne MARION-BOUCHACOURT n’aura pas évité un vote unanimement contre le bilan sur l’égalité professionnelle à la SG. Les élus CGT ont mis en avant non seulement, que les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes persistent en défaveur des femmes, mais qu’en plus, ils s’accentuent plus on monte dans les niveaux de classification. Ce vote sonne donc come une condamnation de la stratégie de la direction, qui met trop longtemps à résoudre la problématique, alors même qu’une loi imposait aux entreprises de supprimer les écarts salariaux avant le 31 décembre 2011. La DRH, Anne MARION-BOUCHACOURT pour défendre son bilan, a précisé que la direction avait fait beaucoup de choses et qu’elle allait continuer à travailler dans ce sens. «Vous pouvez penser que tout est catastrophique, mais je ne suis pas d’accord !» a-t-elle rétorqué. AMB reste convaincue qu’il faut tout faire pour favoriser la promotion des femmes dans l’entreprise. Elle a déclaré que les femmes ont été recrutées récemment en nombre à la SG et que l’ancienneté des hommes était, de fait, plus longue dans l’entreprise, «et cela peut expliquer beaucoup de choses» a-t-elle dit ! Pour elle, la solution serait donc de recruter des femmes dans les niveaux élevés de la classification et sur des postes à hautes responsabilités, car les femmes ont plus tendance à promouvoir des femmes, alors que les hommes ont des résistances à les promouvoir, par manque de confiance. La Cgt lui a alors demandé comment interpréter le fait qu’après plusieurs DRH hommes avant sa prise de fonction en 2006, elle passait la main, à nouveau, à un DRH homme. Elle a répondu « c’est l’alternance ! », tout en insistant sur la nécessité d’avoir des femmes promues à des postes à hautes responsabilités également dans le business. Concernant la gestion des écarts salariaux entre les femmes et les hommes, «on a fait des choses, on a vu que cela fonctionnait mal, alors on a décidé de dissocier la mesure spécifique sur les écarts des autres révisions afin que les managers ne s’approprient pas la démarche» et refusent une augmentation à une salariée qui venait d’être réévaluée au titre de l’égalité. Le directeur des relations sociales, Jean François Climent a rappelé qu’une négociation dans le cadre du renouvellement de l’accord sur l’égalité était actuellement en cours, et qu’il pensait aboutir à un accord avec les OS. «Il faut que notre prochain accord contienne des plans d’actions» a-t-il déclaré. Plus qu’un objectif, une nécessité pour obtenir une signature sur le sujet !

SERVICE COMPRIS A RENNES

La Bretagne est une région accueillante et vivifiante. Claude DEPP en a fait les frais lors de son déplacement à Rennes le 11 juillet dernier. Son voyage aura été l’occasion pour les élus CGT de Rennes d’attirer l’attention du Directeur des Services Clients sur l'inquiétude grandissante des salariés (conditions de travail, réduction de postes, rémunération, situation de la SG, etc.). Un échange rafraichissant en cette période estivale. L’occasion pour lui de juger la rumeur d’un second plan social de « complètement fantaisiste » et de préciser que pour le PSC de RENNES, il n’y a pas de réduction budgétaire pour 2012, que d’autres promotions et mouvements internes vont encore avoir lieu d’ici la fin de l’année. Un échange utile, donc.

 

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cgt424 vacances 2012 n1

4 MILLIARDS DE FRAUDE !

Mazette, ce n’est pas rien. Et une presse bien intentionnée vis-à-vis des budgets sociaux d’en rajouter en glosant sur le « Tax Freedom Day » (pour les has been, le Jour de Libération Fiscale, celui à partir duquel on peut vivre pour soi et pas pour les prélèvements sociaux) ; l’éditorialiste des Echos faisant toutefois remarquer que cotiser pour la Sécu et les retraites, c’était quand même cotiser pour soi. On ajoutera à supposer d’ailleurs que cotiser uniquement pour soi constitue l’alpha et l’oméga, comme si on ne prenait jamais un transport en commun par exemple. Maintenant, si on se penche un peu sur les chiffres, on s’aperçoit que 4 milliards c’est le chiffre de la fraude sociale mais surtout fiscale, que la première ne représente « que » 480 millions (sur 4 milliards) et que le premier poste en est, et de loin, le travail illégal. Quant aux 120 millions de fraude à l’assurance maladie, le même Les Echos note que « les fraudes restent surtout l’apanage des professionnels de santé et des établissements de santé ». Evidemment, vus comme ça, les chiffres ont tout de suite un aspect moins vendeur que le concept fumeux de Freedom Day.

STANNO TUTTI BENE !!!

On se rassure comme on peut. Pourquoi le PSE a « si bien » marché ? Des esprits chagrins y verraient une nouvelle pas rassurante, eh bien c’est justement qu’ils sont chagrins. Le nouveau langage de la direction, expérimenté au Comité d’Entreprise Européen, c’est que la Direction Générale a négocié tout exprès un PSE répondant aux besoins d’une population jeune et diplômée (elle oublie un peu qu’il y a eu des arrêts de travail durant la négociation), pour laquelle c’est quasiment le plein emploi. Bref, ça baigne, la direction avait tout prévu et la situation est sous contrôle ; on s’est repliés sans doute sur des positions préparées à l’avance. On verra bien quelle sera la courbe des démissions (donc sans les conditions négociées) après fermeture du PSE, ça nous étonnerait qu’elle soit étale. Il est vrai qu’au même CEE Frédéric Oudéa lui-même plaidait pour ne pas faire du turn-over l’indicateur de référence quant au moral des troupes. En 1935 déjà, Ray Ventura amusait la France avec « Tout va très bien Madame la Marquise ».

MAP

Manager, Agir, Piloter, on aura au moins échappé aux anglicismes incontrôlés d'ailleurs. Donc il s’agit, dans le réseau, de l’outil de pilotage de l’activité des conseillers clientèle. Ce qui, de facto, excluait les chargés d’accueil lors de sa présentation au CCE et aux CE. Vous pensez bien, dès la mise en place concrète, les directeurs de DEC ont transgressé la règle ce qui fait que MAP sert aujourd'hui à piloter l'activité d'à peu près tout le monde dans le réseau. Pratique unanimement dénoncée en CCE début Juillet, y compris par la direction (c’est assez rare pour être noté) suite à la saisine faite par la CGT. Laquelle direction est maintenant bien embêtée pour contraindre ses directeurs à revenir en arrière: « on va laisser la DRH du réseau trouver la meilleure solution pour le faire » dixit. Sans vouloir être soupçonneux, mieux vaudrait a) que l'on suive ; b) que les intéressés (les chargés d'accueil) fassent savoir que ce n'est pas ce qui est prévu à l'origine et que MAP ne leur est pas applicable.

 

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cgt423 marquise

SKY MY GLOBISH !

On connaissait, enfin on pourrait éventuellement se rappeler, l’arrêt de cassation du 29 Juin 2011 qui disait que les instructions de l’employeur doivent être en français. Cette fois c’est Danone qui s’est fait prendre les doigts dans le pot par le TGI de Vienne (Isère) sur saisine du CHSCT : « ils » ont été condamnés à traduire tout un logiciel en français, avec astreinte par jour de retard. C’est le genre d’irritant qu’on connaît bien à la SG et ça ne contribue pas du tout à détendre les conditions de travail que de se mettre perpétuellement en danger d’une erreur de traduction. D’autant plus que ça crée une espèce d’élite linguistique, du moins se voulant telle parce que le globish a peu à voir avec la pureté langagière d’Albion. La Générale, qui se la joue facilement moderne et en tout cas dure d’oreille depuis des années face aux réclamations des délégués du personnel, des CHSCT ou du CE, serait certainement bien avisée de remettre un peu d’ordre dans ses documents et sa communication, parce que ça finirait peut-être bien par lui tomber sur le nez.

MI-ANNEE

Une pratique s’est instaurée à SGCIB depuis quelques années et tend à faire tache d’huile au-dehors, celle d’entretiens d’évaluation de mi-année (on dit mid-term review, siouplait). Petit hic, ça n’est prévu nulle part dans les textes applicables et si le management a pour tâche, c’est bien le moins, de faire des points de temps en temps ça ne peut pas se formaliser à une occasion particulière ni bien entendu selon les formes de l’évaluation ; formes ayant fait l’objet d’un difficile accord d’entreprise et dont tous les syndicats réclament la révision tant les dérives sont nombreuses. Réponse de la direction en forme de langue de bois, « l’échange est continu tout au long de l’année, c’est disponible sur RH online sous forme de vidéo » et passez muscade. Indirectement on peut en conclure que cet exercice semestriel n’est pas légitime en soi, sauf à se situer dans une suite d’entretiens sans calendrier précis. Mais la sacralisation larvée d’ une évaluation deux fois l’an a de quoi inquiéter et devra faire l’objet d’une discussion serrée à la rentrée quand il sera question de revoir le système.

MIKADO, SUITE

On parlait la semaine dernière du projet Mikado. Du coup, ça a délié quelques langues qui nous ont parlé de la teneur du machin. Il s’agirait de résoudre un problème de la SG quant au traitement des opérations représentant beaucoup de flux et demandant des traitements automatisés, marché présenté comme l’avenir. Incapables de rivaliser avec les gros bras du secteur question coûts de traitement, d’aucuns ont imaginé qu’on pourrait, à grand renfort de consultants ça va de soi, repasser ça à quelqu’un d’extérieur (aujourd’hui ça a tendance à s’appeler mutualiser, stratégie hautement risquée si elle conduit à associer l’aveugle et le paralytique). Or la SG dispose pourtant d’une ligne métier insuffisamment valorisée, SGSS, qui détient l’expertise et les compétences nécessaires. Si on veut se lancer sur un marché et garder la maîtrise, il faut investir et pas faire d’abord des coupes budgétaires, les gains stratégiques ne se trouvant plus dans les économies de personnel posées en préalable mais dans la possibilité de traiter des volumes décuplés, dans un investissement productif et non d’économie. Certes les marchés de flux régulés n’étaient historiquement pas le fort de la SG, c’est une raison de plus pour que la direction ne se trompe pas de bataille et ne cherche pas à réinventer la roue à chaque fois quand on dispose en interne des structures et des personnes idoines.

 

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cgt422 globish

UN DIF SANS CESSE … DIFFERE

Les orientations générales de la Formation 2013 viennent de faire l’objet d’un débat en CCE. Pour la CGT, elles manquent d’ambition. Les axes de formation sont positionnés essentiellement sur les formations produits, techniques commerciales et risques Nous ne retrouvons pas de réelle stratégie de plan de formation d’entreprise, ayant par exemple pour finalité de mettre en avant les formations aux techniques bancaires, réglementation ou conseil pour ce qui concerne plus particulièrement le réseau. De plus, nous constatons une application plus que nébuleuse de l’article 4 de l’accord formation, à savoir l’articulation entre plan de formation et le DIF. Le motif officiel « pas de budget » est devenu banal, ce que nous ne pouvons cautionner et pose la question de l’application de l’accord sur la formation professionnelle signé en 2006 dans l’entreprise. Tout se passe comme si la SG, bien obligée de prévoir le DIF au titre des formations, faisait en fait tout pour ne pas avoir à le subir.

EN ATTENDANT GODOT

Quel jeu jouent ces managers qui, sous un calcul à court terme, agitent comme un calmant social l’annonce à mots couverts d’un PSE bis ? Ainsi ce responsable de SEGL qui, se réclamant de la voie ouverte par SGCIB, annonce tout de go en réunion qu’il va falloir se serrer la ceinture Traduction immédiate dans la salle, il y a un plan bis dans les tuyaux. C’est certes d’un effet émollient puisque la période de révision des situations s’ouvre en Septembre, mais c’est parfaitement délétère pour l’entreprise. Et ça fait aussi les choux gras de tous ceux qui, friands d’annonces de source sûre, se répandent ensuite pour annoncer que la purge n’est pas finie. La Direction Générale ferait bien de remettre un peu d’ordre dans son « encadrement intermédiaire » (pour reprendre une expression récente du Président dans la revue Banque) si elle veut remobiliser le personnel. Annoncer, ou accréditer, ou laisser entendre, de nouveaux délestages ça n’est certainement pas de ça dont l’entreprise a besoin. D’autant qu’il faudrait qu’elle (la DG) se rende compte que ce qui ajoute de la crédibilité aux rodomontades c’est justement qu’un PSE bis correspond exactement aux désirs de ceux qui n’en peuvent plus et se sont vu retoqués du PSE pour cause de revirement de la DRH du Groupe en cours d’application Lors du CCE du 5 Juillet, JF Sammarcelli a certes dénié toute existence à ce bruit de moquette, mais il serait plus crédible si d’autres, élevés dans la hiérarchie, ne se créaient pas un effet d’aubaine, tout comme si les conditions de travail ne portaient pas à se raccrocher à tout espoir, fut-il sans consistance.

MIKADO C KI ?

On ne signalera jamais assez le danger des réseaux sociaux. Ainsi, à propos d’un projet ultra secret (assorti d’une obligation d'ultra confidentialité de ceux qui en sont les porteurs), passé évidemment comme tous ses similaires dans le domaine de l’ultra secret de polichinelle. Il suffit de se pencher sur le profil LinkedIn du principal responsable, Patrice Penot (COOS), pour s’apercevoir assez vite qu’on est face à un projet d’externalisation d’un nombre conséquent de fonctions de GBS. Commençons petit, ça concerne pour le moment les dérivés listés mais ça excite évidemment l’appétit de ceux auxquels on pourrait refiler ça, Accenture, Cap Gemini, Orchestrade etc., en attendant évidemment la suite. Comme le dit la page en question “Mikado is a market changer for the investment banking, a new way to run operations and IT in capital markets”, tout un programme. Forte expérience que celle du monsieur qui après Mc Kinsey passa par SGSS ou il fut l’inoubliable auteur de « encourager l’esprit d’entreprise », puis du coup passa chez Orchestrade (ou il semble toujours émarger d’après la dite page) pour revenir à SGCIB (en dehors de tout conflit d’intérêt bien sûr). On nous dit que la présidence serait saisie du projet d’ici la fin du mois. Découvert et, contradictoirement, habillé pour l’hiver, le blogueur imprudent conservera-t-il sur LinhedIn la liste d’amis somme toute classieuse de son profil ?

 

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cgt421 mikado

AU PAYS DE OUI-OUI

Bon, d’accord, il n’y a pas grand monde qui lit la revue « Banque »… Il serait donc injuste que nous ne popularisions pas l’interview que notre Président vient de lui donner sous le titre « le besoin de transformation ». Vous trouverez l’intégrale sur notre site afin que nous ne soyons pas taxés d’exagération. Les réponses de Frédéric Oudéa sont en effet tout bonnement sidérantes ! Au pays de Oui-oui, tout le monde il est gentil. Les évaluations : c’est formidable, tout le groupe utilise le même outil, les ambassadors s’évaluent entre eux… c’est vrai qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même. Roméo, l’annulation des évals chez OPER, on a rêvé. La communication : il fait des chats et du bottom up (du bas en haut), le baromètre social, outil de dialogue et de progrès ! Quel dialogue ? Quelle prise en compte du malaise social apparu dans le dernier baromètre ? L’égalité professionnelle, révisée en « équité des chances », notez la nuance : formidable, il y a plein de nominations de Directrice de ceci ou de cela, en fait 6… de quoi consoler les quelques milliers qui sont maltraitées à leur retour de congé maternité ou encore celles qui subissent le harcèlement de leur management. Les conditions de travail : excellentes, l’observatoire qu’il a monté n’a pas observé de montée du stress au cours des deux dernières années !!!!! L’ascenseur social : son ancienne assistante est devenue responsable adjointe d’une des plus grosses agences parisiennes, c’est pas une preuve ça ? Le PSE ? C’est que des volontaires et c’est le premier du groupe depuis 20 ans… il a déjà oublié celui de SGAM-LYXOR, il y a tout juste 3 ans ! Cette volonté de ripoliner un climat que la plupart s’accordent à considérer plutôt mauvais, voire délétère, répond de la méthode Coué. Que Frédéric Oudéa ne dépeigne pas la SG comme un bagne à la revue Banque, on peut le comprendre, qu’il en fasse le pays de Oui-oui sans aucune retenue va faire rigoler dans les chaumières.

CRIME ET CHÂTIMENT

Un avocat de Jérôme Kerviel s’est exclamé, ce qui est requis par l’avocat général, ce n’est plus une peine, c’est un châtiment ! 5 ans fermes, c’est plus que la première condamnation. Jusqu’au bout l’ex trader s’est enfermé dans un système de défense fondé sur « tout le monde savait » avec un supplément concocté par son 10ème avocat : c’est un complot pour cacher les subprimes. Cette stratégie aura forcément trouvé des oreilles attentives tant les banques en général, les traders en particulier, peuvent être mal vus dans la société civile. Devant un tribunal, il en va tout autrement et chez ses anciens collègues aussi. Aussi bien le personnel du réseau, qui a subit et subit encore à l’occasion de l’appel, les piques de certains clients, aussi bien celui de la BFI qui subit la parano déclenchée par ses frasques, parano qui génère maintenant des licenciements pour l’exemple et pas forcément justifiés ! À tel point que la CGT doive préparer un livret des droits, un shieldbook en somme, pour se protéger de ces excès. Jérôme n’a pas sollicité la CGT pour l’assister dans sa procédure de licenciement. La faute commise est énorme, elle démontre qu’il n’a jamais été un trader. On aurait pu lui expliquer qu’il aurait mieux valu démontrer comment il s’était enfermé dans une spirale et que, peut-être, pouvait-il invoquer des circonstances atténuantes. Verdict le 24 octobre.

 

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cgt419 pse volontaire

PSE

La direction a réuni les syndicats le 21 à 8h pour leur annoncer que les départs étaient terminés, y compris maintenant pour le Front. La direction a précisé les chiffres : 879 dossiers validés dont 416 FO et 463 GBS qui se répartissent en 680 départs, 21 PTA, 178 reclassements (86 FO, 92 GBS). Les demandes de mobilité continueront d'être traitées, cela prendra plus de temps que pendant la période du plan. Pour les demandes de mobilités intra SGCIB, la RH de SGCIB   en aura la charge, pour les demandes hors SGCIB, le traitement en reviendra à l'Espace emploi.

CARTON ROUGE

… à Philippe BURON, responsable d’ITEC ARC qui s’est encore tristement illustré pendant le PSE. Déjà l’an dernier, certains architectes informatiques avaient souffert les uns de ses humeurs, les autres de leurs évaluations et du variable ... des signes que les concernés avaient interprétés comme des « incitations fortes » à se saisir d’une porte grande ouverte par le PSE. Que nenni, après avoir fait subir ses humeurs, les évals en dessous des attentes et le bonus réduit à peaux de chagrin, il a pondu un oukase et les projets de départ ont tous été refusés au motif qu’ils étaient redevenus …. indispensables à l’activité. Team building, qu’ils disaient.

TOUR DE FORCE

C'est le 19 que la CGT a rencontré le prochain DRHG, Edouard Malo Henry, en compagnie d'Anne Marion Bouchacourt qui quitte la fonction le 15 juillet, l'occasion de faire un point sur la situation économique et sociale du groupe et de livrer notre analyse. On n'a pas évité les présentations d'usage, et l'exposé des pedigrees de chacun. Les deux représentants de la CGT ont souligné l'inquiétude générale dans la maison. Ainsi, la Direction Générale a réussi le tour de force, après l'affaire Kerviel, la crise des subprimes et celle de la zone euro, de générer un mal être au travail, tant par l'absence de lisibilité de sa stratégie que par une gestion se résumant au dogme de « la réduction des coûts ». Dans un environnement aussi instable qu’aujourd'hui, l'esprit d'équipe ne peut se résumer à des échanges entre locataires du 35ème étage de la tour Chassagne ou bien entre membres du club des « Ambassadors ». L'esprit d'équipe, ce n'est pas l'esprit d'élite. Pour la CGT, il faut aussi restaurer le « pacte social ». Le mal être au travail est aussi affaire de pression et de stress. Nous avons pointé le PSE bien sûr, mais aussi la situation des agents du réseau qui subissent en permanence un politique commerciale schizophrène, coincés entre « le service clients » et « les objectifs ». La CGT a critiqué notamment la parano des classements et des moyennes qui font fondre DCPP et RCL sur ceux qui sont dans la mauvaise moitié ! Il serait plus utile de préparer l'avenir des agences en formant le personnel pour en faire des « pôles de compétences » où les clients se rendent quand le téléphone et internet ne suffisent pas. La CGT a souligné aussi l'urgence de la question sociale. Signe du climat, la rumeur d'un second PSE court et revient, un jour là, un autre ailleurs, alimentées par les directives de baisse d'effectif pour 2013 et les phrases sibyllines sur l'attente « d'opportunités » pour vendre tel ou tel. L'emploi ne peut être une variable à la baisse ! Nous avons aussi proposé que des mesures concrètes d'organisation du travail soient négociées, plutôt que de continuer à « observer le stress » sans rien faire de concret. A cet égard, le processus d'évaluation doit être revu car il en est devenu un facteur latent tout au long de l'année, de la fixation des objectifs pour se terminer par la classification des individus Corollaire financier de l'évaluation, le variable et le bonus, dont il devient urgent aussi d'établir des règles claires de fixation, susceptible de servir de référence contre l'arbitraire. Le nouveau DRHG s'est présenté comme un « pur produit de la maison », nous verrons bientôt s'il saura entendre ce qu'elle lui dit.

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LES NOUVELLES DU FRONT

La direction a confirmé à la commission de suivi du 11 qu’elle cesserait de valider des départs prochainement, autour du 22 juin. Ce qui ne l’empêche nullement d’accentuer la pression sur les quelques « directs » qui restent pour tenter d’atteindre 100% de son objectif de « cuts ». Comme une ultime violation de l’accord, SGCIB tente de pratiquer un chantage avec les clauses de non-concurrence et le maintien des différés pour ceux qui en ont… une sorte de dernier coup de pied par exemple de la part d’une certaine star de l’actualité. La CGT est intervenue plusieurs fois pour faire cesser le chantage et demander le respect de l’accord en commission. On notera l’efficacité désormais fameuse de la direction, le 11 juin, 295 dossiers étaient « en cours de traitement », ce qui est une manière élégante de dire que 240 départs validés attendent la signature de leur protocole et 41 personnes attendent la finalisation de leur reclassement. Pour le Plan de Transition d’activité qui suscita tant d’espoir, 3 sont réalisés et 14 « en cours de traitement ». Sur les reclassements et la mobilité, la CGT a rappelé à la Direction ses engagements du 9 mai. Embarras du Président de la commission : on va le faire… Toute la question est : quand ?

HISTOIRE CORSE

Décidément, la Corse est terre d’exception… c’est ainsi que la commission économique du CCE a été informée que les deux DEC de l’île se verraient dotées de « PSC fictifs » constitués par les derniers SCL existants dans le réseau. Ainsi, les postes ne seront pas transférés au PSC de Nice, comme ils le furent depuis le démarrage de 4D dans le reste du réseau, ils seront aménagés sur place, ce qui entraînera « de la vraie polyvalence » ! Voilà qui avait de quoi beaucoup réjouir les membres de la commission qui, pour la plupart, ont subi 4D et les transferts de postes, et qui benoîtement ont demandé pour quelles raisons le reste du réseau n’avait pas été traité ainsi ? Peut-être à cause de l’origine du patron de la banque de détail, Jean François Sammarcelli ?

AVEC LES MEUBLES

La chose aurait, presque, pu passer inaperçue. Il ne reste plus qu’une vingtaine de salariés dans l’ancien centre informatique d’Aix en Provence, qui font de l’archivage. La direction aimerait bien fermer, des contacts avaient été pris avec un repreneur… ils ont échoué et c’est tant mieux. Pour la première fois dans l’histoire de la Générale, il a été envisagé que les salariés soient transférés au repreneur !

LE JUSTICIER MASQUE

La presse fait grand cas de ce témoin de dernière minute qui ne supporte pas l’injustice et qu’on salisse l’honneur des salariés. Le justicier est donc venu expliquer qu’effectivement, « tout le monde savait » sans toutefois fournir de preuve. D’un point de vue de justicier, on s’étonnera que venant apporter de l’eau à la théorie du complot, il prétende rétablir l’honneur des « sans-grade » qui travaillent au contrôle des traders qui bénéficient des bonus indécents. Les « sans-grade » auraient donc gardé le silence sur « les bidouilles  d’amateur » de JK ? A la CGT, nous n’avons pas oublié qu’il a fallu lutter en son temps contre la tentation de certains pour flinguer des otages dans les back-offices en attribuant à la négligence humaine les failles des contrôles.

 

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PAS LES CHAUSSETTES !

Il ne sera pas question ici de railler les bonnes volontés qui s’investissent dans la « citizen commitment week » … Ce qui n’empêche nullement de s’interroger sur le décalage entre ce monde d’illusion qu’est l’opération de communication maison sur l’engagement solidaire et l’esprit d’équipe avec le climat quotidien du travail. Ainsi en allait-il de la collecte de cravates et foulards, relayée jusqu’au fin fond de nos provinces… Vision surréaliste de deux mondes : l’entreprise qui supprime des emplois à tour de bras et qui va remettre des stocks de cravates et foulards aux demandeurs d’emploi pour qu’ils présentent bien à leurs entretiens d’embauche ?!!! On n’ose imaginer comment les jeunes chômeuses et chômeurs prendront le cadeau.

L’ARMÉE DE L’OMBRE

Telle une armée, la RH de SGCIB a été réunie à l’amphithéâtre de Valmy pour se déployer en ordre de bataille. Mission : remettre tout le monde au boulot vite fait et redistribuer les effectifs pour boucher les trous du PSE. Flanquée du Directeur de l’espace emploi, la nouvelle DRH de SGCIB, Sylvie Préa, a exhorté la troupe à se mettre en campagne, ce qu’ils firent promptement dans les jours suivants. Redescendu en bas, le message est « simplifié » : les impétrants au départ déçus sont invités « avec bienveillance », selon la formule consacrée, à se re-motiver au travail, car, si leur situation ne peut en aucun cas être impactée par leur envie de partir, elle pourrait l’être bien entendu par une absence de motivation préjudiciable à la bonne reprise des affaires…

LES NOUVELLES DU FRONT

Tandis que l’espace emploi finalise les derniers départs au Front de SGCIB pour remplir les quotas, et tente de convaincre les derniers « bénéficiaires directs » de lever le doigt, se profile la fermeture du PSE… du moins pour les départs. Car, à part la CGT qui a rapporté la négociation du 9 mai, il n’y a eu aucune communication de la direction sur la poursuite du processus pour les candidats au reclassement. Pire, d’aucuns se sont répandus pour annoncer la fermeture de l’espace emploi, les conseillers de l’espace eux-mêmes ont annoncé qu’ils ne traiteraient plus des dossiers. Comme un écrit vaut mieux que deux tu l’auras, et que cet écrit nous l’attendons depuis le 9 mai, la CGT va exiger que ce processus soit acté à la commission officielle de suivi et de recours prévue lundi 11. Rappelons qu’il est prévu de maintenir l’espace emploi pour gérer les demandes hors SGCIB tandis que la RH de SGCIB traitera des mobilités internes. Ce processus ne sera pas une mobilité classique, mais un processus contrôlé et géré sur le moyen terme.

LA CRISE EST DERRIÈRE NOUS

Vous ne l’aviez pas remarqué, mais la Direction Générale, toujours aussi clairvoyante ne l’a pas raté : la crise est terminée, et le cours de l’action SG remonte. C’est pourquoi elle a décidé de mettre fin à la majoration de l’avance logement qui va revenir à un plafond de 140.000€ dès le 2 juillet prochain, puisqu’il n’y a plus aucune raison objective à compenser la maigritude de notre Fonds E !

 

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PSE BIS, LA RUMEUR

Elle a d’abord circulé dans les couloirs, la rumeur d’un nouveau plan social, qui succéderait dès la fermeture prochaine de celui en cours, a fini par sortir dans la presse, lancée par une de ces lettres confidentielles censées informer leurs abonnés avant les autres des secrets d’alcôve. Rien pour l’heure ne permet de l’étayer, même si les inquiétudes de tous sur le devenir du groupe sont grandes. La direction générale qui prend ce genre de décision ayant un devoir d’information envers les organisations syndicales, nous devrions être les premiers informés, si la rumeur avait un fondement, or nous ne le sommes pas.

J.K. LE RETOUR

On s’en serait bien passé, mais il a fait appel, changeant régulièrement d’avocat mais pas de système de défense. Loin des préoccupations du personnel aujourd’hui, la presse ne manquera pas de faire du procès quelques feuilles de chou gras… et l’occasion pour nous de redire que la paranoïa sécuritaire sert finalement d’alibi pour des mesures qui commencent sérieusement à porter atteinte aux libertés individuelles, à empoisonner les conditions de travail parfois, et à exiger une allégeance de tous « aux valeurs du groupe », euphémisme employé par la Direction générale pour désigner ses choix stratégiques.

RETOUR DE MANIVELLE

Comme en écho au vide des « échanges sur le stress » dont nous relations les affres dans notre précédent billet, les téléconseillers du CRCM de Lyon ont débrayé le 30 mai pour protester contre leurs mauvaises conditions de travail. Encore une fois, les spadassins du patron ont fait le tour des plateaux pour dissuader les jeunes de « briser leur carrière future »… L’occasion donc, pour les 2 RUO et le RRHL de rendre visite aux conseillers, ce qu’ils font rarement.

ÉGALITÉ

La deuxième réunion de négociation concernant le renouvellement de l’accord Égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes, s’est transformée en commission de suivi de l’accord précédent… En matière de formation  et particulièrement de remise à niveau lors d’un retour de congé maternité,  sur 1482 retours, 641 salariées ont suivi au moins une action de formation, soit 43%. La Cgt a rappelé que l’accord prévoit une formation de remise à niveau systématique, et inscrite dans le plan de formation. La direction nous a expliqué que les remises à niveau se faisaient surtout par du compagnonnage et n’étaient pas comptabilisées en action de formation. Nous avons fait remarquer que ce n’était pas du tout l’esprit de l’accord !En matière de promotion et d’encadrement féminin, la direction se félicite d’avoir dépassé l’objectif fixé dans l’accord, puisqu’à fin 2011, il y a 42,7% de femmes cadres. La part des femmes dans les promotions représente 57,7% (pour un taux de 56,6% de femmes dans l’effectif global). Concernant la mesure sur la suppression des écarts salariaux, 914 salariées ont bénéficié d’une révision pour un budget de 1,446 M€  en 2011. Victime peut-être du grand tour de vis qui semble être désormais l’Alpha et l’Omega de la maison, la négociation ne semble pas s’orienter vers les mesures ambitieuses qui sont pourtant nécessaires. Prochaine réunion prévue le 19 juin.

 

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EXTRA TERRESTRES

Dans le calendrier de ce premier semestre était prévue une réunion « de réflexion sur le stress », selon la formule du directeur des relations sociales, Jean François CLIMENT. La séance a commencé par la présentation des derniers résultats de « l’observatoire du stress » par le Cabinet STIMULUS. L’étude des résultats selon le sexe démontre que les femmes sont plus stressées que les hommes, puisque 17% d’entre elles sont en situation d’hyper stress contre 7% des hommes.BDDF est le pôle le plus exposé à l’hyper stress, avec 17% pour le réseau, 10% pour GIMS, 13% pour CEN, 11 % chez DSFS, 10% chez BHFM et 8% chez SGCIB ! Les traumatismes de Roméo sont encore bien présents dans les esprits de chacun, les plaies des Évaluations 2011,  la gestion calamiteuse du PSE et de la réorg de SGCIB… « Hallucinante ! », c’est ainsi que nous avons qualifiée la tenue de cette réunion d’examen de statistiques dans le contexte actuel. Nous avons rappelé que les mesures d’urgence pour éradiquer l’hyper stress n’ont toujours pas été prises. En terme de modification nécessaire de l’organisation du travail pour faire baisser la pression et le stress, nos revendications restent sans réponse depuis des années. La proposition récente de la CGT aux CHSCT de mettre en place une cellule d’écoute pour les gens « victimes » du PSE a été retoquée par des arguties de bureaucrates. Manifestement, tout le monde ne vit pas sur la même planète.

ASSEMBLÉE D’ACTIONNAIRES

Frédéric Oudéa apparaissait un peu tendu au moment d’entamer son discours introductif craignant sans doute que la séance tourne comme celle du Crédit Agricole. Il n’avait pourtant pas à s’inquiéter : en dépit des nombreuses interpellations sur le montant de sa rémunération au regard de la performance boursière de l’action, le climat est resté serein. Pour Frédéric Oudéa, nous entrons dans une « période compliquée et incertaine », qui peut durer plusieurs années. La banque doit donc s’adapter. L’adaptation et, plus encore, la « transformation » seront ses leitmotivs. Il nous a promis implicitement d’autres réorganisations et davantage de recherches de gains de productivité à tous les niveaux à travers ce qu’il appelle « l’accélération de la transformation » afin d’atteindre les exigences de Bâle 3 pour fin 2013. Le grand sujet a été celui de la maîtrise des coûts, couplée à la « fluidification des processus » qui permettront la poursuite des mêmes activités à moindre coût sans « dégrader la satisfaction clientèle ». Bref, un refrain que tous les salariés de la SG connaissent bien… comme manifestement, Frédéric Oudéa n’attend pas grand’chose du côté de la croissance des revenus de la banque, il a fortement souligné que cette maîtrise des coûts était essentielle pour retrouver une profitabilité en ligne avec les attentes des actionnaires… mais pas avant deux ans, en raison de la difficulté du « parcours de transformation ».

NOUVELLES DU FRONT

Il semble bien qu’on s’impatiente à la DG et que le nouveau patron de SGCIB aimerait bien clore le PSE au plus vite. La semaine prochaine, l’espace emploi, dont on connaît la redoutable efficacité, sera chargé de reclasser les « directs » récalcitrants du Front… de gré ou de force selon le patron de SGCIB. De quoi améliorer l’image de la SG au moment de la sortie de Kerviel, le retour.

 

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NUIT DE CHINE

C’est par un laconique communiqué aux « ambassadors » entre le 8 mai et l’Ascension… faut-il y voir un sous-jacent ?, que nous avons appris la nomination d’Anne Marion Bouchacourt au titre de « Responsable pays Chine ». Un nouveau truc créé pour elle dont on ne saisit pas bien l’utilité tandis que son alter ego, nommé dans la foulée pour la Russie, conserve ses fonctions à DSFS. Certains ne manquent pas de faire le lien entre son départ avec le PSE de SGCIB, ce dont nous nous garderons bien, puisque rien ne permet de le faire. Nous préférons nous inquiéter de la propension à former une Direction générale de plus en plus constituée d’ex-Directeurs financiers à l’image des autres grands groupes du CAC 40. L’un d’eux est surnommé « le tableur » par les équipes qui travaillent autour de lui, c’est dire ! Certains partants du PSE ne nous ont pas caché que leur envie d’aller voir ailleurs avait son origine dans la prise de pouvoir des comptables. Plus inquiétante encore, jusqu’à plus ample information, est la nomination de l’Inspecteur général pour remplacer Anne Marion Bouchacourt. Édouard-Malo Henry est un pur produit de l’inspection. Recruté par elle, il y a fait ses armes, et ce n’est pas qu’un euphémisme dans ce corps, avant de faire un tour dans le groupe puis revenir à la tête de l’inspection en 2010. Un blog agrafe Edouard-Malo dans sa période canadienne, l’occasion pour son fiston Pierre-Antoine de prendre sa défense : « les excès de la finance il les connaît et les dénonce, se bat pour l’éthique » et pour un certain Cédric de vanter ses qualités appréciées par son personnel « humainement et professionnellement »… bien que le compliment ne soit pas tout à fait corroboré par les échos que nous recueillons chez DCPE. Nous allons pouvoir juger sur pièces bientôt puisque dans DRHG, il y a justement « humaines ».

LES NOUVELLES DU FRONT

C’est décidément jusqu’au bout… la veille de l’Ascension, histoire de leur pourrir un WE prolongé, les 300 candidats au départ restants recensés chez GBS ont reçu l’unique mail que l’espace emploi leur ait envoyé… pour les aviser qu’ils pouvaient enterrer définitivement leurs espoirs d’une vie hors de la banque. C’est probablement ainsi que la Direction croît qu’elle va les remettre au travail : de force… Pressée de tourner la page, elle oublie, elle, que les Français n’ont pas la mémoire courte.

ALLIAGE HÉTÉROGÈNE

La Directrice générale de la FBF a reçu les fédérations syndicales de la profession pour faire le point après les élections en France. Les 2 sujets d’inquiétude portent sur la « crise du système », et sur les décisions à venir, nouvelle loi bancaire et décisions européennes. Pour elle, la zone euro « n’est clairement pas stabilisée ». À propos des décisions à venir, le calendrier s’établirait plutôt aux dernières nouvelles pour le mois de septembre, le groupe de travail est censé remettre ses conclusions à la Commission et au Parlement européen à cette date. Ariane Obolensky souligne que la séparation prônée par la Grande-Bretagne ne devrait pas être retenue mais qu’on évoluerait vers l’interdiction de certaines activités et/ou la fixation de limites à ces activités. Elle a proposé un nouveau RV et souhaité le maintien des contacts afin de pratiquer une « pédagogie » commune auprès des autorités.

 

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HAUTE TENSION

Lors de la séance du Comité Central du 10 mai, Frédéric OUDEA est venu répondre aux questions des élus sur le contexte économique de ce début d’année. Après « une forme d’accalmie » observée lors du premier trimestre, qui a permis à la SG de dégager un résultat positif, « on assiste à nouveau depuis le début avril à une situation de forte tension et de doute », générée par la situation de l’Espagne, les élections législatives en Grèce et l’alternance politique en France. C’est sûr, si les Espagnols ne regimbaient pas dans des manifestations massives, si les Grecs n’avaient pas licencié les députés qui ont voté le plan d’austérité exigé par l’Europe et si les Français avaient réélu le partisan de la règle d’or,  qu’il y aurait moins de doutes ! Concernant la crainte qui pèse sur le secteur bancaire français, à savoir l’éventualité d’une décision imposant la séparation de la banque de détail de la BFI, Frédéric OUDEA a balayé les 3 scénarii possibles : la séparation totale, « aucun pays ne va dans ce sens-là » ; la filialisation à la Vickers « aurait pour conséquence la filialisation du réseau pour la SG »…selon lui, la filialisation de la BFI ne protégerait en rien la maison mère, qui récupérait les pertes en cas de résultats négatifs. Quant à la méthode US « elle n’est pas si simple à appliquer », et toujours pas mise en place aux USA. La meilleure solution, selon lui, est d’attendre l’évolution de Bâle 3 d’une part, qui renforcera le système, et d’attendre les décisions de l’Europe cet été. C’est le message qu’il compte rapidement transmettre à la nouvelle équipe gouvernementale en tant que président de la FBF… c’est sûr qu’avec autant d’ambition, ça va aller beaucoup mieux.

LES NOUVELLES DU FRONT

La direction a saisi l’occasion de la réunion de négociation du 9 mai pour annoncer qu’elle avait atteint ses objectifs de réductions de postes sur GBS, la partie fonctions supports de SGCIB, et qu’il restait encore 150 réductions de postes à réaliser au Front. La palme des fuites revient à OPER, qui a dépassé l’objectif de 40%. Ce constat déjoue les pronostics et confirme que ce rush n’avait pas été anticipé par la direction… qui persiste et signe pourtant dans son incroyable capacité à pratiquer l’auto satisfaction. Après avoir mésestimé le malaise qui a poussé bon nombre à prendre la poudre d’escampette, elle pensait pouvoir enregistrer avec satisfaction la fermeture du plan à GBS et « remettre tout le monde au travail »… Il a fallu lui rappeler que sa gestion rocambolesque du PSE avait poussé des gens dans des situations critiques et qu’elle ne pouvait s’en laver les mains. Nous avons fini par obtenir un examen au cas par cas avec bien du mal. La CGT a demandé également de prolonger le fonctionnement de l’espace emploi sur le moyen terme pour poursuivre les processus de reclassement et permettre à ceux qui ne pourront partir d’obtenir une mobilité afin de changer de hiérarchie et se soustraire à d’éventuelles représailles. Le principe de ce prolongement est accepté, reste à se mettre d’accord sur les détails, où parfois se cache le diable. La question n’ayant été abordée par personne, la CGT a également demandé à ce que la direction affiche clairement qu’elle a exclu tous ceux qui, hors SGCIB, avaient postulé à un départ. Quant au « plan de transition d’activité », il a crevé le plancher avec 6 heureux élus !

 

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CRCM

Les directions locales des Centres d'appels made in SG étant pieds et poings liés aux directives de RESO/DDM prétextent ne pouvoir prendre de décisions. Nous sommes intervenus plusieurs fois lors des dernières séances plénières du C.C.E afin de réclamer l'ouverture d'une négociation sur les conditions de travail dans les CRCm. Ces dernières se détériorent de plus en plus chaque année sans que les propositions de la CGT ni les remarques ne soient prises en compte et les sous effectifs permanents n’arrangent pas les choses. Jusqu’à maintenant, le Directeur des relations sociales se contente d’enterrer le problème en prétextant qu'une mission de l'ANACT est en cours. Lassés d’attendre, les salariés du CRCm de Lyon ont décidé de se mobiliser le 2 mai afin de manifester leur mécontentement et obtenir qu'on s'attaque enfin aux causes du stress et que la DG s’intéresse à leur sort.

RECRUDESCENCE

« Les élus du CCE s'inquiètent d'un durcissement des pratiques managériales, au vu d'une recrudescence des articles 26 portée à leur connaissance.Ils demandent des explications à la Direction générale sur les liens de causes à effets avec la baisse d'activité dans le réseau et dans les services centraux. ». C’est le point d’ordre du jour inscrit à la demande des élus (tous) du CCE pour la séance plénière du 10 mai. Une unanimité syndicale plus productive qu’une méchanceté récente qu’il vaut mieux oublier.

LES NOUVELLES DU FRONT

La commission de suivi du PSE du 26 avril aura éclairé d’un jour cru les avanies des uns et des autres. La Direction a annoncé qu’elle maintient sa décision de ne laisser partir les indirects que si un remplaçant est trouvé, confirmant qu’elle instaure une nouvelle règle unilatéralement, après avoir exclus les 600 salariés hors SGCIB qui s’étaient portés candidats pour le plan. 464 départs sont donc validés au 26 avril, mais 56 protocoles de départs seulement sont signés, autrement dit, on est loin des déclarations péremptoires sur la capacité à faire face !!! L’impéritie de la direction génère un tel ressentiment que des situations critiques pourraient dégénérer. On « bricole » pour ceux qui attendent de signer le protocole, on embauche un vigile à l’espace emploi, quant aux indirects ils sont renvoyés à plus tard. Notre proposition de dissocier les reclassements du quota des 880 départs est l’unique issue qui permettrait au moins de donner suite aux projets de départs des directs devenus indirects et des indirects qui parfois se sont engagés lourdement incités qu’ils étaient par le discours de la direction au début du plan. Cette issue dépendra de la négociation du 9 mai. Baromètre fiable du malaise, la CGT a 308 dossiers en suivi, à rapprocher des statistiques globales, ce qui donne une idée de la répartition du travail. 58 recours ont été examinés, dont 22 défendus par la CGT auxquels il faut rajouter 33 dossiers portés par la CGT en séance. Le SNB avait déposé 17 recours pour des salariés hors SGCIB, qui ont été rejetés par la direction comme il fallait s’y attendre. De son côté, la CFDT avait un recours à défendre. Voilà qui éclaire singulièrement un tract commun qui s’en prend au « syndicat de la tour » plutôt que de proposer quelque chose.

 

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NOUVELLES DU FRONT

La direction a remis les statistiques du PSE au 17 avril. 404 dossiers sont en cours de finalisation dont 366 départs. La CGT est tout d’abord intervenue pour dénoncer certaines manipulations qui visent à s’affranchir des contraintes de l’accord. Des salariés se sont ainsi engagés dans des projets qui les contraignent, ils ont levé leur confidentialité poussés par la direction, et se retrouvent coincés et indirects. Nous avons souligné que certains d’entre eux parlaient déjà d’aller au tribunal, ce que le Directeur des relations sociales a balayé : « Qu’ils y aillent ! ». Il a été moins expéditif cependant lorsque nous lui avons fait remarquer que nous aussi pourrions aller devant un juge s’il s’avérait que ces pratiques se poursuivaient et contrevenaient aux dispositions de l’accord. Pensant conclure le débat, le Directeur des relations sociales a cru bon de coller sur le dos d’une simple déception les réactions de mécontentement des salariés de ces derniers jours… affirmant que la gestion des départs était parfaitement transparente ! Incroyable méconnaissance de la situation sur le terrain que nous avons immédiatement stigmatisée en lui rappelant que la Direction avait déclenché une machine infernale. D’abord par sa décision de pousser les salariés à se précipiter au plus vite vers la sortie, afin de donner satisfaction à la Direction générale dont l’unique préoccupation est d’afficher au plus vite que les 880 postes sont effectivement supprimés et la restructuration achevée. Ensuite en poussant les salariés à lever la confidentialité dès le 2 mai, à s’engager dans des projets de création d’entreprise le plus achevés possible ou de contrats CDI déjà signés, prétendant que tout cela leur donnerait une priorité et une quasi assurance de partir. En agissant ainsi et en changeant les règles en cours de route, elle n’a fait que provoquer des situations intenables. Loin de s’être illustrée par une gestion transparente du PSE, la direction s’est taillée une réputation de tricheurs associés et s’est déconsidérée aux yeux du plus grand nombre (et nous savons de quoi nous parlons, la CGT a recueilli plus de 200 dossiers sur les 400 en cours à l’espace emploi). Anticipant la discussion du 23 avril, nous avons rappelé que nos propositions visent justement à tirer les conséquences de cette situation en excluant les reclassements du quota des 880 suppressions de postes, quitte à contraindre SGCIB et la SG à gérer autrement un plus grand nombre de départs. Il faut aussi garantir à tous ceux qui ont opté pour le reclassement de voir le processus mené à son terme pour eux, et que ceux qui ne pourront définitivement pas partir puissent aussi bénéficier d’une possibilité de reclassement qui leur évite toutes représailles futures.

BLOG !

Sur le forum Que choisir : Ce conseiller de clientèle applique scrupuleusement la politique de la maison. C’est sûrement un élément de valeur, bien noté par sa hiérarchie, recevant de bonnes primes de rendement et qui, en regard de ses pratiques, a un avenir prometteur à la SG. L’analyse de la situation sous le prisme purement financier, est flatteuse pour ce conseiller ; Sa performance remarquable. Pour un découvert moyen de 1000 € sur toute l’année 2010, il a réussi à ponctionner 2000 € de frais bancaires en tout genre soit un rendement de 200 %… Encore une réaction « purement isolée » ?

 

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EXCÈS DE VITESSE

Plus de 130 ! Ce n’est pas la vitesse à laquelle nous avons été flashés, c’est le nombre de dossiers que nous avons en charge depuis que la commission de suivi du PSE s’est mise en place mardi 10 avril. Un nombre qui augmente sans arrêt. Tandis que la presse se faisait l’écho de la ruée vers la sortie suscitée par le démarrage du plan, nous rencontrions en commission une direction complètement dépassée, qui annonçait qu’elle fermait les vannes pour les indirects hors SGCIB… Conséquence de sa gestion calamiteuse du plan, de nombreux candidats au départ ont levé la confidentialité malgré nos conseils, dévoilant ainsi leur intention et n’imaginent pas devoir rester ! Depuis, il y a une chaude ambiance au 12ème étage de Kupka dans les locaux de l’Espace… La CGT a insisté pour que la direction prenne ses responsabilités. Elle est à l’origine du climat social dégradé, qui va bien au-delà de SGCIB comme le montre le nombre de candidats au départ dans toutes les entités du groupe, elle a poussé à fond pour précipiter les départs, elle a fait croire qu’il fallait lever la confidentialité au plus vite pour « maximiser ses chances »… Maintenant, il faut assumer ! Nous ne pouvons accepter qu’on nous oppose des arguments du genre : « Qu’est ce qu’on va faire si le nombre de départs ne nous laisse plus un effectif suffisant pour faire tourner la boutique ? » Il fallait y penser avant de faire un PSE ! En définitive, sous notre pression, une réunion syndicats - direction est programmée le 23. C’est loin, mais ce n’est pas à cause de notre calendrier. On notera que l’autorité administrative, la DIRECCTE du 92, invitée comme la loi le prévoit le 10 avril, était occupée ailleurs.

BIAIS INCONSCIENTS

La négociation du nouvel accord sur l’égalité professionnelle a repris le 11 avril. La négociation est repartie du précédent accord, signé à l’unanimité. Pour la CGT il s’agit de se mettre en conformité avec la réglementation, mais aussi par rapport à la vie réelle des salarié-es. Il faut donc acter noir sur blanc les droits de chacun afin d’éviter les interprétations en local. Nous avons cité l’exemple du congé parental d’éducation légal, que les salariées  se voient parfois refuser, alors que l’entreprise a l’obligation de l’accepter jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Autre point soulevé par la CGT, la problématique de la rémunération variable. Beaucoup de salariées se voient attribuer une part variable à zéro ou 100€ à leur retour de congé maternité, en raison de leur absence. Ce qui est discriminatoire. La mesure de révision de 3% au retour de congé maternité ou parental a également rencontré des refus d’application. L’occasion pour nous de surprendre le Directeur des relations sociales en flagrant délit de biais inconscient, biais contre lesquels notre DRHG, Anne Marion Bouchacourt est partie en croisade. Accompagnée de la CFDT qui a souhaité insister sur le rôle du père, et voudrait une campagne de sensibilisation sur le congé paternité. Sauf que lorsqu’un père revient de congé parental, la SG refuse de respecter la clause de révision pour lui au motif que c’est un homme. Autre mesure sensible, celle de la résorption des écarts salariaux femmes – hommes, tellement opaque que cela permet tous les freins liés à ces « biais inconscients » dénoncés par notre DRH dans sa communication autour de la journée des femmes le 8 mars.

 

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NOUVELLES DU FRONT

La commission de suivi du PSE va se réunir mardi 10 avec la DIRECCTE, autrement dit la direction départementale du travail. Conséquence du malaise général, le nombre de candidats aux départs est important, le point sera fait à la commission, et les éventuelles mesures à prendre seront discutées. La gestion calamiteuse des rendez-vous du PSE n’a rien arrangé, y compris les affirmations des conseillers sur la priorité fantaisiste qui serait accordée à ceux qui lèveraient leur clause de confidentialité au plus vite. Résultat, des salariés qui se sont précipités dès le 2 avril, qui n’ont aucune assurance que leur projet de départ sera validé et sur qui la hiérarchie informée exerce des pressions… certains recommandant même aux candidats au départ de démissionner ! Il se dit aussi beaucoup, toujours par des « sources autorisées », que le PSE est « sursouscrit » comme s’il s’agissait du lancement d’un emprunt sur les marchés ! On connaîtrait même le nombre de « directs » sur le départ, 700 selon le chiffre qui circule, alors même que certains d’entre eux ont un RV fin avril à l’espace. Soulignons que pour l’instant, personne n’a signé le protocole de rupture, pour la bonne raison que nous l’avons discuté jusqu’à la fin de la semaine. Il appartiendra à la commission de suivi, et à elle seule de tirer d’éventuelles conclusions du point qui sera fait.

AUDITUEURS

Les méthodes musclées de l’inspection sont connues. Elles viennent de conduire une salariée à l’infirmerie, ce qui va déclencher une enquête du CHSCT et des délégués du personnel. La dame, retenue contre son gré dans une salle de réunion parce qu’elle refusait de signer un rapport pré-établi, a heureusement eu le secours d’un délégué. Mais ces méthodes, au-delà du cas considéré que la CGT n’entend pas laisser passer, commencent à gêner même à DCPE (l’inspection) en ces temps de PSE. La chasse aux têtes et la passion du résultat sont plus importantes que le respect de l’humain. Le présupposé de toute mission d’inspection reste : le salarié est coupable jusqu’à ce qu’il ait pu prouver le contraire. Il s’agit une nouvelle fois d’un transfert de fichiers de travail à une adresse mail personnelle. Le flou des instructions, chaque baronnie établissant la sienne, devient franchement intolérable et dangereux pour tous. Cela s’aggrave avec l’implantation d’un robot de scan des mails. Installé sans aucune précaution, certains en ont très vite compris l’usage dans la continuation du management par la peur.

SGSS

Le projet de réorganisation vient d’être présenté au CCE, après une présentation en local. La direction nous a expliqué que pour répondre à la demande des clients, la réorganisation permettra une couverture « multi pays » et « multi produits », le tout à Iso effectif. Par contre, cela ne se fera pas à Iso géographie (suppression de 14 postes à Nantes, d’autres recréés à Colombes), ni à Iso fonction puisque des postes de managers disparaissent au profit de postes de commerciaux. L’ensemble des postes créés seront proposés prioritairement aux agents de SGSS qui auront perdu le leur dans le cadre de cette réorganisation. Les documents de consultation sont disponibles sur l’intranet CGT.

 

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VOX POPULI

Le second tour de l’élection des représentants des salariés au conseil d’administration a confirmé la tendance du 1er, en l’accentuant. L’évènement, c’est la progression continue de la CGT depuis 20 ans, dans un contexte où le rapport entre le collège techniciens et le collège cadres s’est complètement inversé. La CGT est la seule organisation qui progresse en nombre de voix, elle passe à 24,20% tous collèges. Plus précisément, nos candidats, ont encore gagné près de 150 voix par rapport au 1er tour. La CGT est en seconde position dans le collège techniciens. Dans le collège cadres, 30 voix la séparent du second et la CGT est loin devant la CFDT qui pointe en dernière position. Tous collèges confondus, la nouvelle hiérarchie s’établit ainsi, le SNB recueille 3095 voix, la CFDT, 2786, la CGT 2575, et la CFTC 2186. Si aucun de nos candidats n’est élu, le message adressé à la Direction Générale ne lui échappera pas, et c’est ce message que nous recevons nous aussi. Au-delà des remerciements traditionnels à nos électeurs, nous prenons au sérieux la responsabilité qu’ils nous ont confiée de défendre au mieux leurs intérêts. Alors que l’avenir et le devenir de la banque pose question à tout le monde, que 2012 s’annonce comme une année critique, il est bon de disposer d’un contre-pouvoir et d’une source d’information indépendante.

LES NOUVELLES DU FRONT

Finalement, l’espace emploi va ouvrir son standard téléphonique à partir du 26 mars. Il sera possible d’obtenir des informations mais aussi de demander un RV avec l’espace. Ce RV ne pourra se tenir qu’à partir du 2 avril. Pas de précipitation nécessaire cependant, obtenir un RV ne donnera aucune priorité particulière pour obtenir la validation de sa candidature. Nous avons fait acter que ce sera notamment le cas vis-à-vis de ceux qui prendront RV à partir du 2 avril. La CGT vous conseille également de confirmer par mail, donc par écrit, votre candidature auprès de l’espace, à partir du 2 avril… et ce, quel que soit votre choix, reclassement, départ, plan de transition. Une réunion de la commission de suivi se tiendra dès le 10 avril pour corriger les éventuels dysfonctionnements et examiner les recours. 452 postes sont actuellement gelés et disponibles pour les reclassements à propos desquels il a été dit tout et n’importe quoi pour décourager les candidats. Rappelons donc que se manifester auprès de l’espace pour postuler n’implique pas d’obligation ni la perte du poste occupé.

REMUNERATION FINANCIERE

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la fermeté des organisations syndicales aura permis d’éviter une chute drastique de l’intéressement / participation payé cette année. L’an dernier, la direction avait tenté de passer l’enveloppe à une cure d’austérité motivée par les nouvelles normes de Bâle 3. Estimée à 15 millions d’euros,   l’économie avait été refusée par les syndicats. « Ce sera neutre si les résultats augmentent de 5% … et je vous rappelle qu’on vise les 6 milliards de résultats » plaidait alors le directeur des relations sociales. On a bien fait de ne pas l’écouter ! Cette année, le communiqué de la DRH a déjà annoncé le montant global qui distribué, aux alentours de 100 millions. Les versements individuels seront par exemple de 1.125 € pour un salaire de 20.000 €, 1.576 € pour 28.000 €, 2.251 € pour 40.000 €, 3.038 € pour 54.000 €, etc.

 

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MONSIEUR BERNARDO

On ne l’invente pas, Bernardo Sanchez Incera était devant le CCE le 15 mars pour présenter les résultats 2011. Baptisé « Monsieur Bernardo » par le représentant syndical CFTC, le transfuge de la grande distribution n’a pas fait grande impression. Dans un climat houleux, il a piètrement défendu une stratégie « d’ajustement permanent », tel l’épicier dans la gestion des stocks, ce qui ne fait pas une banque qui a besoin d’une stratégie. Interpellé par la CGT sur la situation du réseau, qui subit d’un côté la dégradation de l’image de marque et de l’autre la pression des résultats et des suppressions d’emplois, il s’est défilé. A son crédit toutefois, il a fermement condamné les pratiques de management par la terreur que nous lui rappelions et assuré que la DG entendait y mettre fin. Anne Marion Bouchacourt a appuyé cette condamnation. Il ne reste plus qu’à agir.

ÉPILOGUE

Le CCE s’est réuni le 16 mars pour clore la procédure de consultation sur le projet de réorganisation de SGCIB entraînant la suppression de 880 postes et sur le projet de PSE. Formellement, le CE des services centraux se réunira le 23 mars, mais les dés sont jetés. Ainsi, la direction n’a finalement apporté aucune modification sur le projet initial, si ce n’est la présentation de 4 versions successives du tableau des bénéficiaires directs entre janvier et mars… Le relevé d’engagements consécutif aux réunions entre la direction et les OS qui complète l’accord a également été communiqué aux élus, il est en ligne sur le site CGT. Sur les motivations économiques du projet, la CGT avait proposé une déclaration commune, qui n’a été finalement qu’une déclaration de la CGT, du SNB et de FO, tandis que les autres organisations faisaient leur propre déclaration. La déclaration retient que le choix de recourir à des ressources à court terme est un choix qui a été dicté pour des raisons de rentabilité immédiate qui sont à la source des difficultés apparues brutalement en août. Elle souligne que, même s’il fallait faire quelque chose, les arbitrages choisis sont discutables et peuvent nous cantonner sur des niches risquées, fussent-elles nos pôles d’excellence. Enfin, elle critique l’absence d’une vision à plus long terme et l’insuffisante volonté de recentrer la banque sur ses métiers traditionnels, y compris pour SGCIB. Au final cependant, le vote du CCE a été unanime contre le projet de réorganisation. Restait à voter sur le volet social. A la surprise générale, la CFTC a voté pour, tandis que tous les autres votaient contre, essentiellement pour ne pas approuver les 880 suppressions de postes, sans pour autant renier la négociation et la signature de l’accord. La CFDT, non signataire, s’est enferrée à justifier sa position en motivant son vote contre par « le flou qui laisse la main à la direction », quitte à colporter quelques contrevérités telles que la priorité donnée au départ plutôt qu’au reclassement, pour cause d’indemnisation trop avantageuse, ou bien la main laissée à la direction pour désigner les partants. Nous avons préféré encadrer au mieux le dispositif, vérifier et faire corriger toutes les versions successives des 4 versions du tableau des postes supprimés, empêcher que les réorganisations puissent intervenir avant le 2 avril. Il restera de cette séance un arrière-goût amer, la direction aurait pu donner un signe pour restaurer la confiance en modifiant son projet initial pour montrer sa capacité d’écoute, elle ne l’a pas fait.

 

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MONSIEUR BERNARDO

On ne l’invente pas, Bernardo Sanchez Incera était devant le CCE le 15 mars pour présenter les résultats 2011. Baptisé « Monsieur Bernardo » par le représentant syndical CFTC, le transfuge de la grande distribution n’a pas fait grande impression. Dans un climat houleux, il a piètrement défendu une stratégie « d’ajustement permanent », tel l’épicier dans la gestion des stocks, ce qui ne fait pas une banque qui a besoin d’une stratégie. Interpellé par la CGT sur la situation du réseau, qui subit d’un côté la dégradation de l’image de marque et de l’autre la pression des résultats et des suppressions d’emplois, il s’est défilé. A son crédit toutefois, il a fermement condamné les pratiques de management par la terreur que nous lui rappelions et assuré que la DG entendait y mettre fin. Anne Marion Bouchacourt a appuyé cette condamnation. Il ne reste plus qu’à agir.

ÉPILOGUE

Le CCE s’est réuni le 16 mars pour clore la procédure de consultation sur le projet de réorganisation de SGCIB entraînant la suppression de 880 postes et sur le projet de PSE. Formellement, le CE des services centraux se réunira le 23 mars, mais les dés sont jetés. Ainsi, la direction n’a finalement apporté aucune modification sur le projet initial, si ce n’est la présentation de 4 versions successives du tableau des bénéficiaires directs entre janvier et mars… Le relevé d’engagements consécutif aux réunions entre la direction et les OS qui complète l’accord a également été communiqué aux élus, il est en ligne sur le site CGT. Sur les motivations économiques du projet, la CGT avait proposé une déclaration commune, qui n’a été finalement qu’une déclaration de la CGT, du SNB et de FO, tandis que les autres organisations faisaient leur propre déclaration. La déclaration retient que le choix de recourir à des ressources à court terme est un choix qui a été dicté pour des raisons de rentabilité immédiate qui sont à la source des difficultés apparues brutalement en août. Elle souligne que, même s’il fallait faire quelque chose, les arbitrages choisis sont discutables et peuvent nous cantonner sur des niches risquées, fussent-elles nos pôles d’excellence. Enfin, elle critique l’absence d’une vision à plus long terme et l’insuffisante volonté de recentrer la banque sur ses métiers traditionnels, y compris pour SGCIB. Au final cependant, le vote du CCE a été unanime contre le projet de réorganisation. Restait à voter sur le volet social. A la surprise générale, la CFTC a voté pour, tandis que tous les autres votaient contre, essentiellement pour ne pas approuver les 880 suppressions de postes, sans pour autant renier la négociation et la signature de l’accord. La CFDT, non signataire, s’est enferrée à justifier sa position en motivant son vote contre par « le flou qui laisse la main à la direction », quitte à colporter quelques contrevérités telles que la priorité donnée au départ plutôt qu’au reclassement, pour cause d’indemnisation trop avantageuse, ou bien la main laissée à la direction pour désigner les partants. Nous avons préféré encadrer au mieux le dispositif, vérifier et faire corriger toutes les versions successives des 4 versions du tableau des postes supprimés, empêcher que les réorganisations puissent intervenir avant le 2 avril. Il restera de cette séance un arrière-goût amer, la direction aurait pu donner un signe pour restaurer la confiance en modifiant son projet initial pour montrer sa capacité d’écoute, elle ne l’a pas fait.

 

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POULARDE à la HENRI IV

En 1910, à Copenhague, lors de la deuxième conférence de l'Internationale socialiste des femmes, l'idée d'une « Journée internationale des femmes » est adoptée, sur une proposition de Clara Zetkin, représentante du Parti socialiste d'Allemagne. Cette journée mondiale de manifestations s’inscrit alors dans une perspective socialiste, internationaliste et révolutionnaire. Ô Olympe de Gouges, Ô Clara, que diriez-vous si vous voyiez ce qu’elles font de votre idée ! Une vidéo nanar sur Canal SG, une interview dans « la Croix » de Miss Poulard, qui fût RH à SGCIB, une référence, et s’est trouvée propulsée Directrice du développement des talents et diversité. Celle-ci lutte avec la dernière énergie pour briser le plafond de verre et détecter les biais inconscients… Miss Poulard s’inquiète que « les femmes s’excluent d’elles-mêmes » ! Rappelons à son biais inconscient quelques exemples de cette journée du 8 mars 2011. Cette directrice d’agence du Sud-Ouest, même pas cadre, flinguée comme beaucoup d’autres, dont la fonction serait insuffisamment assurée parce que son agence n’aurait pas les résultats commerciaux attendus par ces messieurs du staff de direction de la DEC, ou bien cette juriste retour de congé maternité qui croule sous la charge de travail à qui son patron rétorque : vous n’avez qu’à travailler le WE, ou encore cette expatriée de SGCIB, passée de force en contrat local pendant son congé maternité, et cette autre de DSFS, priée de déménager d’une filiale en Europe de l‘Est avec époux et enfants pour cause de fin de contrat d’expat anticipée par décision de l’entreprise, un motif courant… On va dire que ça nous énerve un peu, nous qui rencontrons des salariées qui ont peine à retenir leurs larmes parce qu’elles subissent « les biais inconscients » de tous ces gros c** qui leur en font voir de toutes les couleurs. Hasard du calendrier, la négociation portant sur le renouvellement de l’accord sur l’égalité professionnelle débute le 11 avril. Comme nous l’avons dit déjà à la DRH, il va falloir reprendre les choses en profondeur.

FAUTE GRAVE

Présenté à l’anglaise au CE des centraux le 27 février, le projet de transfert à la sous-traitance des applicatifs de BSC/RHG n’est rien moins qu’un transfert de fichiers confidentiels à l’extérieur de la Société Générale, un motif de licenciement pour faute grave bien connu à SGCIB. Un appel d’offres a été lancé auprès de 3 candidats, dont l’un aura accès aux tables contenant les données personnelles, salaire, absences et congés des 48.000 agents de la Société Générale !!! Le responsable du projet a prétendu que ces données étaient cryptées, ce qui n’est vrai qu’en partie. La garantie de confidentialité est tellement fiable d’ailleurs que les données des dirigeants sont exclues du transfert. La CGT considère ce projet inacceptable et va proposer au CE de s’y opposer par tous les moyens.

LES NOUVELLES DU FRONT

Après la réunion de la commission économique du CCE le 7 mars, il reste l’étape de la séance plénière le 16 qui sera la dernière occasion pour la direction d’infléchir son projet de réorganisation de SGCIB. Côté social, un relevé de décisions devrait être publié avant la réunion du CCE, relevé qui validera les premières interprétations de l’accord par la commission de suivi. Un relevé que vous pourrez consulter dès qu’il sera finalisé.

 

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LA DANSE DU SCALP

L’expert désigné par le CCE sur proposition de la CGT vient de rendre son rapport en vue de la réunion de la commission économique du 7 mars. L’expert avait pour mission d’examiner les motivations économiques du PSE en cours à SGCIB, mais aussi, plus généralement, de donner un éclairage sur la stratégie de la direction générale. Son analyse conforte pour l’essentiel l’opinion de la CGT et les critiques que nous avons formulées et exprimées. Ainsi, le modèle de développement du groupe, financé par une BFI concentrée sur quelques niches particulièrement rentables, l’a également fragilisé face à la crise en général, celle des liquidités en dollars, et l’accélération des contraintes réglementaires. Le choix de privilégier le recours aux financements de ressources à court terme sur le marché, alors à taux bas, plutôt que de l’emprunt à moyen ou long terme a aggravé la crise lors de la fermeture du robinet dollar cet été. Enfin les casseroles maison (actifs toxiques) pèsent encore même si la structure dédiée a réussi à nous débarrasser de la plus grosse partie. Restent quand même les moins faciles à vendre qui génèrent des besoins de fonds propres de plusieurs milliards d’euros pour 2012 et 2013. La direction générale ne pouvait donc pas attendre et faire le dos rond en attendant des jours meilleurs. Là où ça se complique, c’est sur les choix opérés, qui consistent pour l’essentiel à se replier sur les mêmes niches, dérivés actions et matières premières notamment, en y consacrant la quasi-totalité des ressources disponibles, environ 15 milliards. Certes, c’est un choix propre à satisfaire les analystes, tout comme les scalps qui leur ont été offerts : le retrait des financements aéronautique et immobilier par exemple. La vision des marchés est plutôt « court termiste », ce n’est pas la nôtre. L’expert observe, comme nous, que d’autres grands établissements, CA notamment, ont fait un choix inverse, en privilégiant la banque de financement. Ce n’est pas qu’une question de « partage » mais le choix de la DG va sortir la SG d’un marché partie intégrante du métier de banquier où elle avait progressé, même si elle n’était pas un poids lourd. L’expert note aussi, comme nous le pressentions, que la baisse d’activités du Front ne justifie que très faiblement les suppressions de postes chez OPER et ACFI, une centaine sur 450. Le reste, pour près de 300, c’est l’effet d’aubaine du plan, et découle d’une volonté de réduire le coût des contrôles qui avaient évidemment progressé après l’affaire JK. Le PSE s’appuie sur des choix économiques discutables, même si des choix sont nécessaires, et le débat jusqu’à aujourd’hui ne nous a pas montré une direction qui entend les critiques. Il lui reste encore la commission économique et la séance plénière du CCE. Saura-t-elle mieux écouter l’expert du CCE que nous ?

SUPER VISEUR

Fruit de la frénésie bureaucratique de supervision, de suivi d’objectifs, de contrôles, Super Viseur a frappé par fax urbi et orbi. A vouloir agrafer tels qui ne détruisent pas suffisamment vite les cartes non réclamées, tel ne fait pas correctement son travail, Super Viseur a lâché le nom de Mme X, qui ne gère pas bien le crédit conso… chacun pouvant localiser l’impétrante dans l’annuaire. Super Viseur sera donc à l’ordre du jour de la prochaine commission du réseau tant il paraît nécessaire d’encadrer la communication écrite de ces messieurs.

 

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L’ADDITION

Annoncées en mars, les augmentations individuelles décidées dans le cadre de l’examen annuel des situations seront donc appliquées avec valeur 1er avril en 2012, au lieu du 1er janvier. 1 trimestre, c’est toujours ça de gagné, mais au fond, on est loin de l’exemple prôné par la DG annonçant fièrement le « gel des hautes rémunérations en 2012 ». En fait, on rentre plutôt dans le vif du sujet, qui consiste à mettre tout le monde au régime sec, ce qui revient à nous faire payer les conséquences de la crise, et même plus crûment à mettre les bas salaires à contribution. Ceux-là apprécieront que par exemple, une augmentation individuelle de 800€ (bruts !) attribuée après 6 longues années d’attente en moyenne soit amputée en 2012 de 200€, le quart de son montant, à titre de contribution involontaire au redressement nécessaire pour pouvoir redistribuer des dividendes aux actionnaires en 2013, selon l’objectif fixé par Frédéric Oudéa, ses consorts et son conseil d’administration. Ceci relativisera le geste de bonté de ces derniers « au petit peuple du réseau », qui verra la masse du variable distribuée en progression de 6% tandis que les autres diminuent. Les mêmes exigeant une sélectivité accrue, il faut aussi comprendre que cette progression sera répartie entre moins de bénéficiaires…

LOUPÉ

La direction du réseau avait bien cru s’en tirer avec une simple information du CCE. Le document remis explique donc comment elle veut proposer à des volontaires des « missions de remplacement » des dames en congé maternité, en échange d’une indemnité et d’une « opportunité » de carrière… Petit problème, l’indemnité proposée est inférieure à celle déjà prévue par l’accord social ! Sans doute au titre d’une nouvelle contribution à la distribution de dividendes dès 2013.

LES NOUVELLES DU FRONT

Vilipendés dans un tract de l’unique non-signataire de l’accord, les nuls que nous sommes se contenteront de préciser que les affirmations prétendant que les départs ne seront pas considérés comme des licenciements économiques sont parfaitement fantaisistes. Dans le même temps que cette feuille sur papier glacé était imprimée, la CGT obtenait la première réunion de la commission de suivi de l’accord, le 15 février. Les comptes rendus des réunions sont disponibles sur notre site, ils contiennent des informations utiles à tous. Le 15, nous avons aussi imposé que les réorganisations à SGCIB soient repoussées à mi-avril, dans le respect de l’accord, pour empêcher que ces réorganisations soient un moyen de « sélectionner les volontaires » ainsi qu’une 4ème version du document détaillant les postes supprimés dans les entités. Il était important aussi que les salariés soient informés par écrit à domicile, et qu’ils puissent consulter à distance les offres réservées de reclassement, ce sera chose faite. Les salariés des implantations à l’étranger, 700 suppressions de postes, n’ont pas été oubliés, nous avons fait préciser leurs droits. La prochaine commission du 28 aura encore du pain sur la planche comme la question de la mutuelle ou bien celle de ces expatriés en contrat français à qui, une fois sur place, on a fait signer des contrats locaux.

 

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ÉVALS, ENCORE !

La commission de suivi des évaluations s’est tenue le 14 février. Malgré des statistiques officielles qui sont tout aussi triomphantes qu’à l’habitude, les dérapages se sont multipliés. Malgré une instruction fixant des règles très claires, malgré le droit de recours individuel des salariés, malgré même l’annulation des évaluations de 2055 salariés chez SGCIB, nous constatons sans cesse des violations flagrantes des règles : objectifs opérationnels en nombre délirant ou copier/coller généralisé des objectifs commerciaux de MAP dans le réseau, objectifs comportementaux approximatifs, incontrôlables par le salarié, évaluations rédigées avant l’entretien sous prétexte de préparation, recours vidés de tout sens sous des prétextes fallacieux comme l’impossibilité technique  de modifier l’évaluation, et même menaces sur ceux qui exercent leur droit de recours de rendre l’évaluation encore plus critique. Pire, certains revendiquent de s’asseoir sur les règles et les violent ouvertement, le « best of » étant récapitulé par mail au salarié ! On n’en est plus aujourd’hui à s’inquiéter de la bonne compréhension de concepts obscurs comme la notion d’objectif SMART ou du niveau de contribution à la stratégie… la CGT a donc demandé que les violations des règles soient sanctionnées et qu’une structure soit mise en place avec la DRH pour les traiter. La direction a accepté d’y réfléchir. Une nouvelle réunion se tiendra prochainement, en attendant, nous allons lui transmettre les violations recensées par nos soins pour en assurer le suivi.

JE SUIS CANDIDAT…

Emeric Uhring, ancien de SGAM, je travaille chez LYXOR, candidat CGT cadre pour l’élection des représentants des salariés au conseil d’administration. … où je pourrais objecter que c’est bien beau de plastronner avec un ratio core tiers one de 9%, mais à quel prix ! Depuis 2008, le groupe ne cesse de se désengager d’activités, et Ambitions 2015 en manque justement cruellement !!! Il ne suffit pas de tailler dans le dénominateur, il faut aussi muscler le numérateur.

JE SUIS CANDIDATE…

Moi aussi je suis candidate, je suis Morgane Ernoux, technicienne à OPER. Je viens de passer mon entretien de fixation des objectifs 2012 : j’ai 18 objectifs opérationnels dont la gestion des mobilités « en fonction des contraintes du PSE » afin de garantir « la pérennité de la production ». Si j’ai bien compris, ça veut dire que je suis chargée d’éponger les impacts des suppressions de postes décidées par le conseil d’administration avec les 2 intérimaires qui triment avec moi depuis 2 ans pendant que le boulot a été envoyé à Bangalore. J’aimerais bien pouvoir en toucher 2 mots aux huiles du conseil.

VIVE LE SPORT

« Plus de 2000 collaborateurs se sont installés dans un immeuble flambant neuf… et bénéficient de salles de réunion dernier cri, de salles de formation et d’espaces collaboratifs innovants et design, d’une salle de fitness, d’une salle de détente et même d’une crèche » … On est bien content pour eux, c’est juste que c’est à Bangalore que l’immeuble se situe.

 

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L’ADAPTATEUR

Il faut reconnaître que le nouveau patron de SGCIB a su rapidement rencontrer les organisations syndicales après son arrivée, et que c’est une marque d’ouverture qu’on se doit de valoriser. Il en est autrement de sa prestation qui est plutôt inquiétante. Interpellé par la CGT, il « assume » des décisions et des arbitrages décidés par son prédécesseur. Des décisions prises sous le coup d’une crise en septembre ? Rendez vous compte, 50 milliards de $ qui manquent ! Vous n’irez pas à la BCE en février ? Oui, mais ça coûte cher ! Des arbitrages contestables ? On ne se trompe jamais, ce sont les équipes qui ne comprennent pas ! BNPP et CA-CIB maintiennent des activités que la SG arrête ? Ils sont dans la cour des grands, pas nous ! A quoi on sert si on ne finance plus nos grands clients ? Airbus, ils n’ont pas besoin de nous et Air France, ils achètent des Boeings ! Son credo : il faut s’adapter. La domination des Anglo-Saxons, on y peut rien, Bâle 3, c’est plié… ne reste plus qu’à faire avec ce qui reste. Réplique spontanée, vous êtes un banquier ou un comptable ? La discussion, qui doit se poursuivre le 15 février avec son Directeur de la stratégie, promet d’être ardue, car on peut craindre une certaine surdité. La CGT l’a clairement mis en garde : le débat, c’est accepter de prendre en compte, au moins pour partie, nos objections, celles construites avec les salariés, et cela doit se traduire par des modifications concrètes du projet initial de suppressions de 880 emplois. Nous avons également demandé un rappel au règlement pour l’encadrement et les RH de SGCIB qui se laissent aller à leurs propres interprétations de l’accord. Redescente la semaine prochaine.

LE MAROC EST TENDANCE

Coïncidence d’actualité, la plateforme sous-traitée à Hewlett Packard, le 13, également connue sous le vocable 35000 chez SGCIB et ABT dans le réseau, risque d’être transférée au Maroc. Lors du passage à la sous-traitance, nous avions pourtant mis en garde la direction en lui rappelant ses responsabilités à l’égard du personnel. C’est pourquoi la réponse du représentant de GTS qui se lave les mains du projet de transfert en arguant que la chose est du seul arbitre de la multinationale HP est parfaitement insupportable après les transferts clandestins à Bangalore. L’affaire est grave, et n’en restera pas là.

COMME UN DISQUE RAYÉ

Cette frénésie de réduire les coûts, fondée sur l’adage bien connu, « faire mieux avec moins », pilier du programme nommé Ambition 2015 comme par antithèse, s’est illustrée cette semaine par son efficience. Le serveur interne qui héberge le site Intranet de la CGT, et les autres sites syndicaux est tombé en rade lundi. Il aura fallu 2 jours 8 heures et 31 minutes pour le remettre en fonction, et un de plus pour qu’il soit complètement opérationnel. Installé depuis une dizaine d’années, le serveur ne faisait l’objet d’aucune maintenance, et il se pourrait bien qu’il ait surchauffé ces derniers temps vu les milliers de connexions quotidiennes que nous enregistrons. La durée de panne n’en reste pas moins bien au-delà de la norme officielle de 3 heures d’indisponibilité sur les applications non critiques… ce qui n’empêche nullement GTS de préparer de nouveaux projets qui vont permettre de faire mieux avec moins.

 

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J’VEUX QU’ON M’AIME

La prestation de Frédéric Oudéa sur RTL, en tant que Président de la FBF, mérite d’être saluée. Objet de toutes les attentions, plutôt hostiles d’ailleurs, les banques ont quelques faits à mettre sur la table pour répondre à leurs pourfendeurs, nombreux dans la classe politique en ces temps électoraux. La crise à ceci de positif qu’elle a entraîné un aggiornamento chez les banquiers : leur métier est de financer l’économie plutôt que de spéculer. Il est réjouissant d’entendre Frédéric Oudéa souligner que, nuance, les banques françaises ne doivent pas être confondues avec la « finance », c'est-à-dire les hedge funds de Wall Street. Imaginons avec lui ces fiers bataillons de l’armée des 400.000 salariés du secteur bancaire français se rendre tous les matins à leur travail faire leur métier. Voilà qui nous change des déclarations d’il y a quelque temps destinées justement au monde la finance, sur le mode, on est bon et on fait des profits, on n’a pas besoin d’aller au guichet de la BCE… Excessifs et caricaturaux donc les propos de campagne de Nicolas, François et les autres, mauvaise loi le projet de séparation de la banque d’investissement de la banque de détail, en soulignant qu’il faut distinguer la spéculation et le financement de l’économie, l’engagement, bien que tardif est bienvenu. Reste un léger hiatus avec ce que nous observons devant la porte de la maison Oudéa qu’il conviendrait de balayer… par exemple sur le financement de l’économie, il y a beaucoup à dire sur les activités arrêtées dans le projet de PSE. On a un peu de mal aussi avec les matins fiers, en ce moment, ce serait plutôt des matins gelés, à l’extérieur et à l’intérieur.

NOUVELLES DU FRONT

La première réunion de la commission du PSE va se tenir le 15 février. Elle abordera les questions d’organisation de l’espace emploi et de démarrage du plan. On sait déjà que l’espace sera installé à un étage de l’immeuble Kupka et présidé par le n° 2 de la DRH de BDDF. Parmi les questions, traitées, l’adressage et les moyens de communiquer avec l’espace, l’envoi des lettres aux « bénéficiaires directs »… L’autre front, c’est la discussion des motivations économiques du PSE. L’expert a été validé par le CCE, il a commencé ses entretiens, et la poursuite des débats de la commission économique est également prévue le 15 février. La DRH a cru que la chose pourrait être conclue en une demi-journée, elle est optimiste ou elle croit que nous y allons en touristes : mauvaise pioche ! Enfin, on attend toujours la nouvelle version du document présentant le PSE qui doit récapituler le nombre de postes supprimés par entité existante au 30 septembre dernier, et par conséquent, le nouveau nombre de « bénéficiaires directs »….

ROMÉO PARTI, JULIETTE AUSSI !

Surprise de certains au comité des centraux parisiens, les statistiques remises indiquent 78 licenciements recensés à fin décembre ; un chiffre légèrement supérieur aux 73 « roméotés » recensés par la CGT, qui corrobore nos estimations. Hasard ou pas, la DRH de SGCIB, mouillée jusqu’au cou dans l’épisode Roméo, quitte son poste dans le même temps ! Cette triste opération ne marquera pas, autant que l’œuvre de Shakespeare, les mémoires. Il est vrai qu’Inès n’est pas Juliette.

 

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DÉLIT DE FACIES

La sortie du candidat à l’élection présidentielle au sujet du « monde sans visage de la finance » n’est pas passée inaperçue dans la profession. On notera que finance égale banque bien entendu. Sa proposition de séparation de la BFI et de la banque de détail montre soit une incompréhension, soit, une ambiguïté, inquiétantes l’une comme l’autre. La CGT, qu’on ne peut guère soupçonner d’être à la solde du grand capital, observe que cette proposition aurait pour conséquence d’ouvrir un nouvel espace aux marchés, et aux spéculateurs ! Frédéric Oudéa, qui a trouvé le temps d’aller à Davos, l’a exhorté à la prudence, mais c’était à propos du projet de les taxer plus.

NOUVELLES DU FRONT

La direction a dû céder, la commission économique du CCE va poursuivre les débats sur le plan SGCIB. Il reste à recevoir une version du document conforme à notre demande qui récapitule, par entité, au 30 septembre, l’effectif global et le nombre de postes supprimés, et donc en déduire le nombre exact de « bénéficiaires directs » qui devrait augmenter sensiblement par rapport à la version originelle du document soumis à consultation. SGCIB avait pensé peut-être nous embrouiller en mélangeant les réorganisations et le plan, c’est raté. Notons au passage que des messages officiels ont dû confirmer que les réorganisations interviendront après le plan, et pas avant. Ajoutons après intervention syndicale et contrairement à ce qui avait été imprudemment annoncé. La commission va également engager le débat entité par entité, avec la participation des responsables qui devront venir débattre de nos objections à leurs affirmations… et ils vont avoir fort à faire, car nous avons de solides objections, construites avec la participation des salariés eux-mêmes, sur la volonté de liquider des activités, d’en maintenir d’autres… sur les motivations de choix et d’arbitrages très discutables.

AGORA VOX

L’élection des représentants des salariés au conseil d’administration est marquée par la progression de la CGT, +10%, pour un total tous collèges qui frôle 24%. En triplant nos voix dans le collège cadres, le message du personnel de SGCIB à la direction est très clair. Il faut ajouter que la CGT progresse aussi en nombre de voix, malgré une baisse du nombre d’exprimés importante dans le collège techniciens, ce qui indique aussi que globalement, le personnel de la SG approuve notre volonté de lutter contre les tentatives de diviser les uns et les autres. L’écart se resserre entre les syndicats, 29,93% pour le 1er, 23,68% pour la CGT, 20,03% pour le dernier. Voilà pour le positif. Il faut aussi noter que la participation reste faible, elle est même en recul par rapport à 2009. C’est extrêmement dangereux, et va entraîner un deuxième tour. Alors que nous manifestions quelques inquiétudes à l’expérience du vote électronique, la DRH s’y est accrochée en prétendant que c’était juste un problème d’accoutumance qui allait se régler au fil du temps. Affirmation démentie par les faits, qui va permettre aux détracteurs de l’élection au conseil d’administration d’appuyer plus fort pour obtenir sa liquidation. Qu’on se le dise dans les chaumières avant le second tour du 13 au 20 mars, disposer de représentants du personnel au conseil n’est pas inscrit dans la loi.

 

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PENDANT LA VENTE…

... les travaux continuent dans le réseau, où 204 postes vont être supprimés dans le cadre du programme « Grand public » 2012; après les 442 supprimés en 2010 et les 245 en 2011. Ce qui, mine de rien et par pur hasard, fait un total de 891 ! La commission qui a réuni la direction du réseau avec les syndicats a permis de faire le point des projets 2012, dont principalement deux qui consistent à opérer des regroupements de fonctions ; les successions, actuellement 150 agents sur 23 PSC, qui seraient regroupées sur 5 à 7 plateformes ; les négociations amiables, un agent dans chaque DEC, soit 83, qui seraient regroupées sur 3 plateformes. Bien sûr, ceci n’est fait que pour améliorer la qualité et n’a rien à voir avec une spécialisation des PSC si l’on en croit les propos du patron du réseau, Laurent Goutard. Un point a été présenté pour la prochaine fermeture du PSC de Nanterre, où l’on constate que 25 personnes « ont des difficultés à suivre »… ce qui n’est pas rien, et qui nous conforte dans notre vote contre cette fermeture. Aujourd’hui, le risque que nous dénoncions pour elles s’avère bien réel, et la fermeture est pour juin. Nous avons également interrogé Laurent Goutard sur la situation économique, il confirme la dégradation de l’image de la SG et le recul de parts de marché, mais s’en console car BNPP en perd aussi… Sur le crédit, il n’y a pas de « credit crunch », la baisse est motivée par une faible demande des entreprises. À propos des reclassements de personnels SGCIB, il a insisté sur un engagement fort de BDDF, considérant que c’était une chance pour BDDF et aussi la nécessité d’ancrer la solidarité des branches du groupe.

BUSINESS AS USUAL…

La consultation sur le PSE SGCIB démarre par la présentation d’un document remanié après la lettre de l’intersyndicale. Ce qui ne l’empêche pas de contenir un grand nombre d’incohérences voulues. Sur le plan économique, les motivations sont très critiquables, et même parfois fantaisistes. Des suppressions d’emplois décidées en haut lieu à la louche, déclinée ensuite plus ou moins à l’arraché, et sans véritable stratégie à moyen terme ; au point que les nouveaux patrons de SGCIB viennent d’annoncer la création de groupes de travail. En somme on supprime les emplois, et après, on se demande comment on va pouvoir faire le boulot avec ceux qui restent ! Tout ça dans un climat déjà délétère qui ne risque pas de s’arranger avec les initiatives de managers et de RH de SGCIB qui sèment le trouble en racontant des bobards. Parmi les best of : pas de reclassements à l’intérieur de SGCIB ou dans le réseau, après la phase départs volontaires, on passe à la phase reclassements obligatoires, et le meilleur pour la fin, le patron de MARK/GRS/EQT : les directs pour partir seront ceux qui n’auront pas de bonus en mars !

… LE C.A. TRAVAILLE !

Gros travail pour le conseil d’administration qui s’est empiffré de foie gras et de chocolats jeudi soir rendant la reprise vendredi matin difficile. On appelle ça travailler jusqu’à 22h, sans doute pour trinquer aux 1600 suppressions d’emplois, un chiffre jugé malgré tout un peu faible par les convives. Pendant que le C.A. travaille, nous, on enfilait les perles à décrypter le document remis à la commission économique, répondre aux centaines de questions…

 

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LES NOUVELLES DU FRONT

C'est une spécialité maison, le document motivant les 880 suppressions de postes chez SGCIB France est un labyrinthe dans lequel les représentants du personnel auront bien du mal à se retrouver. Première observation donc : ce n'est pas un document sincère, remis par une partie prête à débattre de ses choix avec nous, prête à tenir compte de nos critiques spontanément. Comme nous le pressentions, et comme nous l'avions écrit, la bagarre ne fait que commencer. Si la direction a fait des concessions pour obtenir un accord social, comme elle l'avait fait pour SGAM, il en est tout autrement sur les choix qu'elle a fait depuis septembre 2011. Ainsi, on apprécie tout particulièrement qu'un article des Echos cite les propos d'un analyste de CM-CIC, reçu par Frédéric Oudéa, qui lui a indiqué le montant provisionné dès le 4ème trimestre 2011 pour le plan de restructuration : 220 millions d'€ !On ne saurait mieux éclairer le long processus souterrain engagé qui a abouti à la présentation de ce document, et dont le coût est déjà provisionné avant même qu'il ne soit officiellement acté après la consultation des instances représentatives du personnel qui ne se termine que le 23 mars prochain. Quel manque de respect aussi à l'égard des représentants du personnel qui discutaient avec la DRH dans le même temps, cette dernière leur répondant que "le nombre des postes supprimés étaient en cours d'arbitrage" pour refuser de leur répondre. Deuxième observation : le découpage du document et le mélange des motivations (rationalisations, arrêt ou réduction d'activité pour les motifs officiels du plan crise du dollar, contraintes réglementaires,…) permettent toutes les manipulations... et il n'en manque pas dans le document. Alors que nous avions explicitement exigé que le plan ne permette pas que les managers fassent leur marché, l'extrême découpage par entités, croisé avec des codes emplois exotiques sans rapport avec les métiers repères auxquels l'accord fait référence, montre visiblement qu'une phase de préparation secrète du plan (du même type que précédemment pour les évaluations) s'est déroulée pour tenter "d'individualiser" les suppressions de postes après que le nombre en ait été fixé par la DG. C'est une violation flagrante de l'accord que nous ne laisserons pas passer. L’intersyndicale a donc demandé officiellement qu’un nouveau document répondant aux obligations soit rapidement transmis.

 

NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !

La publication des docs par nos soins est avant tout destinée à permettre à chacun de rechercher sa situation selon son entité d'origine et, normalement, de déterminer s’il est destinataire de la lettre avisant les bénéficiaire direct, bien avant la fin mars. Ce n'est pas forcément chose facile, et encore une fois, n'hésitez pas à nous contacter si vous vous interrogez. Mais nous souhaitons aussi que vous puissiez contribuer à bâtir une intervention aussi solidement argumentée et charpentée que possible lors des débats qui vont s'engager à partir du 20 janvier. Nous avons besoin de l'avis des professionnels qui font le travail pour contrecarrer les arguments spécieux, les chausse-trappes, les erreurs économiques etc... Voire les "petits arrangements entre amis". La direction devra justifier de ses choix poste par poste, y mettre autant de temps qu'il faudra, faire venir chaque dirigeant d'entité pour s'expliquer si nécessaire, et si elle tente de tricher, elle devra s'expliquer devant un juge. N'oubliez pas, dans le modèle anglo-saxon si souvent invoqué chez SGCIB, un match se joue jusqu'à la dernière seconde.

 

TRANSFORMER L’ESSAI

Les nombreux messages de remerciements que nous avons reçus ces derniers temps, les 16.000 consultations sur notre intranet depuis le début de l’année sont un encouragement pour nous. Dès mardi 17 janvier, vous avez la possibilité d’agir un peu plus encore, en votant pour nos candidats au Conseil d’Administration.

 

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DES EMPLOIS ET DES HOMMES

Au terme d’une négociation conduite en lien étroit avec le personnel de SGCIB et l’intersyndicale, la CGT a signé ce que nous considérons comme un accord de protection de l’emploi. Ce plan définit un socle de garanties qui devraient être la règle habituelle chez SGCIB pour la gestion des reclassements plutôt que les dérapages constatés sous couvert de « mobilité des sortants» ou d’évaluations truquées pour justifier des licenciements individuels. Ce plan n’apporte aucune approbation à la décision de la direction de supprimer 880 postes en France et 700 à l’étranger. Au contraire, il prévoit explicitement qu’au cours de la consultation des instances représentatives du personnel, une expertise sera mandatée pour examiner la valeur des motifs économiques avancés par la direction pour justifier des suppressions. En privilégiant les reclassements, et en excluant tout licenciement économique, il est également susceptible de réduire les ambitions de la direction en matière de suppressions de postes. Ce n’est donc que le début d’une confrontation qui s’engage car nous ne partageons pas une décision fondée sur une vision de circonstances pour la BFI, et donc pour la banque. Copier les autres ne fait pas une stratégie à moyen terme Or c’est bien ce qu’attend le personnel de SGCIB, qu’on ne peut convaincre en se contentant de s’auto féliciter de son excellence. Le départ récent de son patron, Michel Péretié, qui était encore il y a peu lui aussi le meilleur, pose la question de la manière la plus crue qui soit, qu’est ce que son successeur est chargé de faire, à part liquider 880 postes ? Tout cela sera sur la table dans les débats à venir. Il faudra aussi, pour rétablir la confiance et « l’esprit d’équipe », revenir à un management qui respecte les femmes et les hommes, et que cessent définitivement les pratiques de management par la peur.

CALENDRIER

Nous avons reçu de très nombreuses questions depuis notre site intranet à propos du calendrier du plan. Il va commencer le 20 janvier par la réunion de la commission économique du CCE et se poursuivre jusqu’au 23 mars, date de la dernière réunion du Comité d’établissement des centraux. À partir du 26 mars, l’espace emploi, chargé de recueillir les demandes des bénéficiaires directs et indirects, sera mis en place. Son adresse postale et mail, le numéro vert d’appel seront connus. Les demandes ne pourront être envoyées qu’à partir du 2 avril, date de démarrage du plan. L’espace emploi fixera ensuite aux demandeurs un RV pour le premier entretien.

eVALS : BDDF AUSSI ?

La campagne d’évaluation se termine à BDDF, mais curieusement, la validation des formulaires semble « suspendue » pour cause « d’harmonisation ». La chose suscite l’interrogation des salariés, qui, dûment évalués, ont complété de leurs commentaires le formulaire… pourquoi ne sont-ils pas définitivement validés ?

ATTENTION AUX CODES !

L’enveloppe que vous recevez pour l’élection des représentants salariés au conseil d’administration contient les codes pour voter. Ils seront indispensables pour voter le 17 janvier.

 

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ÉVALS : DURA LEX, SED LEX

Respectant la décision de l’intersyndicale, un respect qui aurait dû s’imposer à tous, la CGT a pris la décision d’accepter, en commun avec les autres syndicats, la proposition d’Anne Marion Bouchacourt. La proposition consiste à renoncer à demander au juge d’annuler la totalité des évaluations chez SGCIB en échange d’une annulation partielle. Pourquoi ? Essentiellement parce que la valeur politique d’une décision de la Direction générale à l’encontre des écarts de sa hiérarchie est bien plus forte qu’une décision judiciaire. Sont donc annulées les évaluations chez OPER, ITEC/COO, CORI/CMU, ACFI/PCG, soit plus de 2000 salariés ; annulées, c’est-à-dire formulaires remis à zéro, nouvel entretien préalable, nouvelle rédaction, etc… Paradoxalement, les managers à qui furent imposé des quotas et des pré classements vont devoir refaire le travail, mais ils seront responsables cette fois-ci de leurs décisions. Pourquoi pas les autres départements de SGCIB ou d’ailleurs ? Parce que nous avons les preuves de l’existence des quotas là où nous avons obtenu l’annulation ! Ailleurs, l’omerta a été la plus forte. L’affaire n’est pas pliée pour autant, car la décision a grande valeur d’exemple pour toute la maison, jusqu’au fin fond de nos campagnes. Elle permet à tous d’exercer le droit de recours prévu par l’instruction 13672, que le formulaire ait été ou non validé, dans un cadre renforcé. Tout le monde sait maintenant qu’on ne plaisante pas avec les règles et les accords signés par la Direction générale avec les syndicats. Même ceux qui s’en sont crus exonérés. La loi est dure, mais c’est la loi, qu’on se le dise !

PAS GO BANGALORE

C'est d'application immédiate et sera contenu dans le PSE : les activités qui sont réalisées à Paris par du personnel SG ne peuvent pas être transférées à Bangalore pendant toute la durée du plan. Clair engagement de Frédéric Oudéa en personne. D'où la confusion pathétique de certains, ainsi à OperTlpSer qui, se faisant prendre les doigts dans le pot de confiture, viennent expliquer aux salariés qui nous ont prévenus qu'il s'agit d'un malentendu et qu'ils ont été mal compris. D’où également la précipitation d’autres qui voudraient éviter le blocage… Erreur, car agissant ainsi, ils se désignent sans savoir qu'une procédure de signalement des transferts à DRHG a dû être concédée dans la discussion du PSE. La meilleure garantie c'est encore, et comme toujours, la vigilance des salariés qui nous préviennent Ça aboutit aux engagements comme ci-dessus.

CEINTURE

Le Comité Central d’Entreprise a tenu sa dernière réunion plénière de l’année. Les élus faisant remarquer à Anne Marion Bouchacourt, que la direction avait décidé de ne rien donner dans le cadre de la Négociation Annuelle Obligatoire sur les salaires, celle-ci nous a répondu : « Dans un contexte de crise, tout le monde se serre la ceinture ! ». Face aux protestations de la salle, elle a ajouté qu’il avait été également décidé de ne pas attribuer de dividendes aux actionnaires,  qu’il n’y aurait pas non plus d’augmentation pour  les 3000 premiers salaires du Groupe et que les niveaux de rémunération variable allaient baisser violemment dans la BFI.

 

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AMBITION TRIPLE ZÉRO

Nous demandions à la direction de venir exposer une stratégie à moyen terme, et nous avons entendu un laborieux plaidoyer d’adaptation à une récession inéluctable. Michel Péretié, le patron de SGCIB, est venu s’expliquer sous la pression syndicale. Pour lui, la récession en 2012, la dégradation des États et banques européens, la généralisation du modèle financier US ne font aucun doute. Exit le modèle de banque universelle, alors même que les banques françaises sont des quelques unes qui comptent en Europe. Les implications seraient catastrophiques pour toute la banque, dont une bonne part de l’activité avec les grandes entreprises est structurée autour de ce modèle. Ce n’est pas que l’affaire de SGCIB. Qui croira que les relations avec EADS, grand client de la DEC de Toulouse et de Paris rive gauche, seraient maintenues intactes si la décision d’arrêter le financement de la construction aéronautique est mise en application ? Michel Péretié a bien réservé la position sur les entreprises françaises, mais cela n’empêche pas que les portefeuilles soient déjà sur le marché. Les objections de la CGT balayées pour cause de Bâle 3, comme si cette activité ne pouvait être maintenue au moins tant que ces normes ne soient fixées et applicables. C’est dit, nous n’irons pas chercher des dollars à la BCE, même à 0,59%, genre moi je ne vais pas aux restos du cœur ! Ce scénario schizophrénique vaut pour la dette souveraine, particulièrement celle de l’État français. Que fera la SocGen quand la France sera dégradée, elle se délestera comme pour la dette grecque ? Solder les bijoux de famille, ça ne fait pas une ambition 2015. Ce matin-là, Anne Marion Bouchacourt a répété que les suppressions d’emplois se discutaient jusqu’à Noël, sacré père Noël !

NOUVELLES DU FRONT

Le succès des débrayages initiés par l’intersyndicale mérite d’être souligné. De nombreuses agences ont été fermées, avec une mention spéciale pour la ville de Lyon. Sur le parvis de la Défense, les syndicats ont réussi une grande première, les participants, plus de 300, étaient plus nombreux que pour les manifestations organisées par la COM, et ce n’est qu’un début. Côté directions, on a fait profil bas, conscients peut-être que ces débrayages pourraient marquer une rupture dangereuse. Relevée par la presse, la procédure de divorce est entamée, et il reste peu de temps pour parvenir à une conciliation.

LE SENS DES MOTS

Autre sujet sur la table, les évaluations et la méthode d’élimination des « low performers » par quotas. La rencontre a permis d’obtenir une réunion syndicats – DRHG le 13 pour établir si, oui ou non, des quotas ont été pratiqués chez SGCIB. Elle a aussi permis d’acter que les évaluations ne doivent pas servir à déterminer chaque année un quota de low performers à virer. Aussi bien Anne Marion Bouchacourt que Michel Péretié en sont convenus, ce dernier affirmant même son accord avec nous : je ne veux pas d’une politique eugéniste que j’ai déjà connue par ailleurs… La CGT a souligné l’urgence à rétablir la confiance, car le climat délétère que ces méthodes ont généré va bien au-delà de ce qu’il croit être une anxiété due aux incertitudes. Il n’avait pas remarqué depuis Londres que les meilleurs aussi pouvaient avoir envie de mettre les voiles.

 

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EVALS, LA LIGNE JAUNE

L’instruction 13672 du 22 juin dernier issue de la négociation entre les syndicats et la direction fixe un corpus de règles destiné à encadrer le processus d’évaluation. Cette négociation s’était engagée après que la RH SGCIB se soit illustrée en opérant fin 2010 un pré classement principalement destiné à désigner un quota de « low performers » promis à dégager… Les règles négociées devaient mettre fin à ces pratiques, mais il n’en a rien été. En juillet, la RH de SGCIB a commencé à dégager les premiers « roméotés », un mouvement tari après notre intervention, et en septembre, la saison 2 de Roméo a commencé par de nouveau une opération de pré classement, imposée parfois avec encore plus de brutalité… suscitant ainsi un climat dont le directeur des relations sociales a admis pour la première fois qu’il était dégradé. Début 2011, la négociation avait évité le tribunal à la direction, ce ne sera pas le cas cette fois-ci, les organisations syndicales ont annoncé qu’elles engageaient une action auprès du TGI pour annuler les évaluations chez SGCIB du fait des nombreuses violations des règles et autres dérapages. Et voilà comment le 2 décembre, choisi par la RH SGCIB comme date de fin de campagne, correspond plutôt à la date de début de ses ennuis.

NOUVELLES DU FRONT

La constitution d’un front syndical uni a non seulement l’avantage de répondre à l’attente du personnel, mais aussi celui de court-circuiter toute tentative de tabler sur les divisions syndicales, le directeur des relations sociales a du s’y résoudre au cours des réunions qui se sont ouvertes sur le « plan d’adaptation des effectifs » (SIC). L’idée était de nous cantonner à la discussion de « l’accompagnement social » des décisions de ces messieurs. Il s’est fait renvoyer dans ses 18 mètres, on en parlera une fois que Michel Péretié sera venu plancher devant nous sur ses méthodes de management et ses choix économiques. Prochain épisode le 6, jour du premier débrayage organisé par les 5 syndicats. Prudent, Jean François Climent a refusé que Michel Péretié vienne le 6 au cas où…

BLACK TUESDAY

Mardi 29, c'est le jour où, à New York, étaient annoncées les réductions d'effectifs avec le traitement à l'anglo-saxonne idoine. 700 emplois sont concernés sur la zone Amériques Asie. Pour les expatriés, c'est le signe du retour. Pour les contrats locaux, il aura suffi de les réunir, de leur annoncer la nouvelle et de leur remettre leur chèque pour que 15 mn plus tard, ils se retrouvent sur le trottoir de l’avenue des Amériques. Ils n’ont même pas eu le droit d’aller récupérer leurs affaires sur le desk. Ainsi, faute d'avoir mené avec les autres banques françaises une bronca contre la rétention américaine de liquidités en dollar, c'est sans combattre que SGCIB se rend et abandonne des activités, et les équipes qui vont avec, en laissant le champ libre à une concurrence moins regardante sur les principes de l'économie libérale. La décision, prise à la va-vite, apparaît avec un incroyable décalage au moment où les banques centrales annoncent une action coordonnée justement pour faire circuler les dollars ! Voilà qui va donner du piment au débat entre Michel Péretié et les syndicats.

 

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RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Rien à voir avec le trou dans la couche d’ozone, on parle de la stratégie déployée par la direction générale qui va aboutir à ce que le mois de décembre soit plutôt chaud. Le climat n’était pas bon, et les annonces de Frédéric Oudéa lors de sa rencontre avec les organisations syndicales ont catalysé, au sens propre, les mécontentements. Il y a la question des salaires. Quelques jours à peine après, le directeur des relations sociales mettait fin à la négociation sur les salaires par la décision de ne rien accorder, sous aucune forme, en 2012. Que les salaires des dirigeants soient « gelés » ne consolera personne, il n’y a que la DRH pour croire que « l’exemple » venu de haut gagnera les consciences, comme si la très grande majorité du personnel avait quelque chose à voir avec ces rémunérations stratosphériques. On ne sera pas plus consolé par le fait que certains pourront bénéficier, malgré tout, d’une augmentation individuelle…dès 2011, les statistiques remises pendant les négociations affichent pour l’année une « progression » du pouvoir d’achat du salaire moyen de… -1,4% ! Une première dans l’histoire maison. La fin de la « négociation » salariale fut donc promptement expédiée, pour enchaîner l’après-midi sur celle du PSE et des suppressions d’emplois. La première grosse surprise de la direction a été l’annonce de la mise en place entre les organisations syndicales d’un comité restreint comme interlocuteur unique à la direction. Les enjeux et les  sujets sont d’une importance telle, que les 5 délégués syndicaux nationaux sont convenus de construire ensemble une plateforme de propositions et de s’astreindre à une négociation en intersyndicale, refusant des rencontres « officieuses » en bilatéral. Ce comité intersyndical sera force de proposition, examinera les réponses apportées par la direction et s’exprimera d’une seule voix après en avoir débattu ensemble. Mais constituer un front commun ne sera pas suffisant pour contraindre la DG et le conseil d’administration à renoncer à nous faire payer la facture. C’est pourquoi les organisations syndicales vont organiser des débrayages pour permettre au personnel d’exprimer son mécontentement et son exigence du respect du « contrat social ».

PSE, QUESTION DE CRÉDIBILITÉ

« Nous ne sommes pas dans le cadre d’un plan de licenciements contraints ». Il n’y aura pas de troisième étage au PSE, au-delà des reclassements et des départs volontaires, la direction n’envisage pas de licenciement économique collectif.. « Nous ne pouvons pas donner de chiffres précis actuellement … puisque nous voulons en discuter avec vous avant ». Des négociations dépendront le nombre et la nature des postes qui seront touchés. Les positions exprimées par le directeur des relations sociales lors de la 1ère réunion sur le PSE visaient clairement à désamorcer le conflit. Excellente chose d’affirmer ces principes, a reconnu la CGT, encore faut-il que ces principes soient crédibles, ce qui pose le problème du management pratiqué chez SGCIB. Comment croire à une volonté de reclassement si d’un autre côté on pratique une sorte de terrorisme eugéniste dans la campagne d’évaluation qui vient de s’ouvrir… quitte à bafouer les règles écrites ! Cette question fait partie d’un accord éventuel, la direction de SGCIB devra faire amende honorable… et refaire les évaluations.

 

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L’ANNONCE DU NOUVEAU MONDE

Ainsi donc, Frédéric Oudéa a reçu les délégués syndicaux le 15 novembre. Il devait à l’origine commenter les résultats du 3ème trimestre. Il est allé beaucoup plus loin en annonçant des mesures d’austérité salariale et des « centaines de suppressions d’emplois » pour 2012. Le PDG présage des jours difficiles en 2012, «pas d’embellie rapide» à court terme. La cause s’en trouverait dans la «rupture de confiance» des marchés qu’il conviendrait donc de rassurer. Cette « rupture » a défini un monde nouveau et intervient dans un contexte où la réglementation accroît les exigences de capital (Bâle 3), au nom du nécessaire renforcement des fonds propres. L’objectif a été durci à + de 9% en juin 2012. Ce sera donc 3,3 milliards pour les marchés et «des centaines» d’emplois supprimés. Frédéric Oudéa a ensuite présenté les moyens qu’il entendait mettre en œuvre pour satisfaire à ce qu’il appelle « Bâle 2,5 ». L’absence de distribution de dividende pour l’année 2011 permettrait d’engranger 1,1 milliard, les 2,2 manquants devant être obtenus par les résultats des 3 prochains trimestres d’ici juin. Il «espère» pouvoir céder 1 ou 2 activités chez GIMS et DSFS et indique vouloir procéder à une revue de la gestion des frais généraux «extrêmement rigoureuse». Puis, il est passé au plat de résistance, le traitement réservé au personnel. D’un côté, une politique salariale «maîtrisée» pour 2012. Il a rejeté toute augmentation générale des salaires, prédit une forte baisse du variable de la BFI (les bonus) et le gel des salaires les plus élevés. De l’autre, un PSE motivé essentiellement par la fermeture ou la transformation d’activités chez SGCIB, y compris l’impact sur les fonctions supports dans et hors SGCIB. Il a précisé que ce plan privilégierait les départs volontaires et les reclassements, et ferait appel à «un maximum de solidarité» !

NEW DEAL

La CGT a critiqué la logique qui sous tend ces annonces. Selon nous, ce que Frédéric Oudéa appelle «rupture de confiance» n’est en fait que la pression des marchés pour tenter de maintenir des taux de rentabilité sans rapport avec la création réelle de richesses. Cette pression ne fait que de nous enfoncer dans la crise, d’autant plus que les autorités politiques et réglementaires ne prennent pas les décisions qui pourraient mettre fin à la spéculation sur la dette souveraine, et qu’au contraire, ils imposent des politiques d’austérité qui ne feront que nous précipiter dans la récession en 2012. Concernant la politique salariale, nous avons vertement critiqué ces orientations en soulignant que les augmentations collectives négociées étaient toujours sacrifiées à plus d’individualisation des salaires et plus de variable. Concernant l’emploi nous avons ajouté «en taillant dans le vif, la direction fragilise le groupe, plutôt que de le mettre en capacité d’un futur développement», en soulignant le risque de perte de savoir faire d’équipes comme celles qui financent la construction aéronautique ou navale. Nous avons demandé pourquoi il se résignait à perdre ces activités, abandonner ces équipes, pourquoi les banques françaises et européennes ne tapaient pas un peu plus fort du poing sur la table... peut-on imaginer que le financement d’Airbus industries soit assuré par des ex - équipes françaises licenciées, travaillant dans des banques américaines ? S’il partage l’inquiétude de la CGT, il «ne voit pas de solution». Mais il a précisé que l’activité de financement en $ serait réduite d’un tiers, qu’il convenait de garder un maximum de capacité, car il y a derrière des enjeux économiques et qu’il faut conserver une BFI. Des activités de substitution qu’on voyait à plus long terme devront être mises en place dans les 6 mois, et il faudra conserver pour un horizon à 3/4 ans des activités qui pourront être non productives. Cela dit, nous savons que 2012 sera une année difficile et que cela peut nécessiter des mesures d’adaptation. Nous sommes prêts à discuter de ces mesures, mais pas de départs forcés ou sous la menace de licenciements. Pour nous, la ligne infranchissable sera là.

 

 

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L’ÉVÉNEMENT

Il aura fallu une décennie, et de profonds changements, pour que la CGT réintègre le bureau du Comité Central d’Entreprise. L’environnement nécessite que tout soit fait pour constituer un outil le plus efficace possible au service de la défense des intérêts du personnel. Un accord intersyndical a été conclu pour que le CCE qui vient d’être renouvelé soit un outil au service de l’action syndicale, au service du personnel. À quelques semaines d’une année 2012 dont on peut penser qu’elle sera une année stratégique, cet accord est de bon augure, car il fait passer l’intérêt général au premier plan. Ce n’est pas rien de signer unanimement un texte qui intègre dans son préambule : « Face à la pression des marchés financiers, des pouvoirs politiques à leur service et des médias, face à une direction qui tend à leur donner des gages et qui leur promet des programmes de réduction des coûts, le personnel a besoin d’un CCE déterminé à défendre les intérêts des salariés dans l’action syndicale commune et partagée ». L’annonce de cet évènement lors de la réunion constitutive du nouveau CCE le 7 novembre n’a pas été accueillie par un franc enthousiasme par le Directeur des relations sociales, Jean François Climent, qui ne s’y attendait pas ! Habitué de la navigation en eaux troubles, ses interventions laissaient paraître un certain dépit… et sa petite tentative d’objecter qu’il faudra que les 5 se partagent le même gâteau qu’à 4 auparavant a fait chou blanc. On dira même que ça fait un peu désordre, le représentant de la direction générale se plaignant de l’absence de division syndicale… à moins que ce ne soit un espoir déçu d’isoler la CGT ! Ses « réserves », contre une décision qui lui échappait totalement, n’ont donc nullement empêché l’élection d’un bureau du CCE, dont le secrétariat est désormais assuré par la CFDT, où siège un élu de chacune des organisations syndicales représentatives nationales.

FEAR SPIRIT*

Il y a la pub sur l’esprit d’équipe, et la décision prise par la DG et le patron de SGCIB de mettre en place un management par la peur dans la BFI. Il n’y aurait plus de place pour les « sous performers » d’où la mission confiée par Michel Pérétié à HUMN connue sous le nom de Roméo. Une erreur, une faute même, qui a causé un climat de trouble et de défiance à SGCIB et qui risque de coûter cher. Certes l’intervention de la CGT a stoppé l’opération, pour 2011, mais HUMN ne commettra pas deux fois la même erreur. La campagne d’évaluations qui s’ouvre va préparer le classement qui va bien pour dégager le quota fixé des sous performers. Une pratique que bon nombre de managers récusent, mécontents du rôle qu’on tend à leur faire endosser. Devenir les lieutenants d’une campagne d’évaluations qui ressemble à la campagne de Russie n’a rien de gratifiant dans une période où tout le monde s’interroge sur le devenir de la BFI ! Les marchés et le conseil d’administration veulent du sang, leur résister c’est défendre l’avenir. Alors dans les entretiens et la rédaction des évaluations 2011, il ne faut rien laisser passer, ne pas hésiter à demander à se faire assister par un délégué en s’appuyant sur les garanties obtenues par la CGT en février 2011. Nous aurons l’occasion le 15 de dire à Frédéric Oudéa qu’il s’est engagé sur une pente glissante : l’avenir de la maison ne passe certainement pas par une politique eugéniste.

 

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NUANCE

L’annonce de « centaines » de suppressions de postes à BNP Paribas a été « bien accueillie par les marchés » !!! Enfin, depuis le temps que les vampires demandent du sang, pourrait-on dire. Le « détail » de ces suppressions sera précisé le 15 novembre. Suppressions de postes ne signifient pas nécessairement licenciements, mais bon, le temps passant, on constate que BNPP vient de commencer à céder à la pression. Coïncidence du calendrier, ou pas, Frédéric Oudéa va recevoir les syndicats le 15 novembre. Pour la CGT, rien ne justifierait de ne pas garantir l’emploi dans le groupe, c’est l’engagement que nous attendrons.

20 PATATES CHAUDES

C’est le coût de l’investissement dans Team Up dont on nous disait monts et merveilles dans les fonctions support des services centraux (GBS). Une paille, surtout quand le «gain de productivité» afférent est de 1,8M€ par an. Remarquez, comme tout ça partait de l’idée vendue par Mc Kinsey qu’on travaillait comme des bourrins, il n’est pas étonnant que la réalité finisse par réapparaître. Toujours est-il qu’à ce rythme vous pensez bien que la mariée est beaucoup moins belle que promise et que du coup on arrête les frais pour passer à autre chose,  Go Bangalore Soon comme on dit à GBS. Il en restera la baisse du nombre de managers, quelques méthodes musclées pour imposer le changement d’organisation, une pression à la productivité, les outils pour tracer l’activité de chacun et probablement pas le sentiment de ridicule des laudateurs de la défunte méthode qui, ma bonne dame, nous arrivait direct du Japon, c’est dire si c’était du solide. 20 M€ pour une illusion, alors que les mesures salariales 2011 cumulent à 17 M€.

NEGOCIATIONS SALARIALES

La traditionnelle négociation salariale s'est ouverte le 25 sous la houlette de Jean François Climent, directeur des relations sociales. Tradition oblige…

Celui-ci a martelé que cette première rencontre n'avait pour vocation qu'à dresser le bilan de la mesure salariale 2010 et l'examen des statistiques. La mesure de l'an dernier (+1% du salaire annuel, avec un mini de 500€) aura concerné 34.836 salariés pour un montant moyen de 504€, et 29.820 salariés n'ont bénéficié que des 500€. Nous avons mis en avant quelques enseignements des dernières statistiques : Les écarts de salaire fixe entre les différents niveaux se creusent malgré les mesures collectives négociées avec les syndicats. Le poids des enveloppes pour les mesures individuelles est sans commune mesure avec l'enveloppe de la mesure collective ; L'accord de l'an dernier aura pesé pour près de 17 millions d'euros pour les 34.836 salariés impactés, alors que les mesures individuelles des niveaux les plus élevés auront pesé 5 millions pour 2.100 salariés. Les rémunérations variables prennent une part de plus en plus prépondérante dans la rémunération globale. Ainsi, 100 millions (hors bonus) auront été distribués en 2011 en part variable pour 39.000 salariés, soit + 14 millions pour 53 bénéficiaires en plus ! Chaque organisation syndicale a ensuite formulé ses demandes … qui n’auront que peu d’impact sur la première proposition que la direction présentera bientôt !

 

 

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À BON ENTENDEUR

C’est un message de la DRH du groupe, Anne Marion Bouchacourt, qui a annoncé le lancement de la campagne d’évaluations 2011… un message un peu hors du temps présent, du climat délétère qui règne dans la maison, de l’incertitude qui pèse sur son devenir… sans oublier la pression quotidienne qui pèse sur chacun, à tous les niveaux, chacun étant prié par l’échelon supérieur de mettre sous pression l’échelon inférieur… à part celui qui est tout en bas de l’échelle et qui n’a personne à presser ! Chez SGCIB, on est dans le surréel au sortir de l’opération Roméo. Rappelons qu’à l’origine du fichage, il y avait la volonté de sélectionner les « sous performers » (SIC) dans le processus d’évaluation par une présélection dès octobre 2010… pour les éjecter quelque temps plus tard. L’opération n’a pas vraiment réussi, les sélectionnés de Roméo n’étant pas tous, loin de là, des classés en dessous ou très en dessous des attentes. Gageons que SGCIB ne commettra pas deux fois la même erreur, et qu’en 2011, chacun devra surveiller de près le contenu de son évaluation et la case cochée par l’évaluateur. Rappelons utilement que la CGT a largement contribué à négocier et fixer des règles au début de l’année 2010, règles qui font l’objet aujourd’hui, comme nous l’avions proposé, de l’instruction n° 13672 du 22/06/11. Une instruction, c’est la loi écrite à la Société Générale, nul ne peut l’enfreindre, à aucun niveau. Un détail qui a manifestement échappé à ce manager qui a réuni son équipe en annonçant bonus zéro à tous les classés C - D ou E ! Le personnel du réseau n’est pas plus à l’abri. Il a fallu les interventions syndicales, dont la nôtre, pour calmer les ardeurs de managers empressés qui ont eu tendance à oublier que la priorité des priorités était de garder nos clients… et justement, que dit la loi écrite dans le marbre de l’instruction ? « L’évaluation tient compte de l’environnement ». Clairement, cela signifie qu’on ne saurait reprocher en 2011 à quelqu’un de ne pas avoir atteint des objectifs commerciaux fixés en début d’année ! A BDDF, le nouveau processus n’est entré en application qu’en 2011. Les difficultés pour obtenir dans la 1ère phase des descriptions de poste objectives préfigurent que la seconde phase ne se passera pas dans la joie et la bonne humeur. On est finalement bien loin d’un nouveau processus d’évaluation que sa conceptrice nous avait présenté comme un outil de progrès… Où sont passés les engagements du genre : « on ne peut pas pointer une insuffisance sans proposer les moyens d’y pallier » ou encore « le but n’est pas d’éliminer » ? Faire le dos rond ou se croire invincible de par ses grandes vertus personnelles ne protège de rien. Encore une fois, la plus sûre garantie est de se faire assister et de faire respecter ses droits. Chacun devrait savoir qu’il ne suffit pas d’écrire la loi pour qu’elle soit respectée, d’où le rôle indispensable du seul contre-pouvoir existant dans l’entreprise : le contre-pouvoir syndical ! Consulter un délégué dans le processus d’évaluation qui s’ouvre est un luxe indispensable, et c’est même un droit reconnu.

LA SARKOZETTE

Tout ce foin pour ça ! Négociée « au niveau du groupe » tout entier, une première, la direction va finalement prendre la décision unilatérale de verser une prime de 200€ aux 60.000 récipiendaires. Elle avait fixé le prix des signatures syndicales à 50€ de plus par prime, soit 250€ pour un total de 3 millions d’€ supplémentaires… mais personne n’a levé le doigt. La proximité des négociations salariales a rendu très difficile l’exercice : tout le monde a bien compris que le principe des vases communicants est la loi de gestion des frais de personnel.

 

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SECOND EFFET KISS COOL

La discussion sur la fumeuse prime Sarko, à peine achevée le 24 octobre, la direction recevra dès le lendemain  l’ensemble des syndicats représentatifs pour ouvrir le bal de la négociation annuelle sur les salaires. Dans le contexte que chacun connaît, la discussion risque d’être tendue … d’autant plus que l’examen des traditionnelles statistiques rappelle cruellement que l’évolution du pouvoir d’achat n’est pas garantie par l’«esprit d’équipe»... la direction préfère l’individualisation du salaire en laissant à la négociation collective, la portion congrue de l’évolution des salaires. Par ailleurs, en 10 ans, le variable (hors bonus) est passé de 32 millions à plus de 100 millions d’euros en 2011. Record historique ! Ces 3 dernières années, l’enveloppe a augmenté de 10 millions chaque année ! Tandis que la mesure salariale a très difficilement atteint l’an dernier près de 17 millions d’euros … au global (+1% avec un mini de 500 €). Suite la semaine prochaine.

LA SAIGNÉE

Comme les médecins de Molière pratiquaient la saignée pour soigner le malade, la schizophrénie qui agite la planète politique persiste à nous enfoncer un peu plus dans la crise. Ainsi, les banques françaises devraient être recapitalisées pour faire face, mais elles ne peuvent l’être par un État dont les caisses sont vides et qui risque de perdre son triple A, et elles ne peuvent non plus recourir aux marchés qui n’ont plus confiance, perte de confiance motivée justement par la dette de l’État, etc… Étrange ressemblance où l’on se dit que ce que disent les Grecs a du sens : si nous ne résistons pas et qu’on nous impose cette saignée, ce sera votre tour après. Quel crédit accorder à ces descendants de Diafoirus ? Comment par exemple, le « besoin » de recapitaliser les banques françaises est-il devenu un impératif exigé par la commission européenne et le gouvernement français ? Quelles sont les motivations de l’agence Moody’s qui vient de mettre sous surveillance la note de la France, quelle légitimité à prononcer cette décision, pourquoi les dettes publiques, pour la plupart souscrites par les États, directement ou indirectement, sont elles soumises à cette évaluation, si ce n’est par la seule volonté des États ? La CGT a souligné depuis longtemps la nécessité de s’affranchir de la pression des marchés financiers, en prenant des mesures énergiques de réglementation. Pour l’instant, c’est tout juste si les ventes à découvert ont été « suspendues », même pas interdites et que la commission européenne « envisage » d’interdire la notation des pays de la zone euro sous assistance… comme dans le théâtre de Molière, il règne un parfum de fin de règne !

ÉLECTROCON

Figurez-vous que la DG a décidé d’une action de suivi pour accélérer le traitement des dossiers dans les PSC… il faut dire que les brillantes initiatives de BDDF pour maximiser les gains de productivité ont eu les résultats escomptés, et notamment un retard quasi permanent qui rend les clients de plus en plus mécontents. L’annonce de ce suivi est l’occasion d’un rappel à l’ordre d’un quidam du PSC de Paris Bercy. Menaçant, il s’insurge que « ses recommandations sur l’impérieuse nécessité » n’aient pas empêché que « le taux ressorte à 17% contre 13% en août », ce qui requiert un électrochoc, électrochoc toi-même !

 

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L’EFFET KISS COOL

Venu proposer 200€ de prime « de partage des profits », dite prime Sarkozy, le directeur des relations sociales attendait les protestations syndicales indignées de son faible montant, et elles n’ont pas manquées… à l’exception de celle de la CGT qui a rétorqué que cette prime est siphonnée de notre poche gauche pour être versée dans la droite ;-) Exonérée de cotisations sociales, elle vient conforter le déséquilibre qui motive déremboursements de médicaments, taxe sur les mutuelles et la hausse de cotisations induite en 2012 ! Quant au patronat, il ne manquera de se rembourser sur l’enveloppe des négociations salariales. Ceci dit, nos collègues syndicaux ont bien entendu adhéré à notre critique, tout en demandant une prime d’au moins 1.000€… La prochaine réunion étant fixée au 24, elle précédera de peu l’ouverture des négociations salariales le 25, on attend avec curiosité la suite du feuilleton.

LES ARNAQUEURS

C’est finalement en versant une prime d’un montant de 800€, identique à celle versée en 2003 pour 4D, que la direction du réseau a pu faire passer son projet de fermeture du PSC de Nanterre devant le CCE le 13. Certes, les élus ont tous voté contre, la CGT a refusé de voter, mais notre proposition d’organiser une mobilisation intersyndicale nationale dans tous les PSC est passée à pertes et profits et le « document d’accompagnement » a été entériné par le CCE. C’est une énorme brèche pour l’avenir, car il repose sur l’obligation pour les salariés de suivre le transfert de leur poste, et le refus peut entraîner un licenciement pour motif individuel… L’arnaque consiste à écrire que la rupture du contrat de travail ne peut avoir un motif économique. Comme si la fermeture du PSC de Nanterre n’était pas une décision économique ! Les salariés de Nanterre vont ainsi se retrouver devant des RH qui écouteront poliment leurs desiderata avant de leur signifier qu’ils n’ont pas d’autre proposition à faire que leur enjoindre de suivre leur poste, qui à Cergy, qui à Saint Quentin en Yvelines, qui à Réaumur, Jemmapes ou Val de Fontenay… car pour la direction, toute l’Ile de France n’est qu’un seul bassin d’emploi, ce qui donne une petite idée de la façon dont elle entend traiter des prochaines restructurations. La guerre ne fait que s’engager.

GO BANGALORE SOON

La frénésie à vouloir réclamer un plan de licenciements à SGCIB pourrait bien être satisfaite d’ici quelques temps, et générer quelques centaines de licenciements, tant par l’acharnement des anglo-saxons, de la commission européenne, des pouvoirs publics à mettre en cause la solidité des banques françaises et le besoin qu’il y aurait de recapitaliser d’urgence et de séparer banque de détail et BFI… tant par les manœuvres en sous-sol d’une direction qui accélère son plan « d’optimisation des ressources » baptisé GOM, pour « global operating model » ou « go Bangalore soon » par le personnel de GBS (OPER). La CGT a obtenu pour la première fois des preuves de projets de transferts d’activités de Paris à Bangalore. L’inquiétude des salariés, à qui on demande d’aller former le personnel de Bangalore pourrait donc être fondée, à contrario de l’engagement que la direction avait pris auprès de nous lors des discussions sur la localisation des ressources. Il va falloir s’expliquer chez GBS.

 

 

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