les Infos Hebdo - Le Site Officiel de la CGT de la Société Générale

BEST OF L’ÉTÉ

Rarement on aura entendu autant de perles depuis que le milliard de BNPP a relancé le débat sur les traders et leur bonus. Au moment où ces lignes sont écrites, le Parisien ressort « l’expertise » remise par le cabinet Technologia au CCUES une bonne année après l’affaire Kerviel. Un an après, on ne pouvait attendre des préconisations originales, est-ce la raison pour laquelle les « experts » ont étoffé le rapport de considérations fumeuses sur les états d’âme de traders ? Toujours est-il que c’est l’occasion pour en remettre une louchée sur les traders de la SocGen, qui s’estimeraient « mal payés ». Précisons que la rigueur scientifique de l’analyse est toute relative, mais bien dans l’air du temps. Cet inestimable apport du Parisien au débat est dans la droite ligne d’autres précurseurs, comme l’administrateur représentant les salariés de la BNP. Dans une tribune des Échos, ce dernier décèle « un procès irrationnel fait au bonus dans le tapage médiatique ». Le rationnel étant fondé sur la raison, l’irrationnel est donc « déraisonnable ». En quoi la comparaison par un smicard de l’échelle de ses valeurs avec celle des bonus distribués est-elle déraisonnable, serait-on tenté de rétorquer… mais son vrai best of est d’avoir constaté, es qualité, le « juste équilibre entre les rémunérations des salariés et la rentabilité du capital » à BNPP !!! Même Beaudoin Prot n’avait pas osé. Fort heureusement, il existe encore des gens qui en ont, notamment Martine Aubry, qui n’a pas hésité à préconiser la suppression des bonus, pas moins. Last, but not least, comme dirait ce grand bourgeois anglophile un peu méprisant pour le bas peuple, la Tribune nous ressort notre ex de la naphtaline, Marc Vienot, sous le titre, le monde a découvert sa solidarité. Qu’on ne s’y méprenne, il ne s’agit pas de la même solidarité que la nôtre, il parle de l’interdépendance des économies, capitalistes bien entendu… d’où l’ambiguïté.

BIDONNAGE

La FBF, après avoir rassuré le Président de la République par l’annonce de leur « mobilisation » pour renforcer leurs engagements, aura plus de mal à convaincre les professionnels. Tout le monde a vu le bidonnage, en particulier les premiers concernés. La directrice de la FBF doit recevoir les fédérations syndicales de la profession le 8 septembre. Ce sera l’occasion pour la CGT de lui rappeler que la transparence commence par l’information complète des représentants du personnel, et qu’il est plus que temps de rééquilibrer la part du fixe dans les rémunérations au Front.

H1N1

Après la publication d’une circulaire ministérielle ouvrant la porte à certains abus des employeurs, nous interpellons la direction depuis le 5 août pour savoir ce qu'elle a prévu en plan de continuité de l'activité ... pour l'instant, officiellement, rien n'est encore tranché ... et rien ne nous a été présenté ! Les mesures de préventions et les gestes de première urgence en cas de pandémie sont connus de tous, mais pas grand chose sur un éventuel plan de réorganisation du travail.Nous devrions être reçus nationalement pour discuter plus sérieusement de tout ça dans les jours qui suivent.

 

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KICK THE FLASH TRADING

C’était en 2008, lors d’un de ces traditionnels « meetings » que l’orateur présenta au personnel d’OPER la nouveauté : les projets « CHI-X » (prononcez ki-x en helléniste éclairé) et « Turquoise ». Il s’agissait de la création, sous l’égide d’un pool bancaire, de concurrents des marchés « historiques » comme Euronext, dont la particularité réside dans la cotation en temps réel et la vitesse d’exécution des ordres, à la vitesse électronique de la microseconde ! Le projet avait suscité nos critiques, notamment au CE des centraux, tant il nous semblait aller à contre-courant d’un bon contrôle des risques au lendemain même de l’épisode Kerviel. Bien entendu, ces critiques avaient été balayées, avec l’habituelle morgue des « décideurs »… leur principal et habituel argument était : si on n’y est pas, les autres occuperont le terrain. C’est donc avec un petit goût de reviens-y que nous avons lu la nouvelle un peu plus d’un an plus tard : Turquoise est à vendre !!! La Tribune, bien aimable, reprend la version officielle, ce serait « pour trouver les moyens de son développement »… Nous y voyons plutôt un lien de cause à effet avec l’approche d’une décision dont la probabilité grandit : l’interdiction du « flash trading » par la SEC, l’équivalent américain de la COB. Le flash trading, c’est justement ce qui justifie la création de ces nouvelles plateformes, puisque la spécialité consiste à exploiter au mieux les variations de cours. Plus on accélère le processus, plus on gagne. C’est le must de ces équipes qui élaborent des modèles qui n’ont plus qu’à être exécutés par des machines de trading (les hommes ne sont pas assez rapides) en grande quantité et à la vitesse de l’électronique. Sauf que la crise financière a fait apparaître le caractère hautement spéculatif de l’exercice… et que l’avenir du flash trading s’assombrit.

TVA - 14,1% = +1€

On dirait une équation du ministère des finances. Dès la réunion du mois de mai, la CGT demandait à la présidente du CE des Centraux de discuter des éventuelles répercutions de la baisse de la TVA sur les prix de la restauration collective … ne serait-ce que pour les quelques milliers de salariés sous-traitants qui ont accès aux cantines et pour lesquels la TVA était prélevée à 19,6%. Malgré une relance de notre demande en juin, la direction n’a fourni aucune information … avant que nous découvrions qu’elle avait, unilatéralement, réglé le problème ! Certes, la baisse de la TVA a été répercutée sur la tarification des salariés extérieurs. Mais, surprise, une taxe de 1€ a été rajoutée à chaque repas dans certains cas ! Excédés par ce genre de procédés, nous avons « re-re-demandé » des comptes lors du CE de juillet et l’arrêt du prélèvement. Sandrine Mignot, responsable de ce joli cafouillis est donc venue nous livrer quelques explications … « Devant la soudaineté de l’information, et pour ne pas faire de concurrence déloyale à la restauration aux alentours, la direction a décidé d’ajouter 1€ aux salariés SG qui sont aux chèques-déjeuner et viennent à la cantine » (en payant le plein tarif, sans subvention). Cette décision devrait donc être revue lors d’une prochaine réunion fixée le 9 septembre. Si la direction ne revoit pas sa copie, elle devra alors assumer les risques juridiques d’une décision tout à fait discriminatoire, qui inflige une pénalité financière à certains salariés pour des motivations parfaitement douteuses…

 

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INTERVIEW MANQUÉE

On en parle encore, « le milliard des traders » a fait grand bruit et soulevé l’indignation des politiques etc… On notera que, finalement, le gouverneur de la Banque de France, chargé par la Ministre de s’en assurer, a déjà constaté que BNPP respecte les consignes du G20. Et pour cause, elles n’engagent à pas grand-chose. Gageons que Goldman Sachs, qui vient de rembourser l’État pour s’affranchir de sa tutelle, pourra se targuer aussi de les respecter. Depuis, la FSA, qui est l’autorité britannique, a publié son code de 8 principes, tout aussi inefficace, avec toujours le même prétexte : si on encadre vraiment, les (bons) traders vont partir à la concurrence… A croire que le trader est une espèce migratrice qui a ses quartiers en fonction de l’environnement ! T’as pas vu le vol des traders partir vers des cieux plus cléments ? On notera aussi que ce fameux milliard concernerait 17.000 personnes, sans qu’il soit précisé si cette provision inclut les charges, ni qu’elle est très inégalement répartie. Et nos faiseurs d’opinion de faire moyennes et comparaisons avec le SMIC pour condamner le scandale qui démontre que « rien ne change ». Mais qui a dit qu’il fallait « moraliser le capitalisme » et n’a rien fait en définitive ? Ce double langage, ainsi que le fait que les questions de fond posées par ce mode de rémunération n’étaient pas réglées, le représentant de la CGT interviewé l’avait dénoncé, il avait aussi répondu qu’il n’était pas sérieux de prétendre supprimer les bonus purement et simplement… de cette longue interview par France 3 de plusieurs minutes, il est resté 10 secondes, pour lui laisser le temps de dire qu’il valait mieux que les salles de marchés soient à Paris plutôt qu’à Londres. Ne serait-ce que pour les emplois, les cotisations sociales et les impôts payés.

NANTERRE 1 – MONTREUIL 0

La direction du réseau a finalement renoncé à transférer le CRCM (le centre d’appel) de Nanterre vers Montreuil. Concocté comme d’habitude en secret, le projet devait être expédié en une séance au CE du CRCM courant juillet, pendant l’été ! Ce n’est pas rien que l’abandon de ce projet qui devrait contribuer à éduquer ceux qui ont la mauvaise habitude de préparer leur projet en douce, de penser à la place des gens, et de faire passer la diminution des coûts avant tout le reste. La CGT s’en félicite donc, d’autant que le CRCM de Nanterre a une qualité que les autres CRCM n’ont pas, il est installé sur plusieurs étages. Or nous avons constaté l’impact important de cette disposition sur la qualité des conditions de travail. En effet, les autres CRCM, comme les locaux qui étaient prévus à Montreuil, sont installés sur le modèle des centres d’appel : un plateau unique, censé faciliter la communication. En fait de communication, l’isolement est encore plus grand, par contre le bruit de fond y est nettement plus important.

GRIEFS

Ainsi, dans une « lettre de griefs » qui pourraient être retenus contre lui, l’AMF reproche à Jean Pierre Mustier d’être initié. Curieux, dès lors que c’était précisément son métier en tant que patron de la BFI de voir la crise avant les autres. Il est connu qu’une note de SGCIB de juin 2007 avait annoncé « un danger d’effondrement imminent du système bancaire US » (SIC).

 

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LE PACTE OUBLIÉ

La publication des résultats du 1er semestre du groupe est l’occasion pour la CGT de la Société Générale de commenter une première fois l’évolution de la stratégie de la direction générale sous l’impulsion du nouveau Président, Frédéric Oudéa… Bien que ce dernier ait affirmé sa volonté de poursuivre dans la voie tracée par son prédécesseur pour préserver l’indépendance de la banque, les motifs d’inquiétudes se multiplient quant à l’avenir du « pacte social » qui en était le pivot, et tous les secteurs du groupe sont touchés. Il y a SGAM en premier lieu, assumée comme une décision personnelle par Frédéric Oudéa lui-même, une décision économiquement contestable de se séparer d’un de nos métiers confié au Crédit Agricole qui en détiendra 75%, autant dire qu’il y fera la loi. Du côté SGCIB, ce n’est guère plus rassurant, tant le projet « Évolution » est surtout vécu comme la prise de pouvoir de GEDS sur FICC, entendons le nouveau patron de l’ensemble, sans que personne n’observe qu’il s’agisse vraiment de tirer les leçons de la crise, aussi bien sur le plan de la gestion (qu’en est-il de la gestion pour compte propre ?) que sur celui du contrôle, où les moyens d’OPER GEDS et FICC sont « regroupés » et « automatisés »… Les faits contredisent les propos tenus par Frédéric Oudéa devant les délégués syndicaux et nous avons maintenant du mal à croire qu’il s’agisse d’un retard à l’allumage. La banque de détail ne va pas mieux non plus, où le climat social est mauvais et la pression commerciale toujours aussi forte. Mais il y a encore plus inquiétant, l’annonce d’une stratégie de clientèle qui ressemble fort à une expérience connue dans le passé, où la Société Générale a cru pouvoir conserver le statut d’une banque nationale d’envergure, et donc la capacité d’être aussi un groupe multinational, en ne conservant qu’une fraction de clientèle aisée jugée plus rentable. Le retour de cette stratégie sélective est évidemment présenté comme un progrès, il s’agirait de « mieux » adapter nos moyens à chaque type de clientèle. En fait de « mieux », c’est comme avec 4D, dont on a bien vu les effets sur la rentabilité du réseau, mais dont on voit bien aussi les dégâts qui apparaissent au fil du temps sur la qualité du service. A l’heure où l’image de marque de la maison est sérieusement écornée dans l’opinion publique, restreindre une base de clientèle qui se maintient tout juste serait une faute qui pourrait être sans retour, contrairement à l’expérience passée. La condescendance de notre Président à l’égard de l’agitation hexagonale ne doit pas lui faire oublier que le modèle « universel » a fait ses preuves dans la crise récente. Ainsi donc, si l’annonce de résultats du 2ème trimestre, 309 millions, fut « supérieure aux attentes des analystes » et saluée par une hausse du cours, la CGT ne saurait rester silencieuse sur ce qui apparaît bien comme un tournant et augure la mise à mal de ce fameux « pacte social » et ce, pour des raisons autrement plus graves que celles qui agitent le microcosme médiatique.

MAUVAIS ESPRIT

Pages 12 et 13 du communiqué officiel, on lit que « la gestion (d’actifs) traditionnelle est demeurée stable » et que « les revenus trimestriels de SGAM s’élèvent à 202 millions d’euros ». Un mauvais esprit conclurait que le rapprochement avec CAAM vise à empocher ces millions sans avoir la charge des 700 salariés qui vont avec… mauvais esprit n’est pas celui qui le dit…

 

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MÂLE ÉVOLUTION

Il faut vraiment avoir l'esprit mal tourné pour faire ce métier. D'aucuns se sont amusés à faire un petit décompte, lors de l'annonce de la mise en place du projet Evolution à SGCIB. Sur 50 personnes citées lors de l'annonce officielle des prises de responsabilités, personnes dont on peut légitimement penser qu'elles sont les principaux acteurs de l'évolution en question, il y a ... 5 femmes. Bref, quand on veut parler business, c'est comme dans les films de Lautner, c'est Messieurs les Hommes qui causent. Ce qui augure puissamment d'une extrême sensibilité du management à une question de plus en plus insupportable dans les rangs, l'incidence de la maternité sur le déroulement de la carrière ou sur la rémunération. Evidemment, question égalité professionnelle, il serait impertinent d'aller penser que ça fait un peu tâche et que SGCIB ternit le label dont la SG est si fière dans sa com. 

ON L'A DÉJÀ VU

Parallèle fait entre la note d'orientation pour le budget 2010, présentée au CCE début Juillet, et la promesse du PDG à l'AG du 19 Mai de revenir au plus vite à un ROE de 15 %, d'inquiétantes "réflexions" sont en cours sur la Banque de Détail en France. Resucée du fameux "plan Flichy" de 93 et de ses Sogétypes, la segmentation de la clientèle refait surface, avec automatisation de la relation client et logiciels adaptés de traitement du DAR (les écritures qui ne "passent" pas). On imagine bien que le conseiller clientèle chargé de faire les choix entre ce qui sera rejeté et ce qui sera validé aura un œil très différent selon le classement de son client. Qu'en termes de notoriété le plan Flichy ait eu des conséquences désastreuses pour le réseau (la SG passant pour une banque de vieux riches) et que les Sogétypes aient dû être abandonnés devrait pourtant inciter à la prudence. Concernant la partie de l'entreprise, le réseau, qui assure le résultat en ces temps difficiles, un peu d'histoire ne fait jamais de mal et, contrairement à l'adage, les meilleures soupes ça n'a pas nécessairement l'ustensile qu'on leur prête.

L'ESSAI A PERPET'

Dans les centraux, au grand dam de certains que le social n'étouffe pas, il est devenu plus difficile d'embaucher à l'extérieur, l'exact mouton à 5 pattes recherché; et ce au profit de la mobilité interne. Des petits malins, aidés en cela par des RH peu regardants, ont donc imaginé de proposer des "missions", sorte de période d'essai à l'intérieur du CDI avant validation définitive. A OPER ça s'appelle "vivier bio", label très tendance mais bien ignoré des délégués, destiné sûrement à donner une couleur New Age à un paléo-rêve, la période d'essai à perpétuité. On est très largement au-delà de ce qui est légalement et conventionnellement admis et tout ça pourrait bien nous rendre méfiants quand on nous assura vouloir faire l'entreprise de demain avec les salariés d'aujourd'hui. C'est sûrement par étourderie que personne dans les syndicats n'a été mis au courant ; à la veille de la réorganisation d'OPER cet automne, c'est évidemment très fâcheux. Question subsidiaire, pourquoi y a-t-il autant de demandes de mobilité à OPER ?

 

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C’EST LE CHANTIER !

La deuxième réunion du chantier sur les rémunérations s'est donc déroulée lundi 6 juillet… La direction représentée par Jean François Climent, le directeur des relations sociales, nous a déclaré en préalable pouvoir travailler lors de cette réunion sur " 3 points sensibles " que nous avions mis en avant précédemment : les rémunérations les plus basses, les pertes du pouvoir d'achat constatées et la rémunération variable...

COUP DE POUCE ATTENDU

…Manifestement, la direction avait déjà bien préparé sa proposition d'évolution des grilles de salaires minimas SG. En acceptant d'aligner les minimas salariaux (définis par accord) sur les "salaires minimas réels constatés dans les niveaux", la direction reconnaissait le décalage qu'elle avait elle même contribué à creuser d'année en année, pour en arriver à la situation ubuesque où "les salaires minimas à la SG ne touchent plus que quelques contrats de qualifications". La direction envisageait d'aligner chaque minima sur les plus bas salaires réels de chaque niveau. Cet alignement aurait alors eu un impact sur 400 salariés (350 TMB et 50 cadres), soit 1% des salariés. Avant même qu'elle ne transmette cette proposition, nous avons exposé notre propre projet de grille actualisée (dispo sur l’intranet CGT). Contrairement à celui de la direction (basé sur le salaire le plus bas constaté par niveau), notre projet de grille fixe un plancher par niveau aux salaires des 10% les moins payés.  De plus, notre proposition étend la grille des salaires minimas que la direction avait acceptée en juillet 2000 à l'ensemble des niveaux de la classification (et plus seulement aux TMB), et fixe des minimas sur une plus longue période (au-delà des 20 années que la direction avait fixée comme plafond). En constatant qu'il n’y avait pas d'autres propositions autour de la table, la direction nous a dit qu'elle y voyait donc "la fourchette haute de la négociation" et qu'il allait falloir continuer à discuter de ce que chacun veut mettre dans la définition de "minimas réels" lors de la prochaine séance et après examen de notre tableau. Nous lui avons fait remarquer au passage que les salaires des cadres les moins bien payés de la profession sont supérieurs à ceux des cadres les moins bien payés à la SG.

RÉVISIONS NÉCESSAIRES

La première réunion avait permis à Jean-Pierre Michel, spécialiste es statistiques, de nous présenter la situation chiffrée de 11% des salariés qui ont entre 1998 et 2008 perdu du pouvoir d'achat (soit 2 500 personnes sur les 25 000 salariés présents entre 1998 et 2008). Quoiqu'il en soit, la direction s'oriente pour ces salariés vers une éventuelle correction de leur situation après un examen systématique. La discussion va ensuite surtout porter sur les mesures à mettre en place pour que cette situation ne se reproduise plus. Nous lui avons fait remarquer que si les dégâts ne sont pas nouveaux, les propositions syndicales ne le sont pas plus...nos revendications sur le sujet ont été régulièrement mises de côté depuis la mise en place à la SG de la convention collective. Pour finir, JF Climent a déclaré que la direction était prête à revenir sur les règles d'attribution de la part variable et qu'il avait bien entendu nos demandes de plancher, plafond et autres normes sur le sujet.

 

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SOLEIL VERT

C’est une curieuse perversion de la pensée humaine… Ainsi donc, il y aurait une durée « normale » pour la retraite, une dizaine d’années, durée à laquelle il faut revenir, seul moyen de rééquilibrer notre protection sociale. Formulé différemment, on pourrait dire que tout retraité n’étant pas mort dix ans (en moyenne) après son départ de la vie active est anormalement en survie ! Du même point de vue perverti, on pourrait préconiser de rétablir encore plus économiquement cette durée normale en abrégeant après 10 ans la retraite par un traitement radical. Le retraité coûterait moins, car moins vieux, et cela permettrait de ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Autre avantage, la mesure serait juste socialement, car les ouvriers auraient ainsi une durée de retraite presque équivalente à celle des cadres supérieurs.

ÇA COMMENCE BIEN…

Annoncée fièrement pendant la concertation sur le stress, la direction du réseau a bien commencé sa campagne de 9 mails sur « le bon usage de la messagerie ». S’il s’agissait d’apprendre les bonnes manières, c’est raté. Sous le titre : « Dans 24h, ce sont eux qui fixent les règles », une brochette d’animaux de la jungle, en guise de signature, semble suggérer aux destinataires leur condition originelle. Un vrai coup de Com… !

DES CLOPINETTES POUR LE STRESS

« On ne repart pas de rien, même si je n'ai pas tout l'historique" prévenait le nouveau directeur des relations sociales, Jean François Climent en ouvrant le 30 juin, la 6ème concertation sur le stress…En fait, la direction s’était fixée comme objectif de faire un point d’étape des dispositifs mis en place depuis l’ouverture des discussions en février 2008.  Avant de laisser dérouler le train-train de ce type de discussion, nous lui avons rappelé quelques épisodes précédents. Si nous étions moteurs dans la demande de négo, nous n'étions pas preneurs d’un observatoire du stress, sur lequel on pourrait discuter des heures de l’utilité … sans pour autant avoir un quelconque effet sur le niveau du stress à la SG. "Tant qu'on est dans le diagnostic, on ne fait rien" avait pourtant reconnu le professeur Légeron (cabinet Stimulus) lors de la première réunion en février 2008… Après les 2 heures que le nouveau Dir-Soc avait auto-accordé à la discussion, il a conclu en demandant « s'il fallait mieux se revoir en décembre ou en janvier ? » La CGT lui a rappelé, une nouvelle fois, que nous n'attendrions pas une nouvelle date pour continuer notre travail syndical. Si le stress n'est toujours pas correctement traité dans certains secteurs, nous ferons en sorte, avec les salariés, pour que cette urgence devienne une nécessité à prendre en compte … et aboutisse alors à un vrai plan d'action, avec des mesures concrètes et pas seulement de la Com (qui coûte plus cher en plus !). Tant que les conditions de travail, dans les CRCM notamment, n'auront pas clairement et sérieusement évolué, la direction prend le risque d'un conflit. Tant que les préconisations, émises par exemple après le suicide d'un salarié d'OPER/DFI, ne seront pas prises au sérieux dans les réorganisations, la direction prend le risque de laisser dériver la souffrance au travail. Au final, la direction ne devrait pas s'étonner si l'Inspection du Travail demande des comptes, comme elle l'a fait à la Défense auprès de plus de 150 entreprises ! Pas plus étonnée d'ailleurs, si le non-respect de l'obligation de veiller à la santé physique et mentale de ses salariés lui coûte un jour une condamnation !

 

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LE RETOUR DE LA PANTHÈRE

Passée un peu inaperçue, la nomination d’un vice-président « non exécutif » revient sur la scène du fait de l’assemblée d’actionnaires convoquée le 6 juillet. Anthony Wyand, dont la ressemblance avec l’inspecteur Clouzot est frappante, est encore administrateur de sociétés, au pluriel et avec les jetons, aura 67 ans en 2010, un signal subliminal sûrement. Afin de rétribuer sa nouvelle fonction, il est donc proposé à l’assemblée de voter une résolution augmentant les jetons de présence à 1,03 million d’euros, soit 250.000€ de plus pour verser à l’inspecteur Clouzot une modeste indemnisation – en sus de sa retraite d’ancien patron d’Aviva et autres subsides, of course ! La chose a suscité suffisamment d’indignation pour que de nombreux salariés nous confient leurs pouvoirs pour voter contre.

COMME DES PIONS

C’est au hasard d’un ordre du jour de CHSCT que le projet de transfert du CRCM de Nanterre dans un autre immeuble à… Montreuil a été découvert. Le motif est de faire des économies naturellement, peu importe que le personnel soit situé ou non à l’ouest et que ce déménagement puisse entraîner un allongement des temps de transports démesurés sur une ligne de RER A, au bord de l’asphyxie quotidienne ! Interrogée, la DRH a découvert le projet en même temps que nous… À ce compte-là, on pourrait faire encore plus d’économies en installant le CRCM dans le camping du Bois de Boulogne, au moins, il resterait à l’Ouest !

3 PETITS TOURS…

… et puis s’en vont ! Flanqué du nouveau Directeur des relations sociales, les Dupont(d) de la Direction du réseau, Pascal Mère et Dominique Barbier, étaient venus, confiants, vendre la signature d’un avenant à l’accord 4D les autorisant à structurer et déstructurer les DEC à leur convenance. Malheureusement pour eux, ils furent vertement renvoyés à leurs chères études par les signataires de l’accord qui tous refusèrent de leur signer un tel chèque en blanc. Fort marri, Mr Mère répliqua aux contre-propositions syndicales, que « puisque c’est ça, ça ne se fera pas »… parlant des projets 2009 déjà considérés sur place comme faits. La réunion a tourné court tandis qu’à Bordeaux, on se sentait plus léger. Qui a dit la direction fait ce qu’elle veut et on n’y peut rien ?

APRÈS LE FO, LE BO

 Le CE des Centraux a examiné la réorganisation des F.O. de SGCIB, baptisée Évolution. Même en présence d'une proposition qui a du sens l'enthousiasme des élus n'a pas été flagrant. Il faut dire que la brutalité des méthodes de GEDS, qui prend le pas sur tout le monde et y va gaillardement des licenciements individuels énerve tout le monde, à commencer par les salariés. Ce qui ne saurait durer bien longtemps sans accros majeurs. Toute la question va désormais être de savoir qui fixe la norme : la DRH ou le salarié ex mieux payé de France. M. Peretié a répondu "c'est moi qui la fixe". On va voir sur pièces et en grandeur nature dans les prochaines semaines. D'autant plus qu'il s'est confirmé qu'après les Fronts, vient à l'Automne le tour des fonctions support, là où, Plan d'Efficacité Opérationnelle et jetons de Clouzot obligent, les plus belles économies sont attendues. Automne chaud.

 

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CHANTIER EN COURS

On se doutait que le chantier sur les rémunérations prendrait du temps, mais à ce point là ! L’unique décision prise lors de la première réunion du 17 juin fut de fixer un calendrier qui commence le 6 juillet, pour ne reprendre que le 3 septembre, puis le 23, et enfin le 8 octobre. C’est trop long, et trop court au vu de la durée des réunions, une demi-journée, pour reconstruire un système de rémunérations mal en point. Il s’agit pourtant de l’un des 2 engagements majeurs obtenus dans la foulée de l’AG des actionnaires avec l’engagement sur l’emploi en 2009. Cela ne nous empêchera pas de présenter des propositions, tant sur la fixation de règles pour le salaire fixe que sur le variable qu’il faut absolument encadrer. L’ouverture de ce chantier a obligé la direction à pousser ses études statistiques, qui font clairement ressortir la volonté politique d’augmenter la part du variable dans les rémunérations ces 10 dernières années. Ainsi, un seuil critique a été atteint, l’individualisation des augmentations sur le fixe, conjuguée à l’augmentation du poids du variable ont laissé 11% de salariés sur le bord de la route, majoritairement des techniciens dans le réseau, dont le pouvoir d’achat a baissé. La CGT a averti le nouveau Directeur des relations sociales, l’importance prise par le variable pose un problème de respect des obligations fixées par la loi pour la fixation du salaire d’une part, et un problème dû à son exclusion des garanties sociales. Jean François Climent est resté prudent, mais il a convenu qu’il faudrait traduire dans les textes autre chose que des déclarations d’intention… textes qui devront s’appliquer à tous, avons-nous souligné, en refusant d’opposer une partie de la maison à l’autre.

RESPECT

Après la « citizen commitment week », la semaine « de l’engagement citoyen », celui des salariés, pas celui de l’entreprise, on remarque la publication simultanée par la direction des achats du « guide d’achat avec le secteur adapté ». Le guide explique comment s’adresser à des fournisseurs de mains d’œuvre handicapée ou commander des fournitures fabriquées dans leurs ateliers. Bien entendu, le guide explique tout l’intérêt financier de la démarche, qui permet de réduire la contribution versée à l’Agefiph par le groupe SG… mais on retiendra principalement les principes qu’il préconise dans les relations avec ces prestataires : « ne mettez pas le prestataire en situation inconfortable », « ne mettez pas le prestataire en concurrence trop souvent », « confiez-lui des prestations pérennes » !!! Bigre, voilà des principes que l’on aimerait voir respectés par la direction des achats plus souvent et pour tous !

VOX POPULI

Les élections des nouvelles instances de représentation du personnel viennent de se dérouler à SGAM. Le résultat est sans appel, avec une participation très élevée, la liste soutenue par la CGT obtient plus de 60% des suffrages, et la CGT devient le seul syndicat apte à signer un accord chez SGAM. Un pouvoir dont la CGT n’a pas l’intention d’abuser comme elle l’a démontré précédemment en continuant à laisser le dernier mot aux salariés. Le signal envoyé à la direction est clair : l’histoire n’est pas finie…

 

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« RÉFLEXIONS INQUIÉTANTES »

La réunion de la commission de suivi 4D avait été principalement exigée par la CGT, approuvée par la CFDT, et son ordre du jour essentiel portait sur la stratégie de la direction du réseau France pour 2009. Logiquement, après l'assemblée générale des actionnaires, qui avait été l'occasion d'obtenir de la Direction Générale un engagement sur l'emploi pour 2009, et l'ouverture attendue d'un chantier sur les rémunérations le 17 juin, la politique du réseau, qui reste la principale source de stabilité des résultats du groupe, restait l'autre grande question à débattre. La commission a commencé par l'exposé de Jean François Sammarcelli : « le réseau souffre depuis 18 mois ! »... Selon le directeur du réseau, les résultats sont globalement bons, y compris sur les objectifs. Une situation qui n'est donc « pas alarmante », mais qui, du fait du contexte économique, entraînera mécaniquement une baisse du PNB, avant qu'une amélioration intervienne. L'impact principal du contexte économique porte sur « l'explosion du coût du risque » dû à « une crise économique extrêmement forte », risque sur les crédits aux PME, qui a coûté 250 millions au 1er trimestre et pèsera en négatif sur les résultats pour environ 1 milliard en 2009. En conclusion sur ce chapitre, JF Sammarcelli a précisé que la rentabilité du réseau allait baisser "assez fortement" cette année, mais que cela ne doit pas conduire à modifier notre stratégie. Parlons-en de cette stratégie... Sammarcelli a poursuivi son exposé sur ce point et fait part de « réflexions » qui devraient aboutir pour la journée des directeurs de Deauville. Des "réflexions" sans lien forcément apparent, mais dont la cohérence est inquiétante, tant elle a un air de déjà vu du temps du trop fameux « Plan Flichy ».Il y a d'abord le projet de re-segmenter la clientèle. Il s’agit maintenant de s'occuper du segment « grand public » qui représente 77% de la clientèle soit 6 millions de clients. Sammarcelli veut « retrouver les clients les plus intéressants, dénicher les pépites, différencier les produits ». Il y a de plus le second projet qui porte pour l'essentiel sur l’accentuation de l'automatisation de la relation clientèle. Ces réflexions pourraient être interprétées comme une accélération de la pression destinée à satisfaire au plus vite l'objectif de retour à un ROE de 15% promis par le nouveau PDG à l'assemblée des actionnaires et aux marchés financiers. C'était aussi la logique du « Plan Flichy » en 93, avec la conséquence que l'on connaît d'affaiblir la place de la Société Générale sur le marché bancaire national. Après avoir écumé les fonctions supports avec 4D, ne peut-on se demander si la culture de rentabilité n'est pas en train de s'attaquer au fonds de commerce ! Bien entendu, JF Sammarcelli a protesté de sa bonne foi, et que nous nous inquiétions pour rien.Cette fois-ci, nous avons demandé, et obtenu qu'une discussion s'ouvre entre les organisations syndicales et la direction du réseau sur l’application de l’accord social. À notre question directe : Nous ne comprenons pas comment, lorsque la DRH admet auprès de nous qu'une règle n'est pas respectée, un patron local puisse répondre, je m'en fous, chez moi, je fais ce que je veux ! JF Sammarcelli nous a répondu, « moi non plus (je ne comprends pas) ! » et il a précisé : « l'indiscipline n'a plus cours ».

 

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TRAHI PAR LES SIENS

« Si nous trouvions des partenaires prêts à nous rejoindre, nous regarderions certainement un tel projet. Mais la gestion d'actifs, au même titre que la banque de détail ou la BFI, est une activité centrale pour notre groupe et tout ce qui est central, il est important d'en garder le contrôle », a expliqué Baudouin Prot, Directeur Général de BNP Paribas. Cet extrait des Échos revêt une certaine saveur quelques jours après que Frédéric Oudéa nous ait expliqué que la décision de vendre SGAM à CAAM, et donc perdre le contrôle de notre gestion d’actifs, était sa décision. Où l’on constate que l’omniscience varie selon le patron…

J’Y CROIS PAS

On a donc bien compris qu’en septembre, SGAM-Ai allait rejoindre LYXOR, et que la consultation du CE porterait sur un Plan de Sauvegarde de l’Emploi, avec départs volontaires mais sans licenciements, motivé par un nombre de suppressions d’emplois non encore déterminé, puisque soumis à l’avis du CE… sachant que LYXOR occupe environ 300 salariés et SGAM AI 250 salariés, combien en restera-t-il ? La réponse se trouverait-elle déjà dans la Bourse des emplois ? Sous nos yeux écarquillés ne peut-on y lire cette annonce de recrutement d’un DRH pour… LYXOR ! L’annonce précise « votre mission sera la gestion RH d’une filiale autonome résultant d’une fusion de 500 salariés dont 400 en France ». Inutile de préciser que la nouvelle a fait le tour chez SGAM, où l’on apprécie beaucoup l’idée que le poste d’Exécuteur des basses œuvres soit ouvert ainsi ! Côté syndical, on apprécie également énormément la valeur de la signature de la direction sur l’accord (signé par d’autres) et de sa parole sur « le dispositif exceptionnel de reclassements que nous allons mettre en place ». Dans les milieux populaires, on utilise sur la fiabilité d’une telle parole, un qualificatif, que la décence interdit dans nos infos.

LES EMBROUILLEURS

L’affaire a fait grand bruit, le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefèvre, a déposé une proposition de loi visant à permettre « aux volontaires » de travailler à domicile pendant un arrêt maladie. Pendant que les médias s’intéressaient à l’embrouille, les députés votaient tranquillement la fin d’un délit qualifié depuis la fin du 19ème siècle : le marchandage autrement appelé « prêt de main d’œuvre ». Pour bien comprendre de quoi il s’agit, il faut penser à ces nombreuses sociétés fournissant de la sous-traitance aux grands groupes, dont le nôtre, pour des tâches ou des métiers qui devraient être assurés par du personnel sous statut de l’entreprise. Depuis le 19ème siècle, le prêt de main d’œuvre à titre onéreux était un délit, ce qui a conduit d’ailleurs un ancien DRH devant la police et le tribunal à la suite d’une action engagée par la CGT pour faire réintégrer des salariés d’OPER. Si la loi poursuit son parcours jusqu’au bout, ce ne sera plus le cas, et les employeurs auront les mains totalement libres, l’assemblée les aura enfin délivrés de « l’instabilité juridique » (comprenez pénale) comme dit le MEDEF. Pas ça chez nous pensez-vous ? Laissez-nous vous narrer l’histoire de ce CDD de 18 mois en Afrique, prolongé de 6 et doublé d’un contrat de mission… lequel contrat fait justement l’objet de l’accord proposé à la signature des syndicats par la branche AFB. Le hasard n’existe pas…

 

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CHANTIER SALAIRES

Le « chantier » sur les rémunérations va donc s’ouvrir en juin comme il était convenu. On se souvient que c’est l’engagement qui avait été demandé à Frédéric Oudéa, un engagement qu’il a confirmé à l’assemblée des actionnaires dans ses réponses aux questions posées par le CCUES au nom des salariés. La première réunion est fixée au 17 juin, et une seconde est prévue fin juin. Ce rythme de sénateur nous interroge sur la capacité de la DRH à bien avoir compris l’ampleur du problème et les moyens qu’il va falloir consacrer pour lui trouver des solutions. L’essentiel du mécontentement provient en effet du sentiment d’opacité ressenti dans les décisions d’augmentations individuelles aussi bien que dans l’attribution du variable ou du bonus. Cette opacité génère des écarts injustes et injustifiés qui deviennent plus importants au fil des années. On est loin du respect de la loi qui oblige les employeurs à permettre au salarié de comprendre les éléments objectifs qui servent à fixer sa rémunération, aussi bien fixe que variable. La CGT a souligné l’accroissement de ces écarts depuis la mise en place de la nouvelle classification en janvier 2000, dans chaque négociation salariale annuelle… mais si des mesures correctrices ont été prises dans quelques accords salariaux, l’absence de règles a permis aux dérives de se poursuivre. Et les écarts injustifiés sur le fixe ne sont rien en comparaison des écarts sur le variable ou les bonus ! Sur cette partie de la rémunération, on a d’ailleurs atteint un seuil critique. Il ne faut pas oublier en effet que cette forme de rémunération est d’abord motivée par la volonté patronale de s’affranchir des contraintes pesant sur le salaire fixe, notamment par le fait que c’est le moyen de faire varier à la baisse la rémunération d’une année sur l’autre. On atteint désormais couramment à la Société Générale une moyenne de 10% de variable sur la rémunération totale annuelle des techniciens, et plus de 30% pour les cadres. Or, ces rémunérations sont exclues de toute prise en compte dans les garanties sociales comme le maintien du salaire pendant la maladie ou la maternité par exemple, bien que soumises à cotisations. La CGT entend donc proposer de fixer un cadre de règles pour le salaire fixe et le revaloriser, mais aussi de revenir sur l’échec des négociations sur le variable et le bonus. La direction s’était contentée de discuter « des critères d’attribution », qui est une part importante du problème, mais il faut aussi limiter la part du variable dans la rémunération globale. Il s’agit donc de bien plus que de la traditionnelle négociation salariale annuelle obligatoire, la « NAO » dans le langage des initiés, où la direction fait un tour de table des demandes syndicales, avant de s’asseoir dessus et de revenir avec une « proposition ». En janvier 2009, il s’agissait d’une prime oscillant entre 550€ de plancher et 1350€ de plafond dont nous devrons discuter de l’intégration dans le salaire de base pour le 1er janvier 2010. Si l’on considère donc le rythme auquel s’engage ce chantier, ainsi que les propos de Frédéric Oudéa à l’assemblée des actionnaires sur le contexte économique peu propice à l’augmentation des charges salariales, la discussion risque de révéler rapidement des sujets de grandes fâcheries…

 

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LES JEUX SONT FAITS

L’assemblée des actionnaires était prévue « houleuse », elle fut plutôt d’un calme olympien ! À peine quelques hou lorsque Frédéric Oudéa prononça le nom honni de son prédécesseur… Nous avons donc désormais un P et un DG, soit 2 pour le prix d’un, sans coup férir. À propos de prix, on retiendra l’incroyable plaidoyer de Jean Martin Foltz, dont on sentit l’effroi devant l’outrecuidance des manants, qui osaient trouver les grasses rentes et pensions attribuées par le conseil par trop dispendieuses. Comme au temps de l’ancien régime, Jean Martin apparut un peu décalé avec un inimitable parlé ampoulé pour répondre à un actionnaire suggérant d’aligner l’indemnité de départ de Frédéric Oudéa, environ 2 millions, sur celle de son épouse travaillant à la SocGen, fixée réglementairement à 6 mois de base. D’ailleurs, ne sont-ils pas jusqu’à 2500 à se goinfrer ?... ce qui, assurément, rend la chose moins condamnable selon Jean Martin ! La question des rémunérations des dirigeants et des retraites dorées fut donc expédiée en deux coups de cuillère à pot. Bien sûr, notre nouveau PDG a confirmé les engagements pris devant les organisations syndicales sur l’emploi et l’ouverture du « chantier » sur les rémunérations en juin. À propos du partage des richesses en 3 tiers, nous avons entendu une inquiétante réponse attribuée au conseil d’administration, dans laquelle on a reconnu un argument de Frédéric Oudéa : « vous coûtez bien assez cher comme cela en temps de crise » motivé par un amalgame des salaires qui rémunèrent le travail fourni avec le partage des richesses créées. Un autre grand moment fut celui de la traditionnelle intervention du « président » de l’association des actionnaires réclamant son strapontin au conseil d’administration. Frédéric Oudéa l’a sèchement renvoyé à sa condition en lui rétorquant « il fallait vous présenter à l’élection » ! On retiendra surtout le discours de clôture de Frédéric Oudéa, affirmant sa confiance dans le modèle de banque universelle choisi par la Société Générale, qui devra figurer parmi « les consolidateurs » d’un paysage bancaire mondial profondément changé… tout en en laissant planer le doute sur certains métiers « où nous sommes moins solides » qui pourraient faire l’objet de partenariats ou de cessions. L’auditoire a-t-il motivé cette profession de foi très différente de celle affichée devant les délégués syndicaux : « je n’ai pas été nommé pour vendre » ? Sans doute l’impatience de dividendes retrouvés fut-elle pour quelque chose dans l’objectif à nouveau proclamé de distribuer 45% du résultat aux rentiers et à un ROE fixé à 15% « en moyenne de cycle ». On aurait tort toutefois de n’y voir que l’espoir de revenir au bon vieux temps. Le discours était attendu, et ce n’est pas anodin que le nouveau PDG annonce que la rentabilité va forcément baisser, au moins de 5%. Il restera à le faire comprendre à tous les étages, notamment à tous ceux qui voudraient que tout continue comme s’il n’y avait pas de crise. De ce point de vue, la prochaine étape intéressante sera la commission de suivi 4D du 9 juin, devant laquelle le Directeur du réseau France, Jean François Sammarcelli, va venir s’expliquer sur la politique commerciale 2009. Bien anesthésiée par une mécanique huilée de discours et réponses à rallonge, l’assemblée a voté les résolutions comme d’habitude avec des scores à la soviétique, jamais moins de 75%. Seul le cocktail réveilla les impatiences vers 20h.

 

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AG DU 19

Elle arrive à grands pas l’AG des actionnaires du 19 Mai … et « la tension est palpable », comme on dit à M6. On peut d’ailleurs en mesurer un des effets récents, les engagements pris par Frédéric OUDEA et Anne MARION BOUCHACOURT, en levant d’une part les inquiétudes sur l’emploi qui planaient sur 2009 et en ouvrant dès juin, le « grand chantier » sur les rémunérations à la SG. En attendant, les organisations syndicales se sont réunies le 14 mai pour s’assurer que les préoccupations du personnel seront bien entendues dans l’assemblée générale des actionnaires. Les résolutions présentées par les 5 syndicats et soutenues par les milliers de signatures recueillies sur la pétition ont été remaniées sous forme de questions remises au PDG pour qu’il y réponde lors de l’AG.

NOUVELLES DU FRONT

Pour la deuxième fois depuis sa récente nomination, Frédéric OUDEA est venu rencontrer les élus du CCE , cette fois-ci à l’occasion de la publication des comptes SG. Réunis en séance plénière cette semaine, les élus ne lui ont pas épargné le constat de résultats SG 2008 équilibrés par la banque de détail, tout en prévoyant un impact négatif en terme d’emplois dans le réseau, avec la mise en place de projet comme Orchestra et Novadis. La séance aura été aussi l’occasion pour l’expert du CCE mandaté par la CFDT, CFTC, FO et SNB, de présenter ses préconisations suite à l’affaire Kerviel… Nous avions émis des préconisations en Avril 2008, et c’était plutôt l’heure, pour la CGT de demander un bilan exhaustif des mesures prises depuis 15 mois … Mais pas seulement, car sous couvert de Fighting Back fleurissent de plus en plus d’initiatives diverses et variées, comme « GPS », qui, à priori, ne semblent pas toujours aller dans le sens de l’histoire, celui d’accroitre le niveau de contrôle … La DRH a donc pris l’engagement qu’un « point précis sera effectué en fin d’année pour présenter une vue d’ensemble des mesures concrètes mises en place ».

SGAM : SAISON 2

Le CCE a aussi été l’occasion d’une nouvelle étape dans le dossier SGAM, celle de la consultation formelle des élus sur le projet. Dans un premier temps, les organisations syndicales s’étaient attachées à obtenir les garanties nécessaires pour les salariés concernés par ce démantèlement annoncé. Cette semaine, les élus devaient examiner et se prononcer sur le volet économique du projet. Frédéric OUDEA, venu commenter les résultats 2008/2009, en a profité pour ré-affirmer sa «vision stratégique» sur SGAM. S’il comprend que nous puissions contester la cession à CAAM, il réfute l’idée qu’en cédant SGAM, la SG se sépare d’un des métiers cœur de la banque et d’entacher ainsi le modèle de la banque universelle reposant sur 3 métiers stratégiques : gestion d’actifs, banque de financement et banque de détail. Nous y voyons bien là pourtant, la création d’une dépendance du groupe SG pour sa gestion d’actifs, vis-à-vis d’une société externe sur laquelle nous n’aurons qu’une influence réduite. L’ensemble des élus se sont prononcés contre ce projet.

 

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C’EST OUF !

Le feuilleton s’est donc terminé, provisoirement, par la désignation de Frédéric Oudéa à la responsabilité de Président en remplacement de Daniel Bouton. Il conserve ses fonctions de Directeur Général. Cette désignation est comprise à l’extérieur comme celle de « la continuité »… une interprétation que nous partageons, et qui écarte donc, pour le moment, les pires scenarii de mécano bancaire. Une de ses premières actions dans son nouveau rôle a été de rencontrer les représentants du personnel. L’après-midi même, il confirmait devant les élus du CCUES l’essentiel de ses choix stratégiques et la poursuite des projets engagés… tout en souhaitant que « nous soyons unis, solidaires, pour rester maîtres de notre destin ». Le lendemain matin, il recevait les représentants syndicaux nationaux pour commenter l’annonce des résultats du 1er trimestre. Grevé par de nouvelles dépréciations, le résultat est négatif de 278 millions d’euros, mais Frédéric Oudéa a souligné que le PNB du groupe est en progression de 16%, ce qui confirme sa solidité et sa capacité à résister à la période difficile qui devrait se prolonger jusqu’au dernier trimestre 2009. Il a fait part de sa détermination à contre-attaquer pour restaurer l’image de marque de la banque… tout en insistant sur le fait que sa dégradation se limite à l’opinion publique en France et sur un solde positif de 13000 comptes enregistré au 1er trimestre. La CGT lui a rappelé ses propos de la veille devant les élus. Il convient de restaurer l’image de marque, et pour cela, ce ne sera pas qu’une question de communication, c’est aussi un problème de relation clientèle… si on cherche à se refaire une santé sur le dos du client lambda, notre image ne va pas s’améliorer ! Quant à la solidarité qu’il appelle de ses vœux, elle se mérite. Nous verrons donc comment il entend traduire cette solidarité au quotidien. Il y a bien sur le respect de l’engagement pour l’emploi que nous lui avons demandé de prendre et qu’il a pris. Il y a aussi l’ouverture de la négociation sur le système de rémunérations au mois de juin. Mais, au-delà, il faut aussi que le ressenti de cette solidarité soit palpable par tous. En réponse, il a beaucoup insisté sur sa volonté de rupture et de renouveler le « management », en ouvrant « vers l’extérieur »… Il dit être conscient que cela fera grincer des dents ! Rupture peut-être lui avons-nous rétorqué, tout dépend de la rupture avec quoi. En effet, s’il s’agit d’abandonner quelques pratiques bien connues qui contribuent largement au malaise constaté aujourd’hui, ce sera un progrès que tout le monde attend. Les représentants syndicaux étaient unanimes pour demander à ce que ce message soit entendu. Frédéric Oudéa a conclu l’entretien en précisant que sa rémunération resterait inchangée et qu’il allait être le PDG le plus mal payé du CAC 40. Exprimant notre perplexité quant à la juste appréciation de ce que devrait être la rémunération « raisonnable d’un dirigeant », nous sommes cependant bien obligés de constater que cette rémunération, bien que plus faible que celles de ses confrères, lui assurera un train de vie confortable.

 

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DE CHARYBDE EN SYLLA ?

La démission de Daniel Bouton est donc censée apporter de la « sérénité » pour la Société Générale et son personnel. Si c’était le cas, ce serait très bien, mais ce n’est pas vraiment ce qui se profile. Assaillis par la presse, les représentants syndicaux ont été priés de manifester bruyamment leur satisfaction, comme si ce départ allait tout régler d’un coup de baguette magique. Dès l’aube de l’annonce, la CGT au contraire s’inquiétait de la période d’incertitude qui s’ouvre, quoi qu’en dise le communiqué lénifiant du Directeur Général. Si l’on s’en tient à son message donc, il va « poursuivre à tirer les enseignements de la crise » avec le nouveau président… sauf à parler de lui à la 3ème personne, ce ne peut qu’être un membre actuel du conseil pour être désigné le 6 mai. Notre sort dépendrait donc d’une décision du Conseil d’administration, juste avant que Frédéric Oudéa reçoive les syndicats à 17h. Ce conseil aurait déjà des favoris, et quels favoris ! D’abord le retraité de Peugeot Citroën, Jean Martin Folz, jusqu’à présent celui qui préside le comité des rémunérations du conseil, et qui décida de l’attribution des stock-options auxquelles Daniel Bouton renonça finalement. Folz, par ailleurs Président du club très fermé des très grandes entreprises privées, récidivait quelques jours plus tard dans les Échos sur une pleine page, justifiant autant ses rémunérations astronomiques que celles de ses petits camarades. Logique, ce lobby est parmi les plus acharnés opposants à une limitation de la rémunération des dirigeants. Ensuite Luc Vandevelde, viré de chez Carrefour, surnommé l’exécuteur de Marks et Spencer, dont le départ fut à chaque fois copieusement indemnisé… au point que les syndicats britanniques l’avaient comparé aux cochons qui engraissent sur le gazon anglais, une insulte chez nos cousins d’outre-Manche. Autrement dit des experts en déontologie dont la légitimité, plutôt l’illégitimité à remplacer Daniel Bouton ne fait aucun doute ! De quoi inquiéter, et le pourquoi du communiqué intersyndical : « Les organisations syndicales … tiennent à réaffirmer sans ambiguïté qu’elles n’accepteront pas que ce départ soit le prélude à une prise de contrôle de la Société Générale ou à une restructuration brutale qui menacerait l’emploi des salariés. De plus, ce départ ne résout pas les questions en débat avec la Direction Générale notamment : la cession de la gestion d’actifs au Crédit Agricole, la stratégie 2009, les rémunérations ». Frédéric Oudéa conclut son message par un appel à la solidarité dans la période difficile que nous traversons ! Parlons-en justement, solidarité bien ordonnée commence par la préservation de l’emploi des salariés du groupe, donc son indépendance, donc son intégrité. Il serait donc bienvenu, puisque nouveau Président il y a, que celui-ci prenne des engagements immédiats au plus vite, avant même l’assemblée des actionnaires du 19 mai. Le premier projet sur la table est celui de la cession de SGAM à CAAM. L’expertise mandatée par le CCUES fait clairement apparaître que SGAM est un maillon d’une chaîne dont l’intégration au groupe est stratégique, depuis la gestion d’actifs jusqu’à la conservation (SGSS) et que la gestion « classique », l’essentiel de l’activité de SGAM, a démontré sa capacité d’être parmi les meilleurs en 2008. La solidarité du groupe s’exprimera donc bien mieux en abandonnant le projet de cession. Voilà une décision que les salariés considéreraient comme une preuve concrète de cet engagement de solidarité.

 

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TOUS À L’ AG DU 19 MAI !

Il y en a qui vont être contents en retrouvant l’ambiance des « AG » d’antan, quand on votait la reconduction de la grève illimitée dans l’enthousiasme… sauf que cette fois-ci, ce n’est pas la grève qui sera votée, mais 5 résolutions proposées par les organisations syndicales. L’enthousiasme sera bien là néanmoins, comme le font présager les premiers échos de la pétition syndicale pour soutenir ces résolutions. Il faut dire qu’elles correspondent à un sentiment de malaise profond du personnel, qui ne supporte plus le discours de rigueur d’une direction qui ne se l’applique pas à elle-même. Les résolutions prévoient l’engagement du maintien de l’emploi, la fin des régimes privilégiés de retraite, l’indexation de la rémunération des dirigeants sur la masse salariale, le partage de la richesse créée selon la règle des 3 tiers, et un objectif raisonnable de ROE lié à l’environnement économique. Quoi de plus normal et juste ? L’inquiétude de la direction suscitée par l’initiative syndicale, que nous avons constatée, est aussi un bon indicateur. La chose est prise au sérieux en vue d’une assemblée où la fronde attendue des actionnaires, que l’on gère en vrais communicants, est bien moins gérable si le personnel s’en mêle. Frédéric Oudéa ayant raté son road show du 7 avril devant les délégués syndicaux, il revient à la DRH, Anne Marion Bouchacourt, d’être plus convaincante devant le CCUES qui va se réunir le 27 pour voter les 5 résolutions… et ce ne sera pas tâche facile, car nous attendons du concret, pas de la « comm’ ». Quoi qu’il en soit, l’assemblée des actionnaires du 19 mai va prendre un sacré coup de jeune, puisque les 5 syndicats appellent les salariés à s’y rendre, et que la moyenne d’âge des salariés est bien moins élevée que celle des barbons habitués du buffet. Le rendez-vous est à la Grande Arche de la Défense le 19 mai à 16h. Ceux qui ne peuvent pas venir ont la possibilité de nous confier leur pouvoir comme d’habitude.

LE DROIT, TOUT LE DROIT

Encore une fois, la CGT a dû intervenir contre un abus à l’encontre d’un salarié de la sous-traitance. Cette fois-ci, c’est l’exercice d’une liberté fondamentale qui était menacée : le droit de lire un tract syndical, comme si un salarié « prestataire » n’avait pas le droit de lire un tract d’un syndicat de la Société Générale ! L’interdiction s’ajoute à de nombreuses autres, comme celle de mâcher du chewing-gum… Encore une fois, les responsables maison s’abritent courageusement derrière l’argument insupportable : ce n’est pas nous qui prenons la décision, après l’avoir déclenchée. Avec un tiers du personnel des services centraux en sous-traitance, 7000 sur 21000, il n’est pas question que la CGT détourne les yeux. Nous ferons respecter les engagements que nous avons arrachés à la direction, notamment ceux portant sur les droits des salariés. D’autant que la loi sur la représentativité prévoit que lors des prochaines élections du CE et des DP, les salariés de la sous-traitance pourront choisir s’ils souhaitent être électeurs des institutions de leur entreprise, ou bien de celles de la Société Générale. Et ce choix devra leur être présenté individuellement après que la liste des entreprises concernées aura été négociée avec nous. Autant dire que cela va bouleverser les habitudes de tous ceux qui se comportent comme des petits seigneurs avec du personnel qu’ils croient taillable et corvéable à merci et qu’il vaut mieux s’y préparer.

 

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BONNES RÉSOLUTIONS

Après avoir rencontré le Directeur général, les organisations syndicales se sont rencontrées pour confronter leur analyse et élaborer une réaction commune. Constatant son refus de décider les gestes forts que le personnel attendait en matière de rémunération et d’emploi, il a été décidé une action commune en vue de l’assemblée générale des actionnaires du 19 mai. L’initiative est inédite, et ne s’était pas produite l’année dernière… ce qui devrait faire réfléchir Frédéric Oudéa dont le bateau tangue dangereusement. Après une réunion des « Ambassadors » dont on raconte qu’elle ne fut guère glorieuse pour la Direction générale dans une presse, certes malveillante, mais bien informée, notre capitaine n’a pas non plus convaincu les délégués syndicaux de sa sincérité à défendre « le pacte social ». Pense-t-il que ses meilleurs soutiens se recrutent sur « les marchés » ou au conseil d’administration ? Croit-il qu’il lui suffit d’ordonner et qu’il est seul maître à bord ? Graves erreurs, ce qui fait la solidité de « la Générale », c’est son personnel, et il n’est pas content justement ! Ce sera donc une première, les 5 syndicats vont faire voter par le CCUES un ensemble de résolutions à soumettre à l’assemblée concurrentes de celles du conseil. Le personnel va être invité à soutenir ces résolutions en les signant symboliquement sur une pétition. Évidemment, ces résolutions seront très différentes de celles proposées par le conseil d’administration, puisqu’elles porteront sur la limitation de la rémunération des dirigeants et la fin de leur système préférentiel de « retraite », sur la répartition du résultat, sur l’emploi, et sur l’objectif de ROE notamment. L’intersyndicale sera présente également à l’assemblée elle-même, qui se tiendra le 19 mai à 16h30 à la Défense… avec tous les salariés qui voudront venir avec elle soutenir ces résolutions, pour ceux qui le pourront, ou en confiant leur pouvoir de vote aux représentants syndicaux.

ÉVOLUTION

Le projet de réorganisation de SGCIB, baptisé évolution, a été remis au CCUES. Le nouveau patron, Michel Pérétié est venu plancher devant la commission économique du CCUES qui votera le 6 mai. Évolution décline essentiellement les orientations annoncées par le DG : réduire les risques, renforcer le contrôle transversal tout en réorientant les activités pour tenir compte de la crise financière. Évolution ne concerne en fait qu’une partie de SGCIB, soit 2130 emplois à effectif constant, les back-offices d’OPER en sont exclus et restent en l’état.

LES EXORCISTES

Dans sa feuille « les mardis de la CFTC » du lendemain de Pâques, un signe, celle-ci s’en prend à la CGT, coupable de ne pas signer une déclaration commune au CCUES et « d’isolationnisme » à SGAM… A-t-elle oublié qu’elle signa, pourtant seule, un accord salarial début 2008 ? S’inquiète-t-elle de la progression de ces satanés rouges ? L’objet est-il de les exorciser pour ne pas connaître le sort qui vient de frapper la CFTC de la BNP, où elle a perdu sa représentativité… Sa soif d’unité ne sera cependant pas déçue, ce n’est pas la CGT qui manquera à l’appel quand il s’agira de faire plus qu’une déclaration, par exemple dans les processions du 1er mai. ;-)

 

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MEURTRES ET CIE

Fréderic Oudéa a reçu les représentants nationaux le 7 avril pour un entretien de 2 heures, le plus long depuis son arrivée à la DG. Bien que tardif, l’entretien aurait dû se tenir au début de l’année, le DG avait manifestement besoin de s’expliquer sur sa stratégie afin d’éviter d’ouvrir « un front » supplémentaire avec le personnel, même s’il a souligné que l’agitation médiatique de ces derniers temps restait très française. Sa vision de la situation économique est sombre. La situation est donc source d’incertitude pour les banques dans les 3 prochaines années, car le système est convalescent, et « il peut y avoir encore des mauvaises nouvelles ». Dans un tel contexte, un ensemble des métiers de la Société Générale souffrent. Sa stratégie est de saisir « l’opportunité formidable » des 3 prochaines années, car selon lui, la Société Générale est l’une des rares banques à avoir conservé sa crédibilité, et de citer l’exemple d’une grande entreprise nouvellement cliente. La CGT a opposé la volonté du conseil d’administration de viser au plus vite un ROE de 15% dans un environnement où le PIB recule, en soulignant que nous lui demandions de choisir entre les exigences de rentabilité du conseil, et le respect du « pacte social ». Il a ajouté qu’en toute hypothèse, les marchés n’en attendaient pas moins et que ce serait nous fragiliser que de ne pas leur en promettre autant : c ‘est selon lui « un objectif réalisable » ! Malgré la disparition de SGAM, il tient cependant à affirmer à propos des rumeurs nombreuses, « je n’ai pas été nommé pour vendre ». Il affirme « je ne suis pas dans la logique d’abandonner les métiers titres », en réponse aux bruits de nouveaux rapprochements avec le Crédit Agricole. Concernant SGCIB, l’orientation est de réduire les risques et le trading pour compte propre, et gagner de nouveaux clients. Plus tard, il précise suite à notre intervention que les moyens de SGCIB vont être redéployés, et que cela suppose des efforts de reclassement. Concernant le « Plan d’Efficacité Opérationnelle », Frédéric Oudéa insiste sur la nécessité de parer « à la stratégie agressive des mutualistes et de la Banque postale » en réduisant les coûts de production : « on ne peut pas ne pas mutualiser » les ressources du groupe, « il faut continuer à faire des gains de productivité ». Sur l’affaire des stock-options, Frédéric Oudéa tente de se justifier, les dirigeants des banques sont des boucs émissaires commodes pour les politiques, et d’ailleurs, les banques françaises ne coûteront rien aux contribuables, ce que tout le monde savait autour de la table. Il est « meurtri » et proteste « ce n’est pas ma motivation ». Étonnant qu’il ne remarque pas la contradiction avec ce qu’il dit plus tard : « c’est une bonne idée que les dirigeants aient une rémunération conditionnée par la performance ». Pour quoi faire si elle ne le motive pas ? Dans un mauvais climat social, la CGT était venue proposer des réponses claires et des gestes forts. Force est de constater que les gestes concrets ont été les grands absents.: aussi bien sur l’emploi, car aucun engagement autre que « le principe de reclassement » n’a été pris, que sur les conditions d’emploi, la course à la productivité étant justifiée par le retour rapide aux 15% « voulus par les marchés », et enfin aussi sur la question des rémunérations, tant du point de vue de la part du personnel que de celui de la répartition entre les « gros salaires » et … les autres ! Le compte-rendu complet est sur le site intranet CGT.

 

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AU BAL DES FAUX DERCHES

Comme un flot continu depuis le début 2008, la sollicitude de la classe politique et de la presse ne se dément pas pour jeter l’opprobre sur la Société Générale. Dans ce bal des faux derches, chacun y va de son pas de danse comme si la vertu outragée était un bien commun. Parmi les danseurs, l’ex-ministre du travail Xavier Bertrand a oublié qu’il aurait pu mettre depuis longtemps fin aux excès des rémunérations et des retraites dorées qu’il connaissait depuis longtemps, mais il n’en a rien fait. Le problème est que le personnel commence sérieusement à en subir les conséquences au quotidien comme en témoignent les nombreuses réactions qui nous parviennent. Déjà, un premier communiqué intersyndical a critiqué l’attribution de stock-options aux 4 directeurs généraux par le conseil d’administration, une « erreur de communication » car la même attribution sur les mêmes critères n’avait provoqué aucune indignation en 2008 a souligné Frédéric Oudéa… sauf que sur le fond, derrière le montant, il y a les conditions d’attribution qui traduisent la pression du conseil d’administration, entraîné par Jean Martin Foltz, ex-PDG de PSA, Président du comité des rémunérations au conseil, qui exige de presser encore plus le citron pour restaurer le ROE au plus vite. Ne dit-on pas que le milliard du plan d’efficacité devrait être augmenté de 600 millions ? Au conseil aussi il y a des danseurs, qui nous coûtent fort cher et qui en redemandent. Sont-ils décidément incorrigibles ces banquiers incapables de tirer des leçons de la crise qu’ils ont contribué à générer ? Nous aurons peut-être une réponse le 7 avril, quand Frédéric Oudéa va recevoir les délégués syndicaux nationaux. Nous saurons si lui aussi pratique l’art de la danse, ou s’il est prêt à agir pour « préserver le pacte social » pour de vrai… ce qui implique nécessairement une plus juste répartition des profits en faveur de l’emploi, des rémunérations, mais aussi une politique commerciale qui réponde aux attentes de la société.

PARLONS-EN

À propos de partage des profits, nous avions déjà relevé l’écart entre les 700 millions distribués aux actionnaires et le « supplément » d’intéressement, moins de 5 millions… ce « supplément » ne compensera même pas la baisse de 17,5 millions de l’intéressement et de la participation 2008 ! Au final, la part des salariés sera d’une centaine de millions, ce qu’il convient de considérer comme un « tout petit tiers ». Une augmentation de capital réservée aux salariés est prévue La proposition de la CGT de fixer le prix d’achat des actions à 25€ a été considérée comme une provocation.

REMERCIEMENTS

Si l’exercice est de rigueur après les élections, il n’en est pas moins sincère : Merci donc aux salariés qui ont exprimé leur choix lors des élections du Conseil d’administration et qui nous ont permis une nouvelle fois de progresser dans les 2 collèges. Au final, si le SNB perd à nouveau 1,75% (après les 4.000 voix perdues dès le 1er tour), il perd sa place de 1er syndicat, tout en gardant le représentant cadre. Sans surprise du côté des techniciens, le second tour a confirmé le premier et a élu le représentant CFDT dans le collège technicien. Les résultats complets sont disponibles sur notre site intranet.

 

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SANS APPEL …

68% des salariés de SGAM qui se sont exprimés, l’ont fait « contre la signature » du projet d’accord…Et pourtant, au même moment, CFDT, CFTC, SNB et FO signaient le texte en catimini dans le bureau du directeur des relations sociales. A SGAM, la démarche avait été demandée et validée par les salariés eux mêmes, réunis lors de plusieurs assemblées… Leurs représentants syndicaux, après avoir bâti les principales revendications, examiné les propositions et projets de la direction, en concertation étroite avec les salariés concernés, devaient laisser le choix final aux salariés lors d’une consultation formelle. Au final, la CGT était bien seule pour organiser la consultation des salariés … et surtout tenir compte de leur avis !         

LE GAP   
Il faut dire que la dernière phase des négociations avait finalement buté le 23 mars sur la méthode de calcul et le montant de l’indemnité qui sera versée pour les candidats au départ volontaire. Rappelons tout d’abord que la CGT s’est attachée à obtenir les garanties que les salariés avaient approuvées au cours des assemblées. Ainsi, le texte prévoit que chaque salarié de SGAM pourra bénéficier d’un premier entretien exploratoire et que le reclassement, lorsqu’il sera demandé, se fera dans les meilleures conditions : sans perte de salaire et avec un recours possible auprès de la commission de suivi. Le «droit au retour» sans condition est acté pour une durée de 18 mois après le transfert effectif à CAAM, une garantie sans équivalent dans la profession, à propos de laquelle bon nombre considérait que nous ne l’obtiendrions jamais. Cela écrit, la négociation a vite buté sur la question des départs volontaires. La CGT n’a pas voulu choisir un intérêt plutôt qu’un autre, sachant que si des départs pourraient pour certains anticiper une «pré-retraite», pour la plupart, les départs concerneront des salariés de peu d’ancienneté dont bon nombre perçoit des bonus constituant une part déterminante de leur rémunération. Ainsi de réunion de négociations en réunion, nous avons constamment proposé des solutions pour prendre en compte les situations différentes, sans favoriser les uns mais sans défavoriser non plus ceux qui perçoivent des bonus. Nous avons finalement obtenu de la direction une ultime proposition prévoyant 2 méthodes de calcul, une solution que nous préconisions dès le début … mais cette proposition de la direction n’a été suivie que par la CGT, les 4 autres organisations, CFDT, CFTC, FO et SNB ont refusé que l’indemnité prenne en compte de quelque manière que ce soit les bonus. Pire, la CFDT et le SNB ont annoncé tout de go qu’ils seraient signataires de l’accord dès lors que l’indemnité serait calculée uniquement sur le fixe…Un accord moins favorable que la proposition de la direction !

SYNDROME DE PITHIVIERS

En dehors de l’incompréhension, de l’indignation des salariés concernés et de l’entorse au principe même de représentation démocratique des salariés, les signataires font courir un risque extrêmement grave à l’ensemble des salariés, et notamment à ceux dont la part variable est une part non négligeable de leur rémunération. En refusant de prendre en compte une partie de la rémunération dans les indemnités de départ dans le cadre d’un plan social, c’est un signal fort qui est donné. On n’ose pas imaginer ce que donnerait ce type de principe appliqué à SGIB, dans les services centraux ou ailleurs. Certes une bataille a eu lieu, mais l’intervention du personnel peut encore modifier la donne pour la suite des événements et notamment la discussion du plan social de SGAM-AI LYXOR en septembre…

 

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ÇA VA TANGUER

L’affaire de l’attribution de stock-options aux 4 dirigeants de la Société Générale a fait grand bruit et suscité force indignation gouvernementale, habituelle ces temps-ci bien qu’elle ne débouche jamais sur rien de concret, ou plutôt si, sur du vent. L’affaire est bonne il est vrai, au cours actuel de l’action, même si le gâteau n’est pas aussi gros que prévu, il sera néanmoins copieux. Derrière les rodomontades politiques, le fond de l’affaire est bien plus grave, et il n’a rien à voir avec la morale. La décision du conseil d’administration illustre en fait sa volonté de pousser les directeurs généraux à réduire les frais de personnel par tous les moyens, notamment en accélérant le « Plan d’efficacité opérationnelle ». Elle illustre aussi l’espoir de revenir à un rendement du capital de 15% dès 2010 à n’importe quel prix, quitte à fragiliser la banque qui risque de se mettre à dos sa propre clientèle… et son personnel ! Le nouveau Directeur général semble avoir oublié les leçons de l’histoire, et il confond la forte culture d’entreprise du personnel avec la soumission aux décisions de la direction. Convoqué en catastrophe pour venir s’expliquer le 12 mars devant le Comité Central d’Entreprise, il s’est contenté de nous servir la rengaine du développement sélectif, de l’anticipation de l’évolution des métiers, de la maîtrise des coûts, en insistant à nouveau sur le besoin de crédibilité pour les actionnaires !!! Un discours bien usé, que nous avons entendu déjà dans le passé et qui va conduire tout droit à détruire le « pacte social » qui avait prévalu depuis 1993. Comme premier signe, les organisations syndicales ont décidé de réagir ensemble, et une nouvelle réunion du Comité Central d’Entreprise extraordinaire se tiendra le 9 avril pour s’expliquer… Elles ont aussi décidé de publier un communiqué commun pour faire connaître notre opinion après l’annonce de l’attribution de ces stock-options aux dirigeants. La CGT pense qu’il manque peut-être à Frédéric Oudéa une bonne grève, comme ses prédécesseurs en ont connu, pour parfaire sa formation, et le pousser à résister aux appétits de son conseil d’administration. Il annonçait au CCE le 12 qu’en 2009, ça va tanguer… C’est celui qui dit qu’y est !

LA MURAILLE ET LE PARAVENT

Lorsque SGAM a été créée, la direction a justifié le transfert du personnel dans une filiale par la nécessité d’ériger une « muraille de Chine » entre les gérants et la banque pour satisfaire aux exigences de déontologie des marchés (si, si on y croit). Aujourd’hui, on se demande si la muraille n’était pas un paravent pour cacher des pratiques peu avouables et si l’opération grand nettoyage ne permet pas de se débarrasser aux meilleures conditions de SGAM et de ses salariés, tout en reconstituant discrètement une gestion d’actifs profitable à LYXOR. La commission économique s’est réunie le 18. Jean Pierre Mustier était venu plancher pour défendre son projet, sans convaincre. Cependant, si les négociations préalables ont permis d’obtenir des garanties pour les salariés qui feront date, les doutes sur la justification économique du projet se renforcent au fil du temps. Le principe d’une expertise devrait être décidé le 25 au Comité Central d’Entreprise pour examiner de plus près les projets.

 

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SGAM : ET LA RÉPONSE EST…

En une semaine de trois réunions de négociations, des avancées décisives ont été obtenues avant même que les projets concernant SGAM ne soient présentés au Comité Central d’Entreprise le 18 mars prochain. La question posée par un proche parent d’un précédent ministre du travail UMP à l’assemblée des salariés de SGAM jeudi résume toute la question : quels moyens de pression avez-vous ? Et la réponse est, Jean Pierre, si les comités d’entreprise disposaient du moyen d’empêcher des licenciements, cela se saurait depuis longtemps ! Cela permet de mieux mesurer en ces temps de crise l’exemplarité des garanties obtenues. La direction renonce à procéder à des licenciements économiques, mais surtout, tout salarié de SGAM aura la garantie d’être reclassé quelque soit son activité, y compris si elle fait partie de celles qui seront transférées dans la filiale détenue majoritairement par le Crédit Agricole. Ce que nous avons baptisé « le droit de retour » sera activé à la demande du salarié sans aucune condition dans un délai maximal de 18 mois. C’est un engagement d’emploi extrêmement fort du groupe Société Générale à l’égard de tous ses salariés que nous avons obtenu. Cela a une grande signification pour tous, bien au-delà de SGAM, particulièrement en 2009 où l’emploi est menacé dans toute la profession. Il est évident que cet engagement aura aussi valeur d’exemple pour les prochaines restructurations annoncées officiellement, ou par la rumeur, à la Société Générale. Des garanties importantes ont été aussi obtenues pour que ce droit ne soit pas « virtuel ». La liste des emplois disponibles sera recensée et mise à disposition des salariés dans une cellule emploi, et l’offre de reclassement faite devra être « convenable », au sens employé en 1993. Ainsi, le salarié qui ne l’estime pas « convenable » disposera d’un recours auprès d’une commission constituée par la DRH et les représentants syndicaux. Aucune limite n’est prévue dans le nombre de propositions de reclassements, un point essentiel pour contraindre à une obligation de résultat. Ces garanties sont consignées dans un projet d’accord qui est soumis au personnel de SGAM, avant l’ultime séance de négociation de lundi 15 et le vote des salariés sur le texte définitif.

19 MARS

Malgré le black-out, la puissance probable de la prochaine journée de grève du 19 mars, à l’appel de toutes les confédérations syndicales, commence à transparaître dans les médias. Les fédérations syndicales de la banque ont lancé un appel la semaine dernière à se joindre à la grève et aux manifestations, tant nos raisons d’y participer sont grandes. Pour ce qui concerne la Société Générale notamment, Frédéric Oudéa doit venir s’expliquer devant le Comité Central d’Entreprise le 15, puis il va convoquer les représentants syndicaux nationaux… pour l’entrevue qui devait avoir lieu en janvier. C’est que le conseil d’administration, après avoir procédé au vote de l’augmentation de ses jetons de présence, a demandé la réduction des frais généraux, afin de restaurer, au plus vite, la profitabilité de ses actions. Il est déjà prévu de redistribuer à nouveau 45% du résultat en dividendes dès 2010. Fred a obtempéré et mandé Séverin pour presser un peu plus le citron que prévu dans son « plan d’efficacité ». À nous de renvoyer Fred devant son conseil pour qu’il leur dise : ils ne sont pas d’accord !

 

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SGAM, L’EXEMPLE

La semaine prochaine sera décisive pour le personnel de SGAM, mais pas seulement. La disparition programmée de SGAM était déjà largement connue lorsque les premiers documents officiels ont été remis aux représentants du personnel en fin de matinée le 5 mars. Ils peuvent d’ailleurs être consultés sur notre site Intranet. Cette opération a valeur d’exemple pour tout le groupe, ne serait-ce que par le nombre de salariés impactés à SGAM, un millier, et à SGCIB, plusieurs centaines. Le contexte qui s’ouvre en 2009, dans lequel chacun s’interroge sur le devenir de l’emploi dans les banques, fait que le sort du personnel de SGAM sera un exemple : la garantie de leur emploi sera celle de tous les salariés du groupe. Il était donc important de fixer dès maintenant les conditions et les garanties de mise en chantier du projet, indépendamment du débat sur sa justification et sa validité économiques. Ces conditions ont donc été débattues et validées avec le personnel de SGAM au cours d’une assemblée le 3 mars qui a rassemblé plus de 300 participants… sans compter ceux qui n’ont pu entrer dans la salle ! Il s’agit d’obtenir des engagements sociaux forts, et de les faire consigner dans un accord : le projet ne devra entraîner aucun licenciement, chaque salarié devra disposer du choix entre le retour dans le groupe SG ou l’affectation dans la filiale commune avec le Crédit Agricole, et ceux qui seront transférés dans cette filiale devront disposer d’un droit de retour dans le groupe Société Générale. Les conditions fixées, les négociations vont pouvoir s’engager. Elles débutent dès lundi 9, pour 3 réunions le 9, le 11 et le 13. Une nouvelle assemblée du personnel de SGAM fera le point le 12 des avancées, car d’ores et déjà, la détermination des salariés est grande, et certains avaient dès le 3 mars des fourmis dans les jambes. Il n’est pas question de se plier au calendrier grec présenté dans les documents remis au comité central d’entreprise de la Société Générale, qui commence avec la réunion de la commission économique le 18 mars, et s’étale jusqu’à la fin de l’année 2009. Pour les salariés, qui sont déjà sous la pression quotidienne de cette cocotte minute qu’est devenue SGAM, il faut des réponses rapides. Et comme toute cocotte minute, si la direction veut éviter qu’elle ne lui explose à la figure, il vaut mieux prévoir tout de suite les soupapes de sécurité. C’est ce que contient le projet d’accord que nous remettrons à la direction lors de la première réunion de négociation, la traduction écrite des conditions adoptées par l’assemblée du 3. Le temps de la négociation ne sera donc pas à rallonge avant que la pression monte… Il sera toujours temps ensuite de discuter et expertiser la valeur économique du projet, éminemment discutable en effet. Sur le fond, sa conséquence en sera la dépendance du groupe pour sa gestion d’actifs d’une entreprise externe sur laquelle il n’aura qu’une influence réduite. Qui aurait imaginé à la création de SGAM, issue d’un département interne à la Société Générale, que l’on envisagerait quelques années plus tard de recourir à un prestataire externe pour ce métier stratégique de la banque ? Quant à savoir si le Crédit Agricole fait mieux que la Société Générale, dans ce métier comme dans les autres, nous n’avons pas le sentiment que les résultats qu’il vient de publier le démontrent.

 

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ON L’AVAIT BIEN DIT

L’annonce avait fait trembler la planète financière sur ses bases, la France était le premier pays à « encadrer les bonus ». Et l’on entendit les auto congratulations des banques, de la Ministre et du Président, satisfaits tous ensemble de cet avant-gardisme. Mieux, le conseil d’administration de la Générale, dans sa réunion du 17 février devait légiférer sur le respect des principes spontanément édictés par la FBF à la demande des autorités publiques dès 2009… En ces jours d’annonce de bonus, on en finit pas de rigoler sur la révolution de palais qui en résulte. Parce qu’en fait, on ne parlait pas de montants, vous avez mal compris, seulement de principes. Si nos infos sont exactes, il y aurait donc un seuil à 100.000€, avec partie en « cash », partie en actions, un « différé » payé à échéance, et pour les gros montants, sous condition de ROE minimal réalisé par SGCIB. On notera au passage que la référence au ROE est particulièrement inefficace en tant qu’indicateur du risque, notamment si l’on se réfère à la période récente. On n’attendait guère mieux du conseil d’administration. Mais, bien entendu, ces infos ne sont pas officielles, et l’opacité règne encore sur les règles d’attribution. La CGT va donc demander des explications officielles sur la méthode et les éléments de référence, car la confidentialité maintes fois évoquée n’est plus de mise. Et nous exigerons aussi d’être informé sur la masse et sa répartition, ainsi que sur les principaux paliers, pour obtenir par exemple une réponse intéressante aujourd’hui : combien de bonus attribués supérieurs à 1 million d’€ ?

CLASS ESPION

C'est en toute illégalité française qu'au nom de la loi américaine sur la "class action" la SG se propose de fouiller dans les ordinateurs de certains salariés et d'en extraire y compris les messages ou documents identifiés comme privés. Empêtrée, suite à l'affaire Kerviel, dans une procédure aux États-Unis, la SG, dont SEGL/DEO, chargé des basses œuvres malgré sa qualité de garant de la déontologie, et ses avocats n'ont rien trouvé de mieux que d'organiser la fouille des ordinateurs, avec communication du login et du mot de passe avec collecte des infos contenues (y compris personnelles précise-t-on) et conservation par un prestataire externe… histoire de voir ce qu’ils contiennent concernant le médiatique ex-trader. Pour quel usage ? Aucune garantie évidemment. Interrogé à la délégation du personnel de Valmy par la CGT, le représentant de la direction n'a rien trouvé de mieux que justifier la chose par le manque de lourdeur administrative de cette technique. Inacceptable réponse, la CGT devra-t-elle saisir la CNIL et le Conseil de Prud'hommes pour violation de la correspondance privée ?

BANANA BANK

Ainsi, le Prince a nommé François Pérol, compétent, le meilleur d’entre-nous et tout et tout…avec l’approbation rétroactive du Président de la commission de déontologie. Mais il est vrai que la chose n’est pas nouvelle tant d’illustres prédécesseurs ornent la galerie des ancêtres, Pébereau, Bouton, Oudéa…

 

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LYNCHAGE

C’est dans un communiqué aux collègues de GIMS, que Jean-Pierre MUSTIER, patron en charge du démantèlement de la branche, indique que le pôle Gestion d’actifs « a été fortement impacté par la crise ». A y regarder de près, la baisse des encours sur une année n’est due que pour 26% seulement à la décollecte… et pour 74% à la baisse des marchés. Avec une perte nette de 258 millions d’euros imputables principalement à SGAM AI, il apparaît que SGAM a bien résisté. Le transfert dans le cadre d’une co-entreprise avec CAAM ne se justifie donc pas obligatoirement. On pourrait aussi mettre fin à l’activité de gestion monétaire dynamique à l’origine de ces pertes, ou encore mettre fin à certaines pratiques de rémunération peu orthodoxes, qu’Alain Clot, le patron précédent, avait laissé durer… sans pour autant sacrifier l’ensemble des collègues de cette filiale des gestions alternatives aujourd’hui meurtris et dégoûtés par le traitement qui leur est infligé. Enfouis dans l’annexe 4 consacrée aux éléments non récurrents du résultat avant impôt, les comptes de la BFI font apparaître une ligne de 1,2 Md d’euros intitulée « Décote sur portefeuilles d’ABS européens vendus par SGAM ». Il s’agit ici du portage de titres de fonds monétaires dynamiques de BAREP, d’Étoile Gestion, de AI et de SGAM transférés dans les books de la SG et destinés à être revendus à bon prix dans des jours meilleurs. JPM s’appuie sur ces pertes pour punir l’ensemble des salariés de SGAM AI (privés pour la seconde fois de parts variables) et de SGAM malgré des résultats solides… sauf que ces pertes sont associées à des positions décidées par un petit groupe de 5 à 6 responsables des investissements de SGAM AI et SGAM Banque dont certains sont toujours présents et même confirmés. Toutes choses qui vont nécessiter des explications.

T’AS PAS CENT BALLES ?

La publication du résultat 2008 du groupe fait l’objet d’abondants commentaires, à commencer par le versement de 700 millions d’euros de dividendes. On notera que le pourcentage s’approche, mais pas tout à fait, du tiers de référence fixé par Nicolas… juste un peu au-dessus pour montrer qu’on n’est pas aux ordres. Cela dit, la question se pose en vertu du principe des vases communicants : l’aide de l’État est-elle bien justifiée ? Pour la CGT, nous voyons en plus dans cette décision une erreur de jugement. À vouloir satisfaire « les marchés » en leur donnant des gages, elle n’a pas empêché la dégringolade du cours, par contre elle a déjà sérieusement contribué à dégrader l’image de la banque sur son principal marché, le marché national… elle en rajoute une couche. Pire, Frédéric Oudéa a carrément annoncé son objectif de revenir rapidement à une distribution de 45% du résultat pour les actionnaires. Quant à l’opinion des salariés, elle n’est guère meilleure, tant ils savent que 2009 est pour eux l’année de tous les dangers, et que le danger vient aussi maintenant de l’intérieur. Surtout que, prise par le même conseil d’administration du 17 février qui a attribué 700 millions aux actionnaires, la décision de verser cette fameuse prime de supplément d’intéressement de 100€ qui représente moins de 5 millions d’euros globalement sera prise pour ce qu’elle est : une insulte.

 

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ÉTHIQUE OU PAS ÉTHIQUE

On le sentait venir, l’annonce des bonus a été reportée au 27 février, afin de donner le temps au conseil d’administration qui doit se réunir le 17 d’examiner la conformité des principes de distribution avec le nouveau «  code éthique »… objet du rapport remis par le comité ad hoc à la Ministre des Finances. Christine Lagarde s’est d’ailleurs immédiatement auto félicitée de ce grand pas en avant et de la bonne volonté de la FBF, la Fédération Bancaire Française de l’appliquer dès 2009. La chose est d’autant plus aisée que mécaniquement, comme le remarque la CGT dans son communiqué, les bonus 2008 vont diminuer du fait des conséquences de la crise financière. Beaucoup de bruit donc pour pas grand-chose, car pour l’essentiel, ce code n’engage à rien, ni sur les montants, ni sur la question de la prise exagérée de risques que le système des bonus est accusé d’inciter. Ainsi la pratique répond déjà largement à ces recommandations, comme le versement en fonction des gains réels ou bien les versements différés. Quant à confier au conseil d’administration le soin de contrôler et enrayer l’inflation des rémunérations, c’est confier à l’incendiaire le rôle du pompier ! Ceux, dirigeants et membres du conseil, qui ont généreusement augmenté leurs rémunérations, jetons de présence et dividendes, ne sont guère qualifiés pour s’auto réguler. D’ailleurs, ce code éthique n’est pas le premier, et son inefficacité sera à l’exemple de ses prédécesseurs. Dans cette affaire, ce beau monde n’a évidemment pas consulté les représentants des salariés sur ce qu’il conviendrait de faire, sans doute trop stupides pour avoir quelque chose d’intelligent à dire sur le sujet. Nous aurions pu pourtant faire remarquer qu’il n’est pas sérieux de réduire cette question, comme l’a fait Nicolas Sarkozy, à des frasques de jeunes gens passant leur temps à jouer aux spéculateurs. La fédération CGT souligne dans son communiqué qu’il convient de distinguer les différentes catégories, et que même au Front, les rémunérations varient considérablement, les très gros bonus étant en nombre limité. Parmi les propositions avancées par la CGT après l’affaire Kerviel, figure la nécessité de rétablir un rapport normal entre un salaire fixe et un bonus surdimensionné, héritage anglo-saxon, source de prise de risques exagérés dès lors que la part principale des moyens d’existence dépend directement du résultat généré plutôt que du bon exercice du métier et de la qualification. Quoi qu’il en soit, l’air du temps est la baisse, cela ne doit pas être l’occasion de quelques mauvais coups, ou que la chose ne soit pas justement et proportionnellement partagée entre tous.

SGAM DÉMANTELÉE

L’annonce n’est pas encore complètement officielle, mais c’est désormais certain, de SGAM, il ne subsiste plus, dans le projet de la direction, que l’étiquette sur les produits fabriqués par la filiale Crédit Agricole (70%) et la SG (30%). 600 emplois sont en jeu dans ce transfert dont il faudra juger de la pertinence économique. Le reste des 400 emplois est censé réintégrer le groupe, notamment à SGCIB, et sa filiale LYXOR. Le calendrier de réalisation s’étend sur l’année 2009 pour un démarrage début 2010 et inclut la mise en œuvre d’un « plan de sauvegarde de l’emploi ».

 

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MR NOBODY BALANCE PAS

… il renseigne ! RTL : Et les autres faisaient souvent pareil ? « Oui… je ne suis pas là pour balancer mais oui. ». Jérôme Kerviel s’épanche donc à la radio. Le juge, il est partial, ma hiérarchie, elle m’a poussé à le faire, mes collègues, ils faisaient pareil, les traders, ils sont infréquentables… Sa conclusion : « Qu’est-ce que t’as été con ! » pourrait être rédigée au présent, car avec une telle défense, il aura du mal à convaincre les juges de son innocence. Puisqu’il est question de métaphore automobile, disons que sa défense est aussi convaincante pour le pandore qui l’a arrêté que celle d’un automobiliste en excès de vitesse qui demande : pourquoi moi ? Mais comme toujours, il y a une part de la réalité qui apparaît : « Citez-moi un secteur où l’on demande de tels rendements à un salarié ? Ça veut dire du stress, une pression au quotidien ». La crise financière étant passée par là, il est clair que ces objectifs de rendements étaient bien la cause profonde du mal. Encore que, nous pourrions répondre à la question posée, car stress et pression au quotidien ne sont plus une spécificité des traders depuis longtemps.

500.000 $

Ainsi, le Président de la 1ère puissance mondiale a fixé le seuil de référence admissible en matière de rémunération. Tout le monde l’a bien compris comme ça, et tout le monde sait aussi que la norme US est la norme tout court ! On se souvient des discours sur le « benchmarking » censé expliquer l’envolée des rémunérations, les augmentations des uns justifiant celles des autres, il serait donc logique que la baisse des uns soit aussi celle des autres, les nôtres en l’occurrence. De ce point de vue, le patronat des banques navigue à vue, manifestement inquiet de ce qui risque d’arriver… tout en espérant que l’orage passe. Recevant les fédérations syndicales, la toute nouvelle Présidente du Comité de la Fédération bancaire européenne n’a su que répondre à la CGT qui l’interrogeait sur le sujet, en bredouillant que l’opinion publique mettait dans le même sac les banquiers « voleurs » et « privilégiés » avec leur personnel… Certainement pas, Madame Obolensky, avons-nous rétorqué. Et d’ailleurs, Nicolas Sarkozy a lui aussi distingué banquiers et personnel sur les télévisions nationales, tout en confortant leurs craintes à propos de la répartition des richesses entre le capital et le travail. Un tiers pour le travail appliqué à la Société Générale sur 2 milliards de résultat annoncé en 2009, cela dégagerait au bas mot plus de 230 millions supplémentaires qui pourraient s’ajouter au 28,9 consacrés « généreusement » à l’accord salarial pour cette même année. On imagine bien que les propos du Président soient inclus dans « la communication pas toujours raisonnable » dont Mme Obolensky s’est plainte devant nous, mais finalement, que les banquiers regimbent ne fait qu’illustrer leur incapacité à comprendre que ceux qui ont décidé de sauver le système vont vraiment le faire. Réussiront-ils ?

BONUS REPORT

Plus qu’une rumeur, il semble bien que l’annonce des bonus à SGCIB, prévue initialement le 12 février comme dans le reste de la SG, soit reportée en mars. Difficile de n’y voir aucun rapport avec l’agitation actuelle sur la question. Il serait toutefois inacceptable que cette remise en cause soit saisie pour justifier des injustices.

 

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SGAM

C’est désormais officiel et public, une nouvelle entité commune avec le Crédit Agricole va reprendre la gestion d’actifs, entraînant la disparition de SGAM. Le nom « SGAM » ne subsistera que comme étiquette sur les produits construits par la nouvelle entité pour le réseau Société Générale. 1000 emplois directs sont concernés à SGAM même, plus les emplois induits dans la gestion à SGSS, S2E et Euro VL dans le groupe SG, et d’une certaine manière aussi ceux de Lyxor et SGCIB qui récupèrent la branche SGAM-AI et SGAM Banque. Et encore, il n’est ici question que des emplois en France, car l’Europe et l’Asie sont également touchées. La direction de la SG a convoqué les syndicats de la SG dès les fuites dans la presse pour les « informer », mais aussi pour prendre la température. À cette occasion, la CGT a immédiatement posé les jalons : nécessité de s’assurer du statut des salariés transférés dans la nouvelle entité commune, reclassements dans la SG notamment. La direction envisage un calendrier de consultation des instances qui ne doit pas démarrer avant mars, pour une mise en œuvre effective du projet à partir du second semestre 2009. Cela laisse largement le temps d’une négociation avec les organisations syndicales, d’autant plus urgente qu’on s’active déjà dans les différents secteurs concernés… pour « préparer le terrain ». C’est dans ce cadre que la direction nous a parlé de « plan de sauvegarde de l’emploi »… un plan qui, selon la CGT, doit d’abord servir à sauvegarder les emplois. Car, entre autres responsabilités ces temps-ci, la Société Générale a celle de ne pas contribuer à grossir le nombre des inscrits à l’ASSEDIC ! Il serait du plus mauvais effet qu’après avoir bénéficié du plan gouvernemental, la banque utilise ces fonds pour financer un plan de licenciements, et nous ne manquerions pas de le clamer haut et fort.

AVERTISSEMENT

La grève du 29 janvier a résonné comme un avertissement quant aux choix qui seront faits en 2009 par les dirigeants, qu’ils soient au gouvernement ou dans l’entreprise. En ce qui concerne la SG, la participation au mouvement a été d’un niveau appréciable, en moyenne aux alentours de 20%, souvent plus comme à Nantes, avec des agences fermées dans le réseau, 7 à Saint Étienne, 11 à Lille... L’avertissement vaut particulièrement pour le « plan d’efficacité opérationnelle », ou encore pour le « plan SGAM ». Entre la direction générale, le conseil d’administration, les analystes en tous genres, « le marché », « les actionnaires »… qui tous veulent revenir à marche forcée à de juteux rendements… Ah, comme c’était mieux avant !... Que Frédéric Oudéa tourne 7 fois… car il est attendu au tournant, mais pas seulement par ses habituels interlocuteurs. Hautes rémunérations, dividendes, emplois, toutes choses qui auront à voir avec l’usage de l’argent public et l’opinion du personnel.

TRISTESSE

Le drame qui s’est déroulé à la BRED a suscité une légitime émotion. La CGT a stigmatisé l’amalgame entre la politique des banques et les salariés, ou la crise, qui expliqueraient l’agressivité de la clientèle. Le phénomène date de bien avant la crise et la question est de prendre des mesures préventives efficaces.

 

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SGAM, LE RETOUR

Issue d’un département de la Société Générale, il semble bien que la fin de l’histoire approche pour SGAM. Comme d’habitude, c’est la presse qui vend la mèche : une alliance SGAM – Crédit Agricole dans la gestion d’actifs est en vue. Il s’agit plutôt qu’une fusion, de la création d’une entité commune du type Newedge. La rumeur courrait depuis un moment, mais à ce stade peut-on encore parler de rumeur…On sait ainsi qu’à Lyxor, la direction de la filiale prépare le terrain, en vue de la récupération de activités de SGAM-AI, on sait aussi que sont concernées d’autres entités de SGCIB comme GEDS, FICC et OPER. Et certains n’hésitent pas à dire n’importe quoi pour convaincre des salariés à faire leur valise par anticipation alors que rien n’est décidé. En accord avec Jean Pierre Mustier, le CE de SGAM a été suspendu et se réunira lundi matin pour prendre connaissance du projet final, s’il se concrétise. Si la motivation économique est difficilement discutable, tout le monde sait que la gestion d’actifs est en difficulté, et pire encore pour la gestion alternative, la question sociale sera déterminante. Le groupe est en capacité de donner du travail à tous, et la CGT n’accepterait pas que tous ceux qui le souhaitent ne puissent être reclassés dans les conditions qui leur conviennent. Il en est de même pour ceux qui se retrouveraient dans la nouvelle entité dédiée à la gestion d’actifs. Il faudra leur garantir un statut de « détaché », et donc de leur droit au retour. Enfin, il faudra garantir les volumes d’activités pour toutes les fonctions support de SGAM, aussi pour SGSS, S2E, Euro VL…

TAGADA, TAGADA,

… voilà les Dalton, chantait Joe Dassin. Ils ont finalement renoncé à leur bonus, mais l’affaire est-elle pliée pour autant ? Car le fond, qui n’intéresse ni la presse ni le petit Nicolas, dépendra plutôt des orientations prises en 2009. Notons avec satisfaction que les scenarii de fusions sont au placard, mais le danger pour l’emploi peut aussi venir de l’intérieur, par exemple du plan d’efficacité opérationnelle. Ainsi, les prévisions d’emplois dans les PSC du réseau font apparaître une baisse sans précédent de l’effectif. La grève du 29 janvier sera donc déterminante sur ce plan et aura des conséquences sur les décisions du conseil d’administration de février.

ÉLECTION CONSEIL

L’élection des représentants des salariés au conseil d’administration verra donc un second tour. Avec 2800 inscrits en plus, il y a eu 9.000 votes exprimés en moins chez les seuls techniciens.  Le taux de participation global est descendu à 25% ! au lieu des 50,20% en 2006 sans le vote électronique.Dans ce contexte, la CGT maintient ses résultats en pourcentage à 13,45% tous collèges confondus. Si l’ensemble des syndicats perd des voix dans le collège TMB (vu le taux de participation), seules la CGT et la CFDT gagne des voix dans le collège cadre. Le SNB perd 8.80% au global et obtient 26% (conséquence en partie due à la liste de l’Amicale des cadres qui obtient 7% des seules voix cadres), ce qui permet à la CFDT de passer 1er syndicat avec 28%. La CFTC se maintient à hauteur de 15% et FO passe sous la barre des 10%.

 

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T’AS VOULU VOIR VESOUL

Quelques jours après les vœux adressés par les 4 de la Direction générale au personnel, Nicolas a formulé les siens aux dirigeants des banques depuis Vesoul. Pas vraiment sur la même longueur d’ondes ! Tandis que nos Dalton nous font part de « leur détermination » à « mobiliser les synergies », en clair à faire payer la crise de 2008 au personnel, Nicolas leur demande de renoncer à leur bonus en 2009, qui suscite « l’indignation des français ». Il aurait pu ajouter « et des employés de banque ». Le Président de la République étudie une nouvelle intervention de l’Etat, assortie de 3 nouvelles contreparties, sur le financement de projet, les dividendes versés aux actionnaires, et les rémunérations des dirigeants. Les Echos écrivent que « C'est le conseil qui décidera » sur ces sujets, « affirme une source à la Société Générale ». Sauf qu’en ce début 2009, il se pourrait bien qu’un élément nouveau bouscule les 3 cités par « la source » censés motiver le conseil: la croissance des activités, les besoins en capitaux, la nécessité de fidéliser les actionnaires. Indépendamment des foudres présidentielles, la décision des syndicats de la Société Générale d’appeler à une grève de 24h. le 29 janvier sera l’occasion de lancer un avertissement. Car il ne fait pas de doute que nous ne sommes plus en 2008, et si la culture d’entreprise a permis de résister à la tempête, elle est aussi en 2009 la source de la détermination du personnel à ne pas servir de pâture aux « ajustements » dont il est question dans les vœux de nos directeurs généraux.

APPEL CFDT-CFTC-FO-CGT

Les organisations syndicales de la Société Générale se sont rencontrées ce 15 janvier après avoir consulté leurs militants. Elles ont décidé d’appeler tout le personnel de la Société Générale à participer à une journée de grève le 29 janvier, dans le cadre de la journée interprofessionnelle nationale de grève et manifestations organisées par la totalité des confédérations syndicales, qui réunira les salariés du secteur privé et ceux du secteur public. Cette journée est l’occasion pour tous les salariés de notre entreprise de montrer leur vigilance et de lancer un avertissement à la Direction générale. Le conseil d’administration est convoqué le 20 janvier, dans un contexte où l’on a tous le sentiment que des mauvais coups pour l’emploi se préparent en ce début 2009. « La mobilisation des synergies », « les ajustements permanents », en guise de vœux de la Direction générale, le « plan d’efficacité opérationnelle »… toutes ces choses ont un trait commun : faire payer la crise de 2008 aux salariés par des suppressions d’emplois, des transferts à la sous-traitance, voire des délocalisations… pour tenter de « rester parmi les meilleurs », aux yeux de qui ?, et être de ceux qui seront à table pour la « recomposition du secteur bancaire »… encore une fois, au profit de qui ? Si la protestation syndicale a freiné les ardeurs de la direction en matière de délocalisation et de sous-traitance, il en faudra plus pour lui faire comprendre que nous n’accepterons pas que ceux qui ont permis à la Société Générale de traverser la crise de 2008 soient sacrifiés en 2009. La participation à la grève du 29 janvier sera le moyen privilégié de faire connaître à nos patrons que notre détermination est plus forte que celle qu’ils affichent en conclusion de leurs vœux.

 

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LES ENJEUX D’UNE ÉLECTION

L’élection des 2 représentants des salariés au conseil d’administration, un technicien et un cadre, va se dérouler du 13 au 20 janvier, par vote électronique, sur Intranet ou Internet, au prix d’une procédure compliquée. Bien sûr, ce n’est pas la présence de 2 administrateurs salariés, contraints à la confidentialité par la loi et bien seuls, qui pèsera beaucoup sur les décisions de la Direction générale. Faut-il pour autant s’en désintéresser ? Notons d’abord que ce n’est pas le cas de la direction, qui a plusieurs fois tenté de se débarrasser de la présence d’administrateurs représentant directement les salariés et qui a réduit leur nombre. Elle a aussi tenté d’instaurer un scrutin censitaire qui aurait donné à chaque électeur un nombre de voix proportionnel au nombre d’actions détenues. Il y a aussi tous ceux qui aimeraient bien un strapontin, arguant qu’ils représenteraient bien mieux les « actionnaires salariés » que les candidats présentés par les organisations syndicales… comme si l’intérêt des salariés pouvait être dissocié de celui des porteurs de parts du Fonds E ! Et surtout, ce n’est pas en janvier 2009 que l’on peut se permettre de manquer une telle occasion d’envoyer un message clair à la direction. L’année 2008 aura eu un mérite, elle a permis aux salariés de la Société Générale de prendre conscience de leur poids déterminant dans le sort et l’avenir de leur entreprise. Au seuil de 2009, l’élection du 13 au 20 est un bon moyen de faire savoir à la Direction générale que les salariés entendent que l’emploi, les conditions de travail les salaires et l’intégrité de l’entreprise passent avant la rentabilité du capital.

GRATITUDE

Son statut de Président tout court est sûrement à l’origine de la liberté de ton des vœux 2009 de Daniel Bouton. 2008 a été « éprouvante » et même « parfois vraiment pénible ». Un langage débarrassé pour une fois des standards de la comm’ d’entreprise. C’est gentil aussi de nous faire part de la gratitude du conseil, que nous aimerions sonnante et trébuchante. À ce propos, pourquoi ne pas augmenter le supplément uniforme d’intéressement de 100€ ?

29 JANVIER

Ce n’était pas arrivé depuis longtemps, mais cette fois-ci, la totalité des organisations syndicales nationales appelle à une journée de mobilisation interprofessionnelle le 29 janvier. C’est ce qui compte, et les salariés en participant massivement auront là une occasion unique de prendre les choses en main. La plateforme commune reprend les principales préoccupations de tous, emploi en premier lieu, pouvoir d’achat bien sûr, mais aussi la protection sociale gravement menacée dans tous les domaines (santé, retraite…), les protections collectives mises à mal et la volonté commune de ne pas faire supporter la crise aux salariés, aux demandeurs d’emploi et aux retraités. Certains objecteront encore pour laisser aux autres le soin d’aller manifester pour leur compte. Ils rappelleront par exemple la décision que vient de prendre la CFDT de signer la réforme de l’assurance chômage. Mais au soir du 29, seuls ceux qui auront participé compteront, et ce sont eux qui influenceront vraiment 2009. Le succès de cette journée de mobilisation sera sur ce point déterminant.

 

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DE PIED FERME

L’année 2009 s’ouvre donc sous de sombres auspices. Les prévisionnistes prévoient la crise, après n’avoir rien vu venir, bla-bla-bla… Principaux dossiers à la Société Générale : le « Plan d’efficacité opérationnelle » et la sous-traitance, et le rapprochement SGAM-Lyxor, qui interviendra après l’absorption de BAREP AM la cession de SGAM UK à fin décembre. En clair, après le carton d’origine Kerviel de 5 milliards, la mise a plus que doublé avec les subprimes, et il ne faudrait pas que l’addition soit présentée aux salariés, car la tentation est grande à la direction malgré ses dénégations. Le directeur général nous dit que nous devons  rassurer les marchés  car « nous serions fragilisés » et « nous aurions des problèmes si nous étions jugés moins performants »… Façon de voir qui n’est pas la nôtre, car justement, le jugement « des marchés » ne s’est pas avéré très fiable ces temps derniers, aussi bien avant la crise qu’après, en témoigne le cours de l’action de la maison en juin et aujourd’hui ! Et comme disait le petit Nicolas à Rio de Janeiro, on ne va pas demander à ceux qui en sont l’origine de nous dire comment sortir de la crise… La CGT considère que ce qui compte avant tout, c’est de préserver l’outil de travail et les emplois qui vont avec. Il n’est pas nécessaire de composer avec les critères de profitabilité des « investisseurs », des « experts », des « analystes » et tutti quanti… à moins que ces critères soient un prétexte. La CGT entend donc obtenir des engagements clairs, pour que les salariés ne fassent pas les frais de la crise, et notamment en terme d’emploi, que ce soit par des suppressions ou des transferts à la sous-traitance. Et si, lors de la réunion prévue avec les délégués nationaux en janvier, il s’avère que ces engagements ne sont pas pris, alors il y aura tout lieu de réagir, et pas seulement en paroles.

DIES IRÆ

« Je rencontre beaucoup de gens, je rencontre des gens qui vont partir en retraite dans six mois, deux semaines, un an. Ce sont des gens qui ont passé 40 ans à la Société Générale et qui ont parfois investi tout leur patrimoine dans la Société Générale. Je sais ce que cela veut dire pour eux ». Ces fortes paroles de compassion furent prononcées au « Salon Actionaria », mais si, ça existe, par Frédéric Oudéa le 21 novembre dernier… il ne semble pas depuis, que les choses se soient arrangées ! Il serait peut-être temps de faire quelque chose, car nous sommes largement au-dessous du seuil où la prime d’intéressement investie dans le Fonds E n’est même plus garantie. Ainsi, il ne faudrait pas oublier le sens originel du Dies Irae, qui signifie Jour de colère en latin. Car si l’on en croit les nombreuses réactions qui nous parviennent, les bonnes paroles ne suffiront pas à calmer les inquiétudes. Il ne s’agit pas naturellement de garantir la valeur des parts, qui dépendent du cours de l’action, mais de là à considérer que perdre la valeur des primes d’intéressement investies dans le Fonds fait partie des risques du métier, il y a une marge… car l’incitation à investir est forte, très forte même, et même poussée par le législateur, qui frappe de cotisations et de taxes ceux qui ne le font pas… et ce n’est pas la « primette » de 100€ promise en juin en guise de supplément à l’intéressement qui va nous consoler.

BONNE ANNÉE 2009 !

 

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DÉSACCORD POLITIQUE

C’était au temps où il était encore possible de promettre « aux marchés » un juteux ROE de 19%. Le « plan d’efficacité opérationnel » leur avait été annoncé dans la précipitation, le milliard d’économies sur les coûts d’exploitation devant permettre le rétablissement de la profitabilité habituelle en moins de 3 ans ! La promesse est-elle toujours d’actualité ? Prudemment, la procédure budgétaire ne fixe pour la 1ère fois depuis longtemps aucun objectif de ROE en 2009. Mais il semble que la direction n’ait pas pour autant renoncé à presser le citron. En effet, le plan n’est pas au placard et sa substance essentielle consiste à transférer à la sous-traitance les activités, quitte à mettre gravement en cause la qualité du service. En la matière, les expériences désastreuses ne manquent pas, comme le transfert du courrier et de la gestion des immeubles centraux, où encore de la gestion des plans. Rien que pour ce dernier projet, il a été englouti 6 millions d’euros en pure perte, et on continue pour les 6 prochains. Le réseau n’est pas en reste avec Novadis et Orchestra, des projets qui transfèrent à la sous-traitance les dossiers de nos clients. Brillant résultat de ces transferts, les « cellules de contrôles » se multiplient pour tenter de maîtriser ces usines à gaz, où l’on rencontre fréquemment de la sous-traitance de sous-traitance. Le but final est toujours le même, on réduit les coûts en utilisant du personnel en contrats précaires et mal payés. Naturellement, il n’y a jamais personne pour justifier a posteriori les « gains de productivité » annoncés à l’origine des projets. C’est pourquoi, lorsque la direction a discrètement inscrit à l’ordre du jour du comité central d’entreprise un projet de transfert de la comptabilité fournisseur à la sous-traitance, elle a déclenché une réaction qu’elle n’attendait pas. Le projet concerne un nombre de salariés restreints, 46 postes, qui ne courent aucun risque d’être licenciés. Mais le projet concerne typiquement une activité toujours assurée par les services internes, et il donne accès direct à la comptabilité SG à des intervenants extérieurs dont il n’est pas impossible qu’ils soient « délocalisés ». Ce projet a donc fait l’essentiel du débat de la séance plénière du CCE le 11. Venu répondre aux questions d’actualité, Fredéric Oudéa a d’abord tenté de calmer le jeu en minimisant l’impact du projet, chaque décision de transfert serait prise « au cas par cas », avec pragmatisme, et en jurant qu’il partageait notre souci de qualité du service. Cette profession de foi n’a pas eu un effet très convaincant, car lorsque le point d’ordre du jour a été abordé après son départ, la DRH s’est retrouvée à nouveau sur le grill. Elle s’est donc fendue de quelques arguments supplémentaires, du genre « le transfert concerne des activités non bancaires » vers « des prestataires dont c’est le cœur de métier » et qui le font mieux que nous… surtout avec des chinois payés avec un bol de riz ! Autre argument, la SG ne lésine pas sur les moyens pour reclasser les salariés, qui ne craignent pas d’être licenciés… il manquerait plus que ça ! Au final, les assauts répétés des élus, et quelques arguments solides pour contrecarrer ce beau discours, ont battu en brèche le plan de marche du projet, mais aussi la démarche. Convenant qu’il y avait un désaccord politique majeur, Anne Marion Bouchacourt a renvoyé à la session de mars le projet et proposé que la direction engage une discussion avec les délégués syndicaux nationaux sur le sujet auparavant. À suivre donc…

 

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LA FORCE À VOS CÔTÉS

Le résultat des élections prud’homales est venu bousculer quelques certitudes. D’abord, les très mauvaises conditions d’organisation du scrutin ont généré une participation encore en baisse, même le MEDEF les a dénoncées ! Deux exemples pour la Société Générale, à la Défense les électeurs du bloc Valmy, Pacific, Kupka et Espace 21 ne votaient pas tous dans les bureaux d’entreprise de l’Espace 21 ; au PSC de Saint Quentin en Yvelines, il fallait parcourir 600m dans le dédale de la ville nouvelle pour parvenir jusqu’aux urnes. On sait l’institution sur la sellette, son originalité est gênante. Comment mieux justifier de sa suppression qu’en brandissant « le désintérêt des salariés pour l’élection » ? Ajoutons que, si c’est difficile pour un salarié SG de quitter son poste pour aller voter, ça l’est au centuple dans une PME ! Rien ne permet vraiment de dire donc que les salariés se désintéressent des prud’hommes, mais c’est la raison qui motive la proposition de la CGT d’organiser l’élection dans les entreprises. Un autre enseignement porte sur la représentativité des organisations syndicales et leurs rapports avec les salariés. La CGT est la 1ère organisation avec 34%, en progrès de 1,6%. CFDT et FO reculent, tandis qu’aucune autre organisation ne dépasse le seuil des 10% dans cette élection, fixé comme la barre pour être considéré comme représentatif. Depuis le temps que les mauvais augures prédisent le déclin de la CGT, elles vont finir par mourir avant nous… Mais on peut ajouter que ce résultat montre aussi auprès de qui les salariés préfèrent rechercher assistance quand cela va vraiment mal. Ainsi, les résultats des bureaux de vote de la Défense donnent également une place de premier plan à la CGT, qui obtient sur les 7 bureaux, la 1ère place dans la section commerce, les techniciens, avec 30% et la 3ème dans la section encadrement, avec 15%. Un autre enseignement plus spécifique, est que le syndicalisme corporatiste n’a pas beaucoup de place dans ce type de consultation. Ainsi, la CFE-CGC, a laquelle est rattachée le SNB, est en 5ème place dans la section commerce, et en 4ème dans la section encadrement… Il ne faut pas non plus oublier le résultat dans le collège employeurs, où les cadres hors classe de la SG sont inscrits. Sur l’ensemble du collège, les listes du MEDEF – CGPME - UPA obtiennent 72%, mais elles reculent de 8 points. Parmi les concurrents du MEDEF, les listes présentées par l’association des employeurs de l’économie sociale pèsent près de 20%, mettant un terme historique à l’hégémonie du MEDEF sur la représentation patronale.

BANKER CON’RIES

Le Deputy Chief Executive Officer, Séverin Cabannes, s’est fendu d’un mail à tout l’encadrement SGCIB, without french translation, pour inviter les destinataires, dont il n’est pas le patron, à « partager leurs histoires » au motif que « your stories are unique ». Il s’agit de saisir sa chance de rejoindre la galerie des héros, « the series where are the heroes » ! Il parle de la campagne de pub SG, « bankers stories », pas de celle où des ados qui sauvent le monde… et n’hésite pas à s’impliquer : je suis impatient de les lire !!! Mr Cost cutter inclura-t-il sa propre story ? Celle où, après avoir quitté la SocGen en 2002 pour faire fortune ailleurs, il y est revenu en 2007, pour « améliorer la rentabilité du groupe » comme le dit le Journal de l’économie. Autrement dit, pour externaliser, tailler, pratiquer le dumping !

 

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ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

La négociation liée au renouvellement de l’accord sur l’Égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes, est arrivée à son terme le 21 novembre après 4 réunions. Les dispositions du précédent accord, signé en juin 2005 par 4 syndicats, CFDT, CFTC, CGT et FO, a permis la révision de situation 1632 femmes à leur retour de congé maternité, sur 2957 retours en 3 ans. Concernant la mesure phare de l’accord en faveur des femmes de plus de 45 ans, sur 6480 concernées, 3344 ont bénéficié d’une augmentation et 1013 ont été promues. Au total donc, le précédent accord a représenté un budget spécifique supérieur à 1 million d’€ sur ces mesures. Parallèlement, afin de respecter la loi sur la suppression des écarts salariaux, 536 femmes ont été augmentées cette année, pour un montant global de 740 000€. La direction a annoncé qu’elle allait consacrer un budget de 800 000€ l’an prochain à cet effet, mais sachant que cette suppression est imposée par la loi avant le 31/12/2010, suite à notre remarque, elle a spécifié que ce budget est un minimum, car il ne suffira probablement pas. Le projet de texte du nouvel accord reprend la plupart des dispositions de l’ancien et intègre quelques évolutions. Celles-ci sont la conséquence de l’évolution de la loi d’une part, et de la pression des signataires de l’accord précédent d’autre part sur 2 points essentiels : la gestion et le suivi des retours de congés maternité et les garanties en matière d’égalité salariale. Signalons aussi une avancée majeure, obtenue par la CGT et la CFDT, qui donne aux représentants du personnel locaux un grand rôle, la présentation d’un bilan annuel des entretiens de retour de maternité au CE. Reste la question de l’impact du congé maternité sur la part variable de rémunération qui n’est pas tranché par le texte final. Selon nous, cette part doit être intégralement maintenue. La tentative de la direction d’inclure dans le texte le principe de la proratisation des rémunérations variables a échoué. La CGT a décidé de consulter ses adhérents afin de prendre position sur le projet d’accord en vue de la réunion de signature prévue le 10 décembre.

PUPUCE A DIT STOP

Lorsque la direction a mis une place une procédure interne pour traiter du harcèlement, nous avions critiqué celle-ci et alerté sur son indépendance toute relative. Cette fois-ci, la coupe est pleine. Saisie d’une plainte de harcèlement sexuel au CRCm de Lille, la direction a mené une enquête et produit un rapport digne de ces temps anciens où la victime était considérée comme coupable car provocante ! Tout juste si l’auteur du rapport admet que d’avoir des gestes et des propos déplacés sont « inacceptables ». Cette affaire révèle également des rapports de travail tout aussi déplacés sur le CRCm, où ils ne semblent anormal à personne qu’un superviseur appelle les téléconseillères « pupuce » ou « ma chérie », ou les supervise pendant les prises d’appel avec massage d’épaules… une attitude jugée très professionnelle, à l’écoute et disponible par « l’ensemble des personnes rencontrées » par ailleurs. L’affaire ne sera pas enterrée pour autant, car la victime a décidé de déposer une plainte pénale, et la CGT entend bien, puisqu’il est question d’égalité, revenir sur cette procédure interne de prévention du harcèlement, que l’on ferait mieux de baptiser procédure d’étouffement du harcèlement.

 

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LE RETOUR DES PARTAGEUX

Très attendues dans un contexte général propice à démontrer la considération portée par la direction au personnel, les négociations salariales 2009 se sont achevées le 19, avec pour principale mesure le versement en janvier d’une prime de 25% d’une mensualité de base, assortie d’un plancher de 550€ et d’un plafond de 1350€. S’ajoutera une prime supplémentaire de 100€ dite de « dividende du travail » versée avec l’intéressement. Le « coût » global de la mesure représente 28,9 millions d’€. La CGT avait bien entendu exprimé sa préférence pour une augmentation du salaire de base, significative, assurant le maintien du pouvoir d’achat, durement entamé par l’inflation et l’accord salarial signé en 2008 par la CFTC. C’est pourquoi nous avons exigé qu’à tout le moins, une clause de « revoyure » prévoie qu’en 2010, la prime soit en tout ou partie intégrée. Après avoir démarré à 350, le plancher a progressivement augmenté, passant à 450, puis 500, et enfin 550 le 19, après que la CGT ait souligné qu’avec 500€, la prime ne maintiendrait le pouvoir d’achat que des salaires jusqu’à 20 000€. Ces augmentations successives du plancher, bien qu’accompagnées d’augmentation du pourcentage et du plafond, ont suscité de vives protestations du SNB qui a menacé de refuser sa signature si l’écart hiérarchique continuait de se réduire, accusant la direction «  d’égalitarisme » dans les négociations salariales, sous-entendu à la demande des partageux que nous sommes… C’est pourtant bien le rôle principal de ces négociations, dès lors que désormais, la plus grande part de la rémunération est individualisée ! En définitive, le plancher de 550€ se traduit par une mesure de 3,5% du salaire annuel de base pour les 11500 salariés concernés. Nous avons protesté au cours de la dernière réunion de négociation du traitement injuste fait aux jeunes recrutés en contrats d’alternance, qui ne perçoivent que la moitié de la prime depuis plusieurs accords salariaux. La plupart sont appelés à devenir des salariés en CDI, et c’est un bien mauvais signal à leur envoyer pour débuter une carrière. Rien n’y a fait cependant. Pour ce qui concerne le dividende du travail, il s’agira de 100€ nets, et donc un peu plus sur la feuille de paie. C’est la 3ème fois que ce type de prime est versé, sans que ce soit une demande syndicale. On comprend l’effet d’aubaine pour la direction qui échappe ainsi aux charges sociales, mais pour les salariés, le faible gain du court terme se retourne contre eux sur le long terme dès lors que ces petits ruisseaux finissent par faire un grand fleuve de milliards d’euros exclu des ressources des régimes sociaux. Compte tenu de son faible montant, la CGT se demande si ce dividende n’aurait pas été mieux utilisé au profit du salaire de base. L’autre volet important de la négociation portait sur les écarts salariaux hommes/femmes. Après discussion, le budget prioritaire de 800 000€ pour l’année 2009 sera un budget minimum pour supprimer les écarts salariaux (injustifiés) de 6% ou plus avec le salaire médian des hommes du même niveau et du même métier. Pour celles qui subissent un écart plus faible, la suppression de l’écart relèvera de l’EAS. Selon la direction, 4200 femmes relèveraient d’un examen au titre du budget prioritaire. En tout état de cause, aucun écart salarial dû à une discrimination de sexe ne devra subsister au-delà du 31/12/2010 au titre de la loi. La réunion de signature de l’accord a été fixée le 2 décembre.

 

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STRESS AU TRAVAIL

Le 12 novembre s'est tenue une nouvelle réunion de "concertation sur le stress". D'entrée de jeu, le directeur des relations sociales, Philippe PERAIN, a voulu nous présenter "les choses concrètes depuis la dernière réunion du 28 mai". Mise en place et déploiement de l'observatoire du stress, sensibilisation et formation pour les différents salariés, axes de communications prévus à partir du 1er janvier. Mais au-delà des démarches initiées par la direction, c’est surtout sur l'environnement de travail que nous entendions bien obtenir des « choses concrètes »…d’autant plus que l'accord national et interprofessionnel signé par la CGT le 11 septembre 2008, précise les responsabilités de l'entreprise et rappelle l’objectif de réduction du stress. Certes, les engagements sur la politique commerciale obtenus dans le cadre de la refonte du commissionnement et la note de Fanny PERAUDIN sur les CRCm ont le mérite d’exister. Mais la note de la direction sur les CRCm ne suffira pas, d’autant plus qu’elle valide des points que nous avions déjà signalés comme étant justement générateurs de stress. Il faudra donc dépasser les réticences sur le sujet, pour répondre correctement à la situation de stress…avant que la soupape ne cède. Au-delà des CRCm, les problèmes organisationnels ne sont pour l’instant qu’abordés…Traitements des restructurations dans les services centraux, évaluations croisées, etc. "L'obligation de veiller à la santé physique et morale des salariés" rappelée dans l'accord interprofessionnel n'aura pas trouvé de traduction satisfaisante encore cette fois-ci ! En attendant, le directeur des relations sociales nous a fortement invité à continuer à lui remonter tous les éléments qui nécessiteraient une correction rapide.

THE SHOW MUST GO ON

Comme si la crise n’existait pas dans la vie réelle, la SG investi, depuis Mars 2007 et …Août 2008 dans le développement de marchés financiers (joliment nommé Turquoise pour l’un, moins poétiquement Chi-X pour l’autre) entièrement dérégulés, et en fait une avantageuse présentation chez Oper le 22 Octobre (« Un nouveau modèle de marché pour l’Europe »). L’esprit d’à propos n’est pas la chose au monde la mieux partagée, surtout qu’on se retrouve en partenariat avec Fortis, Merrill Lynch ou Lehmann, plus trop d’actualité pour cause de dérégulation. La CGT a saisi le directeur des risques au CE des Centraux le 13/11, qui nous a promis de nous revenir lors de la session de décembre.

LE GATEAU

La séance constitutive du CCE s’est donc déroulée le 7 novembre. Ce que nous retiendrons du renouvellement de ces 40 représentants nationaux du personnel pour les 3 prochaines années, c’est bien sûr l’augmentation de la CGT (+2 élus), qui traduit une confiance toujours plus grande des salariés, et ce, de manière régulière et continue. Cette confiance s’est avant tout exprimée en élisant plus de 20 élus supplémentaires dans la centaine de comités d’établissements SG depuis 3 ans. Dégâts collatéraux à l’arrivée de la nouvelle délégation CGT (qui aura permis au passage de rajeunir l’auguste assemblée), la diminution du nombre de représentants SNB et CFDT. Ce qui explique en grande partie la rancœur du premier dans un pamphlet national contre la CGT.

 

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LES CDO, C’EST TERMINÉ

Les 5 organisations représentatives ont été reçues par le Directeur général pour l'entendre faire le point de la situation. L'annonce des résultats a permis de "casser la spirale", ce qui était selon lui, l'objectif principal, dès lors que les faits démontrent que la banque est solide. Il a plusieurs fois fustigé les rumeurs qui n'avaient aucun fondement. « Je ne vois aucune position qui puisse générer une perte de 2, 3 ou 4 milliards », « Ce qui compte, c'est le comportement de notre clientèle. Le cours de l'action n'est pas un problème, les Etats sont là pour contrer les tentatives hostiles : je ne vois personne dans cet environnement pouvoir nous OPéer ! » a-t-il ajouté. Concernant la question spécifique de la Rosbank, il s'avère que « la Russie n'a pas de dette »... qu''il y a une myriade de 1200 banques dont le gouvernement ne laissera subsister qu'une cinquantaine dont la Rosbank. Le modèle français est d'autant plus solide qu'il n'a pas pratiqué l'excès de crédit, à la différence du modèle britannique, plus agressif et maintenant en situation plus délicate pour cause de surendettement. Un autre facteur d'importance joue en faveur du modèle français, le rôle plus strict joué par le régulateur, et la qualité des fonds propres, qui ne sont pas identiques d'un pays à l'autre. Au final, l'intervention de l'Etat pourrait n'être que limitée. Ainsi, sur les 40 milliards d'€ affectés, seuls 20 milliards pourraient être utilisés, sur les 10 premiers la SG ne recevra que 1,7 millard à fin 2008, sous la forme d'un prêt à 8%. Est-ce que la SG continue de prêter et à quelles conditions ? F. Oudéa a répondu que, si le coût des liquidités avait effectivement augmenté le taux des prêts, il n'y avait pas de durcissement des conditions d'octroi et ajouté qu'une baisse du taux directeur de la BCE pourrait avoir un effet d'entraînement à la baisse des taux des prêts. La SG a prêté plus dans la dernière période (T3) que la BNP. La CGT lui a demandé de préciser, sur la BFI, comment il fallait comprendre les propos du nouveau patron de SGCIB sur "les opportunités à saisir", quelle position avait la SG sur les produits à risque, et enfin quelle était sa position sur la régulation des marchés. F. Oudéa nous a répondu que dans un "nouveau monde de la finance", il ne subsisterait qu'une dizaine d'acteurs dont 5 en Europe. Si donc le volume d'activité allait être forcément plus faible, des parts de marché plus grandes pourront être conquises, mais dans un environnement plus contrôlé et plus régulé. Poussé par la CGT, il a plus clairement encore précisé qu'il faudra traiter des politiques de rémunération, et sur les produits eux-mêmes, il a déclaré : « les CDO, c'est terminé ! »... mais globalement, il a également remis en cause les produits trop complexes, précisant qu'il fallait conserver la 1ère étape de la titrisation ou les produits dérivés utiles ("il faut faire un tri") et enfin les CDS "utiles" bien qu'il faille construire une chambre de compensation et un marché contrôlé.

EN VERTU DES GRANDS PRINCIPES

La « Com » de SGCIB s'est fendue de « Business Principles ». Façon petit livre rouge, elle distribue des auto-collants déclinant ces « Business Principles » aux salariés de Valmy, lesquels se demandent bien où ils sont censés les coller. Fort heureusement, il paraît que beaucoup on trouvé l'endroit adéquat que, comme disait Brassens « rigoureusement m'a mère m'a interdit de nommer ici ».

 

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POUR 100 STOCK’, T’AS PLUS RIEN

« Et je voudrais dire que les stock-options récentes qui ont été distribuées à Daniel Bouton comme à beaucoup d'autres salariés, aujourd'hui ne valent plus rien avec la baisse des cours de bourse. » Interviewé sur RTL, « Fred » pensait peut-être à lui en faisant ce constat désabusé ! De là à poursuivre, « c'est un instrument qui est en ligne avec les performances de l'entreprise » pour justifier cette prise de position : « Il faut des dispositifs de rémunération responsables »… Faut pas pousser ! Ni lui, ni le gouvernement ne s’en tireront en proclamant que « les banques se sont engagées à appliquer les recommandations du MEDEF ». À la question du journaliste, « ça sera toujours comme ça ? », Fred n’a pas vraiment répondu, mais il est clair que lui et ses collègues auront du mal à faire accepter que « ça » continue ! La question n’est pas de justifier la distribution de millions d’euros par la transparence, la question est : est-ce qu’attribuer une rémunération de plusieurs millions d’euros est « un dispositif de rémunération responsable » ? Où est la responsabilité quand on nous expliquait que « la norme s’établit par comparaison – benchmarking – avec les autres dirigeants » ? Qui est la référence, Louis Gallois, dont on ne peut dire que sa responsabilité est petite, ou Richard Fuld, l’ex-patron de Lehman ? « Moi, j'ai la chance d'avoir un personnel formidable. » a conclu Fred, ce dont nous lui savons gré, et le serons encore plus si la prochaine réunion de négociation salariale répond à nos attentes.

PRODUITS DERIVÉS

La négociation sur les critères d’attribution du variable, part variable ou bonus, a largement dérivé puisqu’une discussion s’est engagée au sujet d’un nouveau formulaire d’évaluation, généralisé à toutes les catégories et tout le groupe. Fondamentalement, le problème est dans le changement profond de la base d’évaluation. L’idée est de substituer à l’appréciation des compétences exercées, celle des objectifs réalisés. Sauf que les multiples participants à la conception du bébé, de la direction générale aux « experts consultants » ont tous zappé les principes encadrant l’évaluation inscrits à l’article 36 de la convention collective. La CGT les a donc rappelés, en soulignant que l’évaluation ne pouvait pas faire l’impasse sur « les compétences mises en œuvre », puis que c’est inscrit en toutes lettres dans la convention. Le dérivé final sera-t-il toxique ou non ? La réponse à cette question sera apportée lors de la session de novembre du CCUES.

CAROTTE DISCRÈTE

Urgence du moment, la préparation des vacances d’été explique sans doute que le SNB ait publié dans ses infos l’annonce de la parution de la brochure idoine du CCUES, tandis que la CFTC publiait de son côté le résultat de son enquête faisant apparaître « les difficultés financières d’importance » de ceux qui ne peuvent s’y inscrire. Préoccupant, inquiétant, conclut la CFTC, ce qui ne l’a nullement empêché de décider, avec le SNB et les 2 autres organisations syndicales qui gèrent le CCUES de décider de faire payer la taxe de séjour à partir de 2009, malgré l’opposition de la CGT et l’épais matelas de réserves dont dispose le CCUES.

 

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2ème DÉMARQUE

La négociation des salaires s’est donc réellement engagée le 20 octobre. Philippe PERAIN, directeur des relations sociales a présenté une mesure générale « malgré le contexte » sous la forme d’une prime de 15% d’une mensualité, avec un plancher de 350 euros et un plafond de 1.000 euros. Avec une enveloppe globale d’environ 15,5 millions, l’augmentation moyenne des salaires ne serait que de 1%. Or, il faudrait plus du double rien que pour maintenir le pouvoir d’achat sur l’année 2008 ! En effet, la perte est déjà de 2,3% !... C’est pourquoi, avant même de parler de la forme de la mesure envisagée par la direction (% du salaire ou uniforme), la CGT en a jugé le niveau largement insuffisant. Par contre, la masse du variable a augmenté de 15% l'an dernier et de 17% l'année précédente... en 10 ans elle a quasiment été multipliée par 4, pour atteindre 75,5 millions !... sans compter les quelques 240 millions de bonus distribués en France. On glisse vers une politique salariale basée sur le variable et la performance individuelle au détriment de la négociation collective et des mesures générales. Pour la CGT, le montant de l'enveloppe globale doit être revu significativement à la hausse. Une série de rencontres bilatérales avec la DRH, Anne MARION BOUCHACOURT, est prévue avant d’entamer la dernière réunion programmée le 19 novembre. Mais au final, le calcul est vite fait, il faut une mesure de 2,3% pour garantir le maintien du pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés…ce qui ne représente que 34,5 millions, le juste prix d’un accord salarial !

CONVENABLE ET SYMPATHIQUE

Le directeur du réseau a donc précisé devant la commission de suivi 4D du 24 octobre que le gouvernement britannique avait donné le ton sur les bonnes mesures à prendre, celles permettant de répondre à la difficulté pour les banques à se refinancer sur le moyen long terme. Il a rappelé les dispositions prises par le gouvernement français, le fonds de 40 milliards réservé au renforcement des fonds propres qui a permis d'élever d'un demi-point le ratio tiers one des banques françaises, de 8,2 à 8,7 pour la Société Générale, soit un montant de 1,7 milliard. Il a souligné néanmoins que ce ratio n'avait pas besoin d'être aussi élevé pour les banques françaises, particulièrement par comparaison avec les Britanniques. « Avant la crise, notre ratio était à 7,2 et tout le monde trouvait ça normal ». Selon lui, notre économie est plus solide, le coût du risque est « extraordinairement faible ». Par exemple, ce coût pour les PPI de la SG est d'un point de base alors qu'il est de 20 à 30 points pour les banques anglaises.Ceci explique, a dit JF Sammarcelli, que « la Société Générale n'a jamais cessé de prêter », même aux pires moments de septembre et octobre, « ce qui n'était pas forcément le cas de nos confrères ». Sur l'activité des prêts, il a employé une formule choc : « Nous avons les moyens et la volonté ». Par contre il n'a pas nié que la SG en avait profité pour reconstituer ses marges, et donc distribuer un crédit plus cher, citant les PPI, dont la marge était négative de 10 à 20 points et qui ont maintenant une marge positive de 15 points.Pour finir sur le sujet, il a annoncé des prévisions favorables pour le 3ème trimestre, qui « sera convenable » avec un niveau d'ouvertures de comptes à vue net « assez sympathique ».

 

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SALAIRES, LE CHOIX

Après la phase rituelle du recueil des propositions syndicales, la négociation des salaires va s’engager réellement le 20, dans un contexte particulièrement agité. Bien sûr, nous avons dit que la sortie de crise implique de s’appuyer sur un atout majeur : le personnel, en 1ère ligne. Ceci justifie que la direction donne également un signe fort de confiance, y compris pour l’extérieur, à l’occasion de cette négociation. Mais pas seulement… Il s’agit également de revenir sur une politique salariale qui réduit à la portion congrue la part consacrée aux augmentations collectives, et qui met le « paquet » sur la « performance individuelle ». On a vu les dégâts de cette logique de manière caricaturale dans la   BFI. Plus insidieusement, et à une échelle plus réduite, la direction a agi dans le même sens en 2008. Après avoir conclu un accord ridicule avec la CFTC début janvier, on constate aujourd’hui nettement ses effets et la volonté cachée derrière. L’impact de l’accord n’est que de 0,6% sur les salaires de base, pour une inflation annoncée de 2,9%. Si la progression générale des salaires de base est de 3,7%, c’est que s’ajoutent au 0,6% les 3,1% des augmentations individuelles, censées rémunérer plus de qualification et de responsabilités, et qui sont loin de concerner tout le personnel ; le nombre d’élus est même en chute libre en 2008. Au final, la mesure collective 2008 entérine une énorme perte de pouvoir d’achat et représente à peine 13,6 millions d’€… Dans le même temps, le montant du variable distribué, les bonus ne sont pas compris, a augmenté de 10 millions, de 65,5 à 75,5 millions ! Il s’agit bien d’une volonté délibérée de favoriser ce type de rémunération, son montant moyen ayant progressé de près de 18% pour les TMB des centraux par exemple. Pour la CGT, il est clair que nous n’accepterons pas que l’on nous refasse le coup en 2009. Vider la négociation avec les syndicats au profit des rémunérations variables est un casus belli, autant que de ne pas prendre une mesure collective qui maintienne le pouvoir d’achat en 2008. Devant cette exigence, la direction a annoncé qu’elle proposerait une mesure le 20, ce sera pour elle l’heure du choix. Mais le scénario de janvier 2008 est impossible à reproduire, du fait des nouvelles règles de représentativité.

Y’A PAS D’MAL…

… à s’faire du bien. En ces temps troublés, ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire etc… on ne pouvait pas rater la publication du classement annuel du « World Economic Forum » (Davos), qui place encore une fois les USA 1ers, « à l’économie productive sur un terrain solide », un classement qui visiblement souffre des délais d’impression. Dans la même série, on se souvient des analystes de Lehmann qui avaient dégradé la Société Générale, avant de faire faillite et de la rejoindre pour certains. Ils sont battus par ceux de Merril Lynch, sauvés du chômage par Bank of America en septembre. Ils estiment que les banques européennes « manquent de capitaux », 7,2 milliards pour la SG ! Fleuron tricolore, le professeur Pascal Salin, écrit que « la crise financière est une crise de l’interventionnisme étatique » et que le « capitalisme financier est l’expression d’innombrable processus spontanés créés pour répondre aux besoins des êtres humains ». Effectivement, on se demande si les banques, qui financent largement Paris Dauphine où il enseigne placent bien leur argent !

 

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QUESTION DE CONFIANCE

Dans le prolongement de l’entretien avec les syndicats, la direction devait répondre à nos questions devant les élus du CCUES du 8. C’est Monsieur Cost-cutter, Séverin Cabannes qui était collé. Après avoir lu à toute vitesse une note, il s’apprêtait à lever le camp, quand nos élus ont tapé du poing sur la table pour obtenir les réponses précises… que nous avons enfin obtenues sur la situation de l’entreprise. Dans un environnement général de crise, ces réponses ne permettent pas de nous considérer à l’abri d’un effondrement général du système bancaire, mais elle confirme la solidité du modèle de banque universelle, s’appuyant sur sa banque de détail. Ainsi, la Société Générale collectait au 30 juin 300 milliards d’euros de dépôts, sur un total de 1650 tous réseaux bancaires confondus, pour un encours de prêts de 350 milliards. L’encours des crédits représente 116% de la collecte pour l’ensemble du groupe, on est loin bien sûr de la situation des banques qui ont sombré récemment. La dette à long terme ne dépasse pas 9% du bilan de 1100 milliards, soit 90 milliards. Sur le plan de l’activité, malgré le ralentissement des ouvertures de comptes constaté un temps après l’affaire Kerviel, le nombre des comptes à vue progresse légèrement, bien que l’on sache que l’activité elle-même se rapproche du zéro ces jours-ci (ça, c’est nous qui le disons). Ces données générales sont confirmées par la directrice générale de l’AFB qui a reçu les fédérations syndicales. La clientèle des banques ne cède pas à la panique et reste stable, on n’observe pas de mouvements significatifs. Les banques admettent cependant que les salariés des réseaux sont en 1ère ligne et sont pour beaucoup dans cette stabilité. Reste que tous les gérants et investisseurs se précipitent sur les placements garantis par l’État, ce qui a pour conséquence un gel du marché monétaire qui concoure à la crise. La directrice de l’AFB a souligné que l’issue ne pouvait qu’être collective, tant les banques sont liées entre elles. Raison de plus, estime la CGT, pour que ce collectif inclue les hommes qui auront contribué à traverser la tempête en ne permettant pas qu’un prédateur profite de la situation et lance une attaque qui pourrait se traduire par des suppressions massives d’emplois. Sur ce point, les déclarations des politiques appelant à une restructuration du secteur bancaire sont intolérables. Outre l’aggiornamento général sur la nécessité d’une régulation des marchés, on relèvera enfin avec satisfaction une petite phrase de Mr Cost-cutter qui sonnait comme un regret : le taux de rentabilité du capital va baisser… la fin de la dictature du ROE à 20% ?

FICC NIKKEI

L’histoire commence par un mail reçu de Tokyo. Un expatrié est convoqué à un entretien préalable, mais, contrairement à l’usage, l’entretien a lieu sur place et non à Paris. FICC a même prévu de fournir le salarié de Tokyo qui pourra assister le convoqué ! La CGT demande la tenue de l’entretien à Paris mais prévient : si vous refusez, nous irons à Tokyo à vos frais et nous demanderons quand même l’annulation de l’entretien au juge… C’est ainsi qu’un délégué de la CGT, on le soupçonne d’avoir accéléré la chute du Nikkei, est rendu à Tokyo. La branche FICC de SGCIB, qui espérait se débarrasser à bon compte et en silence de l’occupant d’un poste qui doit être supprimé fin 2008, a raté son mauvais coup.

 

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WHAT ELSE ?

La direction s’est décidée à recevoir les représentants syndicaux à la veille du week-end pour répondre aux nombreuses questions que se pose le personnel sur la situation de la Société Générale. L’absence de communication et les initiatives des uns ou des autres ont suscité des inquiétudes de plus en plus nombreuses à se manifester. La DRH, Anne Marion Bouchacourt avait mobilisé pour la circonstance le représentant de DEVL qui était déjà venu plancher devant la commission économique du CCUES. Arnaud Jacquemin s’est cru obligé de nous faire le coup du « les murs ont des oreilles » avant de nous donner quelques infos qui ne nous ont pourtant pas paru tellement stratégiques. La situation de trésorerie de la Société Générale est donc plutôt favorable, au point qu’elle n’a aucune difficulté à se financer au jour le jour, et même qu’il lui arrive d’avoir quelques longueurs d’avance. Malheureusement, il ne nous a donné aucun chiffre pour cause de confidentialité, arguant que personne ne communiquait sa situation exacte de trésorerie. Voilà qui pourrait faire l’objet d’une réflexion en ces temps de crise où la situation exacte de trésorerie de quelques-uns n’a été connue qu’à l’annonce de leur krach ! La CGT a souligné que le personnel avait pourtant un droit de connaissance sur la situation de leur entreprise et nous avons fait part de notre mécontentement. Dans la discussion qui a suivi, sans donner plus de détail, le représentant de DEVL a souligné que l’environnement économique général serait déterminant, et que la place de la Société Générale devrait s’apprécier relativement à ses confrères. Sur ce plan, la direction a observé des signes positifs de confiance sur les marchés. Au plan de l’impact clientèle, chaque banque subit de son côté les inquiétudes et les déclarations des pouvoirs publics, qui peuvent entraîner des chassés-croisés entre les banques. Certains petits malins croient par exemple qu’en répartissant dans 4 banques leurs avoirs, ils bénéficient 4 fois de la garantie des 70 000€… Nous avons également demandé si de nouvelles dépréciations d’actifs étaient intervenues. Arnaud Jacquemin a répondu que tout avait été soldé en Juin et que depuis, seule l’évolution du marché pourrait impacter le montant final des pertes, tout en soulignant que dans le montant provisionné tout ne constituerait pas des pertes. On pourra quand même s’inquiéter que la récession n’entraîne des réductions d’activité sachant que certains projets, notamment des ouvertures d’agence, pourraient être mis au frigo. Le sujet de satisfaction, c’est quand même de voir que tous désormais vantent le modèle de banque universelle reposant sur le socle solide de son réseau.

SUPERSTITION

On croise les doigts, Jean Pierre Mustier a visité sa nouvelle maison, SGAM, le jour de la saint Jérôme ! Espérons que ce n’est pas un signe, et que le destin ne l’y poursuivra pas. Le prénom honni est pourtant explicitement interdit de cité dans un mail précipitamment adressé au personnel avant la venue du grand homme. Le mail ne précise pas si les 18 Jérôme de SGAM doivent être renommés ou uniquement hélés par leur patronyme. Heureusement, nous serons là pour veiller, puisque le secrétaire du CE de SGAM, tout aussi fraîchement élu, est pour la première fois un représentant CGT, ce qui laissera Jean Pierre en terrain connu !

 

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ADMONESTATIONS

Depuis plusieurs semaines, suite à l’affaire Kerviel, c'est devenu la mode à SGCIB de faire des rappels au règlement, dernièrement sous la forme de manuels (certains uniquement en anglais d'ailleurs) dont il faut accuser réception, passe encore, mais aussi certifier par écrit qu'on les appliquera bien. D'où un malaise évident, d'aucuns se demandant si ce n’est pas un traquenard et s'il est bien normal de s'engager personnellement et par écrit sur l'application de procédures qui ne sont que des instructions de l'employeur. Un peu comme si on devait s'engager à respecter le règlement intérieur, les horaires ou l’organigramme de la   SG. Ils n’ont pas tort de se demander dans quel monde « on » voudrait nous faire vivre et si les grands admonesteurs, Mustier et Péretié en tête, ne joueraient pas de la culpabilisation collective. Vivement interpellée par les délégués CGT, la direction a ramené prestement la voilure en écrivant que ceux qui refuseraient de signer n'auront aucune suite, que tout ça n'était là que, pour « donner de la solennité » à la chose, n'engage pas la responsabilité juridique du salarié et que seule la version française des instructions "s'impose aux salariés français". Message reçu, mais c'était tout de même bien tenté, non ?

EL SUBCOMANDANTE SARKOZ

Mâles accents zapatistes prononcés à Toulon, du Président pourfendant la finance sans morale. Ses copains Bolloré et Bouygues doivent flipper dur ! En tout cas ça fait bling-bling aux oreilles de Mimi Pinson et c’est de bon effet, même si ça fait franchement rigoler ceux qui connaissent la musique. Au passage, ça permet d’annoncer au bas peuple de la sueur et des larmes, au moment où il commence à trouver que les promesses ont la consistance de l’air en mouvement. Au chapitre « c’est pas moi, c’est le voisin », comme disait un autre people, « Vive la crise ».

HOME SWEET HOME

Message de Péretié, successeur de JP Mustier à la tête de Sgcib, pour rassurer les troupes : « Fondamentalement, notre modèle continue de prouver sa solidité. Le modèle de banque universelle comme le nôtre, où notre banque d'investissement s'appuie sur une activité forte de banque de détail, est aujourd’hui plébiscité car il démontre sa résistance dans les périodes de fortes turbulences ». On appréciera tout le suc de la chose, les dieux de la finance invoquant les mânes historiques de la maison. Il est vrai que l’actualité invite à être moins fringant vis-à-vis des banquiers de papa et des « fixed incomes ». Il parle en connaisseur, Bear Stern eut-il bénéficié du même socle qu’il ne serait sûrement pas là. C’est certes cohérent avec ce que disait Fred Oudéa à l’AG des actionnaires, on connaît cependant la mémoire courte de ceux-ci quand il s’agit d’engranger des dividendes à la hauteur du risque des opérations … ou de prendre des risques à la hauteur des dividendes espérés.

CALENDRIER RTT 2009

Le calendrier des jours employeurs est paru avec un peu de retard. C’est pour une bonne raison, la direction a accepté de modifier sa proposition initiale pour satisfaire la demande de la commission de suivi qui s’était réunie le 9 (voir nos infos). Ce calendrier est dispo sur notre site.

 

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JUSQU’ICI, TOUT VA BIEN

On ne peut pas dire que la communication officielle aura emporté la conviction, pas plus que l’exposé express du directeur financier devant la commission économique du CCUES… À force de nous afficher un optimisme de rigueur, on fait forcément le rapprochement avec cette même rigueur du début de la crise des subprimes. Démontrer l’esprit d’équipe suppose que la direction joue cartes sur table avec le personnel ! On est bien content que la SocGen ne risque « que » 480 millions dans la faillite des frères Lehmann, ou qu’elle n’ait pas à consommer plus de 9% de ses fonds propres pour se refinancer… mais on trouve l’explication un peu courte, ne serait-ce que parce que la notion de fonds propres supporte un fort taux de volatilité ces jours derniers. La CGT estime que le personnel a un droit de connaître la situation exacte du groupe, particulièrement pour être en « état de marche », pouvoir « disposer d’un fil conducteur » comme on nous l’a écrit. Les yeux inquiets se portent d’abord sur un environnement hostile où ressurgissent les bruits de restructurations et de fusions aiguisés par le séisme du marché américain. Certains semblent espérer que l’âge d’or n’est pas terminé et que l’on va vite revenir à « avant », une fois que les contribuables auront épongé les pertes. Un porte-plume s’épanche de ses rêves d’un gain de synergies de 10 milliards dans le Monde en vantant la logique d’une fusion SocGen-BNP. Un autre exhorte dans les Échos les banques françaises à « saisir les opportunités » de crise comme ont fait les « Anglo-saxons ». Tout ceci a une vieille odeur de réchauffé d’autant moins convaincante que ces opportunités-là ne sont pas fraîches ! Car même si les milliards de dollars et d’euros engloutis pour maintenir le système à flot y parviennent, l’addition payée d’abord par les contribuables aura pour conséquence un ralentissement de l’économie réelle, y compris pour l’activité des banques elles-mêmes. Préoccupée, la Fédération CGT des banques et assurances a écrit à Christine Lagarde, la ministre des Finances « pour débattre sans tarder des mesures à prendre avec l’ensemble du mouvement syndical ». Déjà mis à contribution en qualité de contribuables ou de détenteurs de parts du fonds E, nous ne supporterions pas qu’on nous double l’addition en tant que salariés !

ÇA VA TWISTER !

Pas encore terminé 4D, le mécano de la Générale s’est remis à la chaîne pour jouer aux dominos avec l’organisation des agences du réseau, je te retire ici une unité commerciale pour la rattacher ailleurs, je te transfère telles agences de telle DEC à telle autre, ici à Bordeaux, là à Chartres… quitte à contredire ce qui était la vérité absolue il y a peu, comme ces Albigeois, partis en croisade à Toulouse après la suppression de leur groupe rattaché à la DEC, et qui pourraient repartir dans l’autre sens avec la création d’une « nouvelle DEC » à Albi ! Les bureaucrates de Cœur Défense appellent cela « la vie normale » du réseau, mais sommé de donner des motifs solides devant la commission économique du CCUES, l’un deux n’a trouvé qu’à bredouiller : « les  projets 2009 de BDDF  n’en sont qu’à la phase d’étude »… bien lui en a pris, car la commission de suivi 4D du 24 octobre l’attend de pied ferme pour que chaque opération soit dûment et objectivement argumentée, et discutée avec les représentants du personnel.

 

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RTT, LE VRAI PROBLÈME

La CGT est intervenue lors de la réunion de la commission de suivi du 9 septembre pour exprimer ses craintes à l'égard de l'augmentation du nombre de jours en stock dans le CET. Entre juillet 2005 et juillet 2008, le nombre de jours en CET augmente significativement pour tous les secteurs et toutes les catégories. On remarque par exemple que BDDF réseau passe de 4,5 jours à 6,5 jours et qu'à l'autre extrême SGCIB passe de 10,5 à 13,5 jours. Nous avons également relevé une augmentation de près de 30% du nombre de cadres au forfait que nous soupçonnions se situer principalement dans les DEC et parmi les nouveaux cadres recrutés. En réponse, Philippe Perain, le directeur des relations sociales, a convenu que les statistiques fournies sur le CET étaient par trop imprécises, et doit nous fournir une nouvelle mouture qui inclut notamment notre demande du nombre de jours de CET utilisés ou monétisés. En outre, il a contesté l'augmentation du nombre de jours non pris. Pour l'instant, il a précisé que ce stock n'avait pas augmenté depuis 2007, et qu'il était toujours de 5 à 6 jours. Il a ajouté également qu'en juillet 2008, le montant final des jours RTT monétisés au titre de la loi atteignait 6 millions d'euros, soit 3952 jours sur un total de 13224 jours investis en CET. Tout ceci démontre en fait que, 70% des salariés, malgré les incitations du gouvernement, ont préféré opter pour le temps libre plutôt que l’argent, mais aussi que, sous la pression de la charge de travail, le nombre de jours effectivement pris est grignoté au fil des ans. Concernant l'augmentation du nombre des cadres au forfait, il a confirmé la justesse de notre analyse, en précisant qu'il s'agissait de CGPistes ou de conseillers bonne gamme recrutés dans le cadre du programme "Mass affluent". Un débat s'est alors engagé pour critiquer particulièrement le fait que BDDF élargit de son propre chef la liste des cadres au forfait. Philippe Perain nous a ensuite proposé, sans grande conviction, un projet d'accord pour fixer la journée de solidarité, le Raffarin Day sur un jour RTT employeur. En effet, le 8 mai et le lundi de Pentecôte sont redevenus des jours fériés, par la grâce de Saint-Nicolas ! Sans accord, ce sera donc une décision unilatérale de la direction. Nous avons ensuite abordé la discussion du calendrier des jours employeur 2009, et à la suite d'une remarque de la CGT et des autres organisations syndicales, il a été convenu de reporter sa publication. Au final, si encore une fois, notre accord RTT a montré son efficacité, encore faut-il que les salariés utilisateurs utilisent leurs droits.

SO STUPID

Nous avons dû encore transmettre au « Monsieur dérapages » de BDDF les débordements d’un responsable qui inonde de mails agressifs les conseillers d’agence. Cette fois-ci, c’est à Bayonne que l’hyperactif, 31 mails en 11 jours, croit ainsi œuvrer utilement. Parmi ses perles, en gros caractères majuscules rouges, « Comment faut-il vous le dire », avec 16 points d’exclamation, pour affirmer que chaque compte ouvert à un jeune doit entraîner le placement d’une carte « So music ». Objet de son délire, le retard de Bayonne, sans qu’il ne se soit rendu compte que partout, les indicateurs d’activité sont en baisse. Plutôt que de réagir comme à l’armée en faisant engueuler en cascade ses subordonnés, la direction du réseau devrait plutôt les encourager en les respectant, ils ne sont pour rien dans la crise financière.

 

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ÉVALUATIONS CROISÉES

Avant d’en venir au plat de résistance sur les salaires, les organisations syndicales étaient donc à nouveau conviées à poursuivre la négociation sur le projet d’accord sur le variable. Sur la question principale de sa répartition, le directeur des relations sociales a renvoyé la discussion à l’ouverture prochaine des négociations sur les salaires. Il n’est donc question que des critères d’attribution et du lien entre l’évaluation annuelle et le montant du variable. Depuis le premier projet, le texte a évolué, et il devrait inclure désormais une des principales revendications syndicales : le montant du variable attribué devra être motivé par le « manager » et cette motivation pourra être contestée par un recours du salarié. Une longue partie du débat a porté sur la question des discriminations de toutes sortes, notamment l’impact du congé maternité. Si la direction résiste encore à admettre sur ce point qu’elle doit aller plus loin que le simple  prorata de la durée du congé, elle n’a pu refuser d’inscrire dans le texte le principe du respect de la loi du 27 mai 2008. Elle a dû aussi accepter d’encadrer l’ensemble du processus par l’article 36 de la convention collective et les dispositions de l’accord sur la formation. Ainsi, le salarié n’aura pas à valider les objectifs qui lui seront assignés en début d’année, et il n’aura pas à valider les appréciations portées sur ses résultats lors de l’entretien d’évaluation individuelle. La discussion a porté aussi sur les conséquences de l’informatisation des évaluations. Les initiatives déjà prises dans ce domaine devront elles aussi être recadrées pour être conformes au texte final et à la convention collective. Ainsi, c’est après la tenue de l’entretien que ce dernier sera formalisé par un écrit remis au salarié. Ce dernier devra pouvoir y inscrire ses commentaires et disposer d’un exemplaire écrit. On peut bien sûr penser que ce droit, qui existe aujourd’hui, est loin d’être respecté et qu’il ne sert à rien de le rappeler. Ce n’est pas l’avis de la CGT, car il est important que le projet d’ampleur que la direction s’apprête à déployer dans tout le groupe respecte les droits des salariés et les garanties obtenues, tout particulièrement à la maison mère. L’ampleur du projet est également illustrée par la volonté de la direction de refondre le « référentiel de compétences comportementales groupe » et de créer une « charte groupe d’utilisation de l’évaluation croisée ». La difficulté, c’est que l’accord fasse référence à ces textes, mais que ces derniers resteront de l’entière maîtrise de la direction… sans compter que « l’évaluation croisée » est une pratique très contestable. Il s’agit en effet de réunir une dizaine d’avis anonymes d’autres salariés en contact avec celui qui est évalué, à charge pour le manager de rédiger « un rapport de synthèse » ! Quelque chose qui a un parfum quelque peu nauséabond. Selon la direction, la méthode serait déjà pratiquée sous le manteau, d’où l’intérêt de l’encadrer. Sauf que, l’encadrer c’est généraliser sa pratique. L’unique limite véritable posée est la possibilité de refuser de faire l’objet d’une évaluation croisée. L’hostilité sur ce point des organisations syndicales a donc renvoyé les représentants de la direction à leurs études, en attendant une prochaine réunion dont la date n’est pas encore fixée. Pendant ce temps-là, le texte du projet d’accord peut être consulté sur l’intranet CGT ainsi que nos propositions de modifications.

 

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LA QUESTION SALARIALE

Quel argument crédible pourrait nous être opposé aujourd’hui sur la question salariale, tandis que d’un côté, l’inflation approche, et dépassera peut-être 3%, à côté d’un accord salarial dont l’effet d’un accord salarial dont l’effet est d’à peine 0,5% sur 2008, et que de l’autre côté, l’effet cumulé des pertes approche les 10 milliards pour la Société Générale. La mine contrite du Directeur général nous expliquant qu’ « il n’est pas possible de revenir sur 2008 car les caisses sont vides » fait plutôt figure d’hypocrite, comme si les négociations salariales avaient un poids déterminant sur ces résultats. On rappellera utilement que l’impact des derniers accords salariaux ne dépasse pas 14,6 millions d’euros pour celui de 2007, et moins de 10 pour celui de 2008 et on rappellera aussi que les pertes de cette année représentent plus de 6 années du montant brut des salaires de base du personnel ! Près de 5 milliards perdus dans la crise des « subprimes » sont bien de la responsabilité de la direction, et si la prise exagérée de risques a généré dans les dernières années des profits, ces derniers ont surtout bénéficié aux actionnaires qui empochent désormais plus de 45% du résultat. Le couplet sur « l’environnement difficile » aura d’autant plus de mal à passer qu’il n’est pas difficile pour tous de la même façon ! Dans le « package » de la négociation salariale annuelle 2009 qui devrait débuter en septembre, il y aura donc la capacité de la direction générale à donner un signal clair de confiance au personnel en signant avec nous un accord salarial significatif. Mais il y aura aussi l’impact des discussions engagées à propos du variable, devenu moyen de faire varier à la hausse et la baisse la rémunération globale ou de l’ajuster « au marché du travail » dans la plus grande opacité. Un projet a été remis aux syndicats qui a l’ambition de définir « le processus d’évaluation » et celui « de détermination de la part variable ». Ce projet, applicable à tout le personnel à l’exception du front de SGCIB, instaure un entretien annuel qui sert à évaluer « les réalisations accomplies sur la base des objectifs fixés en début d’année ». Cette évaluation « intervient dans le processus de fixation de la part variable » en préalable. Dans une même entité de travail, les « évaluateurs » devraient confronter leurs méthodes et leurs appréciations pour assurer une cohérence entre elles et limiter la subjectivité individuelle. Les objectifs et la « performance » seront opérationnels et comportementaux, non pas quantitatifs comme les objectifs commerciaux. À supposer que tout ceci respecte bien la convention collective et contribue à plus de transparence, la décision n’en restera pas moins arbitraire, et le salarié aura toujours autant de mal à se situer. D’où l’importance de notre revendication de mieux connaître les masses distribuées, leurs critères de fixation et de répartition pour les porter à la connaissance des salariés, d’une part, et de faire « écrire dans le marbre » que le respect de tous ces beaux principes peut être contrôlés par les représentants du personnel, aussi bien au plan collectif qu’au plan individuel, à la demande d’un salarié qui s’estimerait floué. La direction a malgré ses réticences un puissant encouragement à aller dans ce sens : l’évolution de la loi à l’encontre des discriminations et de la jurisprudence qui donne désormais le droit à un salarié de connaître les bases ayant servi au calcul de son variable.

 

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Des mots ET les actes

Comment, sur le handicap en l’espèce, mais ça peut s’appliquer à toute autre chose, faire semblant de faire et tout faire pour que ça ne marche pas ? Interrogez la DEC de Rouen, ils viennent de réussir un beau coup en embauchant une dame sous statut COTOREP, sous les auspices de la Mission Handicap, et en la mettant à un poste en totale contre-indication avec son état de santé. Résultat, rechute de la dame, malaise, appréciations catastrophiques de la période d’essai, renouvellement et pour finir rupture motivée de la période d’essai par la salariée qui n’a pas envie de se ruiner une santé déjà entamée. Bref, ce que la RH du réseau appelle plaisamment « une intégration manquée ». C’est quoi au juste le pourcentage de pertes autorisées ? La salariée et la CGT prennent les choses beaucoup plus mal et n’ont pas tout à fait l’intention d’en rester là.

NATIONALISATIONS, LE RETOUR ?

Le capitalisme, c’est la privatisation des profits et la nationalisation des pertes… Ce grand principe économique, après l’épisode Northern Rock, pourrait de nouveau être mis en œuvre pour éviter la faillite des deux piliers du marché hypothécaire aux États-Unis, Freddie Mac et Fannie Mae. Freddie et Fannie garantissent 5300 milliards de dollars d’encours et doivent couvrir avant septembre 223 milliards de dettes. Henry Paulson, secrétaire au Trésor de Georges Bush suivra-t-il la recommandation de Wall Street, nationaliser ? Qui a dit que la crise était terminée ?

ET LE VIEUX C…

… disait d’avancer ! C’est comme dans la chanson de Graeme Allwright, soixante-huitard patenté bien que néo-zélandais, « Jusqu’à la ceinture ». Notre 1er ministre a réuni d’urgence ses ministres pour annoncer… rien… sinon que le gouvernement allait « continuer d’avancer » ! La récession, pardon le ralentissement, est là, mais on va continuer, quitte à se noyer comme dans la chanson. La différence avec la chanson, c’est qu’il ne se noiera pas tout seul.

HEU-REUX

C’est un article de Paris Match.com qui nous apprend que Frédéric Oudéa souhaite que « chacun soit heureux dans son travail ». Et bien, il a du boulot ! Entre les cadres qui sont inquiets des attaques gouvernementales répétées contre la RTT, la pression productiviste qui s’exerce de plus belle sur tous pour éponger la crise, laquelle crise pourrait encore s’aggraver, le pouvoir d’achat des salaires qui fond, et le Fond E qui plonge… la rentrée s’annonce tendue. Il faudra donc faire beaucoup mieux que l’accord salarial 2008 qui fut paraphé par la CFTC mi-janvier et qui est déjà plus qu’effacé par l’inflation. Les 4 non-signataires avaient décidé de se concerter pour organiser une possible riposte du personnel dans un communiqué du 16 janvier. On sait que les jours suivants ont été marqués par d’autres préoccupations. Le même scénario ne se reproduira pas pour la prochaine négociation salariale, et il n’y a plus de raison à une « trêve sociale ». Salaires, variable, stress, égalité professionnelle, Fred ne va pas manquer de sujets à traiter pour nous rendre heureux.

 

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GLOBALEMENT POSITIFS ?

Plus attendus qu’espérés, les résultats ont donc été annoncés par Frédéric OUDEA le 5 août. Les chiffres extériorisés en baisse auront néanmoins rassuré les marchés. La résistance de la SG a été reconnu par tous et a même surpris les analystes les plus pessimistes. Ce nouvel épisode aura l’intérêt de confirmer à tous que la SG peut poursuivre sa croissance de manière indépendante … même s’il rend de plus en plus évident le grand écart entre le maintien des attentes de profitabilité et les moyens d’y parvenir d’ici fin 2010. Dans un contexte d’érosion du pouvoir d’achat, et malgré le tassement de la consommation, la banque de détail reste un socle solide. On remarquera aussi que ce que Didier ALIX et J.F. SAMMARCELLI appelaient les « risques du métier » (à savoir des subprimes) se monte maintenant à l’équivalent de la facture Kerviel…Et là, il ne s’agit plus de fraude mais bien d’une erreur stratégique, à la recherche du ROE délirant.

TAS DE FAINÉANTS !

On parle décidément beaucoup du temps de travail cet été depuis le vote de la loi du 28 juillet… Cette semaine, c’est au tour de l’INSEE, de nous livrer sa contribution sous forme statistique. Si l’étude nous indique bien qu’en moyenne, «les français salariés à temps complets déclarent travailler 41 heures en semaine normale», elle met surtout en évidence une nouvelle fois que la fameuse loi répondait donc avant tout plus à un «impératif idéologique» qu’à une nécessité économique. De son côté, le Figaro trouvant que la statistique tombe à pic après le vote récent de la loi, compile avec les « temps partiels » pour tirer sa propre moyenne "la durée moyenne du travail en France s'est établie à 37,9 heures par semaine en 2007". Petite manip qui prêtera surtout à sourire…Heureusement que le journaliste n’est pas allé jusqu’à comptabiliser les chômeurs ! A la SG, une commission de suivi de l’accord RTT se réunira le 9 septembre. L’occasion pour les signataires de l’accord que nous sommes de rappeler l’attachement de tous à cet accord et dont le nouvel hôte du 35ème nous disait récemment qu«’il fonctionne bien et n’a pas de raison d’être remis en cause ».

OPER/CAF

Le CE des Centraux, toujours un peu surpris quand il lui arrive de peser vraiment sur une réorganisation a, concernant celle d’OPER/CAF, estimé qu’il avait assez travaillé au moment de sa mise en place. Invité, par les délégués du personnel du cru, à faire le bilan d’une mise en œuvre plus que chaotique, il n’a pas voulu inscrire le point à son ordre du jour de la séance du mois de juillet. C’est vrai qu’en période d’été on a autre chose à faire. Ce qui, pour une institution représentative du personnel (une IRP, quoi !) s’appelle manquer de toc. La direction de CAFI, moins gênée, aurait sévèrement taclé pour service rendu déficient celle d’OPER/CAF. Cette dernière va sûrement rappeler au personnel qu’ «il faut être professionnel », que « les temps sont difficiles », etc, etc … Et en attendant elle a décidé de prendre de réelles mesures : celles du temps passé par chacun à effectuer chaque tâche de sa journée. Toujours pratique le lampiste !

 

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Gardez-moi de mes amis

A la SG, la garde sarkozyste de 2007 elle-même avait pourtant tenté de bien faire les choses en se constituant en groupe de pression auprès des parlementaires pour que la loi sur le temps de travail ne passe pas. Peine perdue, Xavier Bertrand a fièrement exhibé le trophée en claironnant « nous sortons enfin des 35 heures ». Ce qui ne passe pas tout seul, en particulier au sein de l’encadrement.

Bien sûr, bien sûr, le Directeur Général a eu des réponses apaisantes pour ce qui concerne la SG, il n’empêche. Avec cette loi, si l’accord SG n’en prend que plus de valeur protectrice, l’avenir n’est pas garanti si on s’avisait de baisser la garde. Il suffirait qu’une banque déclenche les hostilités pour qu’il vienne à l’idée des autres de se réclamer de la compétitivité.

Autant dire que nous ne sommes pas tous seuls à avoir fait ce petit raisonnement. D’autant plus qu’être protégé à la SG, c’est peut-être rassurant pour soi, mais la mesure choque pour tous les autres qui ne bénéficient pas de la même garantie d’un accord d’entreprise. Et parmi ceux-ci des tas de gens proches, ou tout simplement avec lesquels ont se sent en empathie.

Le ministre du travail a beau dire que les cadres seront plus protégés qu’avant, on se demande alors pourquoi tout un chacun a vu dans le vote de la loi une insulte au bon sens et au modèle social. Lequel ne se débrouille pourtant pas trop mal du point de vue attractivité.

Aberrante du point de vue social, la mesure risque aussi de l’être du point de vue économique, tout simplement parce que la productivité de salariés au bout du rouleau risque de ne pas valoir grand chose.

Travailler toute l’année, sans jours fériés, juste les week-ends et 5 semaines de congés payés, c’est ce qui est désormais promis à bon nombre. Un recul social de plusieurs dizaines d’années, annoncé dès l’élection présidentielle et celle de la majorité parlementaire.

Ce que Rémi Barroux, chroniqueur au Monde croit plaisant de commenter par « le modèle social s’assouplit mais ne rompt pas ». Nous voilà ébahis de la puissance de l’analyse « fabluleuse », elle ira droit au cœur de beaucoup, sensibles aux références littéraires.

Halte aux consultants rouges

On ne peut plus avoir confiance en personne. En plein discours officiel sur la nécessité de travailler plus pour être compétitifs, plus attractifs, plus productifs et tout et tout, voilà que KPMG, à qui on n’avait rien demandé, sort un palmarès sur les « Choix concurrentiels 2008 » de localisation des entreprises en comparant 9 pays plus qu’industrialisés (USA, GB, All, Jap, Aust …). 1er en Europe, 4ème au monde, destination préférée des entreprises du bassin méditerranéen ? La France aux insupportables coûts sociaux. C’est quand même un monde ça, manquerait plus que certains s’avisent d’y voir que les coûts de la main d’œuvre y sont pourtant les plus bas d’Europe pour en tirer des conclusions revendicatives ! Des partageux, on vous dit !

Parole d’expert

Jacques Ripoll, directeur de la stratégie du groupe, parlant de son passage à l’inspection, considère que finalement « c’est parfois frustrant d’esquisser les solutions sans les mettre en œuvre » (Sogéchos Juillet 2008). On ne le lui fait pas dire et c’est bien le problème (quoiqu’il n’y ait pas que celui-là, on ne prête qu’aux riches) de cette institution : régir les choses en-dehors de la réalité concrète du travail. Tous ceux qui auront eu à subir une mission d’inspection et ses conséquences sur l’emploi (si, si, ça existe, on en connaît) apprécieront la prise de recul. On se prendra à rêver que la vénérable institution n’ait pas été plus clairvoyante sur quelques sujets d’actualité récente. En attendant, elle a toutes chances d’être mise à contribution pour le Plan d’Efficacité Opérationnelle, ce qui promet à ses représentants bien des frustrations supplémentaires ? Pôvres !

 

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