LE PACTOLE & LES VAUTOURS
Quelques questions resteront sans réponses après la négociation sur l’Emploi qui vient de s’achever. Par exemple : puisqu’en 2025 les effectifs ont fondu comme jamais auparavant et que la tendance est appelée à se poursuivre, n’est-ce par la preuve que les garanties apportées par l’ancien accord Emploi sont indispensables pour les salariés ? La direction n’a-t-elle pas simplement comme objectif à court terme de mettre tout bêtement la main sur la montagne de provisions générées par les plans de transformation, à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros ? Dans ce cas, il n’était pas indispensable de détricoter les garanties obtenues qui vont rapidement faire défaut. Décréter la montée en compétence ou la reconversion professionnelle est une chose, la mettre en application sera une autre paire de manches. Car pour l’instant, derrière la poudre de perlimpinpin saupoudrée dans le projet d’accord, point de dispositifs concrets à l’horizon pour la mobilité interne.
CONSULTATION : MERCI !
Qu’importent les remarques acerbes venant de la direction ou d’ailleurs(«ça n’a pas de valeur», «y’a pas beaucoup de réponses», «de toute façon, ils ne signent jamais», et blablabla), pour la CGT l’avis des salariés qui acceptent de participer à nos consultations est non seulement important, mais surtout déterminant sur notre signature (ou pas) des projets d’accord. En ce qui concerne le projet d’accord Emploi disruptif et régressif proposé par la direction, leur réponse est sans appel : plus de 92% des réponses sont défavorables à sa signature. Cela nous conforte dans notre analyse de la situation et du projet d’accord d’autant que les verbatims qui accompagnent les votes sont souvent encore plus significatifs. Surtout en attendant la publication des résultats du baromètre employeur officiel début 2026 qui, bien que verrouillé au maximum, risque d’être aussi une cuvée historique ! En attendant donc, la CGT ne signera pas cet accord emploi. C’est avec regrets et consternation (mais sans résignation) que nous assisterons à la cérémonie de signature prévue lundi avant la dernière NAO. Ce sera la 1ère fois que la CGT ne sera pas signataire sur l’Emploi à la SG ! Plus globalement, nous sommes signataires des projets d’accords dès qu’ils sont bons et qu’ils sont validés par la consultation des salariés. A la SG, la CGT a ainsi signé jusqu’à présent 69 % des accords (d’autres signent quasiment 100% des projets d’accords). Pour le coup, sur l’emploi, nous espérons que nos craintes seront infondées et nous aimerions que l’avenir nous donne tort. Mais il serait étonnant que la direction fasse valider un projet ultra-régressif pour ne pas s’en servir…
TÉLÉTRAVAIL
Après la fin de l’ultimatum de la direction, le dossier «télétravail» est remonté pour arbitrage final directement chez Slawomir Krupa, c’est-à-dire au 36e ou de l’autre côté de l’Atlantique. En-dehors du temps qui passe, les différences de traitement dans le groupe existent et tant mieux. L’harmonisation affichée et inflexible de la DG semble atteindre ses limites dès lors que certaines filiales ont gardé des rythmes de télétravail bien plus proches des attentes des équipes (Bourso, sogécap, Ayvens, etc). Différentes activités (GTPS) ont des rythmes de 2 jours de TT maintenus dès lors que ces activités ont été offshorées. Il est grand temps de trouver une sortie par le haut à ce capharnaüm créé sur la base d’une simple conviction. C’est la demande que nous partagerons à nouveau à la DRHG lors de la réunion de signature du projet d’accord emploi lundi.
