RUMEURS La rumeur a été lancée par le Nouvel Observateur parait-il… selon des « sources informées », City Group envisagerait de lancer une OPA sur la Société Générale. Reprise par la presse financière, elle a alimenté la spéculation sur le titre qui a progressé pour atteindre plus de 125 euros. Coïncidence plus ou moins fortuite, le climat est au retour des grandes manœuvres, conforté par l’annonce de la fusion Caisses d’Epargne – Banques Populaires dans la banque d’investissement. A l’heure qu’il est, nul ne sait rien de cette rumeur et de ceux qui en sont à l’origine. S’agit-il de l’œuvre de petits malins qui ont préparé ainsi une opération spéculative sur le titre ? La question mérite d’être posée. Connaissant le comportement des marchés, ils n’auraient plus qu’à attendre que le titre redescende pour racheter à plus bas prix des titres vendus au prix fort, réalisant du même coup un « joli coup » de cash, au détriment des actionnaires « stables », dont les salariés font partie qui subiront le contrecoup de la manœuvre. La CGT a décidé d’écrire à l’Autorité des Marchés Financiers pour lui demander d’ouvrir une enquête, puisqu’une telle enquête entre précisément dans ses attributions. On ne peut pas, pour autant, écarter le risque que l’on cherche à nous faire le coup du patriotisme économique afin de ressortir du placard l’opération « champion français » en relançant le rapprochement avec le désormais dernier candidat possible… BNP Paribas !!! L’hypothèse n’a pas manqué d’être réactivée par certains…
3615 : D. B. Vs GOLDORAK Nos dirigeants s’essayent à la communication électronique…avec plus ou moins d’aisance. Rangés les minitels, l’ère est au chat sur le net (prononcez t’chat pour ne pas être has been..) ! D’un côté, Daniel BOUTON, notre PDG qui se lance via RH Online dans la com directe avec les salariés, de l’autre, notre DRH qui se confronte au même exercice pour les lecteurs du « Journal du Management »…L’opération est plus convenue et moins risquée pour le DRH. En effet, la règle fondamentale de la communication, que personne ne devrait perdre de vue est la suivante : pour qu’une communication fonctionne, la langage utilisé doit être impérativement celui du récepteur… Mais comment faire quand on est PDG et qu’on a affaire à Goldorak ou Supersecrétaire qui réclament une plus juste répartition des bénéfices, ou encore, des augmentations de salaires ? Sans parler de l’impudent « collaborateur » ayant comme pseudo « Bûche » qui demande des explications sur le montant des stocks options présidentiels… Ce passage à l’ère électronique sera pour nous l’occasion de rappeler à nos 2 dirigeants qu’il aura quand même fallu attendre 5 ans avant que nous puissions avoir la possibilité de mettre notre site syndical sur RH Online et qu’aujourd’hui encore, toute interactivité nous est refusée ! Il aurait pourtant été utile et dynamique pour chaque salarié, qu’un forum permette de poser sa question ou intervenir sur un problème précis et que les syndicats puissent y répondre en toute transparence... Plus…
C’EST ARRIVÉ Il ne fait pas jour à cette époque de l’année à 6 heures du matin, l’heure légale pour débarquer chez vous et vous emmener au commissariat. C’est ainsi que 2 agents de la Société Générale de la DEC de Bayonne, avec 10 autres salariés de la profession ont été placés en garde à vue pendant 4 jours. Transférés après 3 jours d’interrogatoires au Palais de justice de Bordeaux, ils sont accueillis par les caméras et les photographes de telle sorte que nul n’en ignore dans le journal régional. On imagine sans peine l’effet sur leur famille et leurs proches, sur la clientèle et sur leur santé… Après leur garde à vue « prolongée », le juge les remet en liberté sous contrôle judiciaire mais sans interdiction d’exercer leur métier. Le motif de cette affaire est une enquête sur le blanchiment d’argent de la drogue par des non-résidents, un motif avec lequel les salariés de notre profession n’ont rien à voir, car ce qu’il leur est reproché est de n’avoir pas signalé des mouvements de fonds suspects… et c’est bien là que la CGT considère qu’il y a un problème et qu’il est inadmissible que ce soit le personnel qui en fasse les frais ! Dès 2002, la CGT avait réclamé que les représentants des salariés participent au groupe de travail mis en place par les pouvoirs publics et la F.B.F., sans succès malgré la promesse du Ministère des finances. Nous alertions début 2002 sur la contradiction permanente entre…
INTERESSEMENT 2005 Les chiffres de l’intéressement et de la participation 2005 ont été communiqués à la commission ad hoc. Le montant global atteint 94 millions d’euros, en hausse de près de 43% sur l’année 2004. C’est la première année d’application du nouvel accord signé par la CGT, qui devrait permettre également à ceux qui ne peuvent investir leur prime intégrale dans le fonds E, de faire des versements étalés dans les autres fonds en bénéficiant du même abondement. A cela s’ajoutera la « prime Villepin », prévue dans l’accord salarial qui sera versée pour pouvoir être éventuellement investie dans le fonds E. Au positif, ces chiffres mettent fin à l’incongruité des dotations précédentes, quand l’intéressement avait baissé alors que les résultats et les dividendes distribués s’envolaient. De la même façon, il est mis fin au déséquilibre entre la masse distribuée et l’abondement qui l’avait au fil des années dépassé. Mais il n’y a pas que du positif ! Si l’on compare ces 94 millions d’euros 2005 à d’autres chiffres, il n’y a pas de quoi pavoiser. La CGT regrette en particulier que l’accord salarial représente encore une fois un montant inférieur, même s’il est parmi les plus élevés, il ne représente qu’une trentaine de millions d’euros pour 2006. La comparaison avec la progression du dividende distribué, 36%, et son montant près de 2 milliards d’euros… a aussi du mal à passer, d’autant que tous ces chiffres sont publiés dans la même période. La cerise sur le gâteau est venue d’une…
36 % C’est le pourcentage de la semaine… celui de la progression du dividende attribué aux actionnaires de la Société Générale, 4,5 euros par action, soit près de 2 milliards d’euros au total. On comprend que la direction générale ait préparé le terrain chez ses salariés en négociant un accord salarial 2006 qui se situe dans le haut de gamme pour la profession. Il n’en reste pas moins que la rémunération du travail s’éloigne de plus en plus de celle du capital. Depuis 2000, le dividende a progressé de 115% ! Quel salaire a progressé dans une telle proportion ? La direction rétorquera comme d’habitude que nous bénéficions aussi de cette manne au travers de l’intéressement et du plan d’épargne d’entreprise… certes, mais pas tous de la même façon ! Bienheureux les détenteurs de stock-options et compagnie. D’un point de vue citoyen, la question se pose aussi. Comme pour les autres entreprises du CAC 40, qui affichent 30 milliards d’euros de résultats 2005, il est légitime de s’interroger sur la finalité des ces profits et de leur utilité. Particulièrement à propos de la rémunération des actionnaires, et encore plus des grands fonds d’investissements. Que la plus grande part de ces résultats soient réalisés désormais à l’étranger n’y change rien ! Le Monde soulignait ainsi à juste titre que les résultats cumulés des banques dépassaient le P.I.B. de la Côte d’Ivoire… La lettre de Daniel Bouton commentant l’année 2005 cite parmi les facteurs favorables de l’environnement économique et financier … la…
L’OISEAU RARE Daniel Bouton était encore présent au Comité Central d’Entreprise lorsque la CGT a demandé des explications sur une note émanant du SRH d’une délégation dont nous tairons le nom… L’auteur, un honnête homme sûrement, transmet une demande de la Fédération Bancaire Française, elle-même sollicitée par les services du 1er Ministre. Il s’agit de trouver un oiseau rare, un salarié en contrat nouvelle embauche (CNE) à qui la SG aurait accordé un prêt. La note précise que la FBF se chargerait de le faire interviewer par une chaîne publique et que cela était « vraisemblablement pour venir au secours de Villepin avant les manifestations » !!! Une telle franchise mérite d’être saluée, car elle illustre tout à la fois la nature profonde de l’arnaque gouvernementale sur le sujet, la complicité de la FBF, membre éminent du MEDEF, et le degré (proche de zéro ?) d’indépendance des médias ! Malheureusement, l’oiseau n’existe pas, puisque nous l’avons point vu à l’antenne. Daniel Bouton, pressé de partir à ce moment-là a commenté l’affaire en se félicitant de ne plus être le Président de la FBF. C’est donc le DRH qui s’est chargé de répondre sur le fond, confirmant d’ailleurs ce que la FBF avait dit la veille au soir au 1er Ministre. Les titulaires de CNE et de CPE seront traités comme n’importe quel client. Traduisons en clair : leur contrat de travail n’apportant pas de garantie, il leur faudra en trouver une autre pour prétendre à un prêt. Ce que certaine…
L’IMPOSTURE Présenté comme une solution au problème du chômage des jeunes, le contrat de première embauche (C.P.E.) sera discuté dans les jours qui suivent à l’assemblée. Il a pour caractéristique principale d’instaurer, comme le contrat nouvelle embauche, une période de 2 ans pendant laquelle le nouvel embauché peut être licencié en 48 heures sans motif. Toutefois le C.P.E. serait applicable à toutes les entreprises, y compris celles de plus de 20 salariés, contrairement au C.N.E., et donc il serait utilisable par la Société Générale. L’imposture est totale, car nous savons bien que la banque est un des principaux pourvoyeurs d’emploi, elle s’en vante suffisamment… et que ce n’est pas cette période de précarité imposée aux jeunes qui changera quoi que ce soit aux nombres de recrutements de la profession. Comme le disait crûment un patron dans un journal télévisé, le C.P.E., c’est bien, parce qu’une fois qu’ils ont signé un C.D.I., ils ont tendance à prendre leurs aises. Au final, le candidat au statut privilégié de titulaire d’un CDI pourrait se voir imposer un parcours d’obstacles de 4 ans et demi, 2 ans de contrat d’alternance, 2 ans de C.P.E., 3 mois d’essai renouvelés une fois… A notre tour donc d’invoquer l’avenir de nos enfants pour appeler à se battre contre cette imposture qui voudrait les mettre sur un siège éjectable de longue durée. La CGT Société Générale vous invite donc à rejoindre les jeunes en débrayant pour participer aux manifestations qui sont organisées le 7 février partout en France.…
LES COPAINS D’ABORD Répondant à un lettre de la secrétaire du CCE, les élus du CE des Services Centraux ont été consultés sur la mise en place d’une convention permettant de faire bénéficier des activités sociales et culturelles, les salariés non SG du CCE. Mis à part le fait qu’il n’existe pas de subvention patronale pour les financer comme il se doit, et que c’est le CCE qui verserait une partie de la manne financière versée par la direction de la SG (pour le personnel SG), ce « petit geste » risque de faire tousser une fois de plus les nouveaux embauchés qui restent exclus pendant leur première année à la SG et aussi les salariés de la sous-traitance, parias des activités sociales mais aussi du droit social… Le vote final fut unanimement favorable, hormis la CGT qui a refusé de participer à ce simulacre de consultation. En effet, comment expliquer honnêtement qu’une dizaine de salariés doivent bénéficier de ce qu’un millier de jeunes embauchés et quelques 6000 sous-traitants restent privés ? …. A part par la camaraderie. EVALUATION Il semble décidément bien difficile de faire respecter les règles pour la rédaction des évaluations annuelles. Prévu explicitement par la convention collective, un entretien doit se tenir préalablement à la rédaction de l’évaluation, et la CGT avait du beaucoup insister pour que la DRH adresse un rappel aux responsables dans ce sens. Malgré ce rappel, de nombreux agents ont encore à subir une évaluation expédiée au plus vite. Encore une fois,…
DÉMOCRATIE EN DANGER Les résultats du premier tour de l’élection des représentants des salariés au conseil d’administration viennent d’être publiés. Premier constat, la participation des électeurs des services centraux continue de chuter : 3162 électeurs ont voté sur les 12900 inscrits ! Sur ce point, la direction porte une lourde responsabilité, en refusant que notre proposition d’organiser le vote sous forme électronique depuis le poste Arpège soit mise en œuvre, au prétexte de l’opposition du seul SNB. Caricature de cette dérive, 4 électeurs d’ OPER/DAI seulement sur 180 ont trouvé le chemin du bureau de vote… Second constat, 2 syndicats progressent, la CGT et le SNB, la CGT dans les centraux et le réseau, le SNB dans le réseau. Avec 2835 voix, la CGT poursuit une progression régulière et gagne près de 200 voix. Ce gain est freiné par l’abstention des centraux, car dans le réseau, la progression de notre organisation est de près de 300 voix. Dans la seule élection nationale où sont présentes les 5 organisations syndicales représentatives, la CGT rassemble 13,65% des voix, et obtient 5,65 % dans le collège cadres. Le pourcentage est certes modeste, mais significatif dans une profession où il est de bon ton de considérer que la CGT est un syndicat réservé aux cols bleus. Ce résultat est un encouragement et un soutien à notre démarche de construction d’un syndicalisme rassemblé, et à l’engagement souscrit par l’appel des 100 salariés de différentes origines syndicales à voter pour nos candidats. Le syndicalisme divisé n’est…
MÉCRÉANT ! En couverture de l’hebdomadaire « Challenges », Daniel Bouton y tient des propos que nous ne renierons pas ! Annonçant que la Générale va désormais accueillir des candidats sans diplôme, il dénonce notre système éducatif « profondément injuste » et refuse l’idée « qu’il faut à tout prix avoir des diplômes monnayables ». Tel un mécréant, espèce que l’on rencontre plus souvent à la CGT, il proclame « je n’ai pas la religion des diplômes » ! Nous non plus, c’est exactement pour cette raison que la CGT réclame depuis plusieurs décennies que l’embauche soit ouverte plutôt que ciblée toujours sur les mêmes profils. Depuis des années, les canaux d’embauches destinés à l’insertion ont été détournés, comme l’apprentissage ou l’alternance, excluant toute chance pour de nombreux jeunes d’entrer dans la profession. Le plus invraisemblable est que certains d’entre eux aient travaillé des années pour le compte de la Générale chez des sous-traitants avant d’être embauchés suite à l’action de la CGT. Ils sont toujours là, démontrant ainsi leur capacité à travailler comme les diplômés. Le propos présidentiel a donc de quoi nous réjouir, et nous ne manquerons pas de le citer lors de la prochaine réunion de négociation du 2 février pour obtenir un peu plus que ce que ses services ont concocté : « une expérience » de « mise à niveau » en contrat de professionnalisation avant d’accéder au luxe d’un contrat d’apprentissage… C’est tout juste si le « jeune » (on peut employer le singulier)…
TREIZE Á LA DOUZAINE L’accord salarial 2006 a été signé le 6 janvier par tous les syndicats de la S.G. Tous les salariés ayant un salaire brut de 2500 euros en décembre 2005 auront un salaire brut de 2550 euros en décembre 2006, soit 2% sur l’année. 30 euros de plus par mois dès janvier, 20 euros de plus par mois à compter de septembre. Le salarié à 2000 euros bruts bénéficiera de 2,5% d’augmentation grâce à l’effet plancher garantissant une hausse annuelle de 500 euros en 2006… Pas si mal et en tout cas pas si fréquent à la Société Générale. C’est le résultat de notre grève unitaire du mois d’avril. C’est ce qui a poussé la CGT à signer cet accord tout en regrettant que la mesure n’ait pas été uniforme et plus élevée au regard des résultats. Ce déséquilibre entre les salaires et la rémunération des actionnaires heurte particulièrement les jeunes, à juste titre. Nous sommes donc les premiers à le dire, cela reste insuffisant lorsqu’on souhaite un rattrapage depuis 2000. De là à se tromper et à tromper sur les chiffres, il y a des pas à ne pas franchir. Chacune et chacun sait que ce n’est pas en demandant 200 euros par mois tout seul dans son coin comme l’a fait SUD qu’on peut les obtenir. Solidaires, unitaires, démocratiques … oui, mais en se rassemblant ! Le tract récent de SUD attaque les autres organisations syndicales dont la CGT et les accuse de collusion avec…
MEILLEURS VOEUX Rituels mais néanmoins sincères, nos vœux syndicaux iront à l’ensemble du personnel. Nous avons une pensée émue pour nos collègues de la DEC des Pays de Savoie qui sont invités à la soirée des vœux le 10 janvier prochain …. dans les locaux du MEDEF ! UNEDIC Après une caricature de négociation sur l’Assurance chômage qui va exclure un nombre significatif de chômeurs du droit à une indemnisation (au moins 180.000), le gouvernement vient de publier un décret portant sur le renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi. Cinq mois après un décret instaurant un durcissement des sanctions en cas de non respect de ses « obligations », tout salarié privé d’emploi est montré du doigt et menacé alors que rien n’est fait pour répondre à l’urgence sociale. La CGT a exprimé son désaccord avec une politique qui, « une nouvelle fois, s’attaque aux chômeurs et pas au chômage ». Elle a dénoncé un décret qui vise à mettre la pression sur les demandeurs d’emploi alors que la vraie question est celle du droit à l’emploi pour tous. Le Comité national des privés d’emploi a déclaré : « Personne ne soutient la fraude, c’est évident mais sortir un tel décret (…) est inquiétant et constitue une véritable stigmatisation ». De son côté, et à ce tarif là, le gouvernement n’a pas fini de se féliciter d’une « baisse lente mais significative des chiffres du chomage », allant même jusqu’à y voir un « cercle vertueux »… CHAUD AU COEUR…
NÉGOS SALAIRES Les négociations salariales Société Générale se sont terminées le 19 décembre. On attendait de la direction de meilleures propositions que celles du 24 novembre. Après un bref tour de piste, le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a fait semblant de réfléchir dans une suspension de séance pour revenir avec ses propositions définitives : 1,9% en 2 parties, 1,5% au 1er janvier et 0,4% au 1er septembre. Le plancher global est de 500 euros et le plafond de 1000 euros. Seuls les bénéficiaires d’un variable de 12000 euros et plus ainsi que les salariés de moins de 3 mois d’ancienneté seront exclus. A l’augmentation du salaire de base s’ajoutera une prime « Villepin » de 500 euros payable en juin pour faciliter son investissement dans le fonds E. Les jeunes en alternance devront se contenter d’une primette de 250 euros. Au total, le montant pour l’année 2006 représentera un peu plus de 30 millions d’euros, ce qui en relativise l’importance si on le compare à d’autres chiffres, comme les résultats, le dividende distribué aux actionnaires etc… On est tenté de dire, peut mieux faire, même si la comparaison avec les résultats de la négociation dans les autres banques est favorable ; pour l’instant seul le CIC fait mieux (2% avec un plancher de 750 euros). La CGT regrette que sa proposition d’attribuer un montant uniforme n’ait pas été suivie. La même proposition aurait permis d’attribuer 750 euros à tous. Jusqu’à 2025 euros mensuels, le plancher de 500 euros…
NÉGOS SALAIRES Les négociations salariales Société Générale se sont terminées le 19 décembre. On attendait de la direction de meilleures propositions que celles du 24 novembre. Après un bref tour de piste, le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a fait semblant de réfléchir dans une suspension de séance pour revenir avec ses propositions définitives : 1,9% en 2 parties, 1,5% au 1er janvier et 0,4% au 1er septembre. Le plancher global est de 500 euros et le plafond de 1000 euros. Seuls les bénéficiaires d’un variable de 12000 euros et plus ainsi que les salariés de moins de 3 mois d’ancienneté seront exclus. A l’augmentation du salaire de base s’ajoutera une prime « Villepin » de 500 euros payable en juin pour faciliter son investissement dans le fonds E. Les jeunes en alternance devront se contenter d’une primette de 250 euros. Au total, le montant pour l’année 2006 représentera un peu plus de 30 millions d’euros, ce qui en relativise l’importance si on le compare à d’autres chiffres, comme les résultats, le dividende distribué aux actionnaires etc… On est tenté de dire, peut mieux faire, même si la comparaison avec les résultats de la négociation dans les autres banques est favorable ; pour l’instant seul le CIC fait mieux (2% avec un plancher de 750 euros). La CGT regrette que sa proposition d’attribuer un montant uniforme n’ait pas été suivie. La même proposition aurait permis d’attribuer 750 euros à tous. Jusqu’à 2025 euros mensuels, le plancher de 500 euros…
MUTUELLE : L’ADDITION La négociation portant sur l’avenir de la mutuelle de la Société Générale s’est engagée le 15, elle durera jusqu’en mars. Cible de tous les appétits, la complémentaire santé est en danger de marchandisation. Conséquence conjuguée de l’édiction des normes IAS, d’une directive européenne sur « l’harmonisation » des normes prudentielles, et des décisions du gouvernement qui accroissent la charge du remboursement des soins sur les mutuelles, notre mutuelle est sur le grill. Nous ne croyons pas à une coïncidence, la disparition des vraies mutuelles est voulue, au profit des assurances. C’est pourquoi la CGT s’est étonnée d’entendre une proposition de la CFDT de lancer un appel d’offres pour faire reprendre la couverture santé de notre mutuelle, proposition approuvée par la direction, avec empressement. De son côté, la direction est venue en proposant de séparer en 2 régimes, l’un obligatoire pour les agents et l’autre facultatif pour les ayants droits et les retraités. Le second régime étant cloisonné, et déficitaire, la direction se débarrasserait du colis en versant un chèque pour solde de tout compte. Ceci bafoue le principe de solidarité mutualiste, mais satisferait aux normes IAS. Rappelons que la CGT a fait la proposition alternative de transférer la responsabilité du financement de la mutuelle au CCE. La prochaine réunion devrait aborder la question des cotisations, et en particulier de la répartition de celles-ci entre le salarié et l’employeur. LE PRÉSIDENT EST DÉÇU Il arrive parfois que l’on se fasse rattraper par la réalité. En visite dans la…
AUTO BILAN CHEZ SGIB L’imagination est au pouvoir chez SGIB…. Après avoir dû remballer sa RED CARD après notre aimable intervention, JEAN PIERRE MUSTIER reviens sur le sujet à l’occasion des revues annuelles de situation salariale. C’est ainsi que nous découvrons que chaque salarié fait l’objet d’un « rating » par son propre responsable. Les notes ainsi « arbitrairement » attribuées vont de 1 à 5 suivant que l’on soit « exceptionnel » ou carrément « médiocre » ! Bien entendu, personne n’est officiellement mis au courant...ni les salariés concernés, ni les représentants du personnel. Ce rating n’est ni communiqué au salarié concerné, ni aligné sur l’entretien annuel d’évaluation et pourtant il remonte au top management de SGIB par un biais détourné dans le cadre de la procédure d’octroi des bonus et augmentations de salaires. Alors que nous sommes intervenus lors des négociations salariales pour réclamer un minimum de transparence sur la répartition des bonus, la DRH avait refermé la chape de plomb sur le sujet. Pas étonnant !…Monsieur De Sourcesure nous a donc aussi expliqué comment seraient réparties les augmentations de salaire. Toujours à l’initiative de JP MUSTIER, aidé d’Anne Marion BOUCHACOURT , un système de division de la population est mis en place. 3 catégories de salarié sont ainsi crées : les cadres juniors (moins de 5 ans d’expérience), les techniciens juniors (âgés de moins de 28 ans) et les autres (par déduction, les « vieux »). Pudiquement, ces populations ont été dénommées F1, F2 et F3… Des…
NEGOS SALAIRES Très fière de sa proposition lors de la seconde réunion de la négociation des salaires, la DRH s’est empressée de publier un communiqué le soir même qui en donne le détail dans son langage habituel plutôt hermétique… et de conclure par un euphémisme : « les syndicats ont fait part de leurs réactions et exprimé des demandes complémentaires» !!! En langue «politiquement correcte», cela signifie que nous avons estimé que ses propositions étaient insuffisantes et que nous ne signerions pas un accord salarial sur ces bases. En effet, avec une proposition qui consiste à consacrer environ 22,1 millions d’euros à l’accord salarial, nous sommes loin d’un partage équitable entre le travail et le capital. Certes, il est bien proposé une augmentation des salaires de base, comme la direction s’y était engagée, mais loin de la revendication syndicale de 100 euros mensuels, et elle ajoute à cela 300 euros de prime « Villepin » qui ne lui coûtera guère en réalité du fait de son exonération de charges et d’impôts et de son affectation possible dans le fonds E. Il faut malgré tout souligner une avancée possible en ce qui concerne la prise en charge dans les 5 grandes agglomérations de province des abonnements de transports collectifs comme en Ile de France. La direction « étudie » la demande (qui remonte à 1982)! Suite le 19 décembre. A QUOI « JOUE » LA CGT ? … Semaine de déchaînement contre la grève des cheminots, décrétée « incompréhensible », parce…
NAP ET COMPAGNIES Les députés discutent du projet de réforme fiscale 2006. A peine éteint l’incendie des banlieues, ils s’apprêtent à réduire la progressivité de l’impôt sur les revenus de 885 millions d’euros auxquels s’ajouteront 250 millions au titre du « bouclier fiscal » et 68 millions au titre de l’abattement sur l’ISF. Les plus riches en sont les principaux bénéficiaires, le quart de la baisse pour 0,4% des contribuables les plus aisés, 5300 euros de gain moyen pour les 130 000 foyers dont les revenus dépassent 100 000 euros. En contrepartie, les mêmes députés réduisent les crédits pour l’emploi des jeunes de 205 millions d’euros, de 55 millions pour le logement social, de 45 millions pour les transports collectifs, de 52 millions pour les quartiers sensibles ! Voilà qui, n’en doutons pas, va contribuer à résoudre la fracture sociale et la « crise des banlieues ». C’est aussi le moment choisi par le MEDEF pour tenir conférence de presse, afin que nul n’en ignore, pour annoncer qu’il veut engager « au plus vite » une négociation sur la « diversité dans les recrutements »… le même MEDEF qui exige de rétablir la dégressivité des allocations chômage et la réduction de la durée de versement pour « encourager les chômeurs à trouver un emploi », car il est connu que les 3 millions de chômeurs ne veulent pas travailler. En gros, on a Neuilly - Auteuil - Passy qui empoche et amuse la galerie pendant que les CRS rétablissent l’ordre…
AUGMENTATION DE 4% Le 9 novembre, le Président Daniel Bouton est venu plancher devant les élus du Comité de Groupe. Après un long développement macro politique de l’Economie Mondiale, il a replacé les résultats très élevés du Groupe SG « au niveau de l’excellence de cette dernière »… en ligne avec ceux de beaucoup de grandes banques internationales. Selon lui, ces résultats sont dus à la plus forte croissance économique mondiale de ces cent dernières années. Toujours selon lui, seraient exclus des « bienfaits » de cette croissance, les trois pays de la « vieille Europe Occidentale » ( Allemagne, France et Italie), faute de ne pas avoir été assez loin dans les « réformes nécessaires », l’Afrique noire et les deux « dictatures communistes » ( la Corée du Nord et Cuba). Ce qui renforce sa volonté d’investissement dans les pays où cette croissance est la plus forte : l’Europe de l’Est et la Chine…qu’il ne qualifie pas de « dictature communiste » et qui rentre dans son idéologie économique. Pour répondre à notre intervention sur l’ampleur politique de cette croissance externe, le PDG a cité l’exemple de la banque Roumaine acquise en 1999 pour 400 millions d’euros et qui, aujourd’hui, est estimée à 3,2 milliards d’euros. Après nous avoir détaillé la répartition des résultats 2004, soit 22 milliards d’euros, dont 6,5 milliards versés aux dividendes des actionnaires, Daniel BOUTON nous a fait part de sa volonté de servir aux actionnaires 4% de plus sur les résultats 2005 (de…
EN LOUSDE Le gouvernement a supprimé par décret du 5 août 2005, sous la pression des banques, l’obligation de demander l’autorisation préfectorale préalable pour effectuer certains travaux le dimanche comme la maintenance informatique, les salons, congrès, séminaires .... Il ne reste plus comme frein désormais que le coût généré par l’accord RTT SG qui double le paiement en plus de la récupération et oblige à recourir au volontariat. Le gouvernement n’a pas pu par contre toucher à l’obligation de respecter la règle des 2 jours de repos consécutifs et l’interdiction de faire travailler un salarié plus de 6 jours consécutifs. LA GRANDE BRADERIE La fièvre de la privatisation touche désormais la Société Générale qui se met sur les rangs pour fourguer le maximum d’actions EDF… on a vu un conseiller d’agence interviewé à la télé et tous les commerciaux ont la nouvelle campagne sur les bras. Les téléconseillers sont aussi mis à contribution sur les CRCM. Brandies comme un gage de gestion efficace ou comme une obligation de développement, ces privatisations n’ont pas forcément démontré le bien-fondé de leurs motivations officielles. Tout n’est pas privatisable s’en est ému le Président de… la CFTC dans une tribune du journal communiste l’Humanité ! De la course des banques pour placer les titres, on retiendra que l’objectif premier pour tous les participants sera bien de se remplir les poches. EXTRÊMISTES Les négociations salariales de branche ont débuté le 2 novembre (Il ne faut pas les confondre avec celles de la Société Générale dont…
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