NOIX D’HONNEUR … à Guy CONNAN, patron du PSC de Toulouse fraîchement créé, qui a cru bon de marquer son nouveau territoire tel son homonyme de cinéma, guerrier barbare interprété par Arnold Schwarzenegger. Le petit barbare a donc voulu interdire aux récalcitrants mangeurs de cassoulet d’opter pour les titres restaurant, exigeant un certificat médical de ceux qui voulaient s’exempter de la cantine réglementaire. D’aucuns ayant transmis le document demandé, le petit Arnold de Toulouse s’est cru autorisé à écrire aux médecins pour vérifier la sincérité du certificat, oubliant ainsi que depuis les temps reculés ou brillait son modèle vêtu de peaux de bêtes, on ne réglait plus ses comptes à la massue, même pas en Californie, et encore moins à Toulouse. Contraint devant les élus du personnel de remettre sa massue au placard, il a donc annoncé que le choix entre la cantine et les titres restaurants était rétabli… sans certificat médical. Il était temps car ce libre choix est garanti par les débats de la commission de suivi 4D. Qu’il se tienne heureux de ne pas être poursuivi par les médecins sur lesquels il a fait pression. L’EXPERT Fidèle à ses habitudes, Daniel Bouton se livre à son habituel numéro de provoc’ dans une interview au mensuel « Liaisons Sociales » de juin. Parmi les morceaux de bravoure, son diagnostic sur la crise du CPE : « nous devons remédier à ce formidable dysfonctionnement qui réserve les CDI aux salariés des grandes entreprises » … « et en exclut…
MUTUELLE La réunion du 7 juin a profondément modifié la donne de la négociation, alors qu’elle s’enlisait autour du maintien de la contribution de la direction à son niveau de 2002, 4 organisations syndicales (CGT - CFDT - CFTC - FO) ont convenu de rédiger une série de propositions fondées sur une synthèse de leurs positions respectives et susceptibles de créer les conditions d’un accord : pour les actifs, régime obligatoire avec cotisation proportionnelle au salaire plafonnée à 1,5 fois le plafond de la Sécurité Sociale, intégrant la protection des enfants jusqu’à 16 ans, et augmentation de la cotisation patronale pour absorber le risque d’augmentation de la cotisation pour les salaires supérieurs à 40 000 euros par an (par rapport à la cotisation actuelle). Pour les retraités, augmentation du versement de la Direction et de celui de la Caisse de retraites pour réduire l’augmentation de cotisation pour les retraités et cotisation modulée en fonction des ressources pour réduire au maximum l’impact sur les «petites retraites». Après une suspension de séance, la Direction a répondu à nos propositions en marquant son accord sur le 1er point et en proposant une augmentation de 15% de la contribution patronale à 11 millions pour les actifs. Pour les retraités, elle a proposé une augmentation du versement de la SG de 110 à 120 millions et du versement de la Caisse de retraites de 50 à 60 millions et elle a marqué son accord pour moduler la cotisation des retraités. Ces nouvelles conditions pourraient permettre l’aboutissement…
C’EST QUI DéDé ?… En pleine semaine de commémoration du Développement Durable (DD), le CE des Centraux à dû plancher sur 3 projets de « recours progressif » à la sous-traitance… La direction de RSRH/CIM qui présentait ces 3 restructurations nous a précisé qu’elle entendait bien que les éventuelles entreprises sous-traitantes respectent les engagements de la SG en matière de développement durable…! Soit. Mais quels sont-ils ? Quelles sont les clauses spécifiques qui s’y réfèrent dans les contrats de prestations ? Quel est donc ce questionnaire sur le sujet que la direction des Achats inclut dans les appels d’offres ?... A nos questions précises, la direction de RSRH/CIM n’a pas su répondre, la direction des achats s’est fait museler par le Président du CE, qui n’a pu que nous rappeler les grandes règles internationales (respect de l’environnement, respect du droit social, etc.)…rien qui ne puisse en réalité émouvoir les entreprises sous-traitantes. C’est ainsi que l’on risque bien de se retrouver à la SG avec des salariés aux statuts et aux rémunérations différents pour un même métier … un arrière goût de Bolkenstein. Juridiquement risquées, socialement douteuses et douloureuses, ces restructurations sont motivées par un gain financier attendu de 30%... que l’on a pas réussi à nous expliquer non plus ! Ces externalisations sont une réelle inversion de tendance, qui nécessite que l’on ne reste pas sans réagir. Ce qui est durable par contre au CE des Centraux, c’est bien la langue de bois. LES LELONGBEC L’assemblée générale des actionnaires s’est…
C’EST BALLOT… Après le patron de la DEC de Bordeaux, c’est le responsable du personnel du PSC de la même ville, le RRO (prononcez deuzéro, comme deuzérachelle pour les DEC) qui se fait remarquer à la veille de la réunion de la commission de suivi de l’accord sur l’égalité professionnelle… serait-ce un micro climat ? L’accord stipule en effet que la situation des femmes de 45 ans « dans sa première année de mise en œuvre » et plus, ayant eu au moins un enfant doit être examinée. N’importe qui comprend que l’accord ayant été signé en juin 2005, cela concerne toutes les femmes ayant 45 ans avant juin 2006… Mais pas le RRO de Bordeaux, qui considère que ce texte signifie que seules les femmes ayant 45 ans à la date de signature de l’accord sont concernées, l’examen devant être réalisé dans un délai d’un an ! On admire la mauvaise foi et le triturage des textes, augurant mal de la sincérité du personnage et de son respect de l’obligation que lui fait la loi et l’accord d’un traitement égal des femmes et des hommes. Voilà qui confirme une nouvelle fois que la « pédagogie » n’est pas un moyen suffisant pour faire évoluer les comportements. HIATUS La reprise de CAIXA banque par Boursorama était à l’ordre du jour de la réunion du Comité Central d’Entreprise. Présentée à la presse comme une opération garantissant l’emploi de tous, il s’avère que Boursorama n’a pas la capacité d’ingurgiter seule la CAIXA.…
EN VERTU DES GRANDS PRINCIPES Le SNB a refusé la proposition de la direction d'augmenter le nombre d'élus du comité d'entreprise européen de 18 à 20, ce qui aurait eu pour effet qu'un français et un tchèque supplémentaires y siègent. Son représentant a déclaré que "le comité européen est inutile, qu'on y apprend rien, qu'il est de la poudre aux yeux"... et que, "plutôt critique vis à vis des instances européennes en général", il considère que "tout ceci n'est qu'une vaste rigolade sans intérêt". Concluant qu’il allait devoir chercher 2 victimes pour y siéger au nom de son organisation, il a annoncé qu'il ne signerait rien puisqu'il ne s'agissait pas d'une réelle amélioration. Rien à voir donc avec le fait que l'élu supplémentaire représentant la France aurait été un élu de la CGT...Comme quoi les principes de diversité et d'efficacité sont à géométrie variable selon qu'il s'agit de la représentation du personnel au conseil d'administration ou au comité européen. RETRAITE La branche AFB a signé le 29 mars 2005 un accord avec la CGT, CFTC, FO et SNB autorisant les employeurs à mettre à la retraite les salariés âgés de 60 ans et disposant de leur retraite à taux plein. L’accord du 11 janvier 2006 entre l’AFB, la CGT, la CFTC et FO ne faisait que de prévoir les dispositions pour les salariés répondant aux conditions permettant le départ en retraite avant 60 ans au titre des « carrières longues » (une majoration de l’indemnité de départ afin de compenser,…
KI VEUT DU RAB ? L’assemblée générale des actionnaires se tiendra le 30 mai. A l’occasion, une résolution devrait être votée qui augmentera le montant des jetons de présence versée aux administrateurs. Moins nombreux, ils se partageront 750 000 euros, soit une moyenne de près de 50 000 euros, en hausse d’environ 16%, ce qui représente tout de même une confortable garantie du pouvoir d’achat ! De la même façon une autre résolution devrait entériner la hausse du dividende, de 3,3 à 4,5 euros, en hausse de plus de 36%... et, cerise sur le gâteau, les habituelles résolutions sur l’attribution d’options et d’actions gratuites que le conseil d’administration attribue à ses obligés. On notera également l’arrivée au conseil d’administration de Luc Vandevelde, dans la catégorie « administrateur indépendant », dont le souvenir impérissable est né de la fermeture des magasins Marks et Spencer et du doublement de son salaire de pédégé en remerciement…Parmi les adeptes, un canard rouge participera à l’assemblée, et votera contre 8 résolutions portant sur l’affectation des résultats, la nomination des administrateurs non élus, le montant des jetons de présence, les attributions d’options et d’actions gratuites. Vous pouvez adresser vos pouvoirs à Dominique Padois, à la CGT pour vous voter dans ce sens. A VOS MARQUES Chaque salarié a reçu sa propre « notification des droits » à l’intéressement, participation et Prime Villepin… C’est donc ainsi que commence l’application du nouvel accord signé notamment par la CGT l’an dernier. Vous pouvez trouver sur notre site Intranet tout…
LONGJUMEAU… Après ce qu’il est convenu d’appeler maintenant la victoire sur le CPE, l’annonce des attendus du jugement du Conseil des Prud’hommes de Longjumeau sur le CNE a été ressenti comme une bonne nouvelle… D’autant plus que le gouvernement s’était affolé en amont en publiant une circulaire du ministère de la Justice en date du 8 mars 2006 qui ordonnait aux procureurs généraux d’intervenir systématiquement dans les procédures prud’homales concernant le CNE et de faire appel des décisions qui mettraient en cause ce dispositif. L’intervention des parquets dans les Conseils de Prud’hommes est extrêmement rare et réservée en principe aux cas où l’ordre public est menacé. On connaît d’autre part leur faible activité en matière de répression pénale des entraves patronales au droit du travail. Pour la première fois donc, un jugement de prud’hommes constate dans ses attendus que le Contrat nouvelles embauches est contraire à la résolution 158 de l’Organisation Internationale de Travail… Qu’en conséquence le contrat dénommé à tort «nouvelles embauches » sur le fondement d’un texte non valable s’analyse en contrat à durée indéterminée de droit commun, soumis à toutes les dispositions du Code du travail…» C’est un point d’appui très important pour l’action que nous menons contre la précarité. SUIVI 4D Une nouvelle fois inscrites à l'ordre du jour de la commission de suivie 4D, les revendications des téléconseillers attendront encore une réponse... Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il semble que le sujet soit devenu très sensible. Le problème de la répartition de charge…
NOIX D’HONNEUR… … à Yvon Huriaux, patron de la DEC de Bordeaux Intendance qui a parfaitement compris le sens de la loi sur l’égalité professionnelle et de l’accord signé par la Société Générale sur le même sujet. Interpellé par son CE à propos du sous-effectif chronique dans plusieurs agences de la DEC, il a crû bon de préciser : « on a beaucoup de recrutements féminins dont il faut gérer les absences maternité »… Lapsus révélateur, le congé maternité est devenu une absence maternité ! On imagine sans peine que dans la DEC, la révision des situations des femmes ayant eu plusieurs enfants aura quelque difficulté à déboucher avec un tel état d’esprit. L’affaire est pourtant postérieure à ces fameuses journées des directeurs pendant lesquelles ces messieurs furent briffés par le DRH et les propos volontaristes du Président. L’homme serait-il un poil malentendant, ou plus simplement pense-t-il qu’il est « maître chez lui » ? La seconde hypothèse semble plus probable, si l’on en juge par la suite de ses propos devant le CE… enfonçant le clou, n’a-t-il pas décrété « la situation totalement ingérable » parce qu’en plus de partir, ces dames reviennent ! Ah, qu’il était beau le temps où chacun restait à sa place, les femmes et les enfants à la maison… Comme quoi la méthode « pédagogique » préconisée par le DRH pour « faire évoluer les mentalités » va peut être devoir être complétée par un sérieux coup de pouce… sous peine de passer pour…
LA BELLE KOI ? Comment redorer le blason de la détestable réputation des centres d’appel ? En créant « un label social », telle est la lumineuse idée de Jean Louis Borloo et du Syndicat Patronal du secteur, aussitôt dit, aussitôt fait. Le 4 avril, le salon annuel de ces messieurs, le SECA, fut l’occasion de décerner le dit label à une première fournée de 8 « candidats » sur 9, qui devrait être suivie d’une cinquantaine au printemps. Il faut dire que le label n’est pas fait pour être refusé, mais pour obtenir la mobilisation des personnels et la reconnaissance de leurs salariés, selon le commentaire du SECA. Le « jury » délibère pour l’attribuer à partir d’une enquête d’un véritable expert en matière sociale, le cabinet d’audit Ernst et Young, plutôt occupé par le « cost cutting » d’habitude. Majoritairement constitué de gens sûrs sous la présidence d’un représentant du ministère du travail, il n’y a aucun risque que ses labels puissent être refusés à cause de l’opposition des 5 représentants des confédérations syndicales. Voilà qui aurait dû conduire à plus de retenue de la part de la direction de la Société Générale, qui a obtenu ce fameux label pour les CRCM, et qui s’en vante... Et les boulettes n’ont pas manqué ! Ainsi Philippe Laget, directeur de la qualité, qui voit dans ce label « l’engagement de toute une équipe vers une amélioration continue et maîtrisée de la performance » et « un travail exemplaire de notre…
DAMNÉS FRANÇAIS ! L’enterrement du C.P.E. n’aura pas été du goût de tout le monde, et l’on a entendu tout au long de la semaine quelques éditorialistes en renom pleurer sur « l’espoir de réforme » ainsi enterré. Retenons celui de La Tribune, très lue à la Générale, Pascal Aubert, qui affirme péremptoirement que « tous les économistes sérieux, classés à droite ou à gauche, s’accorde sur l’excès de rigidité du système français ». Ce que Laurence Parisot précise sur RTL, « faisons la carte géographique de toutes les flexibilités nécessaires », tout en appelant à la rescousse Dany l’ex Rouge, qui trouve qu’il faudrait « plus de souplesse sur le marché du travail » ! Madame Parisot fait dans le moderne, elle trouve qu’il faudrait arriver à « organiser la séparation entre l’employeur et le salarié d’une manière qui ne soit pas dramatique dans ce pays » !!! Jolie formule pour caractériser la possibilité de jeter à la rue quelqu’un sans même devoir le justifier. L’éditorialiste de La Tribune , lui aussi se plaint de ce pays « marqué par la trace durable et inhibitrice des mouvements sociaux » et invoque les mânes de « l’environnement économique européen et mondial » pour aspirer à l’abandon « d’un modèle social déphasé »… pas tant que cela, si l’on en croit la lettre de félicitations que les syndicats européens nous ont adressés, jugeant que « cette victoire envoie un message positif aux travailleurs de tous les pays » à savoir que…
ÉGALITÉ La commission de suivi de l’accord « égalité professionnelle » est convoquée pour le 6 juin, à la demande des 4 syndicats signataires, CGT, CFDT, CFTC et FO. Voilà qui va permettre de répondre à une question essentielle : le Président est-il un con ? Ne croyez pas à une inqualifiable et irrespectueuse provocation de notre part, c’est lui-même qui a fait valoir sa volonté au cours des « journées des directeurs » de ne pas passer pour tel en 2006. Soulignant sa signature de l’accord précité, il a constaté que les choses n’avaient pas bougé en 2005, et qu’il n’avait pas l’intention qu’en 2006, la même situation risque de le qualifier ainsi. A son crédit, nous devons rapporter qu’il a affirmé que les objectifs fixés seraient atteints, avec ou contre les participants à ces journées. Il reste donc un court délai pour que les choses bougent en 2006, par exemple au travers des entretiens devant mener à la révision de la situation des femmes dont la progression de carrière fut stoppée par la maternité. MUTUELLE Les négociations sur la mise en place d’un nouveau système de protection sociale se sont poursuivies le 5. Il semble acquis qu’un régime obligatoire soit mis en place pour les salariés, tandis que cohabiterait au sein de la mutuelle un régime facultatif pour les conjoints et les retraités. Le régime des salariés verrait les cotisations plutôt baisser pour des prestations améliorées. Pour les retraités, le nouveau régime pourrait se traduire par une forte augmentation des cotisations, tempérée par un…
ARGENT SALE Recevant les délégués syndicaux nationaux de la Société Générale le 29 mars à notre demande, Daniel Bouton a commencé par une déclaration liminaire : sur l'affaire de Bayonne, il a recommandé "d'être prudents", et il a ajouté que la Société Générale et des agents étaient mis en cause dans d'autres affaires dont celle du Sentier qui se poursuit. Il a également évoqué le durcissement décidé par le G8 de la lutte contre la fraude financière, le terrorisme, le blanchiment d'argent lié au terrorisme, à la drogue, à la prostitution. Il a aussi indiqué qu'un débat était en cours qui aboutirait à assimiler la fraude fiscale au blanchiment, et que cela aurait de graves conséquences pour les établissements bancaires. La CGT a pris ensuite la parole pour préciser nos demandes : une formation aux obligations de la lutte contre le blanchiment et des moyens attribués plus conséquents, une formation à la conduite à tenir dans le cadre d'une enquête judiciaire ou en cas de garde à vue, et enfin la prise en charge des salariés mis en cause. Sur le premier point, il nous a répondu qu'il pensait que la Société Générale avait "mis le paquet"... et il n'en a pas démordu, qu'elles que fussent nos remarques. Selon lui, la Société Générale fait bien son travail, et elle a les félicitations de TRACFIN. Le problème est que la responsabilité pénale est individuelle et que les procédures collectives ne résolvent rien. Nous lui avons fait remarquer, et sur ce point,…
28 DÉCISIF Les jeunes engagés dans une lutte contre la légalisation de leur statut précaire au moyen du CPE ont été encouragés par le succès des manifestations du 18 mars. Depuis, leur mobilisation n’a cessé de grandir et ils attendent que les salariés s’engagent eux-aussi massivement dans la bataille. C’est pourquoi la participation aux actions le 28 sera décisive : faire reculer le gouvernement dans son entreprise de démolition des garanties sociales, montrer aux jeunes qu’ils ne sont pas seuls… ils risquent leurs diplômes, nous pouvons bien investir une journée de salaire ! La CGT de la Société Générale vous invite à rejoindre le mouvement en cessant le travail, au minimum une demi-journée, ou mieux, la journée et à vous rendre aux manifestations. Il s’agit en effet de répondre à l’appel des confédérations qui ont indiqué, en sortant de chez le 1er Ministre : « (qu’) Elles considèrent que plus que jamais l’amplification de la mobilisation est décisive pour obtenir le retrait du CPE. »… une mobilisation que le gouvernement tente de désamorcer sans rien céder sur l’essentiel, ce qui leur a fait écrire : « Les organisations syndicales ont décidé de se réunir ce jour pour exprimer au Premier Ministre qu’elles ne tomberont pas dans le piège de la rupture du front syndical construit contre le CPE ». INSERTION DES JEUNES La bagarre générale contre le CPE intervient pendant se discute la mise en œuvre des accords interprofessionnel et professionnel sur la formation, ainsi que la loi de 2003……
RUMEURS La rumeur a été lancée par le Nouvel Observateur parait-il… selon des « sources informées », City Group envisagerait de lancer une OPA sur la Société Générale. Reprise par la presse financière, elle a alimenté la spéculation sur le titre qui a progressé pour atteindre plus de 125 euros. Coïncidence plus ou moins fortuite, le climat est au retour des grandes manœuvres, conforté par l’annonce de la fusion Caisses d’Epargne – Banques Populaires dans la banque d’investissement. A l’heure qu’il est, nul ne sait rien de cette rumeur et de ceux qui en sont à l’origine. S’agit-il de l’œuvre de petits malins qui ont préparé ainsi une opération spéculative sur le titre ? La question mérite d’être posée. Connaissant le comportement des marchés, ils n’auraient plus qu’à attendre que le titre redescende pour racheter à plus bas prix des titres vendus au prix fort, réalisant du même coup un « joli coup » de cash, au détriment des actionnaires « stables », dont les salariés font partie qui subiront le contrecoup de la manœuvre. La CGT a décidé d’écrire à l’Autorité des Marchés Financiers pour lui demander d’ouvrir une enquête, puisqu’une telle enquête entre précisément dans ses attributions. On ne peut pas, pour autant, écarter le risque que l’on cherche à nous faire le coup du patriotisme économique afin de ressortir du placard l’opération « champion français » en relançant le rapprochement avec le désormais dernier candidat possible… BNP Paribas !!! L’hypothèse n’a pas manqué d’être réactivée par certains…
3615 : D. B. Vs GOLDORAK Nos dirigeants s’essayent à la communication électronique…avec plus ou moins d’aisance. Rangés les minitels, l’ère est au chat sur le net (prononcez t’chat pour ne pas être has been..) ! D’un côté, Daniel BOUTON, notre PDG qui se lance via RH Online dans la com directe avec les salariés, de l’autre, notre DRH qui se confronte au même exercice pour les lecteurs du « Journal du Management »…L’opération est plus convenue et moins risquée pour le DRH. En effet, la règle fondamentale de la communication, que personne ne devrait perdre de vue est la suivante : pour qu’une communication fonctionne, la langage utilisé doit être impérativement celui du récepteur… Mais comment faire quand on est PDG et qu’on a affaire à Goldorak ou Supersecrétaire qui réclament une plus juste répartition des bénéfices, ou encore, des augmentations de salaires ? Sans parler de l’impudent « collaborateur » ayant comme pseudo « Bûche » qui demande des explications sur le montant des stocks options présidentiels… Ce passage à l’ère électronique sera pour nous l’occasion de rappeler à nos 2 dirigeants qu’il aura quand même fallu attendre 5 ans avant que nous puissions avoir la possibilité de mettre notre site syndical sur RH Online et qu’aujourd’hui encore, toute interactivité nous est refusée ! Il aurait pourtant été utile et dynamique pour chaque salarié, qu’un forum permette de poser sa question ou intervenir sur un problème précis et que les syndicats puissent y répondre en toute transparence... Plus…
C’EST ARRIVÉ Il ne fait pas jour à cette époque de l’année à 6 heures du matin, l’heure légale pour débarquer chez vous et vous emmener au commissariat. C’est ainsi que 2 agents de la Société Générale de la DEC de Bayonne, avec 10 autres salariés de la profession ont été placés en garde à vue pendant 4 jours. Transférés après 3 jours d’interrogatoires au Palais de justice de Bordeaux, ils sont accueillis par les caméras et les photographes de telle sorte que nul n’en ignore dans le journal régional. On imagine sans peine l’effet sur leur famille et leurs proches, sur la clientèle et sur leur santé… Après leur garde à vue « prolongée », le juge les remet en liberté sous contrôle judiciaire mais sans interdiction d’exercer leur métier. Le motif de cette affaire est une enquête sur le blanchiment d’argent de la drogue par des non-résidents, un motif avec lequel les salariés de notre profession n’ont rien à voir, car ce qu’il leur est reproché est de n’avoir pas signalé des mouvements de fonds suspects… et c’est bien là que la CGT considère qu’il y a un problème et qu’il est inadmissible que ce soit le personnel qui en fasse les frais ! Dès 2002, la CGT avait réclamé que les représentants des salariés participent au groupe de travail mis en place par les pouvoirs publics et la F.B.F., sans succès malgré la promesse du Ministère des finances. Nous alertions début 2002 sur la contradiction permanente entre…
INTERESSEMENT 2005 Les chiffres de l’intéressement et de la participation 2005 ont été communiqués à la commission ad hoc. Le montant global atteint 94 millions d’euros, en hausse de près de 43% sur l’année 2004. C’est la première année d’application du nouvel accord signé par la CGT, qui devrait permettre également à ceux qui ne peuvent investir leur prime intégrale dans le fonds E, de faire des versements étalés dans les autres fonds en bénéficiant du même abondement. A cela s’ajoutera la « prime Villepin », prévue dans l’accord salarial qui sera versée pour pouvoir être éventuellement investie dans le fonds E. Au positif, ces chiffres mettent fin à l’incongruité des dotations précédentes, quand l’intéressement avait baissé alors que les résultats et les dividendes distribués s’envolaient. De la même façon, il est mis fin au déséquilibre entre la masse distribuée et l’abondement qui l’avait au fil des années dépassé. Mais il n’y a pas que du positif ! Si l’on compare ces 94 millions d’euros 2005 à d’autres chiffres, il n’y a pas de quoi pavoiser. La CGT regrette en particulier que l’accord salarial représente encore une fois un montant inférieur, même s’il est parmi les plus élevés, il ne représente qu’une trentaine de millions d’euros pour 2006. La comparaison avec la progression du dividende distribué, 36%, et son montant près de 2 milliards d’euros… a aussi du mal à passer, d’autant que tous ces chiffres sont publiés dans la même période. La cerise sur le gâteau est venue d’une…
36 % C’est le pourcentage de la semaine… celui de la progression du dividende attribué aux actionnaires de la Société Générale, 4,5 euros par action, soit près de 2 milliards d’euros au total. On comprend que la direction générale ait préparé le terrain chez ses salariés en négociant un accord salarial 2006 qui se situe dans le haut de gamme pour la profession. Il n’en reste pas moins que la rémunération du travail s’éloigne de plus en plus de celle du capital. Depuis 2000, le dividende a progressé de 115% ! Quel salaire a progressé dans une telle proportion ? La direction rétorquera comme d’habitude que nous bénéficions aussi de cette manne au travers de l’intéressement et du plan d’épargne d’entreprise… certes, mais pas tous de la même façon ! Bienheureux les détenteurs de stock-options et compagnie. D’un point de vue citoyen, la question se pose aussi. Comme pour les autres entreprises du CAC 40, qui affichent 30 milliards d’euros de résultats 2005, il est légitime de s’interroger sur la finalité des ces profits et de leur utilité. Particulièrement à propos de la rémunération des actionnaires, et encore plus des grands fonds d’investissements. Que la plus grande part de ces résultats soient réalisés désormais à l’étranger n’y change rien ! Le Monde soulignait ainsi à juste titre que les résultats cumulés des banques dépassaient le P.I.B. de la Côte d’Ivoire… La lettre de Daniel Bouton commentant l’année 2005 cite parmi les facteurs favorables de l’environnement économique et financier … la…
L’OISEAU RARE Daniel Bouton était encore présent au Comité Central d’Entreprise lorsque la CGT a demandé des explications sur une note émanant du SRH d’une délégation dont nous tairons le nom… L’auteur, un honnête homme sûrement, transmet une demande de la Fédération Bancaire Française, elle-même sollicitée par les services du 1er Ministre. Il s’agit de trouver un oiseau rare, un salarié en contrat nouvelle embauche (CNE) à qui la SG aurait accordé un prêt. La note précise que la FBF se chargerait de le faire interviewer par une chaîne publique et que cela était « vraisemblablement pour venir au secours de Villepin avant les manifestations » !!! Une telle franchise mérite d’être saluée, car elle illustre tout à la fois la nature profonde de l’arnaque gouvernementale sur le sujet, la complicité de la FBF, membre éminent du MEDEF, et le degré (proche de zéro ?) d’indépendance des médias ! Malheureusement, l’oiseau n’existe pas, puisque nous l’avons point vu à l’antenne. Daniel Bouton, pressé de partir à ce moment-là a commenté l’affaire en se félicitant de ne plus être le Président de la FBF. C’est donc le DRH qui s’est chargé de répondre sur le fond, confirmant d’ailleurs ce que la FBF avait dit la veille au soir au 1er Ministre. Les titulaires de CNE et de CPE seront traités comme n’importe quel client. Traduisons en clair : leur contrat de travail n’apportant pas de garantie, il leur faudra en trouver une autre pour prétendre à un prêt. Ce que certaine…
L’IMPOSTURE Présenté comme une solution au problème du chômage des jeunes, le contrat de première embauche (C.P.E.) sera discuté dans les jours qui suivent à l’assemblée. Il a pour caractéristique principale d’instaurer, comme le contrat nouvelle embauche, une période de 2 ans pendant laquelle le nouvel embauché peut être licencié en 48 heures sans motif. Toutefois le C.P.E. serait applicable à toutes les entreprises, y compris celles de plus de 20 salariés, contrairement au C.N.E., et donc il serait utilisable par la Société Générale. L’imposture est totale, car nous savons bien que la banque est un des principaux pourvoyeurs d’emploi, elle s’en vante suffisamment… et que ce n’est pas cette période de précarité imposée aux jeunes qui changera quoi que ce soit aux nombres de recrutements de la profession. Comme le disait crûment un patron dans un journal télévisé, le C.P.E., c’est bien, parce qu’une fois qu’ils ont signé un C.D.I., ils ont tendance à prendre leurs aises. Au final, le candidat au statut privilégié de titulaire d’un CDI pourrait se voir imposer un parcours d’obstacles de 4 ans et demi, 2 ans de contrat d’alternance, 2 ans de C.P.E., 3 mois d’essai renouvelés une fois… A notre tour donc d’invoquer l’avenir de nos enfants pour appeler à se battre contre cette imposture qui voudrait les mettre sur un siège éjectable de longue durée. La CGT Société Générale vous invite donc à rejoindre les jeunes en débrayant pour participer aux manifestations qui sont organisées le 7 février partout en France.…
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