VIVE LES 35 HEURES EN 2008 On n’a pas résisté au plaisir de ce titre qui prend l’allure d’un gros mot ces temps-ci pour vous rendre compte de la réunion de la commission de suivi de l’accord RTT du 12 septembre. L’accord prévoit en effet que le calendrier des jours de fermetures employeur est fixé chaque année au cours de cette réunion. Il y aura donc en 2008 pour la plupart 3 jours employeurs, le 12 mai, le 18 août et le 26 décembre. SGCIB ne fermera que le 12 mai, le fameux Jour Raffarin que la direction affecte sur la RTT. Les agences ouvertes du lundi au vendredi seront fermées également le 31 octobre tandis que celles ouvertes le samedi fermeront le 22 mars, le 8 mai, le 16 août et le 31 octobre. Pour les services centraux qui doivent s’installer dans la nouvelle tour Granite, il faut noter que 2 jours employeurs supplémentaires seront fixés, au plus tard fin juin 2008, pour le déménagement en fin d’année. La commission a également entendu la direction présenter la synthèse de son analyse des conséquences de la loi Sarkozy d’août 2007, sur le fameux thème du « travailler plus pour gagner plus »… ladite synthèse se résume très simplement à… rien ! Confirmant ainsi que l’agitation sur le sujet est très « médiatique », la nouvelle législation n’a ni incidence sur le Code du travail, ni conséquence sur notre accord RTT. La seule modification, bien réelle, porte sur la baisse des cotisations patronales qui va évidemment…
VARIABLE La négociation sur "les critères d'attribution de la part variable" s'est ouverte le 6 septembre. Rappelons que le variable est l’équivalent, en moins élevé, des bonus de SGCIB. Les montants en jeu sont d’ailleurs bien plus faibles : 65,5 M€ en 2006 soit une moyenne de 801€ pour les techniciens et de 4955€ pour les cadres. Immédiatement, nous avons exprimé notre désaccord de fond sur la question. En soulignant tout d'abord, que la PVR est avant tout le moyen de faire baisser la rémunération d'une année sur l'autre, ce que ne permet plus depuis longtemps le salaire de base. A ce titre, bien plus qu'une rémunération de la performance, c'est un moyen énorme de pression sur les salariés. Nous avons également manifesté notre scepticisme sur la capacité à définir des critères "objectifs" d'attribution du variable, sans rejeter pour autant l'examen des propositions que la direction ferait. Mais, nous avons ajouté que tout ceci n'avait un sens que si on discutait également des masses distribuées, des écarts entre niveaux et à l'intérieur des niveaux, etc.À partir de ce moment là, la discussion a buté sur cette question centrale, dès lors que les tentatives répétées du directeur des relations sociales de ramener le débat sur le terrain que la direction entendait limiter aux seuls critères ont échoué. Bref, après avoir tourné en rond pendant un moment, la réunion s'est terminée dans l'horaire imparti, après que la CGT et les autres organisations aient renouvelé leur exigence que P. Perain transmette le message…
RISQUE ÉLEVÉ On ne saurait mieux apprécier le niveau de risque pris par les concepteurs d’un projet baptisé « Performance GEDS », qualifié par ces derniers de « nouvel outil d’évaluation ». N’ayant pas été rassurés par les juristes maisons, ils s’interrogent sur le risque élevé d’une « levée de bouclier » que provoquerait une consultation du CE des services centraux, et du retard de plusieurs mois qu’elle pourrait entraîner. Leur préférence va donc à ne pas passer par cette étape… et donc à griller carrément leurs obligations pour mettre en œuvre le projet début septembre. Pour un risque élevé, c’est un risque élevé, d’autant que maintenant tout le monde va être au courant ! Mais la méthode choisie illustre malheureusement une conception des rapports sociaux qui est bien plus archaïque que l’archaïsme dont sont régulièrement accusés les syndicalistes, particulièrement ceux de la CGT. Tout ça pour éviter quelques mois de retard pour un projet qui n’a rien de vital, même s’il est particulièrement dangereux. De quoi s’agit-il ? Nos infos avaient fait état en 2005 d’un précédent à ITEC baptisé 360°. Cette fois-ci, une expérience limitée à 50 à 70 managers de GEDS, ex DEAI, précéderait une éventuelle extension à SGCIB. En affichant clairement qu’il s’agit « d’un nouvel outil d’évaluation », l’expérience contrevient de manière flagrante à l’article 36 de la convention collective, puisque le processus suivi en est fondamentalement différent. On y retrouve un processus d’auto-évaluation, et de « feedbacks croisés », ce qui signifie en clair…
RESPONSABLES ET COUPABLES ! C dans l’air… la « lettre de l’actionnaire » d’août en remet une couche avec un article sur la politique d’achats « socialement responsable » du groupe. Ainsi, une « méthodologie d’évaluation » a été mise en œuvre, et un « questionnaire RSE » doit être rempli par chaque fournisseur qui fait l’objet d’une notation en 10 points… La CGT combat depuis longtemps les pratiques de sous-traitance, la mise en concurrence sauvage des fournisseurs dont les salariés font toujours les frais. Et nous avons justement observé que ces méthodes se sont développées tous azimuts sous l’impulsion de la direction des achats ! Cet article marquerait-il un tournant, allons-nous constater la fin des externalisations dont l’unique objectif est de faire des économies sur le dos de l’emploi, des statuts des salariés dans la presque totalité des cas, quitte à rendre un service de moindre qualité ? Les pontes de la direction des ressources et des achats ont-ils été touchés par on ne sait quelle illumination sociale, sont-ils rongés par le remord de leur culpabilité ? Cet aggiornamento n’est toutefois pas allé jusqu’à associer les représentants des salariés à cette démarche qui les concerne pourtant au premier chef. La CGT devra donc demander au président du CE des services centraux plus de détails sur cette nouvelle politique et sur les conséquences concrètes qui auraient pu en découler : nous répondra-t-il comme la dernière fois qu’il s’agit de relations commerciales qui ne nous regardent pas ? KRACH, BOUM… Il…
LUCRI BONUS C’est un communiqué début août qui a annoncé la conclusion des pourparlers ayant abouti à la création d’une filiale commune de courtage entre la Société Générale et le Crédit Agricole. C’est par le biais du rapprochement de FIMAT et de CALYON Financial que l’opération donnera naissance à NEWEDGE dont le vice-président sera Philippe Collas et le président… Marc Litzler !!! On se souvient que ce dernier quitta SGIB fin 2004 pour rejoindre CALYON, autrement dit l’ennemi Crédit Agricole. Ambiance donc pour ce come-back qui montre, s’il en était besoin, que « Lucri bonus est odor ex re Qualibet » (L’argent a bonne odeur d’où qu’il vienne). MA CABANE AU PAYS BASQUE Nos camarades du cru nous avaient déjà informé de l’acquisition, par notre président, d’une villégiature dans leur pays… et voilà que l’hebdomadaire « Le Point » publie cet été un article « Pays Basque, maisons de stars » dans lequel il est fait état de l’achat de Daniel Bouton : réaction indignée de ce dernier et publication d’une mise au point dans la feuille de chou : réalité banale, achat d’une « maison » mise en vente suite à un divorce … à plus d’un million d’euros la réalité banale, on n’est moins indigné que lui que sa cabane au Pays Basque fasse causer. ÉCRÊTAGE ÉCRÊTÉ Conséquence probable de notre intervention lors de la commission de suivi 4D du 19 juin, il semble bien que la direction des PSC demande aux salariés qui ont atteint un crédit…
NOIX D’HONNEUR Au président du CHSCT de Périval (Val de Fontenay) qui, à propos de l'enquête sur une tentative de suicide sur le lieu de travail (voir, sur notre site, nos infos du 06 Avril), a voulu mettre dans le rapport du dit CHS la mention "présumée tentative de suicide". On suppose que le tort de la personne en question est d'avoir été sauvée par l'intervention de ses collègues. C'est petit et bas mais, comme on sait qu'en la matière les présidents de CE, CHS ou délégation du personnel ne bougent pas une oreille sans l'aval de GDRH/CPP, on sait sur qui cette noix d'honneur devrait retomber. Il n'empêche que, à titre individuel, faut accepter... LE LIEVRE BP BANQUE Il a été soulevé la semaine dernière par les jeunes délégués CGT de Niemeyer et Périval à Val de Fontenay. Sous prétexte de l'accord de Juin 2006 sur la formation (voir notre site et RH Online), DRHG/CPP/FOR fait... fort: alors que les inscriptions au BP sont closes, un message est envoyé en plein juillet demandant aux candidats qu'ils acceptent de débiter leur DIF pour...avoir le droit de voir confirmer leur inscription. Ce qui n'est pas du tout prévu dans l'accord et s'appelle du reniement de signature. On se permet ce qu'on ne ferait pas sans danger avec la clientèle. Intervention immédiate de la CGT et silence gêné du service en question qui se fait tirer l'oreille. Evidemment, nous avons demandé que le DIF des agents ayant accepté en méconnaissance de leurs…
ZERO DE CONDUITE Le permis à 1 € par jour est un échec complet, la presse s'en est fait l'écho cette semaine. Ce n'est pas que les bénéficiaires potentiels (jeunes, issus de milieux défavorisés) ne soient pas intéressés. Mais ça vient des banques qui, pour monter les prêts, veulent s'entourer de garanties, cautions, etc... transformant en pratique le financement du permis en mission impossible. Ce qui nous rappelle chez nous les résistances des hiérarchies pour faciliter l'insertion des handicapés ou des jeunes sans qualification, rendant inopérant ce que peut signer ou dire la direction générale. On attend les mesures correctives des ministres concernés (et de notre direction générale pour ce qui précède). Autrement ça engage qui les promesses ? LOGEMENT On se souvient (voir sur notre site les infos du 22 Juin) que la direction avait, juste avant les vacances, tenté de faire passer en douce une réforme de l'attribution des logements et de l'avance logement, en même temps que la cession de son parc. Finalement, devant l'ampleur de l'émotion (restons mesurés), elle a dû, en commission sociale du CCE, accepter toutes les exigences des organisations syndicales (en particulier ne pas financer, par une avance logement, un achat à but locatif, ou maintenir l'intervention des élus dans les attributions). Reste à mettre tout ça en musique, avec un rendez-vous en Septembre.… EGALITE H/F Au CCE, la CGT a donné un avis positif, avec vigilance, au rapport annuel sur l'égalité hommes/femmes. Selon l'accord de Juin 2005, que nous avons signé, l'objectif…
LE RATEAU Fort marrie du rôle que la CGT joue dans la restructuration d'Oper/Caf, à la Tour Valmy, la DRH avait « imaginé un truc qu'il fallait y penser »: au CE des centraux de la semaine dernière, elle a tenté de faire désavouer par un vote l'action des délégués du personnel locaux par le CE des Centraux Parisiens. Las, face au peu d’enthousiasme soulevé par la tentative, elle a dû ne pas insister plus que ça et laisser tomber. C'est vrai que, juste au sortir des élections dans ces services, contester la légitimité de l’intervention des élus étaient un peu gonflée ! Mais tout de même, ça en dit long sur les méthodes que certains services de la DRH voudraient voir s'instaurer en matière de relations sociales. REPLI SUR LA COTE Le PSC de Nice, après celui de Lyon d’ailleurs, avait mis en place une procédure de signature des prêts laissant aux techniciens la pleine et entière responsabilité de l’opération. Bref, ils devenaient leur propre contrôleur, du travail sans filet en somme. On vous laisse imaginer les procédures disciplinaires qui se profilaient. La CGT, ayant levé le lièvre, a écrit le 10 Juillet à la direction du réseau. Dès le 11, très gros raffut à Nice, qui est revenu précipitamment sur les instructions locales. : illustration d’un mode d’intervention syndicale qui ne fait pas de bruit (hormis pour l’égo des penseurs du cru) mais protège bien quand même. COMMISSIONNEMENT Mr Noebes (BDDF) est intervenu à la dernière session du…
MÊME PAS PEUR Le communiqué de presse a fait un flop à la mi-juin, il est tombé au moment où la dite presse s’intéressait bien plus aux rumeurs d’épousailles de la SocGen, et nous aussi… Pourtant, l’ASSACT annonçait qu’elle « envisage » d’attaquer en justice la banque parce que les accords d’entreprise ne permettraient pas aux actionnaires salariés « de faire valoir leurs droits ». Le président de l’ASSACT, Patrice Leclerc, brandit tout à la fois les 1400 adhérents de l’association, les 7 % du capital détenus par les salariés pour affirmer hautement légitimité et capacité à se faire leur porte-parole et les représenter. Il n’hésite pas au passage à s’inventer un rôle contre les tentatives de prise de contrôle dont celle, ratée, de la BNP en 99. Quels droits seraient donc spoliés?... le vote en assemblée générale qui serait « accaparé » par « la direction et les syndicats » par le biais du FCPE. On notera en premier que 1400 adhérents sur les 30.000 salariés actionnaires, sans compter les retraités et les étrangers, ne confère pas un statut de porte-parole privilégié. On remarquera que, justement, plus de 80% des salariés participent à l’élection de leurs représentants au conseil d’administration… mais, évidemment chaque salarié ne dispose que d’une voix, indépendamment du nombre d’actions détenues. On soulignera également que le fonds E n’exerce le droit de vote à l’assemblée que par défaut, les salariés actionnaires conservant le droit d’exercer directement leur droit de vote… et que justement, en 99, le…
LE PASS SARKO En ce jour ordinaire de « difficultés de circulation » sur le réseau RER, et de « nous vous remercions de votre compréhension », je suis parvenu à bon port, la station Grande Arche de la Défense après 1h et 5mn, une bonne moyenne sur un trajet théoriquement de 7 km en 14 mn. Avant de partir, les infos confirmaient la volonté du gouvernement d’instaurer le service minimum en cas de grève dans les transports. Me voilà rassuré, mieux que Navigo, avec le pass Sarko, c’est déjà service minimum tous les jours ! ORIENTATIONS 2008 Traditionnellement, le CCE se prononce début juillet sur les orientations stratégiques contenues dans la note produite par la direction générale. Encore une fois, les élus du CCE, dont ceux de la CGT ont voté un avis défavorable. Nous continuons de considérer que la recherche d’un ROE de 20% pour la SGPM, et d’un RBE de 15% pour SGAM sont des objectifs injustes, au sens propre du terme, tant sur le plan économique que social. Injuste sur le plan économique car elle suppose une action sur la clientèle, prise de commissions et placements de produits, tout à fait exagérés. L’expression, « habiller » le client, aujourd’hui couramment utilisée dans le réseau est en ce sens parfaitement illustrative. Les incidents survenus l’an dernier lors de la privatisation d’EDF, et les contrôles qui ont été effectués par l’autorité des marchés financiers ne font que confirmer notre opinion sur cette politique, qui est toute entière tournée…
CONTRAT FLAMBANT NEUF La libéralisation du marché de l’énergie pour les particuliers est effective au 1er juillet. À cette date, les particuliers pourront opter pour un fournisseur « alternatif », comme pour la téléphonie… sauf qu’il faut savoir que cette option entraîne la sortie du « tarif régulé », c'est-à-dire le tarif négocié entre l’État et EDF d’une part, et l’État et GDF d’autre part. Compte tenu de la hausse des prix de 70% depuis la libéralisation des marchés pour les entreprises, certains « libérés » ont trouvé du charme à la planification étatique et demandé à revenir à la régulation, ce qui leur fût accordé jusqu’au 1er juillet 2007. À compter de cette date, et notamment pour nous, il n’y aura pas de marche arrière possible ! Pour éviter de vous retrouver avec un contrat dont les tarifs flambent, nous avons mis à votre disposition un dossier préparé par l’association de consommateurs CGT sur notre site Intranet. ESPRIT D’ÉQUIPE Les valeurs de l’entreprise, c’est une chose, mais c’est bon pour les autres… c’est sûrement ce qu’a pensé le DRH de SGAM en engageant la négociation pour la mise en place de la mutuelle… jusque-là adhérents de la mutuelle du groupe Société Générale, les salariés de SGAM avaient approuvé avec les autres les nouveaux statuts permettant l’application de l’accord conclu à la Société Générale. Restait à négocier à SGAM le même type d’accord. C’est ainsi que la direction de SGAM a annoncé son intention d’organiser un appel d’offres, arguant même…
BAIL À CÉDER Sous le couvert d’une simple information, le document avait été remis à la commission sociale du CCE de juin. Il s’agissait, nous dit la direction, « d’améliorer » les dispositifs d’aides au logement des salariés. Parmi ces dispositifs, l’avance-logement qui serait « améliorée et simplifiée », au travers d’une augmentation du plafond, de 80 à 120.000 euros à un taux unique. Sauf qu’à l’image des cavaliers parlementaires, l’information glissait pudiquement sur la liquidation du parc de logements sociaux détenu par la Société Générale… En gros, la direction annonce la vente de 600 logements à un bailleur qui devrait souscrire à des engagements sociaux, sans qu’on sache lesquels exactement. Jolie façon d’habiller une liquidation qui est censée répondre à la demande des organisations syndicales d’augmenter le nombre des logements sociaux mis à disposition du personnel ! En fait, rien ne tient. D’abord, ne seraient concernés que les logements du parc social, mais pas ceux détenus par ailleurs qui sont attribués à titre de fonction ou aux cadres venus de l’étranger. Ensuite, rien ne dit non plus que des « engagements » souscrits par le bailleur qui rachèterait le parc auraient une quelconque valeur juridique. Les actuels locataires n’auraient qu’une garantie limitée dans le temps de 6 ans. C’est ainsi que la direction nous dit qu’elle pourrait augmenter le nombre de logements mis à disposition : en augmentant le turn-over… tant pis pour les retraités et les conjoints divorcés… Le rythme d’augmentation du loyer pourrait également être fortement accéléré.…
PEOPLE La « nouvelle » lancée par les Échos du 8 juin aura donc fait PSCHIIIT : il n’y avait aucun scénario en cours d’étude sur un mariage avec BNP Paribas. Le lundi suivant, la Tribune avait pourtant renchéri, elle en savait forcément plus que les Échos : elle connaissait le nom de la seconde banque américaine mandatée par Daniel Bouton pour étudier le mariage, et donnait même le nom des membres de la direction générale pour ou contre… Un journaliste nous avait appelés, il pensait savoir qu’un comité au plus haut niveau s’était réuni pour étudier la chose, nous avions répondu que le ComEx se réunissait tous les lundis sans que cela ait de signification particulière… un argument qui ne l’avait nullement convaincu, puisqu’il avait écrit dans son article qu’un comité … Du journalisme de presse people qui court après le scoop, quitte à écrire n’importe quoi. Mieux, après avoir fait une pleine page, la Tribune n’a pas écrit une ligne le lendemain, malgré la publication du communiqué de la direction de la communication ! De quoi s’interroger sur le journalisme et sa crédibilité… NUANCE C’est au cours de la réunion de la commission économique du comité central d’entreprise que le débat sur « Mass Affluent », un concept sorti des cartons de la direction du réseau est venu en discussion. Plusieurs DEC sont concernées par l’expérience, mais le représentant de la direction a expliqué qu’entre expérience et test, il y avait nuance, et que l’expérience n’avait pour vocation…
PAYER PLUS… Le problème avec les slogans, c’est de les mettre en application. Désormais connu, le projet présenté par le gouvernement, et qui est censé permettre à qui veut bien de « travailler plus pour gagner plus » apparaît pour ce qu’il est : une usine à gaz, dont l’effet principal sera de générer de nouvelles réductions de charges pour le patronat, et donc de nouvelles sources de déséquilibre des régimes sociaux… sans parler du caractère inéquitable des mesures annoncées. L’avantage est qu’à remuer le bâton, on fait remonter les mauvaises odeurs… et que cela nous donne l’occasion de nous saisir « de manière intelligente », ainsi que nous l’a suggéré notre PDG, du concept pour demander à ce que le travail effectué soit bien payé. Nous commencerons donc par le problème de l’écrêtage des heures dans les horaires variables sur les PSC, qui ont pour la plupart un règlement qui prévoit que les dépassements supérieurs à 6 heures effectuées en 2 semaines au-delà des 39 heures sont purement et simplement non comptabilisés… une sorte de travail au noir ! La prochaine commission de suivi de l’accord 4D sera une excellente occasion d’aborder le sujet à partir des dérapages du patron du PSC de Cergy qui en a rajouté en noyant dans les compteurs l’heure de fête des mères et l’heure « Raffarin ». LE RETOUR DE RIKA La mouture de mai de l’Essor mutualiste est l’occasion de rappeler que pour la mutualité française « l’accès aux soins doit être…
HISTOIRE D’ACHOUI La commission de suivi de l’accord « égalité professionnelle » s’est réunie le 1er juin. Bien sûr, la direction est plutôt contente, on se serait étonné du contraire. Le bilan présenté permet cependant de relever des chiffres qui en disent long : en 18 mois, la Générale a reçu 271 000 C.V. qui ont abouti à 4 020 embauches, de quoi réfléchir sur la question de l’emploi et sur la valeur des « solutions » prônées par les hérauts de l’assouplissement du marché du travail.. Concernant la mesure phare de l’accord en faveur des femmes de plus de 45 ans, sur 6 480 concernées, 2 331 ont été augmentées, et 1 013 promues. Reste que le problème n’est pas réglé « pour solde de tout compte ». Ce que la direction a admis après une charge de l’unique non-signataire de l’accord… qui voulut s’appuyer sur le « différentiel salarial » de 17% en défaveur des femmes chez les cadres des catégories « H ou I » (à ne pas confondre avec les Achoui de l’Atlas). Soulignant qu’il ne fallait pas additionner les 2 niveaux, le statisticien expert de la DRH, Jean Pierre Michel, a indiqué que ce différentiel avait pour origine une grande proportion de cadres masculins à forte ancienneté tandis que les femmes étaient plus jeunes, diplômées, et de recrutement plus récent… phénomène inversé dans les niveaux techniciens D, E, F, et G, où l’on trouve majoritairement des femmes, et parmi elles, dans les travaux administratifs, les…
OÙ SONT PASSÉES … … mes pantoufles ??? Toujours prête à faire plaisir, la Société Générale a recruté à « un poste important de direction de la banque d’investissement » Philippe Heim, ex-directeur de cabinet de l’ex-ministre Jean François Coppé. L’ancien ministre du gouvernement Villepin n’ayant pas été reconduit, son directeur se retrouvait au chômage. Ces messieurs n’usant pas des services de l’ANPE, quoi qu’ils ne rechignent pas à s’inscrire pour percevoir quelques mois d’indemnités aux ASSEDIC, le sans-emploi n’a connu cet état que le temps de quelques coups de fil. Les pantoufles de l’ancien énarque ont été installées à SGCIB, illustration sans doute de la nouvelle gouvernance des entreprises et de la rupture avec les vieilles pratiques de l’oligarchie. Si l’on en croit l’expérience avec un cas antérieur, il pourrait même devenir le prochain Président (de la Société Générale) ! L’A.G. DES ÂGÉS Dominique Padois et Roger Valade ont participé à l’assemblée générale des actionnaires, pour la CGT, disposant d’environ 100 000 voix. Sur environ 5 millions, ça compte pas beaucoup, mais enfin … Les deux plus gros actionnaires du groupe sont le fond E et Groupama. Il n’y a pas eu la sempiternelle réclamation de quelques gourmands déclarant que le personnel était trop payé. Ce qui, au vu de ces chiffres, aurait fait pingre. Bon, côté bonne bouche, les jetons de présence ont augmenté de 4 %, 69 % depuis 2000. Toujours côté bonnes nouvelles, sur une base 100 en 2001, les résultats sont à 249 et la…
MONSIEUR PLUS Le problème de l’avenir de la maison étant d’importance, la place nous a manqué dans nos infos précédentes pour narrer la suite de notre entrevue avec Daniel Bouton. Il n’a pas été seulement question de stratégie économique, mais aussi de stratégie d’économies de personnel… C’est ainsi qu’il a été question de la prochaine étape de restructurations visant à obtenir de nouveaux gains de productivité au travers de la mise en place de plateformes communes de traitement pour le groupe. Encore au stade de la réflexion, la création de ces « usines » poserait de multiples problèmes, notamment celui du statut du personnel qui y serait employé. La DRH a été chargée d’ouvrir des discussions avec les organisations syndicales sur ce sujet, ce qui aura au moins l’avantage de clarifier les choses avant qu’un projet concret ne soit présenté aux instances représentatives. Une rencontre avec le président ne peut pas non plus se tenir sans qu’il se livre à au moins une de ses habituelles provocs, et il a attendu cette fois-ci la dernière minute… pour nous proposer, la bouche en cœur, d’utiliser « de manière intelligente » ce que Nicolas Sarkozy va changer, car « beaucoup à la Société Générale voudront travailler plus pour gagner plus » !!! Évidemment, cela a suscité l’ire immédiate de quelques-uns autour de la table qui lui ont demandé de commencer par payer les heures supplémentaires « gratuites », tandis que d’autres s’inquiétaient de la remise en cause du régime des cadres au…
BRATISLA BOYS Que le président de la Société Générale reçoive les 5 délégués syndicaux nationaux n’est jamais anodin, d’autant plus que ce n’est pas fréquent. L’entrevue se tenant le 9 mai, veille de conseil d’administration, on ne pouvait manquer de s’interroger ainsi que nous l’avions déjà souligné dans nos infos à propos de la rumeur de rapprochement avec Unicredit. La question centrale que tous s’apprêtaient à poser concernait donc à l’évidence l’avenir du groupe, ce qui a donné l’occasion à Daniel Bouton de préciser sa vision tout en lui permettant de tester nos réactions… Bien sûr, il a pris les habituelles précautions de langage d’usage : l’entrevue n’avait pas de signification particulière, ce qui ne l’a nullement empêché de dérouler une réflexion qui en a une, évidente. Ainsi, la Société Générale est une très grande banque qui affiche les meilleures performances propres à satisfaire ses actionnaires. Son modèle de développement pose toutefois le problème d’un besoin important de fonds propres, tant pour l’activité de banque de détail centrée sur la distribution de prêts que pour les acquisitions. Ainsi, la banque de détail à l’étranger a atteint aujourd’hui le même niveau que l’activité France, et l’objectif est de poursuivre dans les « anciens empires russe et austro-hongrois » ; d’où de nouvelles acquisitions que les augmentations de capital ne peuvent suffire à financer. Le conseil d’administration aura donc à se prononcer « en temps utile » sur une parmi « plusieurs types de combinaisons » auxquelles permet de faire face « …
3 ANS ET UN FLOP Voilà près de 3 ans que la CGT avait demandé au DRH de l’époque, Bernard de Talancé, l’ouverture de négociations sur l’embauche et l‘insertion des handicapés à la SG, soulignant depuis très longtemps les carences de l’entreprise en la matière et le retard pris par rapport à de nombreuses autres entreprises de taille nationale. La direction ne jugeait pas alors cette négociation prioritaire. Il aura fallu une nouvelle loi en 2005 fixant de fortes pénalités pour les entreprises qui ne respectaient pas le seuil minimum de 6% de salariés handicapés, pour qu’enfin une « négociation » s’ouvre. Contrainte et forcée, on peut dès lors mesurer le manque de réelle volonté de la direction de sortir d’une logique purement financière ! Manque de volonté implicitement confirmé par B. Brokmann lors d’un récent CCE qui expliquait benoîtement à la CGT que les travaux d’accessibilité des locaux SG aux handicapés se heurtaient à des contraintes budgétaires (sic)… J.F. Sammarcelli concluait, avec le cynisme d’un financier, que de toutes façons la loi nous donnait jusqu’en 2015…ouf ! Aujourd’hui, la Société Générale compte 623 handicapés, soit 2,6%. La contribution dont la SG devrait s’acquitter à l’AGEFIPH (Fond pour l’Insertion des Handicapés) est de 20 millions d’euros sur les 4 prochaines années. La négociation ouverte dans ces conditions n’aura pas permis d’arriver à un accord qui mette en place une réelle politique d’embauche et d’intégration. Bien sûr, le projet d’accord prévoit un certain nombre de dispositions que nous réclamions et d’autres…
TROP CONNU Pendant l’été 2005, le parlement avait adopté l’impossibilité pour les jeunes de moins de 26 ans de se présenter aux élections dans les entreprises. Au grand dam du MEDEF, le conseil constitutionnel avait invalidé ce type de mesure, et la Cour de Cassation a rappelé récemment que tous les salariés qui font partie de la « même communauté de travail » peuvent y être présentés et défendre ainsi leur intérêt … Ainsi à l’heure qui permet à nos collègues les plus jeunes ou sous traitants de participer aux élections des instances représentatives du personnel des entreprises utilisatrices, la direction de la SG associée au syndicat SUD, a obtenu du juge qu’il annule la candidature du délégué national de la CGT aux prochaines élections des services centraux dans le collège cadres. Cette décision rétrograde le prive ainsi du droit de se présenter sur son propre lieu de travail, les tours de la Défense. Serait-ce la peur de la démocratie qui a une nouvelle fois motivé cette intervention inhabituelle ? Hommage involontaire, le syndicat associé à la direction, faisait valoir au juge que la notoriété du candidat était telle qu’elle risquait de modifier les résultats en faveur de la CGT… et qu’il fallait laisser la direction exercer son pouvoir de gestion (argument de poids pour un syndicat). Il y avait donc 36 candidats cadres pour 37 délégués du personnel à élire à la Défense, il n’y en aura plus que 35 à la suite de cette décision. Toujours est-il que…
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