MONSIEUR PLUS Le problème de l’avenir de la maison étant d’importance, la place nous a manqué dans nos infos précédentes pour narrer la suite de notre entrevue avec Daniel Bouton. Il n’a pas été seulement question de stratégie économique, mais aussi de stratégie d’économies de personnel… C’est ainsi qu’il a été question de la prochaine étape de restructurations visant à obtenir de nouveaux gains de productivité au travers de la mise en place de plateformes communes de traitement pour le groupe. Encore au stade de la réflexion, la création de ces « usines » poserait de multiples problèmes, notamment celui du statut du personnel qui y serait employé. La DRH a été chargée d’ouvrir des discussions avec les organisations syndicales sur ce sujet, ce qui aura au moins l’avantage de clarifier les choses avant qu’un projet concret ne soit présenté aux instances représentatives. Une rencontre avec le président ne peut pas non plus se tenir sans qu’il se livre à au moins une de ses habituelles provocs, et il a attendu cette fois-ci la dernière minute… pour nous proposer, la bouche en cœur, d’utiliser « de manière intelligente » ce que Nicolas Sarkozy va changer, car « beaucoup à la Société Générale voudront travailler plus pour gagner plus » !!! Évidemment, cela a suscité l’ire immédiate de quelques-uns autour de la table qui lui ont demandé de commencer par payer les heures supplémentaires « gratuites », tandis que d’autres s’inquiétaient de la remise en cause du régime des cadres au…
BRATISLA BOYS Que le président de la Société Générale reçoive les 5 délégués syndicaux nationaux n’est jamais anodin, d’autant plus que ce n’est pas fréquent. L’entrevue se tenant le 9 mai, veille de conseil d’administration, on ne pouvait manquer de s’interroger ainsi que nous l’avions déjà souligné dans nos infos à propos de la rumeur de rapprochement avec Unicredit. La question centrale que tous s’apprêtaient à poser concernait donc à l’évidence l’avenir du groupe, ce qui a donné l’occasion à Daniel Bouton de préciser sa vision tout en lui permettant de tester nos réactions… Bien sûr, il a pris les habituelles précautions de langage d’usage : l’entrevue n’avait pas de signification particulière, ce qui ne l’a nullement empêché de dérouler une réflexion qui en a une, évidente. Ainsi, la Société Générale est une très grande banque qui affiche les meilleures performances propres à satisfaire ses actionnaires. Son modèle de développement pose toutefois le problème d’un besoin important de fonds propres, tant pour l’activité de banque de détail centrée sur la distribution de prêts que pour les acquisitions. Ainsi, la banque de détail à l’étranger a atteint aujourd’hui le même niveau que l’activité France, et l’objectif est de poursuivre dans les « anciens empires russe et austro-hongrois » ; d’où de nouvelles acquisitions que les augmentations de capital ne peuvent suffire à financer. Le conseil d’administration aura donc à se prononcer « en temps utile » sur une parmi « plusieurs types de combinaisons » auxquelles permet de faire face « …
3 ANS ET UN FLOP Voilà près de 3 ans que la CGT avait demandé au DRH de l’époque, Bernard de Talancé, l’ouverture de négociations sur l’embauche et l‘insertion des handicapés à la SG, soulignant depuis très longtemps les carences de l’entreprise en la matière et le retard pris par rapport à de nombreuses autres entreprises de taille nationale. La direction ne jugeait pas alors cette négociation prioritaire. Il aura fallu une nouvelle loi en 2005 fixant de fortes pénalités pour les entreprises qui ne respectaient pas le seuil minimum de 6% de salariés handicapés, pour qu’enfin une « négociation » s’ouvre. Contrainte et forcée, on peut dès lors mesurer le manque de réelle volonté de la direction de sortir d’une logique purement financière ! Manque de volonté implicitement confirmé par B. Brokmann lors d’un récent CCE qui expliquait benoîtement à la CGT que les travaux d’accessibilité des locaux SG aux handicapés se heurtaient à des contraintes budgétaires (sic)… J.F. Sammarcelli concluait, avec le cynisme d’un financier, que de toutes façons la loi nous donnait jusqu’en 2015…ouf ! Aujourd’hui, la Société Générale compte 623 handicapés, soit 2,6%. La contribution dont la SG devrait s’acquitter à l’AGEFIPH (Fond pour l’Insertion des Handicapés) est de 20 millions d’euros sur les 4 prochaines années. La négociation ouverte dans ces conditions n’aura pas permis d’arriver à un accord qui mette en place une réelle politique d’embauche et d’intégration. Bien sûr, le projet d’accord prévoit un certain nombre de dispositions que nous réclamions et d’autres…
TROP CONNU Pendant l’été 2005, le parlement avait adopté l’impossibilité pour les jeunes de moins de 26 ans de se présenter aux élections dans les entreprises. Au grand dam du MEDEF, le conseil constitutionnel avait invalidé ce type de mesure, et la Cour de Cassation a rappelé récemment que tous les salariés qui font partie de la « même communauté de travail » peuvent y être présentés et défendre ainsi leur intérêt … Ainsi à l’heure qui permet à nos collègues les plus jeunes ou sous traitants de participer aux élections des instances représentatives du personnel des entreprises utilisatrices, la direction de la SG associée au syndicat SUD, a obtenu du juge qu’il annule la candidature du délégué national de la CGT aux prochaines élections des services centraux dans le collège cadres. Cette décision rétrograde le prive ainsi du droit de se présenter sur son propre lieu de travail, les tours de la Défense. Serait-ce la peur de la démocratie qui a une nouvelle fois motivé cette intervention inhabituelle ? Hommage involontaire, le syndicat associé à la direction, faisait valoir au juge que la notoriété du candidat était telle qu’elle risquait de modifier les résultats en faveur de la CGT… et qu’il fallait laisser la direction exercer son pouvoir de gestion (argument de poids pour un syndicat). Il y avait donc 36 candidats cadres pour 37 délégués du personnel à élire à la Défense, il n’y en aura plus que 35 à la suite de cette décision. Toujours est-il que…
ON NE L’A PAS DIT Partie d’un article d’un journal financier italien, la rumeur d’un rachat de la Société Générale par Unicrédit a fait grimper le titre ces derniers jours, tandis que la presse soulignait que les protagonistes se taisaient. Pure spéculation ? Les représentants syndicaux nationaux ont été convoqués le 9 mai par Daniel Bouton et Philippe Citerne, ce qui n’était pas arrivé depuis un bail ! Difficile de ne pas se poser de questions alors que le motif de cette réunion ne nous a pas été communiqué. On notera que ces fusions à l’échelle européenne sont réclamées depuis un certain temps par les marchés avec insistance, tant ils y voient l’occasion de juteux profits… fusions qui pourraient se dérouler plus tranquillement après la fin de la campagne électorale comme l’enseigne l’affaire Suez-GDF. La CGT n’entend certainement pas conforter des rumeurs, et il est bon de rappeler que pour l’instant ce n’est qu’un article de presse, ce qui ne signifie pas non plus que notre vigilance est endormie… ABUS DE BIENS Le conseil de surveillance du fonds E, 27,6 millions d’actions, s’est réuni pour préparer le vote de l’assemblée des actionnaires de mai. Il vote pour le compte de tous les détenteurs de parts qui n’exercent pas directement leur vote ou qui ne donnent pas pouvoir à un autre représentant. Sur l’ensemble des résolutions, le fonds s’abstiendra 2 fois : pour l’affectation des résultats et l’augmentation des jetons de présence. L’abstention est motivée par le partage du conseil :…
PAROLES D’ORFÈVRE La séance plénière du Comité Central d’Entreprise d’avril est celle ou le PDG vient commenter les résultats, d’où la présence de Daniel Bouton le 12. Il s’est évidemment félicité des résultats 2006, en prévoyant une croissance 2007 plus forte… avancé comme prétexte à la « prudence » dans les négociations salariales, le ralentissement de la progression du PNB de la banque de détail en France, 4% au lieu de 5,2 depuis 99, a pour origine « le manque de croissance en France », une marge nulle ou faible sur les prêts et les PME. Daniel Bouton s’inquiète que notre principale source de gains, les commissions de service, soit de plus en plus contestée politiquement. Interrogé par la CGT, il a répondu que la mauvaise santé de la France et le chômage produisaient de plus en plus « d’accidents de la vie », et que les commissions de services générées par ces accidents pourraient être remises en cause après les élections, particulièrement du fait des exagérations des mutualistes. Si l’on ne peut qu’approuver le diagnostic qui contredit quelque peu la satisfaction affichée par ses mentors politiques, la CGT s’est inquiétée de la « variable d’ajustement » à choisir dans une telle perspective qui pourrait encore une fois être l’emploi, les salaires et les conditions de travail du personnel. Ce qui ne l’a nullement empêché de refuser tout écart de rentabilité entre les différents métiers du groupe comme une autre variable possible ainsi que nous le proposions. Ce serait, selon…
MA VALISE LANCEL Ils étaient un bon millier de DAI et Lyxor à avoir versé leur chèque de caution de 150 euros en garantie de leur présence au départ des 4 avions affectés le vendredi midi pour un départ en week-end, pardon en séminaire, au « club Med ». Signe des temps, la destination était le Portugal, moins chic quand même que les destinations précédentes. Ce n’était quand même pas la valise en carton de ceux qui ont fait le voyage dans l’autre sens… Au retour, le bronzage du responsable attestait de leur présence sur les lieux, mais nous interroge : le séminaire se serait tenu en plein air ??? OPER/CAF On les avait pourtant prévenus il y a 15 jours : les restructurations à la va-vite, quitte à broyer les hommes, ça ne peut plus durer. La direction d’OPER/CAF campait pourtant, imperturbable, sur le poids des bonnes vieilles habitudes et présentait, au CE des Centraux de Mars, une restructuration qui n’informait en rien sur la charge de travail, le contenu des postes et les perspectives attachées à ceux-ci. Il est vrai que ce sont des broutilles de ringards immobilistes. Le personnel, inquiet, en avait fait largement part aux élus et l’obstination au front de taureau de la direction a fait le reste : le CHSCT , celui-là même qui, dans l’enquête sur le suicide de Sébastien F, avait dénoncé le type de restructuration qui était présenté, a été désigné à l’unanimité pour mener une mission approfondie d’expertise à OPER/CAF.…
SUIVI 4D La commission s’est réunie le 29 mars avec à son ordre du jour plusieurs points renvoyés avant la consultation du CCE le 12 avril. D’une certaine manière, c’était un peu un test match pour la DRH, Anne Marion Bouchacourt , dont nous allions pouvoir mesurer le poids sur plusieurs dérapages de la direction du réseau. Le test est plutôt réussi, la commission est parvenue à un accord sur plusieurs projets de transferts partiels concernant Dunkerque, Mulhouse, Bourges, Clermont Ferrand. Un nouveau relevé d’engagements de la direction va garantir la prise en charge des frais d’accès aux trains rapides ainsi que les aménagements d’horaires nécessaires pour ceux qui accepteront de suivre le transfert de leur activité. Le projet concernant Mulhouse fera l’objet d’un suivi particulier, celui de Bourges est modifié pour être en conformité avec l’accord et celui de Clermont reporté. Mais c’est surtout sur le projet « d’expérimentation » de transfert du traitement des dossiers de surendettement à Franfinance que nous attendions une décision significative. Présenté à la commission économique du CCE, le projet aurait pu se résumer à une simple « information », les représentants de la direction s’accrochant à la thèse subtile que cela n’avait rien à voir avec le respect de l’accord. À la commission de suivi, le représentant du réseau a voulu expliquer qu’il ne pensait pas à mal, Franfinance étant une filiale à 100%, que la filiale disposait des moyens que nous n’avons pas pour faire face à l’accroissement des dossiers généré par…
L’ESPRIT DE LA LOI La philosophie générale du projet d’accord remis par la direction aux organisations syndicales relève plus d’une logique financière que d’une réelle volonté de mettre en place une politique d’embauche et d’intégration des handicapés. Ainsi, la Société Générale tente de s’exonérer de l’obligation de financer directement des emplois de handicapés, en intégrant dans son effort financier ses budgets communication ou la charge des salaires des membres de sa mission handicap. Pire, l’intention de la direction de solliciter l’intervention des médecins du travail et des assistantes sociales et de mener une campagne pour inciter certains salariés à se faire reconnaître comme handicapés en vue de « gonfler » son quota relève de la même logique financière et réductrice. À l’inverse de cette logique, la CGT veut se saisir de l’esprit de la loi pour engager une véritable politique d’embauches et d’insertion des handicapés à la Société Générale. Ceci passe notamment par un objectif d’embauche plus ambitieux que celui, dérisoire, de 160 personnes handicapées d’ici le 31 décembre 2010 proposé par la direction, ce qui ne représente un solde positif que de 80 emplois compte tenu des départs. Le seuil minimum de 6% inscrit dans la loi doit être atteint, alors qu’à cette date, le projet conduirait à comptabiliser à peine 700 emplois. Pour y parvenir au seuil des 6%, l’accord devrait recenser une liste non exhaustive des postes qui pourraient d’ores et déjà être ouverts aux futurs recrutés en tenant compte de la nature de leur handicap. A…
2 ANS DÉJÁ… Le suicide au travail fait la une de l’actualité. «Nous sommes face à un phénomène important et de plus en plus préoccupant, lié à la dureté du monde du travail et à sa précarité » estime Christian Larose, vice-président du Conseil économique et social qui vient de présenter un rapport accablant. Selon ce rapport, le suicide au travail "touche tous les milieux, mais en particulier les cadres". Face à ces drames, d’aucuns persistent à nier l’évidence : « Comment le travail pourrait–il être en cause ? … C’est certainement un problème privé qui a poussé à ce geste ». C’est avec ce credo que la direction de la SG avait accueilli la nouvelle du suicide de Sébastien F. le 5 avril 2005. La notion même de suicide était niée, la direction parle alors d’«accident dans le RER», jusqu’à ce que la CGT saisie par ses collègues indignés, se procure le procès verbal du CHSCT de la RATP qui ne laisse aucun doute sur la nature de son geste désespéré. Il est temps pour nous, comme pour Jean Pierre Soubrier expert sur le sujet à l’OMS, d’admettre la réalité de l’existence du lien possible du suicide avec le travail : « les suicides liés à l’activité professionnelle sont surtout ceux qui se produisent sur le lieu de l’entreprise.» Après avoir brisé le silence étouffant qui entourait ce second suicide à la Défense, il fallait étudier dans quelle mesure son environnement de travail, avait déclenché son acte… et en…
LA BELLE ÉGALITÉ Le communiqué de presse triomphant de la Direction de la communication à propos de l’obtention par la Société Générale du label égalité professionnelle restera certainement en travers de quelques gorges… cela dit, contrairement au label « social » attribué aux CRCM, le label égalité n’est accordé qu’après la remise d’un dossier de candidature étayé et accompagné des observations des organisations syndicales de l’entreprise. C’est en ce sens que la CGT estime que ce label contraindra la direction au respect de ses engagements car elle risque de perdre ce label qui n’est attribué que pour une durée limitée. Sur ce point, on peut penser que l’agitation de la Direction de la communication nous aide aussi, car en mettant ce label en avant, elle renforce l’impact qu’aurait sa perte. Comme le souligne la DRH dans ce communiqué, « ce label vient conforter notre engagement »… et c’est bien comme ça comme nous l’avons compris. HANDICAP Une seconde réunion de négociation s’est tenue à propos de l’insertion professionnelle des handicapés. On attend toujours le texte… mais quelques réflexions de la direction augurent de prochaines difficultés. Ainsi, les « professionnels » s’accorderaient à dire que « les recrutements sont difficiles ». De même, l’embauche des handicapés « mentaux » pose problème. Pour le peu de handicapés déjà embauchés, la direction n’a remarqué aucune différence – discrimination – importante de situation. Bref, on n’est pas rendu… Et ce d’autant que l’engagement proposé atteint à grand-peine 5% en 2011, ce qui sera inférieur…
MILLESIME 2006 Les montants de la participation et de l’intéressement vont être étudiés la semaine prochaine par la Commission ad hoc du CCE. Leur augmentation prévisible, au vu des résultats de l’entreprise, avait été brandie par la DRH pour donner du poids aux mesures salariales de cette année. Cette augmentation additionnée aux mesures de l’accord salarial devait en effet approcher des 1000 euros demandés par les organisations syndicales. Ainsi, pour la seconde année d’application de l’accord participation / intéressement (le 1er du genre signé à la SG par la CGT), le montant global serait en hausse de 21% à 114,5 millions d’euros. Pour mémoire, il était déjà en hausse l’an dernier de 40%. Chacun devant toucher 8,12% du salaire de base brut annuel. Si l’on tient compte des planchers et des plafonds de versement individuel, ce serait donc entre 1890 et 5095 euros qui viendraient s’ajouter aux 220 euros de la dernière mesure obtenue lors de la négociation salariale. DURA LEX, SED LEX…DUREX Les choses se tendent souvent en coulisses avant les élections… C’est généralement le cas, et cela vaut aussi pour les élections d’entreprises. Celles du CE et des DP des services centraux qui devaient se dérouler en décembre 2006 n’ont toujours pas eu lieu pour cause de recours au Tribunal de SUD et du SNB contre le vote électronique et, par saisie de l’inspection du travail par le SNB, relative au nombre d’élus du CE (et leur répartition entre les 2 collèges). C’est par une lettre du 22…
HISTOIRE DE GROS SOUS Il s’en est fallu de peu que le village de vacances de Scodi Neri ne soit fermé immédiatement, quitte à laisser en plan les inscrits pour cet été… le peu en question, ce sont les élus de la CGT qui ont voté contre la fermeture avec ceux de la CFDT et de FO bien que la CGT ait quitté depuis plusieurs années toute participation directe à la gestion des œuvres sociales du Comité Central d’Entreprise. Il ne s’agissait pas seulement en effet de savoir si le risque d’attentat est réel ou pas, mais aussi de l’existence d’appétits qui se manifesteraient pour récupérer ce village d’une valeur inestimable. Implanté dans un golfe encore protégé des constructions, il a permis à de nombreux salariés de la Société Générale de passer des vacances en Corse à un prix accessible, même avec le surcoût de la traversée, ce qui était l’objectif social de son achat à l’origine par la majorité CFDT – CGT – FO de l’époque. Déjà en 1981, la propriétaire corse du village avait préféré vendre au CCE, dont la représentante CGT n’avait qu’un mandat en papier l’autorisant à signer, plutôt qu’à un acheteur allemand prêt à payer en cash dans le bureau du notaire. Il s’agissait de tourisme social et de favoriser le développement de l’économie et de l’emploi local. C’est pourquoi la CGT considère toujours que Scodi Neri doit rester dans le patrimoine du CCE pour ces raisons, et c’est le sens de son vote qui…
MÉGOTAGES Le billet adressé par Daniel Bouton au personnel le jour de la Saint Valentin n’a rien d’un billet doux… pas le moindre romantisme dans ce panégyrique de l’argent, véritable source de sa satisfaction, et son appel à « continuer à donner », plaçant les actionnaires en tête de liste de ceux qui vont recevoir ce que nous « donnons ». Il faut dire qu’ils vont se goinfrer, 40% du résultat de 5,22 milliards en hausse de 18,6%, soit un peu plus de 2 milliards. Certes, nous profiterons, un peu, de cette manne au travers de l’intéressement qui va progresser et pour les détenteurs de parts du fonds E notamment, ce que la direction ne manque jamais de nous rappeler. Ceci ne nous empêchera pas de rappeler nous aussi à la direction que ces résultats ont un prix, et que l’appel à donner se traduit par une aggravation continue de la pression et du stress au travail. Et les actionnaires (du moins leurs hérauts) en redemandent ! Les commentaires des « analystes » n’ont pas manqué de souligner que la banque de détail en France était le « principal point noir ». La Tribune relève « la progression plus importante des frais généraux que celle du produit net bancaire », tandis que d’autres s’interrogent, « comment poursuivre au rythme affiché ces dernières années ? ». Le prix de ces résultats est aussi payé par la société tout entière. Car ils sont prélevés forcément sur les richesses produites, vu que le…
LE ZÉRO ET L’INFINI La réunion plénière du CCE s’annonçait plutôt bien pour la direction. Daniel Bouton, accompagné d’un staff impressionnant s’apprêtait à présenter la réorganisation créant le nouveau pôle BDDF, tandis que les élus avaient convenu unanimement de s’abstenir sur le projet, plutôt que de voter contre, en actant dans une déclaration commune ses engagements de pérennité du « modèle Société Générale »… mais il se trouve que l’hôtesse qu’il côtoie tous les jours dans son bunker du 35ème venait de recevoir une lettre d’avertissement parce que les représentants syndicaux Société Générale y étaient entrés pour le rencontrer lors du blocage des négociations salariales. Courageusement, les responsables SG de la sécurité à RSRH/CIM avaient désigné la coupable : l’hôtesse payée au SMIC par City One. Cette société, dont nous avons déjà parlé dans nos infos s’est empressée de la sanctionner… Ce qui ne les empêchera pas de percevoir leur prime de 220€ obtenue par les intrus du 35ème ce jour-là. Interpellé par les élus, Daniel Bouton s’est tout aussi courageusement abrité derrière sa condition de PDG infiniment universel, qui n’a désormais plus à connaître des « cas individuels » de ce bas monde, même s’il s’agit de personnes, au sens noble, qu’il croise quotidiennement. Mais il se trouve que les élus du personnel ont plus d’honneur et d’humanité, et qu’ils n’entendaient pas poursuivre ainsi une séance plénière, qui comme Daniel Bouton l’avait souligné lui-même, coûtait cher. Confrontée à sa seconde crise, après l’épisode des négociations salariales, Anne Marion Bouchacourt,…
GANJA ! C’était prévisible, l’interdiction de fumer applicable au 1er février a donné lieu à toutes sortes de perles. La meilleure, c’est celle du gouvernement, qui a ordonné aux services de l’inspection du travail d’effectuer des contrôles et faire respecter la loi… sans leur donner évidemment les moyens pour le faire. Déjà débordés, rien que pour faire respecter les consignes de sécurité sur les chantiers et le droit du travail dans les PME, ils sont censés arpenter nos couloirs pour verbaliser les contrevenants. Côté services intérieurs, on prévoit la mise en place de « rondiers », qui seraient chargés de relever, manu militari si nécessaire, l’identité des enfumeurs… Dans un tel climat, certains ont vu une belle occasion de faire preuve de leur autorité, comme au CRCM de Lille. Encore une fois, sur la plateforme téléphonique, la direction a voulu en rajouter, en interdisant de sortir pour fumer. Après avoir évoqué un vague prétexte de sécurité et menacé de sanctions ceux qui sortiraient, provoquant ainsi le premier acte d’insubordination collectif sur la plateforme, la direction a du finalement reculer ! Dans la mesure où la Société Générale ne veut pas installer de locaux fumeurs, rappelons donc que les consignes officielles sont de laisser sortir les fumeurs… Reste la médiatique question du temps perdu à fumer. Calculée à la minute par les journaux télévisés, on se contentera, sans prendre parti pour la cigarette, de noter que ce genre de calcul pourrait aussi s’appliquer au temps consacré à passer des coups de…
BANQUE UNIVERSELLE Le projet de création d’un pôle d’activité BDDF, pour Banque De Détail en France, a fait l’objet de la réunion de la commission économique du CCE. Devant les élus sont venus plancher les directeurs des 5 futurs pôles, sous la direction de Didier Alix, le patron de PAEN, la branche réorganisée. En réponse à un élu qui l’interrogeait sur une possible future vente par appartements, Didier Alix a insisté sur la stratégie suivie, « Elle comporte deux axes principaux de développement : des acquisitions, et de la croissance organique ». Il a cité à cet égard les nombreux achats de ces dernières années et les nombreuses ouvertures de guichet en France ou à l’Etranger et réaffirmé vigoureusement « que ce n’est pas parce que l’on vous soumet un tel projet que l’on sera plus ou moins à même de réaliser des cessions, de plus, dans la Société Générale, on continue de penser qu’une banque universelle telle que la Société Générale, multi métiers, qui constitue un modèle qui a été critiqué voire méprisé par certains il y a quelques années se révèle être aujourd’hui un modèle dont on n’entend pas changer. Ce projet est destiné à le faire perdurer ». On se souvient effectivement que ce modèle ne répond pas aux attentes des marchés financiers et de la presse économique qui ne cessent de regretter le grand rapprochement espéré et continuent régulièrement d’annoncer son imminence. Il répond bien mieux à nos attentes et à celles des salariés du groupe,…
STRESS La grande nouvelle, c’est que la direction a accepté « d’ouvrir le débat » au second semestre 2007. L’avancée est timide, à la commission de suivi 4 D, elle a d’abord tenté de minimiser le problème. Un des patrons de DIST, Emile Noebes, a d’abord lâché benoîtement que le stress « était une composante du métier »… Mais lorsque nous avons demandé où cette clause était inscrite dans le contrat de travail , et que nous avons fait remarquer que l’employeur était pénalement responsable de la santé physique et mentale des salariés, il s’est trouvé moins de candidats à ses côtés pour discourir sur « le bon stress » ou « le stress positif »… C’est ainsi que la DRH et le Directeur des relations sociales nous ont annoncé que le débat serait engagé « dans le cours du second semestre » avec les organisations syndicales. Certes, Philippe Perain a évoqué la nécessité de « consulter des experts » et de « définir précisément ce qu’est le stress »… mais c’est un premier pas que nous ne manquerons pas de franchir. S’il faut expliquer que le stress existe, on expliquera, comme nous l’avons fait pour les agressions de clientèle, dont la réalité fut longtemps niée par la direction. Le débat fut un peu houleux parfois, mais, le plus important est qu’en commission de suivi, la direction a admis qu’il y a un problème, ce qu’elle refusait encore lors de la présentation de l’enquête diligentée par le CCE en 2002.…
IMPOSSIBLE n’est pas FRANÇAIS Les négociations salariales 2007 se sont finalement conclues par un accord signé par toutes les organisations syndicales le 12 janvier. Les principales dispositions en sont l’attribution à la fin du mois de janvier d’une prime de 550€ pour les salariés dont le salaire annuel de base est inférieur ou égal à 26.000€, et d’une prime de 400€ pour les autres. Ces primes seront intégrées dans le salaire de base au 1er janvier 2008 (mais elles ne compteront pas pour la négociation 2008). Des améliorations au statut social sont apportées dont deux tenaient à coeur à la CGT, la prolongation de la prise en charge du délai de carence pendant les arrêts maladie, et la reconnaissance du diplôme de l’ITB, dont les lauréats « auront vocation à être cadres ». Le nouveau statut crée également une durée repère entre deux augmentations individuelles de 5 ans, durée au-delà de laquelle les situations doivent être examinées, ce qui est une façon de dire qu’elles sont anormales. Une autre revendication ancienne sera discutée dans le courant du 1er trimestre, les modalités d’attribution des parts variables de salaire. Ceci constituait l’ensemble des propositions soumises à la signature des syndicats le 10… un ensemble insuffisant toutefois, puisque malgré ses efforts pour valoriser le package, la direction n’avait toujours aucun candidat à la signature lorsqu’elle fut obligée de conclure. Il faut dire que, comme la CGT lui avait fait remarquer, ces propositions ne soulevaient pas l’enthousiasme des salariés que nous avions consultés, et…
MUTUELLELe nouveau régime de « complémentaire santé » obligatoire est entré en vigueur au 1er janvier. Rappelons que depuis cette date, tous salariés de la Société Générale en activité sont adhérents et couverts, même si leur première cotisation ne sera effectivement prélevée que sur la paie de janvier. Ceux qui adhéraient précédemment à une mutuelle externe conservent la possibilité d’en rester membre, la mutuelle Société Générale intervenant dans ce cas en 1er au titre des règles de la mutualité et la mutuelle externe en complément. Ceux qui opteront pour quitter leur ancienne mutuelle ne subissent aucune pénalité. Les nouvelles cartes doivent parvenir par envoi automatisé… et ne sont pas parvenues encore à leurs destinataires. Nous avons été alertés que des demandes d’attestation provisoire ont été sèchement refusées, ce qui n’est pas la meilleure façon d’accueillir les nouveaux adhérents, même si cela bouscule les habitudes et provoque un surcroît de travail provisoire. Précisons toutefois qu’en cas de prise en charge lourde, par exemple en cas d’hospitalisation, les nouveaux adhérents peuvent signaler leur affiliation à l’établissement hospitalier en donnant leur numéro matricule SG, qui est aussi leur numéro d’adhérent, avec l’adresse de la mutuelle. 132,8 MILLIONS … c’est le montant des quotas de CO² accordés par la Commission Européenne aux industriels français, chimie, acier, ciment, etc… pour chaque année de 2008 à 2012. Les voeux de Bruxelles pour 2007 en quelque sorte ! Ces fameux quotas, censés conduire à une réduction des émissions polluantes, ont en réalité fait passer le prix de…
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