L'histoire continue La réunion de signature de la nouvelle convention collective s'est conclue par la signature des 5 fédérations de la profession bancaire le 10 janvier au soir. L'hypothèse n'avait été envisagée que par quelques uns. Le président de l'AFB, Michel Freyche ainsi que celui des banques populaires étaient venus. Les fédérations ont rappelé d'entrée de séance leurs demandes : paiement des jours de grève abandon des sanctions ou poursuites liées au mouvement ouverture de la négociation salariale de branche 2000 ouverture de négociations sur la "mise en œuvre de la loi sur la réduction du temps de travail" ouverture de négociations sur un système de préretraites professionnelles convocation de la commission d'interprétation de la convention collective pour mettre au point certains articles de la convention collective Une annexe au procès-verbal de la réunion de signature a été rédigée pour acter les demandes et prévoir plusieurs réunions de négociations sur les différents points et apporter quelques ultimes modifications au texte de la convention collective. Elle comporte une "recommandation" relative aux sanctions et aux retenues pour les jours de grève. La CGT a fait part du résultat de la consultation qu'elle a engagée, sur 120 000 bulletins de vote, elle a recueilli: 22 639 votes 17 137 pour la signature 4 935 contre 570 abstentions ou nuls Après près de 2 ans de sur place, la négociation a finalement véritablement démarré sous la pression du 30 novembre et des journées qui ont suivi. Elle consacre l'échec des principales exigences de l'AFB,…
LES NOUVELLES DU FRONT Après une semaine de consultation, les fédérations se sont retrouvées pour faire le point avant de se rendre à la réunion de signature à l’AFB lundi 10 à 18 h 30. Conformément aux engagements qu’elle avait pris, la CGT a commencé la consultation du personnel de la profession en lui proposant de ratifier la nouvelle convention collective. La décision définitive ne sera prise qu’à l’issue de cette consultation. A l’heure où ces lignes sont écrites, plusieurs milliers de salariés se sont déjà exprimés, et nous publierons les résultats Société Générale dès qu’ils seront définitifs. Les infos de la CGT seront mises à jour mardi matin pour vous raconter en direct live la soirée du 10 à l’AFB. A ce moment-là, se posera de toute manière le problème de la renégociation des accords d’entreprise. Une première réunion avec la Direction de la Société Générale se tiendra le 14 pour en donner le coup d’envoi. LA FIN D’UN MYTHE La presse s’est fait l’écho d’une prise de position de syndicats CGT défavorables à la signature et contestant la prise de position de la fédération. Il faudra s’y faire, le temps des votes unanimes est révolu. Afin que nul ne l’ignore, le vote de la commission exécutive de la fédération CGT s’est donc réparti de la façon suivante : 31 pour donner un avis favorable et 12 pour donner un avis défavorable à la signature… un avis bien sûr soumis au résultat de la consultation du personnel organisée par…
LES NOUVELLES DU FRONT Les calculs de l’AFB et les déclarations imprudentes de son Président le 16 décembre seront donc démentis. Le texte du 17, qui devait être définitif, a subi des modifications significatives et la date du 31 décembre sera dépassée. C’est le résultat de la très forte mobilisation des salariés de la profession à partir du 30 novembre jusqu’au 17 décembre ainsi que le maintien contre vents et marées d’un front syndical uni. Sur ce point notamment, les résultats sont proportionnels à une hypothèse à laquelle peu de gens croyaient et qui fait exception dans les négociations sociales où le patronat peut en général tabler sur la division syndicale. L’AFB a été finalement contrainte d’apporter une réponse à la liste des conditions établie par les fédérations dans une lettre du 22 décembre. Le "relevé de conclusions " qui formalise cette réponse apporte des modifications substantielles sur chacun des points évoqués dans la lettre. La publication de ce relevé permettra à chacun d’en apprécier la portée, mais on peut en souligner quelques points : - le relèvement du plafond de salaire sur lequel joue la garantie salariale individuelle ainsi qu’une clause de réévaluation périodique, - le rétablissement à son niveau précédent du congé maternité conventionnel (45 jours + 45 jours) au-delà du congé légal, qui a été, soulignons-le, réduit pour le 1er enfant de 23 jours, - la présentation d’une liste des emplois supprimés par métiers repères en cas de plan social, - la suppression de la notion de localité dans…
LES NOUVELLES DU FRONT La dernière réunion s'inscrivant dans le calendrier décidé par l'AFB a tourné court. La délégation patronale a remis un texte déclaré "définitif" que les 5 fédérations syndicales ont rejeté en l'état. Contrairement au scénario que le patronat bancaire avait conçu dès l'origine de la dénonciation, aucun syndicat n'a accepté de signer un texte alors que la négociation n'est pas achevée, tandis que restent en suspens des questions importantes à faire avancer. Désormais, l'hypothèse à laquelle a travaillé la CGT, tout au long de la bataille de février 98 à aujourd'hui, est devenue incontournable : le contrat collectif de la profession doit être signé par les 5 organisations représentatives de la profession. L'interfédérale réunie le 22 est parvenue au même constat sur l'état de la négociation. Chaque fédération a clairement exprimé son souhait de ne pas quitter l'interfédérale, de travailler pour obtenir un texte que les 5 pourraient signer et elle a approuvé le principe de définir une liste des conditions que nos 5 fédérations mettent à la signature. Cette liste de conditions acte l'état des progrès obtenus à partir des propositions syndicales et établit les points sur lesquels la négociation doit se poursuivre. Cette liste fait l'objet d'une lettre qui a été adressée le jour même à l'AFB. Elle cible des objectifs clairs qui donnent à l'AFB les moyens de mesurer quel est l'enjeu. Désormais, malgré ses déclarations fracassantes et les premiers communiqués patronaux imprudents déjà diffusés dans les entreprises, le refus de reprendre la négociation…
EXTREME LIMITE Après 3 journées de négociation marquées par la pression des salariés, la commission paritaire du 17 a tourné court vers 18 heures. Les déclarations fracassantes du Président-retraité de l’AFB, Michel Freyche à LCI, avait donné le ton le 16 au soir : nous allons remettre un texte définitif et non amendable demain, ce sera ça ou le protocole social ! Chantage inacceptable dans une négociation par les fédérations bien sûr, d’autant plus qu’il restait de nombreuses divergences de fond à résoudre avant même de revoir les ambiguïtés du texte. Au nom de quoi accepter un texte déclaré définitif le 17 au soir de manière tout à fait arbitraire et dans une précipitation telle que l’AFB elle-même était incapable d’interpréter précisément certaines de ses rédactions ? le communiqué interfédéral lu en fin de séance marque le refus de l’oukase et la fin du rêve des faucons de l’AFB. Verrons-nous à nouveau reparaître l’ineffable " Demain la banque " pour nous expliquer que si nos garanties sociales risquent de disparaître, c’est la faute des syndicats qui sont responsables de la dénonciation de la convention collective, qui n’acceptent pas la modernisation du congé maternité par sa réduction de 38 jours ? Les gros bras de l’AFB ont misé sur le chantage et ont rêvé d’une convention croupion signée à minima… Ce sera une convention collective digne de ce nom négociée et signée avec les 5 fédérations. Quant au chantage au protocole social, il ira à sa place, dans les poubelles de…
LES NOUVELLES DU FRONT Il faudra continuer à exercer la pression des salariés sur la négociation pour qu’elle aboutisse. Ceux qui s’interrogent sur l’urgence d’attendre la fin des négociations le 17 pour savoir s’ il est nécessaire de se lancer dans la grève finale ont été instruits par l’attitude patronale à la paritaire du 8 décembre. Chasser le naturel, il revient au galop… L’AFB s’est déjà un peu remise de la grève du 30 et espère peut-être encore que c’était notre baroud d’honneur. La séance a illustré à merveille la tentation de la délégation patronale : un pas en avant, deux en arrière. Consacrée pour l’essentiel à la discussion du texte remis la veille sur le système salarial, il a fallu que les fédérations reviennent encore sur les critiques et les propositions maintes fois formulées, tout le monde soulignant que les premières concessions patronales étaient insuffisantes, par exemple sur les niveaux des minima ou sur la garantie salariale individuelle. Il aura fallu que le ton monte pour que sur ce dernier point, Lemée, le DRH BNP, vienne calmer en admettant que l’AFB devrait faire une nouvelle proposition sur le taux, la durée et la population concernée. En bref donc, aucun progrès n’a été fait directement en séance et il va falloir encore attendre une nouvelle version pour juger. Ceci explique pourquoi les fédérations doutent dans leur communiqué de leur volonté réelle de négocier. Il a fallu aussi que nous prenions l’initiative de réclamer de nouvelles séances de négociations le 15…
LES NOUVELLES DU FRONT La réunion de la commission paritaire du 3 décembre a marqué un tournant : cette fois-ci la négociation s’est réellement ouverte. Les fédérations avaient demandé et obtenu que les points durs soient discutés en priorité. Sur chacun d’entre-eux, la discussion s’est engagée. Concernant le droit disciplinaire et les licenciements, l’AFB a remis un texte permettant de rétablir des voies de recours. En cours de séance, la délégation patronale a également renoncé à l’article instaurant un licenciement pour motif personnel non disciplinaire. Les syndicats ont aussi insisté pour maintenir le droit d’enquête des commissions de recours. L’AFB devrait également rétablir une procédure genre articles 29 et 30 qui garantissent aujourd’hui au salarié en situation d’insuffisance, une nouvelle chance dans un autre poste. L’indemnisation de la maladie a également été rétablie à son niveau actuel et les congés pour enfants malades ont fait un progrès sans toutefois rattraper la règle d’aujourd’hui… Le gros point noir en suspens qui doit être revu reste le congé maternité. Après une interruption de séance à la demande de la délégation patronale, l’AFB est revenue avec une réponse aux 5 propositions interfédérales du 24 sur le système salarial… Une réponse que chaque fédération a apprécié comme une réelle avancée. L’AFB accepte la proposition syndicale de combiner des minima par niveau de classification et par palier d’ancienneté exprimée en point bancaire dont la valeur sera fixée à 14 Frs. Dès lors, la négociation de branche pourra porter sur ces minima et sur la valeur…
LES NOUVELLES DU FRONT On ne ricane plus à l’AFB à l’approche de la manifestation nationale du 30 novembre. TGV et Autocars sont en nombre, un TGV de Lyon, 10 bus de Nantes, 11 pour le Nord Pas de Calais… le poids de l’intervention du personnel de la profession commence à se faire sentir sur la négociation comme le constate le communiqué de presse publié par les 5 fédérations le 24 au soir de la réunion paritaire. De Massy, désormais encadré à l’AFB par les DRH des 3 vieilles, a choisi le profil bas dans la Tribune du 25 novembre. Il jure désormais de la préférence de l’AFB pour une convention collective et ne raille plus de la mobilisation… selon lui, " il faudra en tirer le conclusion que les 200.000 salariés de la branche expriment le souhait d’avoir une convention collective au 1er janvier "… Et comment, mais pas n’importe laquelle ! Le chemin est encore long pour y parvenir, comme le montre la réunion du 24. Certes, l’AFB commence à reculer en acceptant par exemple de maintenir des salaires conventionnels exprimés en points à partir des minima par niveau. Mais ce n’est qu’un tout début de parcours, car concrètement, la position actuelle de l’AFB conduit tout de même à faire disparaître toute augmentation garantie en 7 ans. De leur côté, les fédérations ont fait un ensemble de contre-propositions communes qui visent à établir un socle de garanties pour la branche sur le système salarial, en s’assurant que les…
LES NOUVELLES DU FRONT La réunion de la commission paritaire du 15 novembre n’a pas dérogé à la teneur de celles qui se sont tenues depuis le 26 octobre. L’AFB note les propositions syndicales et répond la plupart du temps à côté. Ce fut encore le cas sur la discipline, les sanctions et les recours et les prérogatives des commissions paritaires où les progrès restent à la marge. L’AFB a remis en séance une nouvelle rédaction des articles portant sur le système salarial qui n’apporte rien de concret, si ce n’est la prolongation d’un an de sursis pour la prime d’ancienneté. Interrogé sur les déclarations à la presse du président de l’AFB, De Massy a répondu qu’effectivement il travaillait à la rédaction de la fameuse charte destinée à pallier à une éventuelle absence de convention. De fait, l’AFB espère que la grève du 30 novembre lancée par les syndicats sera un échec et elle joue l’échec des négociations. Il est évident dans ces conditions que désormais, tout dépendra de la participation de chacun à la grève du 30. Elle ne permettra pas à elle-seule de contraindre l’AFB à des reculs suffisants, de ce point de vue, le 30 sera un tremplin. Cependant, cette journée sera l’occasion de déjouer le calcul de l’AFB… il semble bien, si l’on s’en tient aux échos recueillis par le comité national d’action, que cette fois-ci, le pari soit en passe d’être gagné par les syndicats ! SOPORIFIC MAN L’agitation qui commence à gagner du côté…
LES NOUVELLES DU FRONT 1200 délégués, tous syndicats confondus, venus de toute la France et de toutes les banques, réunis à Paris le 9 novembre, c’est une première ! Le débat fut animé, comme il est de tradition dans les réunions syndicales, mais chacun était d’accord sur la conclusion : la manifestation nationale du 30 novembre sera un succès, prélude à une probable grève reconductible devant les blocages persistants de l’AFB. C’est bien son problème d’ailleurs, à l’AFB, qui continue de croire que ce sont des gesticulations qu’il suffit de gérer. Le fossé est pourtant encore une large fracture béante. La veille de la réunion des militants se tenait la commission paritaire. De Massy a, une fois de plus, noté les propositions syndicales et répondu, une fois de plus, par des faux-semblants. C’est significatif à propos du caractère suspensif des recours disciplinaires. Sur ce point, l’AFB a cédé, en le rétablissant, mais la commission de recours interne qui doit examiner le recours serait facultative et serait loin de disposer des moyens du conseil de discipline ! Les articles sur le système salarial ont été abordés. Au lieu de répondre aux propositions syndicales, De Massy a évoqué une sorte d’usine à gaz qui ne modifierait en rien l’individualisation totale des salaires… mais qui lierait leur évolution aux résultats, à la concurrence européenne et mondiale, à la situation du pays, toutes sortes de critères déjà invoqués pour refuser les augmentations collectives alors que 20% de la masse salariale est déjà liée aux…
MÊME PAS PEUR Il faudra faire monter la pression. Tel est le constat qui a orienté, comme prévu, les décisions prises par les fédérations au Comité National d’Action. La prochaine Commission Nationale Paritaire du 8 sera le point de départ du processus prolongeant les débrayages engagés le 26 et qui se poursuivent. " Une mise en garde " sera lancée à l’AFB qui ne laisse aucun doute sur la détermination des fédérations à continuer l’action. Le 9, elles réuniront leurs militants et le 16, des rassemblements se tiendront pour faire un point général des négociations et des modalités d’organisation d’une manifestation nationale de la profession le 30 novembre. Cette manifestation sera l’ultime étape d’action avant la grève totale qui sanctionnera un blocage patronal et la non prise en compte des principales propositions des fédérations. La réunion du 28 octobre à l’AFB avait montré que le démarrage des débrayages était bien plus suivi que ne le laissaient croire les commentaires fielleux de la presse économique. Ce jour-là, la délégation patronale était plus conciliante, du moins en paroles. Le processus qui vient d’être approuvé par le Comité National d’Action ferait bien d’être pris au sérieux par l’AFB. C’est un calendrier, pas une menace, qui se déroulera jusqu’à son terme. Il y a malheureusement beaucoup à craindre que l’AFB ne soit trop sclérosée pour le comprendre et que l’on ne discute sérieusement que lorsqu’il y aura le feu dans la maison. C’est du moins ce qu’on peut croire aujourd’hui. TEST MATCH Daniel BOUTON…
NOUVELLES DU FRONT De très nombreux débrayages ont marqué le démarrage de l’action le 26 dans toute la France. Et si le black-out dans les médias a permis d’empêcher que le mouvement soit connu à l’extérieur de la profession, on a pu mesurer en direct l’impact sur la délégation patronale en commission nationale paritaire le 28. Après avoir temporisé le 18 octobre à l’annonce de la création du comité national d’action, l’AFB avait repris le dessus le 26, rassurée en quelque sorte par l’absence de blocages entre le 18 et le 26… Ce ton est redevenu plus conciliant le 28, une fois connu les premiers résultats des débrayages et l’annonce de leur poursuite d’ici le 9 novembre. Au cours des 2 réunions de paritaire, les articles sur les sanctions, les licenciements et la classification (articles 25 à 36 du projet AFB) ont été abordés. Comme le note le communiqué interfédéral, il n’y a pour l’instant aucun résultat concret qui puisse démontrer une quelconque prise en compte des demandes syndicales. L’AFB devra remettre sur les articles 25 à 36 une nouvelle rédaction avant le 8 novembre, date de la prochaine paritaire, mais les fédérations l’accusent de jouer la montre en espérant l’échec de la mobilisation du personnel. Face au bétonnage patronal, le front intersyndical tient bon. La discussion se poursuit pour définir des positions communes sur tous les articles de la convention et la prochaine réunion du comité national d’action sera consacrée à définir les prochaines grandes étapes d’action après le…
NOUVELLES DU FRONT La réunion de la commission nationale paritaire du 18 octobre a changé de ton. L’AFB accuse le coup et semble céder du terrain, mais pour l’instant, les concessions ne sont que verbales et ne portent pas sur l’essentiel. Prenant ses désirs pour des réalités, De Massy, Président de la paritaire, s’est félicité de " la reprise du dialogue " en oubliant que les fédérations n’ont nullement décidé de renoncer au programme d’action qu’elles ont engagé. Les fédérations avaient décidé de commencer la discussion sur le contrat de travail, ce qui fait que les articles 17 à 24 du projet AFB ont été abordés. Le risque de voir se généraliser des embauches à temps partiel compte tenu de la rédaction de l’article 17, le lièvre contenu dans l’article 18 au travers de la définition du " travail effectif ", la mécanique infernale mise en place dans l’article 24 sur la déontologie… 3 articles du projet AFB, 3 chausse-trappes ! Réunis pour la circonstance, les DRH SG et BNP sont montés au créneau pour protester de leur bonne foi et promettre une nouvelle rédaction. L’odeur du brûlé a ceci d’agréable qu’elle encourage à éteindre l’incendie… Un incendie qui n’aura rien de spontané. Les comités locaux d’action se mettent en place et les décisions d’action se multiplient pour le 26. La CGT appelle le personnel à s’y inscrire résolument en débrayant deux heures et en participant aux assemblées pour poursuivre l’action jusqu’au 9 novembre. Car il est clair que désormais,…
OCTOBRE ROUGE Grande effervescence à l’occasion de l’approche des actions programmées par le comité national d’action… le PCI, le pc Sécurité Valmy est sur les dents, " en alerte rouge ", les traders sont invités à suivre la procédure de " secours " en cas de blocage des salles, il faut d’ailleurs peut-être prévoir une procédure de secours de la procédure de secours. On s’active aussi à l’AFB. Une " campagne d’information " avec cd-rom et vidéo doit démarrer pour convaincre les salariés des bons projets de l’AFB. Dans ce domaine la Générale a pris les devants, en faisant organiser par les hiérarchies des réunions de personnel pour aller leur porter la bonne parole. Ainsi la salle de conférence de Gaya-Hellena à Fontenay, fut mobilisée pour venir entendre une oratrice de la DRH… ces grandes manœuvres prouvent que, malgré leurs déclarations à la presse, les banques ont accusé le coup et craignent la riposte des syndicats et la mobilisation du personnel. Ils ont raison. Quant aux hiérarchies, priées de participer au sciage de la branche sur laquelle nous sommes tous assis, que vont-elles faire ? NOUVELLE REGULATION Jean-Claude TRICHET a été invité à plancher sur les nouvelles régulations économiques, après la bataille bancaire, par le ministre des finances. DSK a confié au trio constitué par le gouverneur de la Banque de France, le Président du Conseil des marchés financiers et celui de la C.O.B., le soin de coordonner l’articulation des calendriers, de contrôler l’usage de la publicité et de favoriser la négociation après le dépôt des offres…
ETAT DE DROIT Alors que la CGT proposait au Comité Central d’Entreprise de s’intéresser de près aux dysfonctionnements, notamment sociaux, pour rétablir l’état de droit du travail au sein d’INFI, la direction répondait qu’elle présenterait un projet de réorganisation à la fin de l’année. Et revoilà le projet De Bonneuil de filialisation qui ressort du placard, selon des sources bien informées reprises par l’AGEFI ! Est-ce une fuite destinée à préparer le terrain pour conforter le caractère " inéluctable " de la chose ? Ce serait un peu rapidement mettre de côté le rôle des représentants du personnel dont on a vu dans la dernière période que leur avis pouvait compter. Le dogme de l’infaillibilité des projets patronaux en a pris un coup. Concernant INFI plus précisément, le recours très répandu à la sous-traitance, le non-respect du droit du travail, les méthodes brutales de direction n’ont pas prouvé de supériorité quelconque, même pas d’un strict point de vue financier. L’expert du CCE commencera donc son travail le 13 octobre en rencontrant les élus pour préciser sa mission, et pour recueillir de premiers témoignages. TECHNO PARADE II Après la réunion du 17 septembre, sur le cadre technique de la mise en place des 35 heures en agences, ce fut le tour des services centraux le 7 octobre. L’occasion pour le DRH M. PY et un spécialiste organisateur conseil de nous rappeler que la mise en place des 35 heures allait se dérouler dans un cadre particulier et allait concerner des activités très différentes… une vraie…
LEGITIME DEFENSE Pas de surprise syndicale à la Commission Nationale paritaire du 30 septembre, les initiatives prises par l’AFB n’ont trompé personne et le clan des faucons a vu sa stratégie jusqu’au boutiste en prendre un sacré coup. Le président de l’AFB, Michel Freyche se répandait dans la presse quelques jours auparavant pour railler la grogne syndicale soulignant que la première pierre de la nouvelle convention avait été posée par l’accord avec le SNB et que les syndicats n’avaient jamais réussi à mobiliser. Lui et De Massy se voyaient déjà signer leur convention collective avec un ou deux syndicats raisonnables qui comprendraient que c’est mieux que rien…Le problème est que les fédérations de la profession ont su faire leur unité pour couper court à la stratégie de l’AFB. Dans une déclaration faite solennellement en paritaire, les 5 fédérations ont clairement exprimé leur volonté de poursuivre ensemble l’action pour obtenir une convention " digne de ce nom "…et leur conviction que désormais la pression du personnel était indispensable pour faire avancer les négociations avec l’AFB. La décision de l’interfédérale de créer un comité national d’action qui se réunira chaque semaine marque la détermination commune et fera le lien avec les négociateurs " à chaud ". Pour la première fois, au cours de la paritaire du 30, on a vu la délégation patronale quitter la salle sous le coup de " la stupéfaction et de l’émotion "…avant que De Massy ne revienne seul annoncer tout à la fois qu’il proposerait un calendrier…
LA PRIMETTE En décidant de verser une prime dans les conditions que tout le monde connaît aujourd’hui, la Direction a encore une fois réussi à provoquer un mécontentement général à partir de ce qui aurait dû être un motif de satisfaction. D’aucuns, qui s’étaient exclus pour diverses considérations du mouvement, se sont même crus autorisés à railler la primette… tout en l’encaissant ! Il n’en reste pas moins que les questions posées par la CGT demeurent, et notamment celle relative à la retenue du 22 avril que nous ne manquerons pas de remettre sur le tapis dès cette semaine à la session du CCE. Il faudra aussi que la Direction fasse mieux et plus. Le montant global affecté à cette prime doit être de l’ordre de 80 millions de francs… ce qui est loin d’être à la hauteur des résultats, des dividendes distribués, des stocks-options et d’un certain nombre d’autres choses qui fâchent. DEPARTS NON CONTRAINTS BNP-Paribas a fait connaître ses précisions pour les 3 prochaines années. Pébereau insiste beaucoup sur l’équilibre entre BNP et Paribas qui se traduit effectivement par un partage des postes de direction… pour l’emploi, c’est moins consensuel. 1500 suppressions d’emplois à la BNP, 4200 à Paribas, c’est ce qu’on appelle des " synergies revues à la hausse ". Au total BNP Paribas supprimera 3600 emplois en France en 3 ans, mais, selon la formule consacrée, il n’y aura pas de départ contraint en France. Autre départ volontaire, celui de Philippe JAFFRE, qui partira avec une…
LE MILLION Elle court elle court, la rumeur sur la prime. On a même entendu parler d’attribution d’actions. Précisons donc : lors de sa rencontre avec les délégués syndicaux nationaux, Daniel BOUTON a annoncé qu’une mesure salariale serait prise rapidement compte-tenu des très bons résultats du 1er semestre et de la pression subie par tous pendant la bataille boursière. Prime unique pour tous, pourcentage d’une mensualité ? … Ceci devrait faire l’objet d’une négociation rapide pour permettre le versement fin septembre. La CGT a rappelé que serait mal venue dans un tel cas une prime proportionnelle qui creuserait un écart important entre son mini et son maxi car chacun avait compté. Autre question en suspens, la retenue pour le 22 avril. Il y a aujourd’hui des gens qui ont eu une ½ journée de retenue, d’autres 2 heures, d’autres pas du tout… sans compter ceux qui travaillaient le 22 avril qui recevront aussi la prime ! Une mesure simple consiste à permettre la récupération par heures supplémentaires, comme cela avait été fait à la fin de la grève de 74. CONVENTION COLLECTIVE : 3615 QUI N’EN VEUT Grandes manœuvres à l’AFB fort navrée de ne pas trouver d’interlocuteurs pour discuter de son projet et même pas assurée de voir les syndicats à la réunion habituelle de commission nationale paritaire du 30 septembre. Un nouveau numéro de sa feuille de propagande " demain la banque " vient d’être diffusé. A le lire, on se demande bien quelles obscures arrière-pensées motivent la totalité des fédérations syndicales pour critiquer…
LA 25ème HEURE Complaisamment relayé par le journal la Tribune, le Club des actionnaires ASSACT-SG annonce " avoir tiré 3 leçons " du rôle qu’il aurait joué dans la défense de la banque, essentiellement pour essayer d’obtenir enfin le strapontin que réclame son président depuis longtemps au conseil d’administration. Que l’ASSACT tire des leçons est de son droit, qu’elle s’attribue un rôle dans cette bataille relève plutôt de l’habituel mouvement des résistants de la 25ème heure. Spéculant sur une spécificité des " salariés actionnaires ", elle reste enfermée dans une contradiction insurmontable entre l’intérêt de l’actionnaire et celui du salarié. Les organisations syndicales n’ont pas ce problème, puisqu’elles ont principalement en charge la défense des salariés, y compris en utilisant leur pouvoir d’actionnaire. Les syndicats de la Société Générale n’ont pas hésité à utiliser cette arme par 2 fois, en 93 pour lutter contre le plan de licenciement et récemment pour mettre en échec SBP. C’est ce que nous avons écrit au président et aux membres du CECEI le 27 août : "les salariés de la Société Générale useraient de leur pouvoir d’actionnaires incontournables et continueraient les actions de grève pour obtenir des autres actionnaires le rejet de la réalisation de SBP ". C’est aussi une contre-vérité d’isoler la représentation des salariés actionnaires dans cette bataille. En effet, la quasi-totalité des actions détenues par le personnel est dans le fonds d’entreprise dont la gestion est assurée par un conseil comprenant les représentants de la direction et des syndicats. C’est ce…
EPILOGUE L’épilogue de l’OPE sur la Générale aura été l’occasion d’une série de perles à la mesure du dépit qu’elle a provoqué. Côté presse, la CGT a disparu dès le lendemain dès lors que la bataille était gagnée, alors qu’il est bien connu que la CGT ne mène que des combats d’arrière-garde. Les thuriféraires du marché ont comme d’habitude expliqué aux béotiens que nous sommes qu’ils savaient, qu’ils avaient toujours voulu cela, qu’en vertu du grand principe " le marché à raison ", ils avaient donc raison. Parmi eux, les analystes, après avoir parié SBP, nous expliquent donc maintenant ce que la SG va faire. On aurait aimé ne pas trouver dans ce concert le syndicat qui n’était pas en grève le 27 et qui cherche à justifier son absence… comme il le souligne, " nous devons agir ensemble ", c’est précisément cela qu’on lui proposait. La palme revient toutefois à Jean-Pierre Chevènement… confondre les dividendes promis aux futurs actionnaires de SBP avec l’intérêt national, voilà qui ne surprendra que ceux qui n’avaient pas remarqué que les sociaux démocrates faisaient cette confusion depuis longtemps ! LA NUIT DE L’OPE Il y en a un, bien informé, qui raconte avec exactitude la nuit de l’OPE… c’est le Canard Enchaîné qui rapporte l’entrevue de 16 h à la Banque de France entre le directeur de cabinet de Trichet et les syndicats de la Générale. L’article a le mérite de montrer le poids que nous avons pesé ce jour-là in extremis. Vous pouvez…
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